August HALM (1869-1929)

August Otto Halm est un compositeur et écrivain allemand, né le 26 octobre 1869 à Gross-Altdorf (Würtemberg) et mort le 1er février 1929 à Saalfeld.

Troisième fils de Harmann Friedrich Halm, pasteur de Grossaltdorf, il reçoit une excellente formation générale, puis étudie la théologie à Tübingen, en même temps que la composition avec Emil Kauffmann. En 1892, il se rend à Munich, où il travaille avec Rheinberger. Il se consacre ensuite exclusivement à la pédagogie musicale, enseigne dans diverses écoles de Thuringe, dirige des sociétés chorales et fait de la critique musicale.

Halm a été considéré comme le professeur de musique le plus important et le porte-parole du mouvement de la jeunesse musicale. En tant que compositeur, il en est resté dans les techniques de composition de la fugue et la sonate, derrière son idole Anton Bruckner. C'est plutôtt comme  écrivain de musique qu'il s'est fait un nom de premier plan. Ses écrits sont caractérisés par un langage direct, clair et évident.

Une Société August Halm a été créée après sa mort.


Oeuvres

Symphonie n° 1 en fa majeur (1910)
Symphonie n° 2 en la majeur (1911/1925)
Symphonie pour orchestre à cordes en ré mineur (1907)
Concerto pour piano et orchestre en ut majeur (1913)
Concerto pour orchestre à cordes en ut mineur (1915)
2 Préludes et Fugues pour orchestre à cordes : ut mineur (1914), fa mineur (1916)


Musique de chambre

Kleine Suiten für violine, pour violon-piano (1915)
3 Sonates pour 2 violons et piano (1923) : ré majeur, fa majeur, ut majeur
Sonate pour alto-piano en fa mineur
Suite : piano-violon-violoncelle (1920)
Suite : piano-violon-violoncelle en ré majeur (1922)
Suite : piano-violon-violoncelle en si mineur (1922)
Sonatine (Sérénade) pour trio cordes en si bémol majeur (1923)
3 Sérénades pour trio à cordes (1919) : sol majeur, ut majeur, sol majeur
3 Sonates pour violon seul (1920)
8 Quatuors à cordes
Klavierübung : Etudes pour piano (1918/19)
Sarabande mit Variationen en la mineur pour piano (v. 1911)


Musiques vocales

Drei altfranzösische Chansons pour Choeur à 4 voix et orchestre à cordes
Horae poenitentiales, 3 hymnes : Crux fidelis ; Fac me poenitentem flere ; O quam tristis
4 Lieder des Narren aus Shakespeares Was ihr wollt, pour Baryton et piano

Musique de scène

Musik zu Shakespeares Viel Lärm um Nichts (1927)


Ecrits

Harmonielehre (1905)
Von Zwei Kulturen der Musik (1913)
Die Symphonien A.Bruckners (1914)
Von Grenzen und Ländern der Musik (1916)
Ein Führung in die Musik (1926)
Beethoven (1927)

en voilà une belle symphonie!...merci Joachim

Voici ce qu'on en dit sur classique info : http://classiqueinfo-disque.com/August-Halm-compositeur-a.html

August Halm, compositeur à méconnaître
dimanche 23 décembre 2007 par Richard Letawe

Vous ne connaissez pas August Halm ? Rien d’étonnant à cela, ce pédagogue, destiné initialement à suivre la même voie que son défunt pasteur de père, mena une carrière plus que discrète dans des centres musicaux aussi peu considérables que Ulm ou Wickersdorf (Thuringe).

Ecrivain et essayiste prolifique, critique musical, il est l’auteur d’un catalogue assez important : deux symphonies, un concerto pour piano et de nombreuses pièces pour piano et de musique de chambre, qu’il eut le plus grand mal à faire éditer, les éditeurs lui reprochant son style conservateur et le manque d’originalité de sa musique. A quoi on ne saurait leur donner tort, car voici un homme qui en 1920 compose des bluettes insignifiantes dans un langage qui ignore totalement l’existence de Schoenberg, Stravinsky, Webern,…

Il débute sa Symphonie en La majeur en 1911, mais semble ne l’avoir terminée qu’en 1926 ou 1927. Sa création fut vraisemblablement posthume, et eut lieu à Stuttgart durant la saison 1939-1940. Cette symphonie est une œuvre insouciante et frivole, au climat pastoral. L’écoute en est agréable, mais elle ne soutient guère l’attention, car les remplissages sont nombreux, et le manque de puissance, de souffle symphonique, est cruel. Ainsi, le thème du premier mouvement est frais et champêtre, mais il revient avec une régularité métronomique, varié pendant un interminable quart d’heure, et jamais confronté à une autre idée valable. Le mouvement lent, au lyrisme assez généreux, aux climats plus variés et au langage plus concis est le plus réussi. Lui succède une sorte de scherzo mal bâti, à la carrure rythmique fatiguée et au style archaïque. Le finale est le mouvement le plus prometteur. Il semble avoir été composé en dernier, car il intègre quelques passages puissant et inspirés, et fait entendre par moment des sonorités plus modernes, des harmonies plus audacieuses que dans le reste de la symphonie, qui est à cet égard d’une fadeur à toute épreuve. Cependant, entre ces passages inventifs, les transitions sont anodines, et les développements verbeux.

Dirigée par le suédois Per Borin, la Philharmonie du Wurttemberg fait de son mieux pour présenter cette symphonie sous son meilleur jour, mais à l’impossible, nul n’est tenu, et les musiciens ne peuvent transformer en un génie injustement oublié le gentil August Halm, qui apparaît ici comme un épigone de Bruckner dont la musique aurait autant de caractère que celle des compositeurs galants du XVIIIe siècle.

Je pense que, comme moi, Jean, tu n'est pas d'accord avec ce commentaire. Il est probable que l'auteur est un fan des musiques introduites à l'époque par les Schoenberg, Webern et consorts, et que par conséquent il a horreur des musiques post romantiques de la même époque !   

Pas le moins du monde d'accord avec ...certains pédants de classiquinfo qui se prennent,comme beaucoup de critiques comme les détenteurs d'une vérité musicale!!