La musique du Mali

Ballaké Sissoko, biographie:

Ballaké Sissoko est un célèbre joueur de kora né en 1968 au Mali. Il a travaillé avec Toumani Diabaté et Taj Mahal et plusieurs autres. Il peut être entendu sur Diario Mali . Le père de Ballaké, Djelimady Sissoko, était déjà un musicien remarquable. Fils du célèbre griot Djelimady Sissoko , Sissoko a commencé à jouer de la musique à un jeune âge, comme la plupart des enfants nés dans la caste des griots. Il a joué dans l'Ensemble Instrumental du Mali, puis avec plusieurs chanteuses de premier plan avant d'obtenir la reconnaissance grâce à son duo avec Toumani Diabaté en 1981. En 2000, il a formé le trio "Mande Tabolo" avec un joueur de n'goni et un joueur de balafon. Son album de 2005, Tomora, est composé de Toumani Diabaté sur kora, lrd chanteurs Alboulkadri Barry, Rokia Traoré et Fanga Diawara , violon soliste de l'Ensemble Instrumental National du Mali. Son dernier disque de musique de chambre publié en Octobre 2009 est le résultat d'une collaboration avec Vincent Ségal , violoncelliste classique connu pour son travail avec Bumcello , et a été libéré par le label français No Format! et le label américain Six Degrees Records . Il a sorti un album solo, en paix, en 2013. Ségal produit l'album et joue sur plusieurs pistes.

L'instant musical

https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=85027636&v=a3xTCxbtBRo&x-yt-ts=1422503916




 Et maintenant en compagnie de sa musique!  

Instant musical II

https://www.youtube.com/watch?x-yt-ts=1422503916&v=mkYG7olku-w&x-yt-cl=85027636



Ce morceau-là a l'air très bien. Je dédie ce mini-documentaire à Pianoline. J'espère que tu apprécieras.

Ah oui, j'aime beaucoup !
Quelle liberté, quel bonheur de la part des instrumentistes, on sent toute leur passion, leur respiration, leurs intentions, leurs ressentis, c'est tellement bien joué !
La kora est un superbe instrument aussi,
Un ptit hic tout à la fin pour le "blanc?" ( ) qui chante les bras croisés et la bouche fermée, ce n'est que physique mais ca m'a un peu dérouté, en comparaison avec le regard de l'africain qui attire son regard pour jouer avec lui, pour communiquer en musique...

Quelle ouverture d'esprit, ca change de la musique classique qui à côté est beaucoup plus stricte (sauf pour beaucoup de musique contemporaine cela dit ), l'improvisation, l'intimité et le partage mélangés, le bonheur de jouer que ces instrumentistes nous transmet... Génial !

Le blanc qui chante les bras croisés est Sting.    Bon là, il chantait un peu en touriste pour le coup, peut-être une rencontre improvisée après le concert....

                         Je crois que lorsque l'on aime le jazz il est toujours préférable de ne pas écouter que du jazz. C'est pareil avec le classique, je trouve préférable de ne pas écouter que du classique. Ce que je veux dire c'est qu'il me paraîtrait toujours dommage de s'enfermer dans un genre musical. Je ne pourrais jamais écouter que du classique ou du contemporain et l'extrait où jouent côte à côte Ballaké Sissoko et Vincent Segal me fait autant vibrer que certains des meilleurs duos classiques pour violoncelle et piano. Que ce soit moins stricte, plus improvisé, qu'il y ait une formidable complicité entre les deux musiciens, autant de particularités qui ne font aucun doute ici, le résultat est là et il est le fruit, lui aussi, du talent des deux protagonistes, mais aussi de beaucoup de rigueur et de travail. Alors oui, la musique est multiple, la musique est plurielle, la musique ouvre l'esprit, car être sectaire face à un art aussi fantastique et vaste qu'est la musique, c'est dommage , je trouve, inconcevable dans ma logique de passionné...parole de mélomane! Maintenant, j'en connais qui n'écoutent que du classique ou que de la musique de film ou quasiment que du jazz, jugeant que cela leur suffit. C'est leur droit le plus absolu bien sûr car chacun fait ce qu'il lui plait, sachant déjà que chaque domaine est un champs d'exploration immense en soi. Personnellement, j'ai une approche plus nomade de la Musique, c'est-à-dire que je ne souhaite pas trop m'enraciner dans mes domaines de prédilection. En musique, le confort c'est nécessaire mais l'aventure l'est tout autant.

Tu as complètement raison, monsieur l'excellent musicien

La musique Malienne (source Wikipédia):

Les mélodies traditionnelles, autrefois jouées sur la kora, continuent d'alimenter la musique d'aujourd'hui via des interprètes dignes descendants des griots tels Diaby doua, Mamadou Diabaté, Ganda Fadiga, Toumani Diabaté, Babani Koné, Ami Koïta, Tata Bambo, Mah Kouyaté, Sekou Kouyaté. Parmi les non-griots, on peut également citer Salif Keïta, Ali Farka Touré, Boubacar Traoré, Rokia Traoré, Oumou Sangaré et Samba Touré. La diversité de la musique malienne met en valeur la diversité culturelle du Mali. On peut ainsi trouver différents styles musicaux comme les chansons de chasseurs, la musique du wassoulou, les griots, etc...Les instruments utilisés sont essentiellement le n'goni, la kora, le balafon, le bara, le n'dounu.

La musique malienne est surtout connue à travers des célébrités comme Amadou et Mariam Bagayogo, le "couple aveugle" qui a créé Beaux dimanches (Le dimanche à Bamako…), Ali Farka Touré le deux fois nommé aux Grammy Awards, Salif Keïta, Habib Koité, Samba Touré, héritier de la musique d'Ali Farka Touré, Mama Sissoko qui fut plagié par le célèbre chanteur américain Carlos Santana et dont l'affaire fut portée devant la justice américaine en 2005, Oumou Sangaré, Oumar Koïta qui est naturalisé allemand, ou encore Mokobé jeune malien de France qui a su s'imposer dans le milieu du rap tout en n'oubliant pas ses racines et en collaborant avec plusieurs artistes africains. Ballaké Sissoko œuvre par ses collaborations avec des musiciens européens comme le violoncelliste Vincent Ségal ou le pianiste Ludovico Einaudi au rayonnement de la kora et de la culture malienne.

La musique dogon est bien souvent l'oubliée de ce patrimoine très riche. Cette musique dogon est diverse et variée. Elle est étroitement associée aux différents rites : mariages, funérailles, etc. Après Kadja Lélé, la vétérane, la jeune chanteuse Déné Issébéré est l'emblème de cette culture musicale dogon aussi bien au Mali qu'en dehors des frontières maliennes.
La musique touareg est appréciée au-delà des frontières maliennes, notamment le blues touareg ; elle est représentée entre autres par le groupe Tinariwen, initiateur et leader de ce courant musical. En plus d'elle, il y a le célèbre reaggaeman Koko Dembélé qui a composé beaucoup de titres en langue dogon.

Eléments biographiques (Wikipédia):

Fatoumata Diawara (née en 1982) est une chanteuse, comédienne et auteur-compositrice-interprète malienne. Elle vit entre Bamako et Paris. Fatoumata Diawara se consacre à une carrière solo d’auteur compositrice et interprète. Elle passe le début de son enfance à Abidjan et, à 12 ans, part vivre au Mali. En 1997, Fatoumata Diawara est repérée par le cinéaste Cheick Oumar Sissoko qui l’engage dans le film La Genèse (prix « Un certain regard » au festival de Cannes en 1999) afin d’interpréter le premier rôle féminin. Elle tourne dans plusieurs long-métrages dont Sìa : le rêve du python (Prix spécial du Jury au Fespaco en 2001) et, en 1998, elle part en France afin de travailler au Théâtre des Bouffes du Nord sur l’adaptation de Jean-Louis Sagot-Duvauroux de la pièce Antigone. En 2002, la compagnie Royal de luxe l'engage : elle tourne six ans au sein de la troupe. En novembre 2006, elle est choisie pour interpréter le premier rôle féminin de l’Opéra du Sahel, à Bamako.

C’est à ce moment qu’elle est remarquée par Cheick Tidiane Seck. Elle participe à l'enregistrement de l’album de Dee Dee Bridgewater. Dans cette même période, elle rencontre Oumou Sangaré qui la sollicite pour l’enregistrement de son album Seya. Fatoumata Diawara décide alors de se lancer dans l’aventure de la musique et commence à travailler à son propre répertoire. Elle poursuit également ses expériences au cinéma, en jouant notamment dans le film "Il va pleuvoir sur Conakry" du réalisateur guinéen Cheick Fantamadi Camara, où elle interprète le rôle d'une jeune chanteuse. En 2007, elle interprète le rôle de Karaba dans la comédie musicale Kirikou et Karaba, tirée du dessin animé de Michel Ocelot. En parallèle, elle travaille sur le disque de la comédie musicale. Cheick Tidiane Seck lui propose alors d’enregistrer sur son propre album Sabaly. Elle a l’opportunité de chanter avec Herbie Hancock (The Imagine project, Grammy Award en 20112) ou Hank Jones. Parallèlement, elle enregistre sur divers albums (Afrocubism, Cheick Lo, etc.). Auteur compositrice, elle tire son inspiration de la tradition du chant wassoulou, mais ses rythmes sont également modernes grâce aux ambiances jazz et blues qu'elle demande à ses musiciens.

L'instant musical:

https://www.youtube.com/watch?v=P9QKl7zg2JI&spfreload=10

La kora :




La kora est un instrument africain, sorte de harpe-luth mandingue (Sénégal, Mali, Gambie, Guinée, Sierra Leone).
La kora est constituée d'une grosse demi-calebasse de 40 à 60 cm de diamètre, percée d'un trou de 10 cm de diamètre en guise d'ouïe dans la partie supérieure droite. Deux autres trous (au-dessus et en dessous) permettent de faire passer le manche à travers la calebasse.
Elle est recouverte d'une peau de vache (de bœuf, de cerf ou de daim) qui sert de table d'harmonie et dont dépend l'ampleur du son. Une traverse et deux supports de mains en bois sont glissés sous la peau.
Le manche long d'environ 1,20 m à 1,40 m assure la liaison entre les principaux éléments vibrants de la kora (cordes et calebasse).
Les cordes de la kora reposent sur un grand chevalet en bois, maintenu sur la peau par la seule pression des cordes dont le nombre est généralement de 21. La plus grosse des cordes est appelée bajourou, ce qui signifie la mère-corde. Les boyaux d'autrefois ont été aujourd'hui remplacés par du fil de pêche de différents diamètres voire des cordes de harpe chez les koristes professionnels. 

On en joue debout ou assis, l'instrument devant soi, le manche bien en face, à hauteur des yeux. On empoigne les bulkalamo des deux mains et on joue avec les doigts (pouces et index) des deux côtés du chevalet, comme pour une harpe.

Parmi les grands joueurs de kora, on peut citer Lamine Konté, qui est le griot qui a le plus popularisé la musique mandingue, Djelimady Sissoko, Toumani Diabaté, Ballaké Sissoko, Soriba Kouyaté, Sekou Kouyate (le « Jimi Hendrix de la kora »⁶), Ba Cissoko, Foday Musa Suso ou des virtuoses de la nouvelle génération tel Ali Boulo Santo qui a rajouté des pédales d'effets  sur son instrument, ainsi que Djeli Moussa Diawara, qui a 32 cordes à son instrument.

Lamine Konte :

C'est marrant on dirait un gros fruit

Tu as vu juste !

calebasse :

Mali soit qui mal y pense

Toumani Diabaté



Toumani Diabaté est un musicien malien, né le 10 août 1965 à Bamako, au Mali. Il est considéré comme l’un des plus grands joueurs de kora.

Né en 1965 dans une famille de griots (caste de musiciens/historiens), il est le fils de Sidiki Diabaté (v. 1922-1996), reconnu dans toute l’Afrique de l'Ouest pour être le roi de la kora. Il est aussi le cousin de Mamadou Diabaté. Toumani Diabaté a commencé à apprendre à jouer dès l’âge de 5 ans. À 13 ans, il participe à la Biennale du Mali avec l’Ensemble de Koulikoro qui remporte le prix du meilleur orchestre traditionnel. Il rejoint alors l’Ensemble instrumental national du Mali.

Toumani Diabaté a joué avec la chanteuse Kandia Kouyaté, un autre grand joueur de kora Ballaké Sissoko, avec Taj Mahal, ainsi qu’avec Ali Farka Touré avec qui il produit en 2005 un album In the Heart of the Moon.

La chanson Tapha Niang fait partie de la bande originale du jeu vidéo onirique au succès mondial LittleBigPlanet sorti en 2008. Suite à un début de polémique au sujet de l'utilisation de deux vers du Coran dans les paroles de la chanson (le mélange musique et textes sacrés serait considéré comme offensant par la religion musulmane), afin de ménager les susceptibilités, Sony Computer Entertainment choisit de faire figurer une version instrumentale de Tapha Niang dans la version finale du jeu.

Le joueur de kora Toumani Diabaté est crédité sur trois chansons de Rokia Traoré tirées de l'album Wanita que je viens justement de réécouter ce soir. Les titres des trois chansons dans lesquelles intervient la kora de Toumani Diabaté sont "Wanita" (qui est aussi le titre de l'album), "Château de sable" et "Tchwa". J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la mise en valeur d'instruments africains sur cet album, comme donc la kora, mais aussi le balafon, le n'goni, le n'goni bâ...

https://www.youtube.com/watch?v=4cxjgS7VGdc

J'ignorais qu'elle avait changé de nom. Mais c'est vrai que c'est un trésor cette fille-là! Sinon, la musique est de Rokia Traoré, interprétée (entre autre) à la kora par Toumani Diabaté.

Merci pour ces articles ! Je m'intéresse de plus en plus à l'éthnomusicologie et du coup j'ai récupéré toutes les infos sur mon ordi
Contente d'avoir découvert un nouvel univers :)

https://www.youtube.com/watch?v=cAVERkEILuA

Merci snoopy pour le partage.
Vraiment sympathique ce trio.

Merci laudec pour le partage. moments intenses de plaisir.
Par contre c'est pas plutôt Mamadou le cousin ?

C'est la rencontre entre deux musiciens-compositeurs qui connaissent bien leur instrument respectif, la rencontre entre l'Afrique et l'Europe que seule la Méditerranée sépare, c'est une rencontre temporaire entre le pianiste Ludovico Einaudi et le joueur de Kora Ballaké Sissoko. Le résultat est un savoureux album dont le point culminant est "Chanson d'amour".

<<Journal Mali (Diario Mali), c'est l'histoire d'un voyage. Deux amis qui parlent deux langues différentes se rencontrent dans le désert et, à travers la musique, échangent leurs mondes au-dessous de l'ombre d'un arbre de henné. Ils créent un dialogue libre, ils improvisent. Les cordes de la Kora et du piano nouent un conte hors du temps qui, sur le fond de l'ancienne tradition musicale malienne, mélange échos de blues , harmonies Renaissance et réminiscences caraïbes.>>

Comme je l'ai dit, plutôt que le piano seul chez Einaudi, je préfère lorsqu'un musicien s'invite, et sur cet album, c'est ce magnifique joueur de kora malien qu'est Ballaké Sissoko. J'aime bien le thème de cette rencontre entre deux musiciens de deux cultures différentes. Le son du piano a plutôt tendance à dominer celui de la kora qui a bien évidemment une personnalité sonore très différente. J'adore l'immense tendresse qui émane de cette "Chanson d'amour", y ressens la complicité entre les deux musiciens qui accélèrent leurs jeux respectifs, c'est une chanson d'amour qui monte en intensité:

https://www.youtube.com/watch?v=0ZmcxZRObCQ