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Sujet: John BULL (1563-1626) 2017-03-16, 09:36
Bizarre, j'aurais juré que John Bull se trouvait déjà dans les biographies, mais non il n'y a que Ole Bull, le norvégien
John Bull (né à Hereford en 1562 ou 1563; mort à Anvers le 12 mars 1628) est un compositeur anglo flamand, également musicien et facteur d'orgue. Interprète renommé au clavier, la majeure partie de ses compositions ont été écrites pour les instruments à clavier (orgue, clavecin, virginal..).
Il est probablement né à Hereford, ou dans le Radnorshire, au Pays de Galles (en gallois, Sir Feasyfed). En 1573, il devient membre du chœur de la cathédrale d'Hereford et l'année suivante chante avec les "Children of the Chapel Royal" à Londres, où il étudie avec William Blitheman et William Hunnis ; il apprend également à jouer de l'orgue à cette même époque.
En 1586, il est diplômé de l'université d'Oxford, et devient gentleman de la chapelle royale la même année. Il devient organiste de la chapelle royale en 1591 ; en 1592, il obtient un doctorat d'Oxford, et devient professeur de musique au Gresham College sur la recommandation de la reine Élisabeth. À la mort de cette dernière, il entre au service du roi Jacques Ier. C'est pendant cette période qu'il va établir sa réputation de compositeur, d'organiste et d'improvisateur.
Néanmoins, et malgré la reconnaissance de ses talents, sa vie privée lui cause quelques déboires. Il sera obligé de quitter son poste au Gresham College après avoir rendu enceinte une femme avant de s'être marié; bien qu'ayant contracté mariage deux jours après son renvoi, il ne put jamais réintégrer le collège.
Bull quitta l'Angleterre secrètement en toute hâte en 1613, fuyant la colère de l'archevêque de Canterbury et du roi Jacques Ier lui-même. L'envoyé d'Angleterre aux Pays-Bas, après avoir tenté de le couvrir (mais y renonçant finalement par crainte pour sa propre position s’il persistait) écrivit au roi au début de 1614 :
« ... Bull did not leave your Majesties service for any wrong done to him... but did in that dishonest matter steal out of England through the guilt of a corrupt conscience, to escape the punishment, which notoriously he had deserved, and was designed to have been inflicted on him by the hand of justice, for his incontinence, fornication, adultery, and other grievous crimes. »
« ... Bull n'a pas quitté le service de Votre Majesté en raison d'un tort qui lui aurait été causé... mais a fui l'Angleterre de cette manière malhonnête en raison de la culpabilité de sa conscience corrompue, pour échapper à la punition, qu'il a notoirement méritée, et qui devait lui être infligée par la main de la justice, pour son incontinence, fornication, adultère et autres crimes. »
L'archevêque de Canterbury disait de lui l'année précédente : "l'homme a plus de talents musicaux que d'honnêteté et est aussi célèbre pour déflorer les vierges qu'il l'est pour son doigté sur les orgues et les virginaux".
Bull resta aux Pays-Bas, où il ne sembla plus rencontrer de nouvelles mésaventures. En 1615 la cathédrale d'Anvers le rémunérait comme organiste assistant, puis comme titulaire en 1617. Il écrivit une série de lettres lors de son séjour aux Pays-Bas, dont une au maire d'Anvers, clamant que la raison de son départ d'Angleterre était la volonté d'échapper à une persécution religieuse, étant catholique romain; il semble que l'on ait donné du crédit à ces affirmations car il ne fut jamais renvoyé vers l'Angleterre. Pendant qu'il se trouvait à Anvers, il rencontra Jan Pieterszoon Sweelinck, le compositeur le plus influent dans le domaine des instruments à clavier à cette époque.
Au cours des années 1620, il poursuivit sa carrière comme organiste et facteur d'orgue. Il meurt à Anvers.
Œuvres
Bull est l'un des plus célèbres compositeurs pour instruments à clavier du début du xviie siècle, seulement surpassé par Sweelinck aux Pays-Bas et Frescobaldi en Italie. Il a laissé de nombreuses œuvres pour virginal, dont certaines furent réunies dans le Fitzwilliam Virginal Book.
Sa première publication, en 1612 ou 1613, était un recueil de musique pour virginal intitulé Parthenia, or the Maydenhead, dédié à la princesse Élisabeth alors âgée de 15 ans et qui était son élève. Il écrivit aussi un anthem, God the father, God the son, pour le mariage en 1613 de la princesse avec le prince Friedrich, l'électeur palatin.
Ses trois séries de variations sur la chanson de Noël "Een kindeken is ons gheboren" témoignent de l’influence qu'il subit de son entourage flamand à Bruxelles et Anvers, et nous sont parvenues par les copies qu’en fit Guilielmus Messaus, maître de chant à l’église Sainte-Walburge d’Anvers et lui-même compositeur d’un grand nombre de Cantiones natalitiæ, dont une Een kindeken is ons geboren.
Outre ses compositions pour clavier, il écrivit des anthems, des canons et d'autres ouvrages. La plupart de sa musique fut perdue lors de sa fuite hors d'Angleterre ; une partie fut détruite et certaines œuvres furent volées par d'autres compositeurs, les recherches sur le style entreprises au xxe siècle permettant de corriger parfois ces attributions erronées. Un des recueils les plus originaux de cette période est un livre contenant cent-vingt canons destinés à l'orgue, un étonnant étalage de virtuosité contrapunctique digne de Ockeghem ou Bach. Cent-seize de ces cent-vingt canons sont basés sur le Miserere. Les techniques pour transformer ce simple thème sont la diminution, l'augmentation, le canon rétrograde et des mesures de temps différents mêlées. Une partie de sa musique, contenue dans le Fitzwilliam Virginal Book est d'un caractère plus léger et utilise des titres fantaisistes : A Battle and No Battle, Bonny Peg of Ramsey, The King's Hunt, Bull's Good-Night.
Musique religieuse
Plain-chant
Aeterne rerum conditor, K47/3–5; Alleluia: per te, K48; Alleluia: post partum, K49; Christe redemptor omnium, K33; 12 In nomine settings, K20–31; Jam lucis orto sidere 1, K45a; Jam lucis orto sidere 2, K45b; 3 Miserere, K34–36 (K36 anon.); 3 Salvator mundi, K37–39; 2 Salve regina, K40–41; Sermone blando (Aurora lucis rutilat), K47/1,6,7; Te lucis ante terminum, K46; Telluris ingens conditor, K47/2; 2 Veni redemptor gentium, K42–43; Vexilla regis prodeunt, K44
Anthems
Verse Anthems: Almighty God, which by the leading star [Almight God who didst manifest; Deus omnipotens; O Lord my God] (in musically identical versions for 5vv and 6vv) TCM, xci (1937, 2/1962); Deliver me O God; How joyful and how glad (inc.); In thee O Lord put I my trust [first chorus: I am feeble]
Words only:
God the father, God the son; O God best guide; Praise we the Lord our God; Preserve most mighty God; The man that fears the Lord
Spritual songs and carol:
Attend unto my tears (W. Leighton), 4vv, insts; EECM, xi (1970), 48 Attend unto my tears (W. Leighton), 5vv; EECM, xi (1970), 100 Den lustelijken Meij, 4vv; ed. in Noske (1963) In the departure of the Lord (W. Leighton), 4vv, insts; EECM, xi (1970), 52
Musique instrumentale
Keyboard:
this list includes everything in MB xiv; xix; questions of authenticity are discussed in the commentary to the edition and in Cunningham (1984); no attempt has been made here to distinguish degrees of doubt
Preludes and Doric music:
Doric music, 3 pts (? based on piece by Gibbons), K57; Doric music, 4pts, K58; D[oric], K61; Doric music (anon), K59; Dor[ic], K60; 13 untitled preludes: K1–2, 16, 30, 43, 82–4, 117–121
Fantasias:
On a theme of Sweelinck, K4; Quinti toni, K6; Sexti toni, K13; Octavi toni, sopra sol ut mi fa sol la, K2; Octavi toni, sopra re re re sol ut mi fa sol, K14; Duo, K10; Hexachord, K17; Hexachord, K18; God save the king, K32; ‘La Guamina’ (on a canzona by G. Guami), K3; ‘A Leona’, K7; ‘Vestiva i colli’ (i) (on Palestrina’s madrigal), K8; ‘Vestiva i colli’ (ii) (on Palestrina’s madrigal), K9; 5 untitled fantasias, K1, 5, 11, 12, 15
Grounds:
A Battle and no battle (Phrygian music. The ground for a second player. anon.), K108; Boerendans (Country dance), K111; Bonny Peg of Ramsey, K75; Les Bouffons, K101; Dr. Bull’s Ground (i), K102a; Dr. Bull’s Ground (ii), K102b; The King’s Hunt, K125; Het nieu bergomasco (The new bergomask), K124; 2 Quadran pavans, K127ab–c; Quadran galliard, K127d–f; Spanish pavan, K76; Why ask you (i), K62; Why ask you (ii), K63; Why ask you (iii), K64; Why ask you (anon), ed. in MB, lv (1989), 119
Variations:
Bonny sweet Robin, K65 (?later revised by Farnaby); Bull’s Goodnight, K143; Go from my window, K123; Revenant, K100; Rosasolis (?revision of a setting by Farnaby), K122; St. Thomas Wake pavan and galliard, K126a–b; St Thomas Wake galliard (anon.), K126c; Walsingham, K85
The Princes (anon.), K98; French (anon., arr. from E. Hooper), K105; Bataille, K106; Brigante, K74; Joyeuse, K136; A round, K137; Alarm, K80; Kingston, K81; 6 untitled, K79 and 5 in GB-Lbl Add.23623 ff.88–92
Other dances:
Duchess of Brunswick’s Toy (Most sweet and fair), K97; Dutch Dance (anon.), K99; English Toy, 96; Irish Toy (anon.), K112; Welsh Dance, K107; What care you? (anon.), K116
Various short pieces:
Canon, 4 in 2, K50; My choice I will not change, K140; My grief, K139 (omitting the variation in GB-Lbl R.M.23.l.4); My Jewel (i), K141; My jewel (ii), K142; My self, K138; Den lustelijken Meij K52; 3 Een kindeken is ons geboren, K53–55; Prelude and Carol: Laet ons met herten reijne, K56
[suggested attributions]:
Aurora lucis rutilat, ed. in MB, lxvi (1995), 4 Prelude, ed. J.A. Fuller Maitland and W.B. Squire: The Fitzwilliam Virginal Book (London and Leipzig, 1894–9/R, 2/1979–80 by B. Winogron), ii 25 Robin Hood, ed. in MB, v (1955, 2/1964), 139
Misattributed works:
Canon 2 in 1 with running bass (by Tallis), K51; Coranto (by Gibbons), ed. in MB, xx (1962, 2/1967), 78; Fantasia ‘De Chappel’ (?by van Kappell); Fantasia Chromatica (by Sweelinck), ed. G. Leonhardt: Jan Pieterszoon Sweelinck: Opera Omnia, i/1 (1968), 1; Galliard to Bull’s Fantastic Pavan (by Cosyn), ed. in Memed (1993); Hexachord Fantasia (by Du Caurroy), K19; The King’s Hunt (by Cosyn), ed. in Memed (1993); Pavan and Galliard, Sinfonia ‘De Chappel’ (?by Van Kappell), pavan ed. in H.F Redlich: Harpsichord Pieces from Dr. John Bull’s Flemish Tabulatura (Wilhelmshave, 1958) 2; Prelude (i) (by Gibbons), ed. in MB, xx (1962, 2/1967), 1; Prelude (ii) (by Gibbons), ed. in MB, xx (1962, 2/1967), 3; Prelude (by Byrd), ed. in MB, xxvii (1976, 3/2000), 85; Voluntary upon a plainsong (by Gibbons), ed. in MB, xx (1962, 2/1967), 84; Veni redemptor gentium (by Tallis), MB, i (1951, 2/1962), 75; Why ask you? (by Cosyn), ed. in Memed (1993)
Consort music:
Fantasia a 3; MB, ix (1955, 2/1962), 7 Fantasia a 4; ed. S. Beck: Nine Fantasias in Four Parts (New York, 1947), 2; kbd score, K58a Fantasia a 5, GB-Lpro SP 46/126, SP 46/162, inc. [possibly a consort song] Hexachord Fantasia 1; K17 [chromatic; known only in kbd score] In nomine a 5; MB, ix (1955, 2/1962), 86
Masque music (Bull's authorship perhaps implied by the titles):
Bull’s Toye [for a masque], ed. A.J. Sabol: Four Hundred Songs and Dances from the Stuart Masque (Hanover, NH, 1978); The Bull Masque, ed. in A.J. Sabol: Four Hundred Songs and Dances from the Stuart Masque (Hanover, NH, 1978)
Canons:
Many canons of English provenance on Miserere and puzzle canons are attributed to bull in A-Wn 17771, GB-Llb R,M.24.c.14, R.M.24.f.25; also Sweelinck, Werken, x, 84
https://www.youtube.com/watch?v=hEOcDPBN5rY
Pébété
Nombre de messages : 2753 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Sujet: Re: John BULL (1563-1626) 2024-09-25, 19:05
Organ Musicke
Etienne Baillot urgan
1 | 0:00.33 Praeludium 2 | 1:45.45 Te Lucis Ante Terminum 3 | 2:46.53 Fantasia Sexti Toni A 4. 4 | 13:32.30 Dorick Musique 3. Parts 5 | 16:09.30 Vexilla Regis Prodeunt: A.3 6 | 17:47.08 In Nomine 7 | 24:54.28 Salve Regina Misere Cordi 8 | 32:18.53 (Fantasia) 9 | 34:56.25 Miserere 10 | 37:23.08 Een Kindeken Is Ons Geboren 11 | 39:57.55 In Nomine 12 | 42:24.23 Fantasia
L'orgue Renaissance du triforium de la cathédrale Saint-Etienne de Metz est unique au monde. Construit en 1537, il a ensuite été reconstruit de l'intérieur en 1981. Ainsi, seuls les panneaux de bois du buffet datent du 16ᵉ siècle.