Esaias Reusner (Reussner) est un compositeur et luthiste allemand, né à Löwenberg en Silésie le 29 avril 1636 et mort à Berlin le 1er mai 1679.
Esaias Reusner est né à Löwenberg en Silésie, une région située à cheval sur trois états actuels, principalement la Pologne mais aussi l'Allemagne et la Tchéquie. Cette ville appartenait alors au Saint-Empire romain germanique; elle s'appelle maintenant Lwówek Śląski et est située dans le sud-ouest de la Pologne, à environ 50 km de la frontière allemande.
Reusner apprend le luth auprès de son père, également dénommé Esaias, luthiste du prince de Bernstadt, Henrich Wenceslaus (décédé vers 1660-1680), et devient un enfant prodige. Il voyage avec son père et se produit devant différentes Cours. Après la mort de sa mère, il a déménagé avec sa famille à Breslau où il est entré au service du comte de Wittenberg.
À partir de 1651, il travailla en Pologne à la cour du prince Radziwill.
Il reçoit ensuite l'enseignement d'un luthiste français inconnu.
En 1654 il est revenu à Breslau où il est entré en tant que musicien au service de Georg III von Brieg à Brieg et Liegnitz, une position qu'il a conservée jusqu'en 1672 (aujourd'hui Legnica et Brzeg, dans la région de Wroclaw dans le sud-ouest de la Pologne).
En 1672-1674, il enseigne le luth et la flûte à l'université de Leipzig, avant de devenir en 1674 à Berlin le luthiste de Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg, électeur de Brandebourg, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1679.
Ses deux recueils de suites pour le luth, Testudinis Deliciae (1667) et Neue Lauten-früchte (1676), sont considérés comme importants, car ils constituent le premier exemple d'utilisation du style de luth français par un compositeur allemand.
L'influence de Reusner fut grande au xviie siècle et son style musical ouvrit la voie aux luthistes ultérieurs comme Sylvius Leopold Weiss.
Œuvres
Delitiae testudinis, praeludiis, paduanis, allemandis, courantis, sarabandis, giguis, et gavottis (Breslau, 2/1667 as Delitiae testudinis, oder Erfreuliche Lauten-Lust (15 suites)
Musicalische Taffel-Erlustigung, bestehend in allerhand Paduanen, Allemanden, Couranten, Sarabanden, Gavotten, Balletten, und Giguen … in 4 Stimmen gebracht, also das dieselben nach französischer Art auf Violen füglich können gebraucht werden, durch Johann Georg Stanley, pour violon, 2 violes et bc (Brieg, 1668) [arr. of 10 lute suites];
Musicalische Gesellschaffts-Ergetzung bestehend in Sonaten, Allemanden, Couranten, Sarabanden, Gavotten, und Giguen, 3 instruments à cordes et bc (Brieg, 1670) [10 suites];
Musicalischer Blumenstrauss (Bremen, 1673) [100 suite movts for various insts], lost
Neue Lauten-Früchte (13 suites) (Berlin, 1676)
100 geistliche Melodien evangelischer Lieder, welche auf die Fest- und andere Tage, so wol in der christlichen Gemeine, als auch daheim gesungen werden (Berlin, 1676/8)
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