Nicholas Ludford (v.1485-v.1557)

Nicholas Ludford est un compositeur anglais de la période des Tudor, né vers 1485 et mort vers 1557.

Le début de carrière de Ludford n'est pas documenté, mais sa date de naissance a été estimée à environ 1485 sur la base de son appartenance à la Fraternité de Saint-Nicolas, une association de diacres à Londres, en 1521. Il ne semble pas qu'il ait obtenu un diplôme universitaire et peu de temps après 1500, il est devenu chantre à la chapelle de Saint-Étienne à Westminster, à côté du Palais de Westminster. Lorsque Henry VIII fit fermer le Collège en 1547 lors de la dissolution des monastères, Ludford a été mentionné comme sacristain et il a reçu une pension, qu'il avait touchée pour la dernière fois en 1556, révélant qu'il est mort en 1557.
Il est principalement connu pour ses messes, insérées dans deux livres du début du XVIe siècle, le Caius Choirbook au Caius College, et le Lambeth Choirbook conservé au Lambeth Palace, Londres, ainsi que ceux de Robert Fayrfax (1462-1521), avec lequel sa musique est souvent assimilée. La carrière de compositeur de Ludford, qui semble avoir pris fin en 1535, semble avoir fait un point de conjonction entre celles de Fayrfax et de John Taverner (1495-1545). Le savant David Skinner a appelé Ludford "l'un des génies anonymes des dernières polyphonies de la période Tudor."  Dans son Histoire de la musique Inglese d'Oxford, John Caldwell, sur la Messe à six voix et le Magnificat Bénédicte de Ludford, note qu "il est étonnant de découvrir une telle maîtrise d'un compositeur dont on ignorait presque tout jusqu'à l'époque moderne."

Contrairement à certains compositeurs de l'époque, tels que Thomas Tallis (c. 1505-1585) et John Sheppard (c. 1513-1558), Ludford ne semble jamais avoir adapté son style aux exigences de la Réforme anglaise, et ne semble plus avoir composé après 1535. Les raisons de ce silence apparent ne sont pas connues.

Le style musical de Ludford est caractérisé par une abondance de la mélodie et l'utilisation ingénieuse de textures vocales. Comme John Taverner, Ludford a essayé les effets d'exubérance et de grandeur, et son travail a été décrit comme contenant des "détails fleuris". Selon John Caldwell , la musique de Ludford est moins souple que celle de Taverner et plus expérimentale. Caldwell affirme que de part ses compétences contrapuntique et de sensibilité sur le traitement de la voix humaine, Ludford a égalé Taverner .

Ludford a écrit 17 messes, un nombre significativement plus élevé que tout autre compositeur anglais de son temps. Trois ont été perdues et trois sont constituées de fragments. Toutes les messes de Ludford commencent par un "motif initial" qui se produit au début de chaque section. Son cycle de sept messes à trois voix nommées messes Lady (Messes chantées en l'honneur de la Vierge Marie) est unique en son genre. Ces messes faisaient partie d'un manuscrit appartenant à Henry VIII et sa femme catholique, Catherine d'Aragon. Les Lady-Messes auraient été composées pour être chantées une pour chaque jour de la semaine, à Saint-Etienne.
Les quelques témoignages contemporains disent que Ludford était un homme religieux. Il n'était pas célèbre en son temps, et ses œuvres ne sont pas identifiées avec l'un des grands événements de l'époque. En 1597, le compositeur élisabéthain Thomas Morley (c. 1557-1602), dans son Introduction to practicall Music, a dit que Ludford avait été une "autorité" au XVIIe siècle, mais sa musique a été oubliée. En 1913, le savant HB Collins a placé son attention sur Ludford, dont les messes qui ne sont pas publiées ont été interprétées par le chœur de la cathédrale de Westminster, sous la direction de Sir Richard Terry. Dans les années 1960 et 1970, le savant John Bergsagel a publié la totalité des messes de Ludford. Le premier enregistrement des œuvres de Ludford, dans l'édition de David Skinner, a été réalisé en 1993-1995 par The Cardinall's Musick et Andrew Carwood.


Oeuvres


Messes

Missa Benedicta et venerabilis à 6 voix
Missa Christi Virgo dilectissima à 5 voix
Missa Inclina cor meum Deus à 5 voix
Missa Lapidaverunt Stephanum à 5 voix
Missa Leroy à 4 voix
Missa Regnum mundi à 5 voix
Missa Sermone blando (perdu)
Missa Tecum principaux (perdu)
Missa Videte miraculum à 6 voix
7 Messes "De la férie de la Vierge" à  3 voix
Requiem Eternam (perdu)


Motets

Magnificat "Benedicta" à 6 voix
Motet Ave cuius conceptio à 5 voix
Motet Ave Maria ancilla Trinitatis à 5 voix
Motet Domine Ihesu Christe à 5 voix
Motet Salve regina pudica mater à 4 voix
Salve Regina Mater Misericordiae à 5 voix




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