Belle musique qui devrait ravir Stadler
Le détail :
Tracklist:
00:00:00 Duo for Clarinet and Piano, Op. 4: I. Allegro moderato – Adagio
00:07:06 Duo for Clarinet and Piano, Op. 4: II. Allegro agitato
00:14:19 La Dame Blanche: I. Overture
00:23:20 Trio No. 1, Op. 8: I. Andante – Allegro
00:29:20 Trio No. 1, Op. 8: II. Allegretto
00:31:25 Trio No. 1, Op. 8: III. Minuetto e trio
00:34:19 Trio No. 1, Op. 8: IV. Allegro
00:38:37 Trio No. 1, Op. 7: I. Allegro maestoso
00:44:02 Trio No. 1, Op. 7: II. Minuetto e trio
00:46:49 Trio No. 1, Op. 7: III. Andante
00:49:31 Trio No. 1, Op. 7: IV. Allegro moderato
00:52:18 Trio No. 2, Op. 7: I. Allegro non troppo
00:57:16 Trio No. 2, Op. 7: II. Adagio cantabile
01:01:11 Trio No. 2, Op. 7: III. Minuetto e trio
01:04:22 Trio No. 2, Op. 7: IV. Allegro non troppo
Le commentaire
On sait peu de choses sur Jacques-Jules Bouffil (ou Boufil, 1783-1868) avant son admission au Conservatoire de Paris nouvellement fondé en 1801. Là, il devint l'élève de la clarinette de Xavier Lefèvre, faisant apparemment des progrès si rapides qu'il reçut un premier prix à l'obtention de son diplôme en 1806 et nommé deuxième clarinette de l'Opeìra-Comique un an plus tard. Dans les années qui suivirent, il commença à partager les principales tâches de clarinette avec Charles Duvernoy jusqu'à ce qu'il lui succède finalement (en 1821) à ce poste.
Il rencontre le compositeur d'origine tchèque Antonin Reicha, qui était arrivé dans la capitale française de Vienne en 1808, fuyant le conflit qui avait englouti l'Europe. Un récit ultérieur de 1837 nous apprend que pendant que le Théâtre Feydeau jouait l'opéra Cagliostro de Reicha, le compositeur fut un jour approché par Bouffil et une collègue, Gueìneìe, tous deux membres de l'orchestre, demandant des leçons de composition. Reicha était bien sûr d'accord.
Le même récit poursuit en relatant que, comme les vents avaient été négligés comme instruments solistes au profit des cordes par les compositeurs de l'époque (Mozart excepté), Reicha eut l'idée de combiner les cinq vents principaux, et après quelques recherches il publia six quintettes à vent successifs, interprétées par Bouffil et les membres précités de son studio de composition pendant trois hivers consécutifs, dans le foyer de la Salle Favart.
Formé à la composition par Reicha, Bouffil a écrit principalement pour son propre instrument et dans un style viennois joliment modulé avec un accent français, dans un but à la fois virtuose et didactique. Ces deux aspects de sa production retiennent l'attention sur le présent album.