Concours Reine Elisabeth

Lancé en 1951 pour relayer le concours Eugène Ysaÿe qui avait connu deux éditions avant guerre, le concours Reine Elisabeth de Belgique fête cette année son cinquantenaire. Pour l’occasion, le très dynamique label Cyprès a regroupé dans un somptueux coffret de 12 CD les principaux témoignages laissés par quelque cinquante lauréats.

Inutile d’épiloguer sur les lacunes et les partis-pris inhérents à une telle entreprise d’archivage et de sélection. Car, si l’on déplore quelques absents de marque (Vasary, Katsaris, Thiollier, Thibaudet, Ponti, Tipo, Engerer, Ousset, Kuerti, Kuzmin), et de ne disposer que d’une cadence du premier concerto de Paganini pour savourer l’art de Leonid Kogan, on découvre surtout de merveilleux tempéraments de musiciens, dont certains n’ont jamais vraiment connu la gloire qu’on leur promettait. Qui se souvient, ainsi, d’Alexei Michlin, 1er prix de violon en 1963 ? Son Concerto n°1 de Chostakovitch, l’un des plus hallucinés qu’il m’ait été donné d’entendre, compte parmi les perles de ce coffret, auquel il faut ajouter les saisissantes Études symphoniques du belge Jean-Claude Vanden Eynden, un Concerto de Sibelius transcendé par l’archet de Miriam Fried et le 3e de Rachmaninov plein de panache et de sensualité d’Evgueny Moguilevsky…

Autant de noms à côté desquels, sitôt le rideau tombé, sont passés le public et les maisons de disque. Ce n’est pas le cas d’autres lauréats pour qui le Reine Elisabeth a bel et bien été le point de départ d’une carrière prestigieuse. S’ils comptent depuis parmi les vedettes des plus grands labels, Vladimir Ashkenazy, Mitsuko Uchida, Lazar Berman, Gidon Kremer apparaissent ici dans la fougue de leur jeune âge, dans des interprétations pas toujours décisives mais ô combien émouvantes (entre le 3e de Beethoven " de concours " de Mitsuko Uchida et son enregistrement chez Philips, trente ans plus tard, mon choix est fait…).

Enfin, et ce n’est pas le moindre des mérites de cette remarquable anthologie, nous redécouvrons des artistes au destin météorique : la violoniste belge Edith Volckaert, dans un 2e de Bartok de grande classe (dirigé par Gielen) ; Youri Egorov, dont le Carnaval éclipse celui de son album Schumann (EMI) ; Philippe Hirshhorn, qui signe une Tzigane de Ravel à son image : écorchée vive, d’une exigence impérieuse…

Dommage que la qualité de l’accompagnement d’orchestre et de la prise de son soient si aléatoires. Reste qu’en choisissant d’inclure dans leur sélection des candidats parfois éloignés du podium, voire des demi-finalistes, les éditions Cyprès font intelligemment œuvre de mémoire. Ce magnifique hommage à une institution de la vie musicale internationale comblera les curieux, amateurs de raretés (cf. les concertos de compositeurs contemporains belges et l’étonnant Concert royal de Milhaud) et d’émotions fortes.

Œuvres de Paganini, Debussy, Ysaÿe, Jongen, Brahms, Prokofiev, Milhaud, Poot, Liszt, Schumann, Rachmaninov, Chostakovitch, Ravel, Van Rossum, Moussorgsky Beethoven, Chopin, Bartok, Tchaikovsky, Stravinsky, Sibelius, Simonis, Janacek, Schubert, Devreese, Mozart, Verdi, Respighi, Boesmans, Mahler, Monteverdi, Rossini, Chausson


Leonid Kogan, Berl Senofsky, Julian Sitkovetsky, Jaime Laredo, Charles Castleman, Alexei Michlin, Philippe Hirshhorn, Gidon Kremer, Peter Zazofsky, Edith Volckaert, Yuzuko Horigome, Mikhaïl Bezverkhny, Miriam Fried, Nai Yuan Hu, Yayoi Toda, Nikolaj Znaider, Vadim Repin (violon)

Leon Fleisher, Lazar Berman, Malcolm Frager, Vladimir Ashkenazy, Jean-Claude Vanden Eynden, Evgeny Moguilevsky, André De Groote, Ekaterina Novitskaja, Yuri Egorov, Mitsuko Uchida, Abdel-Rahman El-Bacha, Mikhaïl Faerman, Pierre-Alain Volondat, Johan Schmidt, Valery Afanassiev, Daniel Blumenthal, Frank Braley, Stephen Prutsman, Brian Ganz, Markus Groh, Vitaly Samoshko, Alexandre Ghindin (piano)

Thierry Félix, Stephen Salters, Eleni Matos, Marius Brenciu, Aga Winska, Ana Camelia Stefanescu, Olga Pasichnyk, Marie-Nicole Lemieux (chant)

Orchestre national de Belgique, Orchestre symphonique de la RTB/BRT, Orchestre symphonique de la Monnaie, The Academy of Ancient Music

Franz André, Daniel Sternefeld, André Cluytens, René Defossez, Georges Octors, Michael Gielen, Irwin Hoffmann, Paul Goodwin, Sylvain Cambreling, Marc Soustrot (dir.)


Enregistrement (live) : mai-juin 1951 à 2000. ADD, DDD. Prises de son de qualité très variable. Bruits de salle à peu près inexistants (mais applaudissements toujours nourris !).

Notice (anglais, français, néerlandais, allemand, espagnol) complète et passionnante. Maquette et présentation très soignées.

EDITION 2008 - LE CHANT

Ce concours aura lieu au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, du 8 au 24 mai prochains.

La première selection est terminée et sur 153 candidats, 83 ont été retenus pour les épreuves publiques :
- parmi 31 nationalités, 15 viennent de Corée !
- tessitures : 2 basses, 13 barytons, 6 ténors, 2 contre-ténors, 14 mezzo-sporanos et 46 sopranos (comme d'habitude, ce sont les sopranos les plus nombreuses !!!)

A première vue, je ne connais personne parmi les candidats ... sauf le français Nicolas ZIELINSKI, contre-ténor, premier prix du concours international de chant de Verviers en 2007.
Nous avons eu la chance avec Papagena d'assister à cette finale et ce chanteur nous avait émerveillées !!!

pour plus de renseignements, c'est ici :
http://www.cmireb.be/fr/

Pour le coffret dont parle Snoopy: http://www.cypres-records.com/50ans_elisabeth/fr/introduction/intro.html

Le Concours Reine Elisabeth est destiné cette année aux violonistes. Ce concours s’adresse aux musiciens dont la formation est déjà confirmée et qui sont prêts à se lancer dans une carrière internationale. Les épreuves publiques sont précédées d’une présélection à huis clos basée sur le visionnage des DVD envoyés par les candidats.

Premières épreuves
Du Lundi 4 mai 2015 au Samedi 9 mai 2015

Flagey - Studio 4 (Bruxelles)

Programme des candidats :
Le candidat jouera les œuvres ou parties d’œuvres que le jury aura choisies, parmi :
- la sonate en sol mineur, en la mineur ou en ut majeur pour violon seul de J.S. Bach,
- la sonate en la majeur D 574 de F. Schubert,
- trois Caprices de N. Paganini.

Demi-finales
Du Lundi 11 mai 2015 au Samedi 16 mai 2015
Flagey - Studio 4 (Bruxelles)

Programme des demi-finalistes :
À chaque séance, qui comprend deux parties, le public entendra quatre demi-finalistes différents. Les deux premiers interpréteront un concerto de Mozart accompagné par l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, dirigé par Paul Meyer. Ce concerto sera choisi parmi les concerti KV216 (n. 3 en sol majeur), KV218 (n. 4 en ré majeur) et KV219 (n. 5 en la majeur).
Après la pause, les deux autres demi-finalistes présenteront leur récital, accompagnés au piano. Le jury sélectionnera un des deux programmes de récital proposés par le candidat, comprenant des œuvres au choix, ainsi que la sonate en mi mineur op. 27/4 pour violon seul d’E. Ysaÿe et l’œuvre inédite imposée, écrite spécialement pour cette session par Vykintas Baltakas.

Finales
Du Lundi 25 mai 2015 au Samedi 30 mai 2015
25>30/05/2015
Du lundi au samedi, 20h
Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

Programme des finalistes :
Cette année, la finale du Concours sera exclusivement orchestrale ! Chaque finaliste sera accompagné par l’Orchestre National de Belgique, dirigé par Marin Alsop, pour exécuter un concerto au choix, ainsi que l’œuvre inédite écrite spécialement pour cette session. Cette œuvre imposée n’est plus sélectionnée grâce au concours de composition, mais elle a fait l’objet d’une commande passée par le comité exécutif du Concours Reine Elisabeth.

J'hésite encore ... jusqu'à présent, je n'ai assisté qu'aux sessions "chant" mais j'ai été séduite par l'ambiance à Flagey et j'y ai rencontré plein de personnes sympathiques que je voudrais revoir.
Je ne connais pas du tout le violon "solo" mais ce sera sans doute une occasion ; par contre l'oeuvre inédite me fait un peu peur ... celle de chant a été supprimée car généralement inabordable par les candidats.

Figure-toi que je ne suis jamais allé au Concours (même si je le suis, de + ou - près, à la TV ou à la radio)...

As-tu vu ce que je qualifierais d'une excellente nouvelle ?

L'équipe Musiq'3 a écrit:

À partir de 2017, une nouvelle discipline fait son apparition au Concours Musical Reine Elisabeth : le violoncelle.

Cette décision de créer une nouvelle session consacrée au violoncelle s'est imposée tout naturellement, suite à la rencontre avec des jeunes violoncellistes de très haut niveau et par l'émulation que suscite l'instrument aujourd'hui, partout dans le monde.

Malgré cet enthousiasme, un grand concours réservé au violoncelle manque dans le paysage international, et les violoncellistes approchés ces derniers mois par le Concours ont très vite manifesté leur intérêt pour la création d'un concours dans la lignée des autres sessions du Concours Reine Elisabeth.

L'intégration de cette nouvelle discipline trouvera certainement un écho enthousiaste auprès des professionnels de la musique, du large public et des médias en général. Elle s'inscrit par ailleurs dans une tradition historique quand on sait l'admiration et l'amitié qui liaient la Reine Elisabeth de Belgique et Pablo Casals.

Le répertoire riche, propre au violoncelle, viendra logiquement compléter celui des autres disciplines du Concours. La première session est programmée en mai 2017, soit 80 ans après la création du Concours Eugène Ysaÿe à Bruxelles.

Le règlement et les partenaires musicaux seront annoncés en janvier 2016. À l’instar des autres sessions du Concours Reine Elisabeth, les membres du jury seront annoncés juste avant les épreuves publiques.

Le cycle quadriennal des concours se présente désormais de la manière suivante : 2015 violon ; 2016 piano ; 2017 violoncelle ; 2018 chant ; 2019 violon, etc.

Lien : http://www.rtbf.be/musiq3/article_le-violoncelle-au-concours-reine-elisabeth?id=8810866

Après la disparition du Concours Rostropovitch, la place était à prendre

En effet et c'est même étonnant qu'ils ne l'ont pas fait avant

C'était dans l'air depuis déjà assez longtemps pour le violoncelle ... on en parlait beaucoup au dernier concours aussi. En fait, il y avait une place laissée "vide" avec l'arrêt du concours "compositeurs". On va donc repasser aux concours tous les 4 ans, je suppose.

Les 12 finalistes :



Kim Bomsori, Lee Ji Yoon, Lim Ji Young (Corée du Sud), Kenneth Renshaw, William Hagen, Stephen Waarts (Etats-Unis), Tobias Feldmann, Thomas Reif (Allemagne), William Ching-Yi Wei (Taïwan), Mohri Fumika (Japon), Wang Xiao (Chine) et Oleksii Semenenko (Ukraine).

Le programme :
Lundi 25/05
Mr. William Ching-Yi Wei (République de Chine) : Concerto n°1 en la min. op. 77, D. CHOSTAKOVITCH
Mr. Tobias Feldmann (Allemagne) : Concerto n°2, B. BARTÓK
Mardi 26/05
Mr. Thomas Reif (Allemagne) : Concerto en ré maj. op. 35, P. I. TCHAÏKOVSKI
Ms. Mohri Fumika (Japon) : Concerto en ré min. op. 47, J. SIBELIUS
Mercredi 27/05
Mr. Kenneth Renshaw (États-Unis) : Concerto en ré maj. op. 77, J. BRAHMS
Ms. Kim Bomsori (Corée) : Concerto en ré maj. op. 77, J. BRAHMS
Jeudi 28/05
Mr. Wang Xiao (République de Chine) : Concerto en ré min. op. 47, J. SIBELIUS
Mr. William Hagen (États-Unis) : Concerto en ré maj. op. 35, P. I. TCHAÏKOVSKI
Vendredi 29/05
Ms. Lee Ji Yoon (Corée) : Concerto en ré maj. op. 77, J. BRAHMS
Mr. Oleksii Semenenko (Ukraine) : Concerto en ré min. op. 47, J. SIBELIUS
Samedi 30/05
Ms. Lim Ji Young (Corée) : Concerto en ré maj. op. 77, J. BRAHMS
Mr. Stephen Waarts (Pays-Bas/États-Unis) : Concerto n°2, B. BARTÓK

Pour l'instant, je n'ai écouté que Thomas Reif dans son concerto de Tchaïkovski, mon concerto pour violon préféré...

... j'ai été assez déçu. Cela manquait de sentiments

Finalement, j'ai fait d'autres choix de spectacles cette année mais je suis le concours à la télévision depuis les demi-finales dont j'ai regardé quelques soirées.

J'ai suivi la deuxième finale d'hier soir et j'ai été séduite par le concerto de Tchaikovski de l'allemand Thomas Reiff qui n'a cependant pas convaincu les spécialistes estimant qu'après une très belle demi-finale, il s'était sans doute trompé de répertoire pour la finale.  En tout cas, j'ai beaucoup aimé mais je ne saurais dire si c'est le concerto ou son interprétation.

La japonaise Mohri Fumika avait quant à elle choisi d'interpréter du Sibelius ... j'aime assez bien aussi ce compositeur mais il est malgré tout plus compliqué à écouter pour moi que Tchaikovski.  D'après les critiques, c'était très bien interprété mais, personnellement, j'ai trouvé cette interprète assez froide et distante ... mais c'est peut-être la pièce musicale qui donne cette impression.

Avant leur pièce maîtresse, chaque candidat doit interpréter une oeuvre inédite, créée spécialement pour le concours ; elle a été écrite par le compositeur suisse Michael Jarrell et se nomme aussi peu que les nuages.
Pas très évident en ce qui me concerne ...  

On peut réécouter les prestations ici : http://www.rtbf.be/video/emissions/detail_concours-reine-elisabeth?pid=90#contenu

Stadler a écrit:

Pour l'instant, je n'ai écouté que Thomas Reif dans son concerto de Tchaïkovski, mon concerto pour violon préféré...
... j'ai été assez déçu.  Cela manquait de sentiments

Tu rejoins en cela ce que j'ai entendu ou lu après son interprétation ... je ne connais pas assez l'interprétation instrumentale de la musique classique pour pouvoir me prononcer mais j'ai trouvé cet interprète bien sympathique (ce qui ne suffit pas je le concède ... )

Bel Canto a écrit:

Stadler a écrit:

Pour l'instant, je n'ai écouté que Thomas Reif dans son concerto de Tchaïkovski, mon concerto pour violon préféré...
... j'ai été assez déçu.  Cela manquait de sentiments

Tu rejoins en cela ce que j'ai entendu ou lu après son interprétation ... je ne connais pas assez l'interprétation instrumentale de la musique classique pour pouvoir me prononcer mais j'ai trouvé cet interprète bien sympathique (ce qui ne suffit pas je le concède ... )

En fait les avis sont partagés.  Sur le site du Soir, la critique est plutôt élogieuse

Alors que, sur le site de LaLibre, c'est plutôt la grimace

Quelque part tant mieux qu'on puisse trouver des sensibilités différentes

Stadler a écrit:

Quelque part tant mieux qu'on puisse trouver des sensibilités différentes

Exactement !!!

As-tu écouté la version du Tchaïkovski de William Hagen hier ?

Splendide

Pour ceux que cela intéresse, voici le lien vers les podcasts : Podcasts sur Musiq3

Stadler a écrit:

As-tu écouté la version du Tchaïkovski de William Hagen hier ?

Splendide

Pour ceux que cela intéresse, voici le lien vers les podcasts : Podcasts sur Musiq3

Je vais aller écouter cela ...

Je n'ai pas encore trouvé le temps d'aller écouter le Tchaïkovski de l'Américain.
Par contre, j'écoute la finale de ce soir et j'ai bien du mal avec le Bartok alors, pour moi qui ai déjà difficile de reconnaître les qualités d'un violoniste !
J'aimais bien le Brahms de la Coréenne par contre.

Pas du tout déçu du résultat.

Trois magnifiques interprétations sur le podium

80 ans après sa création, le Concours Reine Elisabeth s’ouvre en 2017 au violoncelle. Après le violon, le piano et la voix, le quatrième grand instrument soliste s’est imposée tout naturellement par l’émulation qu’il suscite et par la rencontre de jeunes violoncellistes de très haut niveau. Un grand concours consacré au violoncelle manquait jusqu’ici dans le paysage international.

Complice régulier du Concours Reine Elisabeth, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie accompagnera les 24 demi-finalistes dans un concerto de Boccherini ou de Haydn.

Au programme :

Luigi Boccherini : Concerto en si bémol majeur G.482
Joseph Haydn : Concerto en ut majeur Hob.VIIb:1
Joseph Haydn : Concerto en ré majeur Hob.VIIb:2

Papagena aimant beaucoup cet instrument, je pense que nous irons écouter une ou deux demi-finales.

Programme des demi-finales :
À chaque séance, qui comprend deux parties, le public entendra quatre demi-finalistes différents.
Les deux premiers joueront le concerto qu’ils auront choisi parmi le Concerto en si bémol majeur G.482 de Luigi Boccherini, le Concerto en ut majeur Hob.VIIb:1 et le Concerto en ré majeur Hob.VIIb:2 de Joseph Haydn. Ils seront accompagnés par l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, dirigé par Frank Braley.
Après la pause, deux autres violoncellistes présenteront leur récital ainsi qu'une œuvre inédite imposée. Le choix du récital s’effectuera par le jury entre les deux programmes proposés par le candidat, qui doivent comprendre au moins trois mouvements d’une Suite pour violoncelle seul de Johann Sebastian Bach.
L'œuvre imposée à été commandée à la compositrice belge Annelies Van Parys. Chacun(e) sa chaconne sera créée le lundi 15 mai à 15:00 (début des demi-finales).

Au hasard des oeuvres du programme, ne connaissant absolument ni l'instrument (enfin, si, je sais à quoi il ressemble quand même mais comme vous le savez, je me concentre surtout sur l'opéra ) ni les oeuvres où il est présent en tant que soliste ... j'ai écouté le Concerto en si bémol majeur G.482 de Luigi Boccherini ... bien m'en a pris !!! J'espère que nous l'aurons au programme lors de notre passage ... par contre s'ils choisissent tous Bach, va falloir que je m'accroche à mon siège ou à Papagena (pas certaine qu'elle apprécie ).
Plus sérieusement, j'ai hâte de retrouver Flagey, le concours et tous les passionnés qui le suivent, même si c'est un passage très bref ... nous épargnons pour le concours de l'an prochain qui sera consacré au chant.


https://www.youtube.com/watch?v=g_8QMdzf2JU

J'ai hâte de voir arriver la finale! Moi aussi, le chant est mon médium péféré, question Concours Elisabeth, mais il n'empêche que chaque année, je suis rivé a mon poste pour écouter tous ces jeunes génies, de comparer leurs prestations, d'essayer de me faire une idée de ce que je pense des commentaires par les différents experts interviewés par les reporteurs.
Pour le piano et le violon, malgré toute une vie de Concours Elisabeth, je reste franchement profane, à les écouter parler de tempi et de cadenza et d'autres types de terminologie professionelle, et je préfère d'habitude celui qui joue la musique de mon compositeur préféré. Pour le piano, je suis tellement fatigué d'entendre le concerto de Prokofief, des fois toute une semaine presque chaque jour, parfois deux fois par jour, et pour le violon je vais "ah non, pas encore celui-là!" lorsqu'on m'annonce la énième fois le concerto de Paganini. Le seul concerto (pour piano, celui-là) que je ne me fatigue jamais d'écouter, c'est celui de Tchaikovsky. Je m'y trouve chez moi, j'y connais si bien le chemin qu'on dirait que j'y suis né. Mais le Prokofief et le Rachmaninov... aussi beaux qu'ils puissent être, ... je les ai entendu vraiment trop souvent. On dirait qu'il n'y a que ces concerto-là que les finalistes trouvent à jouer pour la finale! Et avec ces pièces jouées par tous les finalistes les uns après les autres, comment savoir qui est le meilleur? Bien sûr, si l'on connaît tout sur les tempi et les cadenza et tout ça, je suppose, mais moi...  Par exemple, le dernier, celui de l'année passée, Lucas Vondracek, tout ce que je trouvais à expliquer pourquoi il a gagné, c'est que c'était lui qui tapait le plus fort sur les touches. Et qu'il transpirait le plus. Mais je n'avais guère entendu qu'il avait joué mille fois mieux que les autres, surtout qu'ils jouaient tous la même pièce, ou presque...
Malgré ça, j'adore quoiqu'il arrive. J'aimerais mieux qu'ils ne jouent pas tous la même pièce, mais de toute façon, j'adore.
Les pièces obligatoires, celles-là, comme la plupart des gens à qui j'en ai parlé, j'abhorre. Je n'ai encore jamais rencontré quelqu'un qui, après être demandé "que penses-tu de la "pièce obligatoire" de cette année?" n'a pas réagi un peu comme ceci:  l'horreur, quoi. Ca me fait rigoler lorsqu'on demande aux jeunes finalistes "que penses-tu de la pièce obligatoire?" Les pauvres jeunes gens, trop polis de faire AAAARGHHHH, donnent toujours une réponse dans le genre: "Euh... c'est très interessant, très difficile aussi..." mais leurs visages en disent long.

Pour le chant, il en est tout autre. Je m'y connais, je sais ce que je vais entendre, et à l'exception de l'aria de la Reine de la Nuit de la Flûte Enchantée, il n'y a pas d'arias tellement préférés qu'on risque de les entendre trois fois par jour pendant toute la semaine. Cet aria, malgré l'extraordinaire beauté, ce n'est vraiment pas une bonne idée d'en faire cracqueler tous les verres trop souvent, car ça risque de donner des effets de Bianca Castafiore à tout le public, qui, contraire à nous autres devant notre télé, ne peut pas baisser le volume...

Donc, comme le violoncelle c'est épatant, qu'il y a de tonnes de splendides pièces pour violoncelle composés par les plus grand compositeurs, je m'en fais une fête!
Si l'on force les pauvres finalistes d'étudier une pièce de fracas horrible dite "composition contemporaire obligatoire", pour en torturer leur pauvres instruments et nos pauvres tympans, nous pouvons toujours baisser le volume aussi, et aussitôt que l'on parle de Boccherini, remettre sur 10 de nouveau!

Papagena et moi y serons demain ...

Je suis vert de jalousie, madame...
Amusez-vous bien, tout de même!