Isidore Bertheaume (Paris, vers 1752 – Saint-Pétersbourg, 20 mars 1802) est un violoniste et compositeur français.
Enfant prodige, il était le neveu du violoniste Lemière l’aîné. Dès 1761, il obtient un grand succès au Concert Spirituel. Il intègre l'orchestre de l'Opéra en 1767, dont il devient le premier violon en 1774. Puis en 1788, il devient premier violon de l'orchestre de l'Opéra-Comique. Entre 1788 et 1791, il dirige l'orchestre du Concert Spirituel. Il émigre en Russie à la cour du tsar.
Isidore Bertheaume était l'oncle du violoniste Charles Philippe Lafont.
Œuvres
Six sonates pour violon seul et basse continue, op. 1 (1769) Sonate pour 2 violons dans le style de Lolli, op. 2 (1786) Duos mêlés de petits airs variés pour 2 violons, op. 3 (1786) Six Sonates pour violon seul et basse continue, op. 4 (1787) Deux concertos pour le violon avec l'orchestre, op. 5 (1786) Deux symphonies concertantes pour deux violons et alto, op. 6 (1787) Trois sonates pour le clavecin ou forte piano avec accompagnement de violon, op. 7 (1787) Sonates pour le clavecin ou pianoforte et violon, op. 8 (1787) perdus Amusements pour violon, op. 9 (1788) perdus
joachim Admin
Nombre de messages : 23759 Age : 76 Date d'inscription : 19/08/2006
Isidore (Julien) Bertheaume [Berthéaume, Berthaume], né à Paris vers 1752 - mort à Saint-Pétersbourg le 19 ou 20 mars 1802), était un violoniste et compositeur français.
Neveu et élève du violoniste Lemière l'aîné, il était un enfant prodige dont les interprétations de ses propres œuvres et de celles de Gaviniès, Lolli et Felice Giardini ont fait sensation à 19 apparitions au Concert Spirituel pendant les années 1761 et 1765-179 ; il y resta un soliste favori, apparaissant à 31 reprises entre 1775 et 1790, à la fin des concerts.
Il a également étudié avec le professeur de Lemière, Gaviniès. En 1767, il devient membre de l'orchestre de l'Opéra et publie en 1769 son op.1, dédié à la duchesse de Villeroy. Bertheaume se retira de la vie musicale parisienne entre 1769 et 1775 - on ne sait ni pourquoi ni où - mais dans la dernière année il revint, rejoignant l'orchestre de l'Opéra (jusqu'en 1781) et réapparaissant au Concert Spirituel comme soliste et dans l'orchestre. Il dirigea également le Concert d’émulation (1786) et l’Opéra comique (1788), et joua à la Société des Enfants d’Apollon (1787–1790). De 1789 à 1791, il est chef d'orchestre et co-directeur du Concert Spirituel avec Legros. Ces activités furent interrompues par la Révolution et il s'enfuit en Allemagne en 1791 avec son neveu et élève, Carl Philippe Lafont.
Là, il joua dans plusieurs cours jusqu'à ce qu'en 1793 le duc d'Oldenbourg et le prince-évêque de Lübeck le nomment Konzertmeister à la cour d'Eutin. Il conserva ce poste jusqu'en 1801 lorsqu'il passa par Copenhague et Stockholm à Saint-Pétersbourg, où il occupa brièvement un poste de chef de l'orchestre impérial. Bertheaume était un digne rival de Viotti à Paris. C'était un virtuose hors pair, sinon tout à fait du calibre de Viotti. Ses compositions sont efficaces, bien écrites pour le violon et ont été appréciées favorablement par ses contemporains. À la suite d’une représentation en 1786 d’une de ses simphonies concertantes, un critique du Mercure de France rapporte l’approbation du public tant pour la composition que pour son interprétation par son compositeur et son élève Jean-Jacques Grasset. Les concertos ont une structure simple mais permettent une large démonstration de la virtuosité du soliste. La sonate de l’op 2, écrite "dans le style de Lolly", et la seconde sonate de l’op 4 se distinguent par leur utilisation de la scordature. Ses élèves, en plus de Lafont et Grasset, comprenaient Bartholomeo Bruni et Antoine Lacroix.