Les Vingt-quatre Caprices pour violon solo, opus 1 ont été composé entre 1802 et 1817 par le violoniste et compositeur Niccolò Paganini, puis publié en 1819. Le virtuose italien les a conçu plutôt comme des études de travail et ne les a donc jamais joué en concert.
Les Caprices sont un concentré de difficultés techniques extrêmes en plus d'être nouvelles pour l'époque (pizzicato à la main gauche, grands intervalles comme la dixième, double ou triple cordes, etc.). De ce fait, ils ont rebuté maints violonistes du XIXe siècle qui les ont déclaré injouables. Le Norvégien Ole Bull fut le premier à les jouer intégralement en concert. Ils sont aujourd'hui rentrés au répertoire de concert de beaucoup de violonistes.
Les Caprices, et surtout le 24e (sûrement le plus connu), furent une source intense d'inspiration et de transcription pour les compositeurs des XIXe et XXe siècles. Beaucoup eurent une nette préférence pour transposer pour le piano les difficultés imposées originellement au violon. Citons Schumann et ses Études d'après les Caprices de Paganini (1832) et ses Six Études de concert sur les Caprices de Paganini (1833), Liszt et ses Six Grandes Études de Paganini pour piano solo (1851), Brahms et ses Variations sur un thème de Paganini (1862-63, d'après le 24e caprice), Rachmaninov et sa Rhapsodie sur un thème de Paganini (1934, d'après le 24e caprice), Lutos?awski et ses Variations Paganini sur le 24e caprice pour piano et orchestre, etc.