Carlos Patiño (né à Santa Maria del Campo Rus - prov. de Cuenca - le 9 octobre 1600 - mort à Madrid le 5 septembre 1675) était un compositeur espagnol.
Patiño est l'un des compositeurs les plus éminents au cours du règne du roi Philippe IV d'Espagne. Peut-être a-t-il été initié à l'étude de la musique dans un monastère de sa ville natale. Patiño fut également chantre de sa paroisse.
Le 22 juin 1612, il entra en tant que enfant du choeur de la cathédrale de Séville, où il fut également formé par Francisco Company, Juan de Vaca et Alonso Lobo, qui influença considérablement son œuvre.
En 1622, il épouse Laura Maria de Vargas Texeda, mais après sa mort en 1625, il étudie la théologie pour devenir prêtre.
Des années auparavant, en 1623, il obtint le poste de maestro de canto de órgano à la cathédrale de Séville, poste qu'il conserva jusqu'en 1628, année où il postula sans succès le poste de maître de chapelle de la cathédrale de Salamanque. Cependant, le 8 mars de la même année, il fut nommé maître de chapelle du Monasterio de la Encarnación de Madrid, en remplacement de Gabriel Díaz Bessón.
Il y resta jusqu'en 1634, année où il remplaça Mateo Romero (Mathieu Rosmarin) comme maître de chapelle de la chapelle royale, alors qu'il occupait également le poste de vice-maestro et de recteur de l'école des chœurs d'enfants. Il occupera ce poste jusqu'à la fusion de la chapelle flamande et de la chapelle espagnole qui interviendra en 1637. À cette date, Patiño assurera la direction musicale des deux compagnies fusionnées.
En 1660, il demanda sa retraite, qui fut refusée (mais reçut deux assistants) et poursuivit ses fonctions à la chapelle royale jusqu'en 1675, année de sa mort.
Bien qu'informé des développements internationaux de la musique de son temps, il choisit la polyphonie de l'école espagnole de Francisco Guerrero, rencontré par l'entremise de son professeur, Alonso Lobo, lui-même un élève de Guerrero. Malgré cela, Patiño sut accommoder sa musique aux nouvelles tendances de son temps : le Baroque espagnol, avec tout ce que cela implique d'innovation et de changement.
Une partie importante du travail de Patiño disparut soit dans l'incendie de l'Alcazar de Madrid en 1734, soit dans la destruction de la bibliothèque de Jean IV du Portugal, à la suite du tremblement de terre de 1755. La plupart de ses œuvres qui nous sont parvenues sont vocales et sont dues au travail de retranscription du musicologue Lothar Siemens (Instituto de la Música Religiosa du Provincial de Cuenca). Nous connaissons ainsi certains de ses motets, messes et villancicos. Aux côtés de cette œuvre religieuse, Patino composa également des madrigaux et des chants dont les thèmes sont profanes ou théâtraux
Œuvres
La plupart de ses œuvres sacrées sont polychorales. Plusieurs de ses œuvres laïques ont été composées pour des occasions judiciaires. De nombreuses œuvres sacrées ont été perdues lors du tremblement de terre de Lisbonne en 1755 mais d’autres ont survécu dans le Nouveau Monde, où il y connut cependant un certain retentissement. Des copies de ses notes ont ainsi été découvertes en de multiples endroits dans les Andes. Son travail théâtral incluait la musique d' El Nuevo Olimpo de 1648, mais elle est également perdue.
Musique espagnole sacrée
Missa de la bakella ‘Escoutes’, 12vv,
2 eucharist hymns;
14 villancicos pour la Semaine Sainte;
18 villancicos de Noël;
12 tonos humanos:
2 tonos humanos
Musique latine (voir œuvres conservées ci-dessous)
13 messes, 4–12vv,
49 motets et autres morceaux sacrés;
6 litanies;
2 hymnes eucharistiques
11 cantos evangelicos;
21 psalms:
Musique de théâtre
Cuatros de empezar
Ses oeuvres conservées
Missa a 12 <> (Arxiu d'El Escorial)
Missa de Batalla a 12. Dos cors (Arxiu d'El Escorial)
Missa a 12 i Motetes <> (Arxiu de Salamanca)
Missa a 8 veus en dos cors sobre el tema del Motet <>, publicada en la Lyra Sacro-hispana, d'Eslava
Missa a 8 (Arxiu d'El Escorial)
Dixit Dominus a 8 (Arxiu d'El Escorial)
Beatus vir a 12 (Arxiu d'El Escorial)
Laudate Dominum a 12 (Arxiu d'El Escorial)
Laetatus sum a 12 (Arxiu d'El Escorial)
Lauda Jerusalem a 12 (Arxiu d'El Escorial)
Lauda Jerusalem a 8 (Arxiu d'El Escorial)
Visperas comunes a 8 (Arxiu d'El Escorial)
Dos Magnificat a 12 (Arxiu d'El Escorial)
Magnificat a 8 amb ministrils i saca-bucs obligats (Arxiu d'El Escorial)
Magnificat a 8 (Arxiu de Salamanca)
Cum invocarem a 12 (Arxiu d'El Escorial)
Ave Maris stella a 8 (Arxiu d'El Escorial)
Taedet animam a 12 (Arxiu d'El Escorial)
Responsori <> a 8 (Arxiu d'El Escorial)
LLetania de Nostra Senyora sobre la del Santíssim a 7 (Arxiu d'El Escorial)
Dos lletanies a 8 (Arxiu d'El Escorial)
Salve Regina a 12 (Arxiu d'El Escorial)
Maria Mater Dei i Motets a 8 (Arxiu d'El Escorial)
O admirable Sacramento, a duo (Arxiu d'El Escorial)
Quatro de Nostra Senyora (Arxiu d'El Escorial)
Responsió 8 de Nadal (Arxiu d'El Escorial)
Tons humans i quatres de comèdia (varis), alguns publicats per Felip Pedrell en els volums III i IV del Teatro lirico español (la Corunya, Canuto Berea, 1897-1898).
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