Nombre de messages : 29300 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le règne de la symphonie Ven 18 Déc 2020, 12:41
Citation :
Finalement, j'ai renoncé au cycle des "symphonies ultimes" pour le moment. Je suis plus intéressé par l'idée d'écouter toutes les symphonies d'un même compositeur, en partant de la première jusqu'à la dernière, ce qui me permettra effectivement de vivre les différentes étapes de son évolution,
C'est une autre manière de faire mais c'est sympa aussi
Citation :
Chez Beethoven, il ne m'en manque que trois, les N°1,4 & 8 mais je peux les trouver facilement sur Youtube.
Moi pas pouvoir le croire. Cadeau:
https://www.youtube.com/watch?v=A6h4Gi2_LA4
La 4ème
La 8ème (tu termineras en apothéose car elle déménage bien aussi celle là)
Snoopy Admin
Nombre de messages : 29300 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le règne de la symphonie Ven 18 Déc 2020, 13:20
Du coup j'en profite pour les réécouter. Une petite cure de Beethoven ça ne peut faire que du bien
Icare Admin
Nombre de messages : 16700 Age : 59 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Le règne de la symphonie Ven 18 Déc 2020, 16:53
Snoopy a écrit:
Citation :
Chez Beethoven, il ne m'en manque que trois, les N°1,4 & 8 mais je peux les trouver facilement sur Youtube.
Moi pas pouvoir le croire.
Le fait que je ne possède pas en cd ces trois symphonies de Beethoven ne veut bien sûr pas dire que je ne les ai jamais écoutées, d'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, à l'occasion de mon cycle sur les "premières symphonies", j'avais réécouté la N°1, fin septembre, dans la même interprétation que tu présentes ci-dessus. En revanche, il est clair que ce sont celles que j'écoute et connais le moins pour la raison que je ne les ai pas encore en disques. J'avoue que je n'ai pas réécouté les quatrième et huitième depuis un bail! Bon, c'est bien d'avoir mis les liens, comme ça je les retrouverai en trois clics le moment venu, probablement en 2021. Pour l'instant, j'ai eu ma dose de LVB.
Icare Admin
Nombre de messages : 16700 Age : 59 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Le règne de la symphonie Sam 23 Jan 2021, 09:36
"Ma symphonie n°4 suit les étapes essentielles de la vie de l'homme inspiré. Après s'être immergé dans le monde matériel, il finit un jour par se tourner vers une réflexion métaphysique qui va l'amener à adopter une attitude introspective à l'écoute de son moi profond. Ce retour sur soi nécessaire lui permettra, aidé par la contribution bienfaitrice de la nature, d'accéder à la souveraine béatitude." Philippe Chamouard.
Ce matin, à l'aurore, alors que j'avais encore en tête De la nuit à l'aurore d'Antoine Tisné, j'ai réécouté la Symphonie n°4 de Philippe Chamouard. Elle porte un merveilleux sous-titre: "Le vagabond des nuages". Chamouard choisit souvent de très beaux titres ou sous-titres pour ses oeuvres:
<<A une époque ancienne, probablement sous la dynastie Tang, les taoïstes passaient de longs séjours dans les montagnes à la recherche d'une communion plus étroite avec la nature. On les a alors surnommés "les vagabonds des nuages". Tout en pratiquant la méditation, ils étudiaient les propriétés des plantes, celles du thé en particulier, à des fins médicinales. La quiétude et la beauté de cet environnement montagneux les incitèrent à construire de magnifiques monastères, éloignés de toute civilisation.>>
La symphonie se constitue de quatre mouvements avec chacun un sous-titre: Le monde de poussière La porte étroite Le regard intérieur Le vagabond des nuages, ce dernier mouvement portant donc le titre de la symphonie. Par l'Orchestre Philharmonique de Plovdiv sous la direction de Nayden Todorov.
Ma nouvelle impression sur cette symphonie n'a guère évolué depuis la précédente. Il faut dire qu'aucune symphonie de Philippe Chamouard ne m'a jusque là laissé de marbre, si bien que lorsque je tombe sur une nouvelle symphonie du compositeur, je me laisse aisément tenter. Je pense que si j'avais été moi-même compositeur, j'aurais été un artiste comme lui, aussi personnel qu'il a pu l'être jusqu'à aujourd'hui, un peu à part dans la création musicale française. Sa Symphonie n°4 contient de très beaux moments, c'est toujours un plaisir pour moi de la suivre dans son entièreté. J'en apprécie chaque rebondissement, chaque instant de pure poésie. L'un des plus prenants d'entre eux réside dans le quatrième mouvement, celui qui porte justement le titre de la symphonie, "Le vagabond des nuages", avec cette irrésistible flûte solo qui a, à mon sens, comme un parfum d'Asie. Elle évoque le recueillement, l'altitude et la sérénité. Le compositeur souligne que "la flûte soliste personnifie l'anachorète"...moine, prêtre ou tout autre homme religieux faisant le choix de se retirer de la société afin de vivre en ermite et de se consacrer à la prière...bref, l'expression réussie d'une osmose entre nature et spiritualité. "Le monde de poussière", titre du premier mouvement, est un monde agité, animé - j'imagine bien des tourbillons de poussière -, beaucoup moins méditatif, propice au recueillement que ne l'était la Symphonie tibétaine par laquelle j'avais découvert ce compositeur. Dans un précédent commentaire, j'évoquais des "Scansions qui évoluaient dans une tonalité étrange, peu commune...". J'aime beaucoup comment Chamouard orchestre ses symphonies et en particulier celle-ci. Majestueuse et contemplative, deux adjectifs qui lui correspondent bien, notamment dans "La porte étroite" et "Le regard intérieur", 2ème & 3ème mouvements. Le plaisir s'est alors prolongé avec Madrigal d'été pour violoncelle et orchestre (soliste: Antoanina Yurgandzhieva), avant de s'émousser sur Salve Regina pour choeur à cappella.
Petites précisions supplémentaires: Si j'écoute le premier mouvement sans déplaisir - comme d'ailleurs dans beaucoup d'oeuvres, il y a tous ces moments que l'on apprécie dans l'absolu et il y a les plus rares qui marquent davantage, s'inscrivent plus durablement dans la mémoire - c'est vers la troisième minute du second mouvement que se développe à mon goût le premier instant magique de la quatrième symphonie, par un thème d'une infinie douceur et dans une retenue exquise. Le second instant magique, c'est un peu le troisième mouvement dans son intégralité - je pense même, finalement, le préférer au suivant - mais c'est d'abord ses premières trois/quatre minutes, avec cette percussion relativement discrète qui ressemble à un battement de coeur. Je trouve ce moment en particulier magnifique.
Icare Admin
Nombre de messages : 16700 Age : 59 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Max Bruch Mer 03 Mai 2023, 08:37
Il était temps que je revienne sur la musique de Max Bruch qui fait partie des compositeurs romantiques que j'apprécie, par le biais de ses trois symphonies qui représentent une découverte récente et auxquelles je n'avais, jusqu'alors, consacré qu'une seule écoute. Je ne connais évidemment pas encore toutes les oeuvres de ce compositeur, mais j'étais assez pressé de découvrir ses symphonies. En réalité, il m'a toujours intéressé, et cela depuis l'ère du 33 tours, ce qui remonte à ma jeunesse, avec un magnifique album de musique de chambre. En tout cas, à l'époque, j'avais adoré la clarinette, j'adorais cette musique de chambre. Et pourtant, il y eut un vide immense entre cet album et l'acquisition de son concerto pour violon n°1 en compact disc. Tellement d'années s'étaient écoulées... Les trois symphonies sont belles et, chose habituelle chez moi, ce sont encore une fois les mouvements lents qui m'ont le plus touché. Alors que j'ai souvent un penchant pour les premières symphonies, Foerster, Carl Nielsen, Englund..., celle de Max Bruch, lors de cette seconde approche, n'a pas gagné ma préférence. Non, c'est toujours sa seconde symphonie qui m'est la plus émouvante, suivi de près par la Troisième. J'ai pensé, lors de la première écoute, que la Symphonie n°3 pourrait dépasser la Seconde en matière d'émotions et bien non, je conserve une préférence pour la N°2.
"Gürzenich-Orchester" - "Kölner Philharmoniker", sous la direction de James Conlon.