Xavier Henri Napoléon Leroux (né le 11 octobre 1863 à Velletri, Italie, - mort le 2 février 1919 à Paris) est un compositeur français, époux de la cantatrice réputée Meyrianne Héglon (1867-1942).
Il est le fils de Félix Leroux (1833-1894) et de Orsola Maria Attilia Breni. Félix Leroux est chef de musique au 59e de Ligne qui participe à la campagne d'Italie et avait épousé Orsola à Rome. Il fut en poste à l'école d'artillerie de Chalons, de Vincennes, de Tarbes avant de quitter l'armée pour être chef d'orchestre du Tivoli-Vauxhall de Paris. Félix avait composé de nombreux morceaux pour musiques militaires, dont l'un, une Soirée près du lac (1869), est encore au répertoire des orchestres régimentaires.
Xavier a été l'élève de Théodore Dubois et de Jules Massenet au Conservatoire de Paris. En 1885, il remporte le 1er Prix de Rome avec la cantate Endymion. En 1886, il sympathise avec Claude Debussy à la villa Médicis. À Paris, il devient professeur d'harmonie au Conservatoire à partir de 1896. Il a par ailleurs dirigé la Revue Musica.
Il a écrit quelques œuvres de musique sacrée (notamment une messe), et quelques motets, mais c'est la musique de théâtre qui lui procure sa plus grande inspiration ; il compose des musiques de scène (Les Perses d'Eschyle, Pluton d'Aristophane, La Sorcière de Sardou), puis s'oriente vers l'opéra. Son chef-d'œuvre (et son plus grand succès) est incontestablement Le Chemineau, dont l'Opéra-Comique a donné cent six représentations jusqu'en 1945.
Parmi ses élèves en classe d'harmonie, figurent Paul Paray, Roger Désormière, Eugène Bigot, Georges Dandelot, Albert Wolff, Henri Mulet et Louis Fourestier.
Il fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 1902.
Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (96e division).
Oeuvres
Musique de scène
Cléopâtre, de Sardou (1891) Les Perses, d'Eschyle (1896) Pluton, d'Aristophane (1896) La Sorcière, de Sardou (1903) Xantho chez les courtisanes, de Richepin (1910) La Montagne Enchantée (coll. avec Messager)
Opéras
Évangéline (Louis de Gramont) (1895) Astarté (Louis de Gramont) (1901) La reine Fiammette (Catulle Mandès) (1903) Vénus et Adonis (Louis de Gramont) (1905) William Ratcliff (Louis de Gramont d'après Heinrich Heine ) (1906) Le Chemineau (Jean Richepin) (1907) Théodora (Victorien Sardou et Paul Ferrier) (1907) Le Carillonneur (Jean Richepin) (1913) La Fille de Figaro (1914) Les cadeaux de Noël (Emile Fabre) (1915) 1814 (Lassus et Gandrey) (1918) Nausithoé (1920) La Plus forte (1924) L'Ingénu (1931)
Œuvres diverses
Endymion, cantate profane (1885) Messe à 4 voix et orchestre (v. 1890) Ilarold, ouverture dramatique (1892) Hymne (1914) : "A ceux qui glorieusement sont morts pour la Patrie", chanté par Francisque Delmas aux Invalides le 1er novembre 1914. Poème de Victor Hugo. Une simpe idèe, fantasie pour flute, hautbois et piano, en fait de Félix Leroux (1883) 2 Romances pour flûte et piano (1897) Sonate pour cor et piano (1898) Pièces pour piano
Mélodies
La Solitaire, 3 chansons persanes d'Armand Renaud : Le Nil, Le Délire, Gazelles (1887) Roses d'octobre, cycle de 7 mélodies d'Armand Sylvestre (1893) Les Estampes, cycle de Gramont (1895) 3 Mélodies dans le style ancien : L'Abandonnée, Le Baiser dérobé, Mélancolie (1903) Par les chemins de France, cycle de 10 mélodies de Catulle Mendès (1903) Les Sérénades, cycle de Catulle Mendès (1903) L'Amour d'aimer, cycle de Catulle Mendès (1913) D'autres mélodies séparées, dont Plainte d'amour (1905), Par un soir d'hiver
https://www.youtube.com/watch?v=fZRwq459c9Q
joachim Admin
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Selon plusieurs de ses contemporains, Leroux était fier de son sang italien fougueux et se prêterait facilement à une dispute, surtout lorsqu'il s'agissait de faire des coupures dans ses opéras qui étaient au départ beaucoup trop longs. Presque contemporain de Dukas et de Debussy, Leroux apparaît dans plusieurs photographies avec de jeunes compositeurs de cette génération, mais la voie qu'il devait suivre était conservatrice plutôt qu'aventureuse. Il est fortement influencé par l'enseignement traditionnel de l'harmonie de ses professeurs au Conservatoire, Dubois et Massenet, et en 1885 il remporte le Prix de Rome avec la cantate Endymion.
Il a continué à utiliser un style harmonique similaire jusqu'au 20e siècle. Leroux était presque exclusivement un compositeur vocal, et c'est avec ses opéras qu'il acquit le plus de reconnaissance. Astarté, donné à l'Opéra de Paris avec Taffanel en 1901, remporte un succès modeste ; elle fut suivie en 1903 par La reine Fiamette, qui fut mise en scène dans de nombreux pays jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, tout comme Le Chemineau (1907), largement considéré comme sa plus belle œuvre. 1814, drame lyrique se déroulant dans les guerres napoléoniennes, comprend des effets élaborés (Napoléon rêvant d'un Te Deum par exemple) et des représentations chorales des voix de Jeanne d'Arc. Évitant la complexité harmonique et rythmique et non teintée par Wagner, Leroux est à son meilleur lorsqu'il utilise des dispositifs musicaux relativement simples. Le naturalisme pastoral de Le chemineau a amené certains critiques à le placer avec d'autres compositeurs français de vérisme mais cela ignore plutôt le côté plus imaginatif de son travail.
Sa contribution à la mélodie française a été substantielle au moins en quantité ; ses chansons incluent des arrangements d'un certain nombre des meilleurs poètes symbolistes. Le plus célèbre, cependant, était sa première vocalise orientale Le Nil, qui a non seulement été réimprimée à plusieurs reprises, mais aussi orchestrée et arrangée pour différentes combinaisons d'instruments. En 1896, Leroux fut nommé professeur d'harmonie au Conservatoire, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort ; à une certaine époque, il comptait André Caplet parmi ses élèves.
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