| | L'instant magique ou le point culminant... | |
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Auteur | Message |
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Icare Admin
Nombre de messages : 17861 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
| Sujet: Re: L'instant magique ou le point culminant... 2020-08-24, 11:35 | |
| Entre hier et aujourd'hui, j'ai réécouté le chef d'oeuvre de George Frideric Handel, Israel in Egypt, à l'occasion de mon nouveau cycle " Un air de voyage" et il y a deux moments qui ont particulièrement cristallisé mon attention. Bien-sûr, c'est une oeuvre très belle en entier, même si curieusement j'en gardais une impression plus mitigée: en fait, elle s'était amalgamée avec celle d'une "Passion" de Telemann qui était en dessous de mes attentes. Mais bon, ça n'a rien à voir et Israel in Egypt est une oeuvre magnifique qui ne me procure aucun ennui alors qu'il s'agit de deux fois 67 minutes environ de musique. Cette petite mise en condition étant faite, j'en viens aux deux points culminants, à ces deux instants magiques sur lesquels le temps semble se figer: il y a d'abord le tout début de l'oratorio: le " Largo assai" purement orchestral et le " Chorus - The sons of Israel do mourn" qui suit. Je n'arrive pas à dissocier ces deux morceaux, l'un étant dans mon esprit le prolongement de l'autre. Je les considère indissociables. A eux deux ils représentent mon premier instant magique, celui qui m'extirpe certes temporairement du monde réel, où je suis comme suspendu au-dessus du monde du commun des mortels. Environ huit minutes d'extase, une sensation indescriptible de bonheur qui me traverse et me transcende: comment expliquer une émotion aussi forte? Le pire qui puisse m'arriver à ce moment-là est la sonnerie du téléphone!!! Si je me sens obligé de répondre pour X raisons, je dois me faire violence et respirer un bon coup pour paraître aimable...alors lorsqu'il s'agit d'un démarcheur pour des portes blindées ou une assurance quelconque... Le deuxième instant magique se situe au début de la seconde partie, un superbe Chorus avec alto intitulé " And the children of Israel sighed". |
| | | Icare Admin
Nombre de messages : 17861 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
| Sujet: Foerster 2023-05-06, 18:59 | |
| Dernièrement, j'ai réécouté les Symphonies n°1 & 2 de Josef Bohuslav Foerster, tout en me demandant d'ailleurs si je poursuivrai l'aventure avec ses symphonies suivantes. Je pense que oui, surtout si je trouve dans chacune d'elles un passage aussi magnifique que celui qui illumine le quatrième mouvement de la Seconde. Je ne parle pas de tout le mouvement mais d'un passage qui doit commencer entre la sixième et septième minutes et se poursuit même au-delà. Tout démarre par un violon solo, à la direction d'un jeu lentement obsessionnel (plutôt berçant) et progressif...J'adore trop ce passage, le point culminant de cette symphonie imposante, presque 45 minutes au total. Je suis constamment à la recherche de ces passages qui me transportent très haut, émotionnellement parlant, et c'est pour cette raison que je les appelle des "points culminants". La seconde symphonie est belle en entier, sait me captiver sur la durée et donc sur ces quatre mouvements, mais disons qu'il y a ce passage d'un effet indescriptible qui me procure un plaisir rare et précieux, de ceux qui ont ce pouvoir de figer le temps et mon esprit, de faire en sorte que, durant un temps limité, plus rien n'existe autour de moi. Dans la Symphonie n°1, c'est principalement le premier mouvement que je retiens et non un passage en particulier. Le thème principal est bien trouvé et accrocheur, même si l'effet positif qu'il me procure n'est pas comparable avec celui que me procure le fameux passage du quatrième mouvement de la N°2.
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| | | Icare Admin
Nombre de messages : 17861 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
| Sujet: Kats-Chernin 2024-05-25, 19:10 | |
| le plus souvent, comme "instant magique" ou "point culminant", je mentionne des "lentos", des "adagios", voire des "andantes" ou "arias", seulement aujourd'hui, ce sont deux "prestos" ou allegros vivaces" que je souhaite évoquer. Ils proviennent de deux oeuvres de la compositrice australienne Elena Kats-Chernin: Knitting Nettles, septième extrait de la Suite de Concert Wild Swans, pour soprano ( Jane Sheldon) et orchestre (" Tasmanian Symphony Orchestra" - Ola Rudner): morceau de 3'17" qui m'évoque subjectivement une course-poursuite où l'orchestre se déchaîne avec maestria et avec l'intervention de la voix de soprano sous forme de vocalises. Je ne suis pas, cette fois, sous l'emprise d'un thème qui m'impose le recueillement, pas sous l'emprise d'un thème extrêmement doux qui me fait fondre par le traitement d'une délicieuse mélodie, mais d'un morceau particulièrement animé, suscitant en moi l'exaltation, voire l'excitation. Troisième mouvement du Concerto pour piano n°2 par Ian Munro et le " Tasmanian Symphony Orchestra" sous la direction d' Ola Rudner. Comme pour Wild Swans, il y a certes d'autres chouettes moments dans le concerto, mais disons que mon humeur actuelle s'est émotionnellement focalisée sur ce troisième mouvement d'une grande vitalité entre le piano et l'orchestre, au service d'une structure rythmique qui m'a fasciné. Le mouvement ne dure que 2'47", une miniature en quelque-sorte, d'une intensité constante, concise et efficace. Féru de musiques de films, je suis un habitué et même un adepte éclairé des miniatures, de ces miniatures desquelles jaillissent un concentré d'énergies et d'émotions furtives. |
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