Francesco Mancini (1672-1737)

Francesco Mancini est un compositeur, organiste et pédagogue italien, né à Naples le 16 janvier 1672 et mort à Naples le 22 septembre 1737.

Il étudie l'orgue au Conservatorio di Santa Maria della Pieta dei Turchini à Naples (1688) et y devient organiste de 1694 à 1702. Il occupe ensuite le poste d'organiste à à la Chapelle royale de Naples (1704-1707) et en devient Directeur (1707-1708), puis, après le retour d'Alessandro Scarlatti, rétrogradé comme Directeur adjoint (1708-1725) et à nouveau Directeur après la mort de Scarlatti en 1725. Il est victime d'une attaque cérébrale en 1735 et meurt deux ans plus tard.

Il était apprécié comme compositeur d'opéras et comme pédagogue.

Oeuvres


Operas

Il nodo sciolto e ligato dall'affetto, o vero L'obligo e l disobligo vinti d'amore (dramma boscareccio, 1696, Roma)
Arivisto (dramma per musica, libretto di Pietro d'Averara, 1702, Napoli)
Silla (melodramma, libretto di A. Rossini, 1703, Napoli)
La costanza nell'honore (dramma per musica, libretto di Francesco Passarini, 1704, Napoli)
Gli amanti generosi (dramma per musica, libretto di Giovanni Pietro Candi, 1705, Napoli)
La serva favorita (melodramma, libretto di Giovanni Cosimo Villifranchi. 1705, Napoli)
Alessandro il grande in Sidone (dramma per musica, libretto di Aurelio Aureli, 1706, Napoli)
Turno Aricino (dramma per musica, libretto di Silvio Stampiglia e Filippo Falconi, 1708, Napoli)
Artaserse (dramma per musica, libretto di G. Papis, 1708, Napoli)
L'Engelberta, o sia La forza dell'innocenza (3° atto e parte del 2° atto) (dramma per musica, libretto di Apostolo Zeno e Pietro Pariati, 1709, Napoli; in collaborazione con Antonio Orefice)
L'Idaspe fedele (opera, libretto di Giovanni Pietro Candi, 1710, Londra)
Mario fuggitivo (dramma per musica, libretto di Silvio Stampiglia, 1710, Napoli)
Abdolomino (10 arie) (dramma per musica, libretto di Silvio Stampiglia, 1711, Napoli; arrangiamento del Abdolomino di Giovanni Bononcini)
La Semele (favola per musica, libretto di Nicolò Giuvo, 1711, Piedimonte Matese)
Selim re d'Ormuz (dramma per musica, libretto di Giovanni Domenico Pioli, 1712, Napoli)
Agrippina (16 arie) (dramma per musica, libretto di Vincenzo Grimani, 1713, Napoli; arrangiamento dell' Agrippina di Georg Friedrich Händel)
Artaserse re d Persia (14 arie) (dramma per musica, libretto di Francesco Silvani, 1713, Napoli; arrangiamento de Il tradimento traditor di se stesso di Antonio Lotti)
Il gran Mogol (dramma per musica, libretto di Domenico Lalli e Angiolino Birini, 1713, Napoli)
Il Vincislao (dramma per musica, libretto di Apostolo Zeno, 1714, Napoli)
Alessandro Severo (dramma per musica, libretto di Apostolo Zeno, 1718, Roma)
La fortezza in cimento (melodramma, libretto di Francesco Silvani, 1721, Napoli)
Il Trajano (dramma per musica, librett di Giovanni Biavi, 1723, Napoli)
Colombina e Pernicone (intermezzo per l'opera precedente)
L'Oronta (dramma per musica, libretto di Claudio Nicola Stampa, 1728, Napoli)
Il Cavalier Bardone e Mergellina (intermezzo per l'opera precedente, libretto di A. Belmuro)
Il ritorno del figlio con l'abito più approvato (varie arie) (pasticcio, 1730, Praga)
Alessandro nell'Indie (dramma per musica, libretto di Pietro Metastasio, 1732, Napoli)
La Levantina (Eurilla e Don Corbolone) (intermezzo per l'opera precedente, 1732, Napoli)
Don Aspremo (13 arie) (commedia, libretto di Domenico Carcajus, 1733, Napoli)
Demofoonte (6 arie) (dramma per musica, libretto di Pietro Metastasio, 1735, Napoli; in collaborazione con Domenico Sarro e Leonardo Leo)

Operas d'authenticité douteuse

Alfonso (libretto di G. D. Pallavicini, 1697)
Il Cavalier Brettone (intermezzo, 1720, Napoli)


Autres musiques vocales profanes

Cara mura adorate (serenata, 1702)
Il giorno eterno (serenata, libretto di Nicolò Giuvo, 1708, Napoli)
Amore nel cuore di Partenope (serenata, libretto di G. Papis, 1708, Napoli)
Dafne in alloro (cantata a 3, 1716, Napoli)
Cori per il Maurizio (1729, Napoli)
Mentre in dolce riposo (serenata)
Nell'ore più quiete (serenata)
Environ 200 autres cantates


Musique vocale sacrée

Oratorios

Dolorose Canzoni' (1698, Napoli)
L'amor divino trionfante nella morte di Cristo (1700, Roma)
La notte gloriosa (libretto di G. A. Minotti, 1701, Napoli)
La nave trionfante sotto gli auspici di Maria Vergine (libretto di F. Falconi, 1701, Palermo)
L'Arca del Testamento in Gerico (libretto di Andrea Perrucci, 1704, Napoli)
Gli sforzi della Splendidezza e della Pietà (1707, Palermo)
Il genere umano in catene (1708, Siena)
Il Giuseppe venduto (1711, Palermo)
Il sepolcro di Cristo Signor nostro (1713, Napoli)
Il sepolcro di Cristo fabbricato dagli Angeli (1716, Firenze)
La caduta di Gerico (1721, Lucca)
Il zelo animato, ovvero Il gran profeta Elia ((libretto di Andrea Perrucci[1]
1733, Napoli)

Autres musiques sacrées vocales : nombreuses cantates sacrées, messes, motets, Magnificat, vespres et psaumes


Musique instrumentale

2 toccate di cembalo (1716)
12 soli per flauto, clavicembalo e violino (1724, Londra)
10 sonate a 4, per flauto, 2 violini, violoncello e basso continuo
2 sonate a 5, per flauto, 2 violini, viola, violoncello e basso continuo

Un CD de sa (rare) musique instrumentale : des sonates en trio pour flûte à bec, 2 violons et basse continue :





Une musique qui ne se différencie pas de celle de son époque, mais agréable à écouter, et aussi remarquablement interprétée.

Un ancêtre de Henry Mancini ?

Stadler a écrit:

Un ancêtre de Henry Mancini ?

Le compositeur de musiques de films américain ? c'est pas impossible, mais ça remonte à tellement loin...

Autant demander si Adam est notre ancêtre à tous

Ses 12 concertos pour flûte à bec, composés vers 1715 mais édités à Naples en 1725, font partie d'un recueil de 24 concertos de divers auteurs. En fait, il s'agit de reprises de ses sonates londoniennes de 1724.

Ils tiennent sur 2 CD, mais  pour moi, écoutés à la suite, ça fait long, ce n'est pas aussi bien que les Vivaldi, où l'on ne s'ennuie jamais...



Voici l'un d'eux

https://www.youtube.com/watch?v=GewSAGo0FKU&spfreload=10

C'est une "missa brevis", c'est ainsi qu'on appelle les messes qui n'ont que le Kyrie et le Gloria (même si parfois leur durée peut être importante). Celle-ci, je ne la trouve pas très passionnante  


La video est complétée par cette biographie :

Francesco Mancini (Naples, 16 janvier 1672 - Naples, 22 septembre 1737) est un organiste et compositeur italien.

Il entra au Conservatorio di S Maria della Pietà dei Turchini en 1688 comme élève d'orgue, où il étudia avec Provenzale et Ursino; après six ans, il a été engagé comme organiste.
Au début du XVIIIe siècle, il entre au service du vice-roi et devient en 1704 l'organiste principal de la chapelle royale. Il y fut nommé maestro di cappella en 1708 mais en décembre de la même année, le poste fut rendu à Alessandro Scarlatti, et Mancini devint son adjoint (en 1718, il obtint la garantie qu'il succéderait à Scarlatti).
En 1720, il devint directeur du Conservatorio di S Maria di Loreto et joua ainsi un rôle important dans la formation d'une nouvelle génération de compositeurs. Mancini succède à Scarlatti en 1725, restant en poste jusqu'à sa mort.
En 1735, cependant, il subit un accident vasculaire cérébral et resta à moitié paralysé jusqu'à sa mort deux ans plus tard.

Pour autant que l'on sache, la première composition de Mancini fut l'opéra pastoral Il nodo sciolto e ligato dall'affetto, écrit pour Rome. À partir de 1702, Mancini travailla presque continuellement à composer et à arranger des opéras. Il était le plus productif lorsqu'il était l'adjoint de Scarlatti; sa production créative ralentit suite à ses nominations comme directeur de S Maria di Loreto puis comme maestro de la chapelle royale. Alors que Mancini a composé des sérénades, des pièces pour des occasions spéciales et des cantates tout au long de sa vie, ses oratorios se concentrent sur la période 1698-1708, avec quelques exceptions ultérieures, dont son dernier oratorio, Il zelo animato, qui semble avoir été conçu comme un exercice pour ses élèves à S Maria di Loreto.

La contribution de Mancini à la musique sacrée était considérable, et la large diffusion de sa musique dans les bibliothèques à travers l'Europe est le reflet de sa popularité.
La musique instrumentale n'était pas la préoccupation première de Mancini, et celle qui reste semble avoir été destinée à des fins pédagogiques (par exemple les deux toccatas pour clavecin). La particularité de son écriture instrumentale se retrouve dans ses sonates, par exemple les riches harmonies accompagnant les mélodies et le contrepoint des seconds mouvements, qui sont souvent des fugues. Alors que Mancini n'a pas voyagé loin de Naples, sauf pour un voyage occasionnel à Rome, sa musique s'inscrit stylistiquement dans la transition entre la génération de Scarlatti et l'ère de la diffusion de l'opéra napolitain à travers l'Europe.
Ses opéras, qui affichent une préférence pour le style pathétique (mais il n'était pas étranger au genre comique), utilisent simultanément des caractéristiques archaïques, telles qu'une texture contrapuntique épaisse, un taux de changement harmonique rapide et une ligne de basse rapide, ainsi que que des caractéristiques plus modernes, telles que la délimitation précise et une plus grande extension des sections de ses arias et l'utilisation de la pédale harmonique. L'instrumentation de Mancini est variée et colorée ; les nombreuses directions de la partie de basse, qui indiquent souvent une orchestration détaillée et qui peuvent varier au sein d'un même air, sont également importantes.
Il était un habile compositeur de mélodies, capable d'atteindre un équilibre parfait entre les mots et l'intonation, même dans les récitatifs, et capable de façonner la ligne vocale efficacement et simplement.