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 L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski )

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Snoopy
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Snoopy

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MessageSujet: L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski )   L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski ) Empty2006-11-30, 22:45

L’Ouverture solennelle 1812 en mi bémol majeur, op. 49, également appelée L'Année 1812 ou Ouverture 1812 (en russe : Увертюра 1812 года [Ouviertyoura 1812 goda]), est une ouverture solennelle de Piotr Ilitch Tchaïkovski, composée entre septembre et novembre 1880 pour commémorer la victoire russe lors de la campagne napoléonienne de Russie en 1812.

L'orchestre se compose de deux piccolos, deux flûtes, deux hautbois, un cor anglais, deux clarinettes, deux bassons, quatre cors, deux cornets, deux trompettes, trois trombones, tuba, timbales, triangle, tambourin, tambour militaire, cymbales, grosse caisse, cloches, canon, « banda » militaire et cordes.

L'ouverture solennelle 1812 commence par le chant militaire russe Dieu, sauve ton peuple, annonçant l'entrée en guerre de la Russie contre la France. Celui-ci est suivi de chants solennels invoquant la victoire pour la Russie. Ensuite vient le thème des armées en marche annoncé par les cors. La victoire française à la bataille de la Moskowa et la prise de Moscou sont représentées par l'hymne national français : La Marseillaise. Ensuite, deux thèmes issus de chants populaires russes annoncent les futurs revers de Napoléon. Un diminuendo représente la retraite de Napoléon hors de Moscou (octobre 1812). Arrivent enfin les coups de canon représentant l'avancée russe à travers les lignes françaises. Puis, les cloches et les salves de canon, célèbrent la victoire de la Russie et la défaite française. Dieu sauve le tsar, l'hymne impérial russe, retentit alors, en opposition avec La Marseillaise entendue précédement. Notons que durant la période soviétique, le thème de l'hymne Dieu sauve le tsar fut souvent remplacé par celui du chœur final d'Ivan Soussanine de Glinka.

La première représentaion de l'ouverture 1812 eut lieu à Moscou le 8/20 août sous la direction d'Ippolit Altani. Son exécution dure une quinzaine de minutes.

En 1881 (?), Tchaikovski arrangea l'ouverture 1812 pour duo de piano (quatre mains) et solo de piano (deux mains).

Apparemment, comme Beethoven pour sa Bataille de Vittoria, Tchaikovski se semblait pas apprécier son œuvre, puisqu'il écrivit :

L'ouverture sera très explosive et tapageuse. Je l'ai écrite sans beaucoup d'amour, de sorte qu'elle n'aura probablement pas grande valeur artistique.
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MessageSujet: Re: L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski )   L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski ) Empty2014-06-14, 10:28

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joachim
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MessageSujet: Re: L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski )   L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski ) Empty2020-10-25, 20:04

L'ouverture 1812 en version filmée :



https://www.youtube.com/watch?v=uTBZDy6GVLY
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joachim
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MessageSujet: Re: L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski )   L'ouverture 1812 ( Tchaïkovski ) Empty2023-02-16, 19:02

Historique : Source : https://www.rtbf.be/article/les-grandes-batailles-en-musique-11038070


Nous sommes en 1882 à Moscou et dans la ville, on inaugure en grande pompe la Cathédrale du Saint-Sauveur. Elle s’appelle comme pour remercier " la Providence Divine, qui aurait permis à la Russie d’être sauvée de la destruction qui la menaçait " 70 ans plus tôt, à savoir la Grande campagne de Russie menée par Napoléon Bonaparte, en 1812. Pour l’occasion, on commande à Tchaïkovski une œuvre de circonstance qui raconterait l’histoire de la campagne de Russie et son heureuse issue (enfin, pour les Russes en tout cas). Le moins qu’on puisse dire, c’est que le compositeur n’est pas très emballé : " Il est impossible d’écrire sans répugnance une musique destinée à glorifier, dans son essence, quelque chose qui ne me plaît en rien. Ni dans le jubilé d’une personne de haut rang (qui m’a toujours été plutôt antipathique), ni dans cette cathédrale que je n’aime pas non plus, se trouve quoi que ce soit qui pourrait éveiller mon inspiration. " Ceci dit, Tchaïkovsky se fendra quand même d’une Ouverture solennelle retraçant, en musique, les différentes étapes de la campagne de Russie : de l’entrée en guerre des deux pays aux premières victoires françaises pour poursuivre avec la retraite (la fameuse Débâcle) des troupes napoléoniennes, jusqu’à la victoire finale, côté russe. Et tout ça nous amène donc le 23 juin 1812, à la frontière russe, quand l’armée française, forte de 440.000 hommes (c’est la plus grande armée européenne jamais rassemblée) se met en marche, direction Moscou.

Dans un premier temps, les troupes françaises ont plutôt le vent en poupe : ils ne rencontrent pas ou très peu de résistance. Il faut dire que l’armée russe refuse de prendre le risque d’une bataille rangée et en gros, ils ne font que fuir dès l’arrivée des Français. Plusieurs fois, les Russes essayeront d’établir une position défensive forte mais, à chaque fois, l’avance française est tellement rapide qu’ils n’ont jamais le temps de terminer les préparatifs, ils battent donc toujours en retraite, mais en ne laissant systématiquement derrière eux que ruines et incendies. C’est ce qu’on appelle la politique de la terre brûlée : plutôt que de céder à l’ennemi la moindre arme ou la moindre opportunité de se nourrir, on brûle tout : le matériel, mais aussi les récoltes. Il est de plus en plus difficile de se réapprovisionner et l’armée française, bien que victorieuse, peine à trouver les forces pour continuer d’avancer. Il faudra que l’Empereur en personne joue de son charisme pour redonner le moral à ses troupes, en leur rappelant les récentes victoires d’Austerlitz et d’Iena. Regonflés à bloc, les Français s’imposent à Smolensk et à la bataille de la Moskova, en septembre 1812. La route leur est tout ouverte pour arriver à Moscou, située à 125 kilomètres de là. Côté musique, chez Tchaïkovsky, on illustre ces victoires françaises par l’emploi de la Marseillaise et dès le début, on sent bien tout l’empressement français à marcher vers l’Est, à une vitesse telle que l’armée tricolore semble tout simplement inarrêtable.

Quand les français entrent dans Moscou, la ville est pratiquement désertée et vidée de toutes ses provisions. Bien maigre butin pour Napoléon, d’autant qu’il n’obtient pas non plus la capitulation de l’ennemi. Tout au plus un armistice temporaire – ce qui aura sans doute été la plus grande erreur de la France puisque la saison avançant, c’est un ennemi bien pire qu’il va falloir affronter, à savoir l’hiver russe. Le tsar Alexandre est persuadé que les grands froids vont obliger les Français à évacuer l’empire. Force est de constater qu’il aura eu raison : après les terribles incendies qui ont frappé Moscou au départ des russes, la ville est détruite à presque 90%. On ne sait même plus s’y abriter ! La retraite est inévitable, même si elle tombe au plus mauvais moment (nous sommes début novembre et les températures descendent déjà jusque -22°c). Les attaques incessantes de petites escouades de cavaliers cosaques, ajoutée au froid terrible et à la faim, commencent à entamer le moral des troupes françaises. Depuis quelques jours déjà, on a sacrifié le peu de chevaux encore en vie pour pouvoir se nourrir, abandonnant du coup les canons et les chariots devenus intransportables. Les cavaliers marchent, l’empereur lui-même descend de sa voiture 2 ou 3 fois par jour pour marcher aux côtés de ses hommes et – qui sait peut-être – soulager ses propres chevaux. C’est à ce moment-là aussi qu’on dénombre le plus de désertions dans le camp français, on rapporte même quelques scènes d’anthropophagie, c’est vous dire. Côté musique, chez Tchaïkovsky, on suggère ce retournement de situation par une musique plus posée, un diminuendo qui va amener 2 thèmes issus de chants populaires russes, comme pour montrer que petit à petit, à force de patience, la Grande Russie finit toujours par triompher. Au matin du 25 novembre 1812, l’armée française (ou plutôt ce qu’il en reste) arrive en vue d’un fleuve qu’il va falloir franchir, et dont le nom est resté tristement célèbre : c’est la Bérézina.

Malgré les attaques répétées de l’armée russe, le gros de l’armée française parvient à tenir l’ennemi à distance et à franchir la Bérézina. Militairement parlant, Bérézina est donc une victoire française (Napoléon la définira même comme une bataille victorieuse menée dans une campagne perdue). Ils ont évité l’anéantissement en franchissant le fleuve et en en détruisant l’accès juste derrière eux. Seulement voilà, que de monde auront-ils laissé de l’autre côté de cette Bérézina, à l’heure de détruire ces ponts ! Tous les soldats blessés, malades ou simplement retardataires n’auront d’autre choix que de se ruer sur les ponts ou de tenter la traversée sur un fleuve gelé mais dont la surface se brisera sous leurs pieds. C’est cet épisode qui donnera à cette Bérézina le synonyme de défaite et de débâcle. Quoiqu’il en soit, la campagne de Russie s’achevait là, au terme d’un retournement de situation comme seule la Grande Histoire peut nous en réserver. Côté russe, 70 ans plus tard, on fêtait l’événement à grands coups de cloches et de coups de canon. "Dieu sauve le tsar", l’hymne impérial russe, retentit, en opposition avec La Marseillaise entendue précédemment. Alors, malgré les sonorités absolument triomphales de cette dernière partie de l’Ouverture 1812, Tchaïkovsky dira " L’ouverture sera très explosive et tapageuse. Je l’ai écrite sans beaucoup d’amour, de sorte qu’elle n’aura probablement pas grande valeur artistique. "
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