Le CD sur les œuvres pour piano à pédales vient de paraître chez Hypérion.
J'aime beaucoup.
Suite concertante en la majeur
1. Entrée de fête: Moderato maestoso 06'32
2. Chasse: Allegro con fuoco 07'08
3. Romance: Andante cantabile 05'49
4. Tarentelle: Vivace 03'31
Concerto pour piano à pédalier en mi bémol majeur
5. Allegro moderato 04'29
6. Scherzo 03'36
7. Adagio ma non troppo 07'23
8. Allegretto marziale (pomposo) 04'19
9. Fantaisie sur l'hymne national russe 08'36
10. Danse roumaine 04'32
Extraits de commentaire d'Hypérion:
ces quatre œuvres sont pour piano à pédalier (un piano comprenant un deuxième clavier pour les pieds, qui doit être joué comme un orgue). Gounod fut inspiré par les talents de la jeune et apparemment très séduisante Lucie Palicot (née autour de 1860) qu'il entendit jouer dans la musique pour piano à pédalier d'Alkan en 1882.
Les ressources du piano à pédalier, conçu pour permettre aux organistes de s’exercer hors des églises, ont été mises à profit par Schumann, Liszt et surtout Charles-Valentin Alkan (1813–1888) qui en jouait en virtuose dans les salons du facteur de pianos Érard. En 1875, Gounod était venu l’écouter donner en création une Fantaisie de Saint-Saëns.
C’est seulement dix ans plus tard, après avoir définitivement renoncé à la composition lyrique en faveur de la musique religieuse (messes, oratorios) et instrumentale (Petite symphonie, quatuors à cordes) que Gounod écrivit quatre œuvres pour le piano à pédalier. Représentatives de son style tardif, elles lui furent inspirées par le talent de la jeune Lucie Palicot (née circa 1860), élève d’Alexandre Guilmant pour l’orgue et d’Élie Delaborde pour le piano. Ce dernier, qui était le fils naturel d’Alkan, a pu l’orienter vers l’étude du piano à pédalier à une époque où son père cessait de se produire en public. Dès le 6 mars 1882, Lucie Palicot interprétait des pages de Bach, d’Alkan et de Guilmant à la salle Pleyel.