Le coup de coeur du jour ou du moment?

Une bonne découverte :
https://www.youtube.com/watch?v=L3KEf87ynhM

EN EFFET…

Très joli ce que tu envoies Stylus, merci pour la découverte ! La partition "pleure" d'elle-même...

Nous restons dans les "lacrimae"... Dowland.. , par Thomas Dunford (luth et souvent théorbe), jeune interprète que j'ai rencontré à quelques reprises chez William Christie...
Ce soir, pour ceux qui reçoivent Mezzo, Thomas Dunford en concert Bach vers 22 h 50 de mémoire..

Aujourd'hui, cela...
Le tandem qu'ils forment tous deux, qui jouent souvent ensemble , est magnifique...

j'ai leur intégrale Beethoven… magnifique, parmi d'autres

C'est sublime

Les sonates pour violoncelle et piano de Beethoven sont merveilleuses, et les grandes interprétations ne manquent pas. Personnellement, j'ai celle de Yoyo Ma et Emanuel Ax, que j'adore, mais, en l'occurrence, abondance de biens ne nuit pas. Et quand les interprétations sont à un tel niveau, c'est un peu toujours la dernière que l'on préfère !

Et le coup de coeur du jour, c'est ce que je suis en train d'écouter sur une chaîne, "La Mer" de Debussy, direction Barenboim avec le symphonique de Cologne (je ne sais pas encore en quelle année, j'ai mis sur pause). Je connais bien sûr, mais c'est trop beau, il faut fermer les yeux et on y est.....

Je découvre tout à fait par hasard cette merveilleuse version du Stabat Mater de Pergolesi.  
Quelle pureté, quelle beauté !!!      

Kristian a écrit:

Je découvre tout à fait par hasard cette merveilleuse version du Stabat Mater de Pergolesi.  
Quelle pureté, quelle beauté !!!      

Bien d'accord, quelle merveille! L'oeuvre est extraordinaire et quand on peut l'écouter avec des voix d'exception, on entrouvre le paradis!

Je le connaissais, ce Stabat Mater par Jaroussky.. Il est extraordinaire ! (C'est un CD qu'il a enregistré je crois il y a environ deux ans).  Et je l'ai entendu sur une chaîne musicale, sur un magnifique concert dirigé par Natalie Stutzmann.

Je vous livre ce soir un Lieder assez rare de Mozart, "Der Schmetterling auf einem Vergiss mein nicht" ("Rappelle-toi, oh papillon"), poème ancien très connu qui fut aussi mis en musique par JSBach. Mozart KVC 8 06.
Alfred de Musset ce génie de la poésie, a écrit son propre poème SUR LA MUSIQUE DE MOZART (c'est indiqué dans le manuscrit de Musset),  et je vous l'ai livré sur le fil "Poésie"...
Il me reste à trouver le poème de Musset CHANTE en français, sur cette musique-là.....  

Il est intéressant de savoir que :
-Vergiss mein nicht, signifie en allemand "Ne m'oublie pas" (ce que Musset transposa en "Rappelle-toi", pour son poème, cf. notre fil ad hoc)
- Vergissmeinnicht, "tout attaché", est une fleur, le myosotis....si bleu et si joli.

Mozart composa donc sur un poème, "le papillon sur un myosotis"..

Il ne s'agit pas de Wolfgang mais de son fils Franz Xaver Je parle de ce CD dans le topic sur Franz Xaver Mozart.



https://musiqueclassique.forumpro.fr/t13592-franz-xaver-wolfgang-mozart-1791-1844?highlight=mozart

Si ça t'intéresse, voici l'article de Juliette Buch :


LE FILS DE SON PÈRE

Voici assurément un disque agréable et original, qui intéressera les amateurs de curiosités et aussi bien sûr les fans de Barbara Bonney.

D’autant plus qu’en cette année commémorative, c’est plutôt une bonne idée, sortant des sentiers battus, que de mettre au goût du jour les mélodies composées par le dernier fils de Mozart, Franz Xaver.

Certes, il n’est point question ici de le comparer à son illustre père et encore moins de le considérer comme un maître absolu du lied. Mais il faut bien avouer que ces pages sont loin d’être inintéressantes, et que certaines même possèdent un charme réel.

Comme le précise Barbara Bonney, qui a déniché ces lieder à l’occasion de recherches pour un projet Mozart au Lincoln Center : « J’ai eu l’impression d’avoir découvert une nouvelle espèce ou une île du Pacifique ». Et de renchérir sur les références au jeune Schubert et à Weber…C’est d’ailleurs d’autant plus troublant que le poème utilisé pour une des mélodies « Ertnelied », écrit par Ludwig Hölty, sera réutilisé plus tard par Schubert lui-même (D 434 – 1816) et même par Mendelssohn.

Ce dernier fils du divin Amadeus n’avait pas cinq mois quand son père s’en alla rejoindre le Panthéon des génies, le laissant lui, son frère aîné Carl Thomas – âgé de sept ans – et leur mère Constance, dans un grand dénuement. Fermement décidée à se sortir de cette pénible situation, cette solide femme de tête mit ses deux fils à l’étude intensive de la musique. Carl Thomas se désintéressant bien vite du chant et du piano (il deviendra fonctionnaire), c’est sur Franz Xaver que se reporteront les espoirs maternels. Ce dernier, enfant malingre et chétif, se révéla par contre précocement et fortement doué : à l’âge de cinq ans, il chante en public l’air de Papageno lors d’un concert donné en mémoire de son père à Prague, et a sept, il sera capable de jouer - plutôt bien - au piano, les pièces dites « faciles » composées par lui.

Constance fera en sorte que son fils reçoive la meilleure formation possible auprès des plus grands maîtres, notamment l’élève de Haydn, Sigismund Neukomm et le compositeur et pianiste Johann Nepomuk Hummel. Sans oublier le célèbre Abbé Vogler, qui sera son professeur de composition et Antonio Salieri lui même, qui lui donnera des cours de  chant ! Si l’on ajoute que Franz Xaver fit une belle carrière de pianiste concertiste (à laquelle sa mort prématurée viendra, hélas, mettre un terme), on comprendra que les mélodies figurant dans cet enregistrement, loin d’être insipides, fassent preuve d’une belle vocalité rehaussée par un accompagnement soigné. Il fallait d’ailleurs des artistes de la qualité de Barbara Bonney, dont on ne vante plus la clarté et la fraîcheur de timbre et le raffinement musical, et Malcom Martineau, formidable accompagnateur, pour leur rendre justice.

En conclusion, un enregistrement à posséder dans sa discothèque, aussi comme témoignage de l’intéressante mutation qui allait s’opérer du père au fils, Wolfgang Amadeus, étant, malgré tout encore, du moins dans ses lieder, musicien du siècle des lumières, et Franz Xaver annonçant, par le pré-romantisme latent dans lequel baignent ces œuvres, l’explosion qui, plus tard, allait s’incarner dans Beethoven, Schubert, Weber et Mendelssohn.

Juliette Buch

et la liste des mélodies (il s'agit d'ailleurs d'une intégrale, il y en a même une en français)

« L’AUTRE MOZART »
Franz Xaver MOZART (1791 - 1844)

Mélodies
Barbara Bonney Soprano
Malcom Martineau Piano

1 CD DECCA N° 475 6936 - durée : 61 ' 43 - mars 2006

Programme :

- Sechs Lieder (1809)
Das liebende Mädchen (Baumberg)
An spröde Schönen (Müchler) -
Nein! (Müchler)
Der Schmetterling auf einem Vergissmeinnicht (Baumberg)
Klage an den Mond (Hölty) - Erntelied (Hölty)

- Romanze (In der Väter Hallen ruht) Op.12 (Stolberg) (1808)

- Acht Deutsche Lieder (1810)
Die Einsamkeit (Unger) - Das Klavier (Zacharia)
Der Vergnügsame (Götz) - Aus den Griechischen (anon)
Todtengräberlied (Hölty) - Mein Mädchen (Jacobi)
Maylied (Hölty) - Das Geheimniss (Schiller)

- Ständchen (Körner) (1820)

- An Emma (Weit in nebelgrauer Ferne) Op.24 (Schiller) (1820)

- Sechs Lieder Op.21 (1820)
Aus dem Französischen des J. J. Rousseau
Seufzer (Hölty) - Die Entzückung (Hölty)
An Sie (Salomon)
An die Bäche (Haim) - Le Baiser (anon.)

- Drei Deutsche Lieder Op.27 (1820)
An den Abendstern (anon.) - Das Finden (anon.)
Bertha’s lied in der nacht (Grillparzer)

- Erinnerung (Lord Byron) (1829)

Oui ! Je m'étais trompée de Mozart   C'est super, cela me donne l'occasion d'une très jolie découverte, et je te remercie beaucoup Joachim, cet article que tu envoies est passionnant et m'apprend bien des choses ! . Je ne savais pas grand'chose sur la carrière du fils...
Alors je révise juste ce que je disais par rapport au poème de Musset, car son poème "Rappelle-toi" est écrit sur la musique de WA Mozart et pour l'instant je n'ai rien trouvé !

Je t'envoie un MP Joachim, concernant ma ré-inscription sur le forum Haydn.

En fait , "le papillon sur le myosotis", c'est d'après un ancien poème allemand. Et donc par Franz Xaver Mozart , ce que j'ai découvert avec bonheur grâce à Joachim.
On ne sait plus du tout, les pistes se brouillant, sur quelle musique de Mozart (= quel Mozart ?.?) , Musset écrivit son magnifique poème. Car c'est écrit dans son manuscrit ! (je ne trouve toujours pas d'interprétation sur YT). D'après les historiens, Musset écrivit sur le KV 8 06 de Mozart, que je ne retrouve nulle part ! (à part sur le site de la BNF).
Quant à Bach, son "Vergiss mein nicht", n'a rien de poétique, car c'est l'appel à Dieu pour qu'il ne l'oublie pas, c'est une cantate...
Peu importe, rien que le poème d'une part, et la musique de FX Mozart de l'autre, nous mettent sur un petit nuage empli de nostalgie... 

Une découverte pour moi, cette mélodie, dont je ne connais pas l'auteur, et qu'on peut trouver dans ce CD "magi-nifiquement" interprétée par Annie Dufresne accompagnée par les Musiciens de Saint-Julien.






J'avais cru qu'en vous aimant,
La douceur serait extrême.
J'aurais cru qu'en vous aimant,
Mon sort eût été charmant.
(bis)

Mais, je me trompais, hélas!
Dois-je le dire moi-même?
Vous savez que je vous aime,
Pourquoi ne m'aimez-vous pas?
(bis)

Iris aime son Berger,
Que n'en faites-vous de même?
Iris aime son Berger,
Et ne veut point le changer.
(bis)

Tous les jours pour vos appas,
Je souffre une peine extrême.
Vous savez que je vous aime,
Pourquoi ne m'aimez-vous pas?
(bis)

https://www.youtube.com/watch?v=V3is5EzHzXI&list=PL4F_JoPyDbXQor8aCln-A8MpRzU8zbd2i

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steph-w a écrit:

Une découverte pour moi, cette mélodie, dont je ne connais pas l'auteur,

... et pour cause : l'auteur est anonyme

Cette chanson se trouve, sans nom de compositeur ni d'auteur des paroles, dans le recueil "Brunètes ou petits airs  tendres avec les doubles et la basse-continue meslées de chansons à danser", tome premier, publié par Christophe Ballard en 1703 (j'ai vu aussi 1705 ?).

Il est probable que cette chanson, de part son style, est largement antérieure à 1703. Un siècle avant, peut-être ?

Exquis ! Merci Steph !

Ce qui fait – entre autres – la qualité de cette chanson, c'est l'adéquation parfaite de la musique au texte, dans la simplicité, le charme et la sincérité.

(Quand je dis simplicité, je parle bien sûr du résultat final pour l'auditeur. Car pour l'auteur, c'est une tout autre affaire... La simplicité est un objectif que l'on n'atteint pas aussi simplement qu'il y paraît ! )

Complètement d'accord avec vous; Merci Steph, c'est absolument ravissant, mélodie comme ce poème.
Encore ce thème de l'amour incompris..., mais comme tu le dis si justement Kristian, exprimé avec la simplicité extrême qui en fait toute la difficulté et la délicatesse.
Je pense comme Joachim qu'il sagit peut-être, étant donné le vocabulaire, d'un poème de la seconde moitié du XVIème. Dans laquelle je vais replonger avec l'Allée du Roi.... . D'ailleurs ce poème me fait penser à "Atys" de Lully...
Annie Dufresne est une actrice et chanteuse québécoise née le 12 mars 1973 à Québec (Canada).. Je l'avais deviné à son léger accent canadien. Elle a tourné dans pas mal de séries, et est aussi compositrice. Quelle voix !!

Beaucoup écouté pendant mon séjour en Ardèche-Vaucluse : un des nombreux "plus beaux lied" de Schubert :



https://www.youtube.com/watch?v=n_g0OciK63k

Superbe !

Merci, Jean et bon retour. J'espère que tout s'est bien passé !

Magnifique ce Lied, Jean !
Bon retour après un séjour qui fut sûrement très beau, dans cette belle région que tu connaîs bien et avec un temps merveilleux...
Ce Lied de Schubert est écrit sur un poème de son ami Johann Mayrhofer, qui vécut en "co-location" avec lui pendant trois ans. Schubert composa beaucoup sur ses poèmes, et ensemble ils écrivirent deux opéras qui ne furent jamais joués.
L'inspiration du "Voyage du batelier dans la constellation des jumeaux Castor et Pollux" est un thème mythologique que j'adore. Et même si on ne comprend pas les paroles, peu importe, la musique et la voix sont des ravissements .