Les cantates de J. S. BACH.

je viens de découvrir l'interprétation de cette cantate qui est un des joyaux de la musique de Bach :
BWV 131 :"Aus der Tiefen rufe ich.. Herr" par
Jos van Veldhoven
magnifique interprétation..chanteurs, oboiste..
chef.....

Merci Stylus! qu'est ce que j'ai pu aimé (et j'aime toujours!) cette version de la messe en si par Karl Richter !
J'ai eu l'occasion de les entendre à Genève...mais dans le Messie de Haendel, dans les années 70!. quel magnifique souvenir!

Jean a écrit:

 qu'est ce que j'ai pu aimé (et j'aime toujours!) cette version de la messe en si par Karl Richter !

Quelle merveilleuse version !!! Je ne m'en lasse pas moi non plus !

Une cantate profane, peu connue "Amore traditore" (amour perfide) BWV 203.

Elle a été composée à Köthen en 1718 ou 1719 pour une occasion inconnue. Son librettiste et sa première exécution sont également inconnus. Exceptionnellement pour Bach, le texte est italien. seule une autre cantate (Non sa che sia dolore BWV 209) est en italien. Le texte est très similaire au texte d'une cantate de Nicola Fago. Selon certains musicologues, cette cantate serait apocryphe, mais les études de style ont tendance à les attribuer à Bach, plus précisément de l’époque de Köthen (1717-1723).

La cantate est basée sur la tradition italienne de la cantate solo et consiste en un poème italien d'amour malheureux. Elle est structurée en trois mouvements, alternant deux airs et un récitatif, et composée pour une voix de basse solo et un clavier (accompagné éventuellement du violoncelle ou de la viole de gambe). Sa durée approximative est d'environ un quart d'heure.

Aria: Amore traditore, tu non m'inganni più (ô amour perfide, tu ne me tromperas plus)
Récitatif: Voglio provar se posso sanar (je veux essayer de voir si je peux guérir)
Aria: Chi in amore ha nemica la sorte (celui qui en amour a pour ennemi le sort)

Les deux airs, de style typiquement italien, ont une structure ternaire typique da capo. Dans le premier ils soulignent les vocalisations sur le point clé de l'œuvre Amore traditore, tu non m’iganni più, avec toutes les notes uniquement pour la main gauche, de sorte que la droite reste à la volonté de l'interprète. Dans le deuxième air, en prélude le clavier est "obbligato", car le soliste chante un sujet absolument indépendant de lui. Le résultat final, cependant, présente une grande conjonction et un couplage de la voix et de l'instrument.




https://www.youtube.com/watch?v=uFNyc2eLW5c

laudec a écrit:

Là, je ne sais pas ce qui ne me va pas mais cette cantate me met fort mal à l'aise, c'est extrêmement rare que cela m'arrive avec la musique mais il y a quelque chose d'insupportable pour moi dans cette pièce ou interprétation ? je ne me l'explique pas et d'autant moins qu'il s'agit de la musique de J.S. Bach et de Ton Koopman ...  

C'est une histoire d'amour malheureux, c'est peut-être ce qui te chagrine ?

Quoi qu'il en soit, quand on lit ceci :

Citation :

Selon certains musicologues, cette cantate serait apocryphe, mais les études de style ont tendance à les attribuer à Bach, plus précisément de l’époque de Köthen (1717-1723).

je ne suis qu'un petit mélomane, mais cette cantate à une voix de basse et un clavecin me semble tout de même très différent du Bach que l'on connaît y compris dans ses cantates profanes. Pour moi, elle serait apocryphe que ça ne m'étonnerait pas D'ailleurs c'est l'avis d'Edmond Lemaître qui a rédigé le long article sur JS Bach dans le guide de la musique sacrée et profane chez Fayard (Idem pour la BWV 209, l'autre cantate italienne).

Effectivement en écoutant cette cantate, je ne retrouve la musique de Jean-Sébastian Bach que j'ai l'habitude d'écouter. J'aimerais bien également que cette cantate "Amore traditore" (amour perfide) BWV 203 ne soit pas de JS Bach.

Dans son "pavé" de 1665 pages, sur les cantates de Bach, Gilles Cantagrel, ne dit pas autre chose que la paternité cette cantate est douteuse….Mais semble t'il, personne encore n'a pas prétendre avec indications convaincantes qu'elle n'était assurément pas de JS Bach….? Il indique cependant , en l'absence de traces convaincantes sur sa composition sur l'auteur de son texte, qu'elle pourrait être en tout cas une œuvre de jeunesse, d'avant son arrivée à Leipzig…:


Elle ne me rebute pas vraiment...mais j'avoue que je l'avais oubliée (si ce n'est son titre!) l'ayant très peu écoutée

une découverte pour moi le site All of Bach et une merveilleuse soprano dans des cantates notamment la cantate BWV 57 avec son Aria sublime

Maria Keohane également dans les cantates BWV 29, 120, 51, 140, 151

j'ai déjà présenté les 1ER enregistrements  (un coffret de 4cd, puis un double cd) du chef allemand Christoph Spering (à qui on doit quelques enregistrement remarquables (requiem de Cherubini, Petite messe de Rossini, la St Matthieu de Bach  dans la révision de Mendelssohn) voici la 3em "fournée" avec deux cd et des cantates parmi les plus célèbres
(137, 140, 26  -  41 , 115, 95). avec des solistes tous remarquables .
L'option originale de Spering , comme dans ses 1er volumes, est de renforcer l'orchestre en doublant quelques instrument, en renforçant le continuo: çà sonne plus "plein" , moins "musique de chambre" . Cà reste très "baroque" comme interprétation, proche de Gardiner ou Suzuki…

Voici le 1er chœur de la 41 (cantate pour le nouvel an:


https://www.youtube.com/watch?v=sck0g5LOWes)

une petite déception...pour moi: La cantate 140 dite "du veilleur"  comporte un choral aussi célèbre que "Jésus demeure ma joie de la 147"...En plus de terminer la cantate il figure au milieu de la cantate , prévu pour un ténor..
Selon les chefs , il est effectivement chanté par un ténor solo comme ici...mais je le préfère quand il est chanté par tous les ténors du chœur voire les ténors et basses (sa tessiture est assez médiane); comme ici dans la 2eme version de Gardiner de son pèlerinage Bach de 2000 (dans sa première version de 92 c'était le ténor solo):


https://www.youtube.com/watch?v=P1x9AZV-VMs