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 Ange Flégier (1846-1927)

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joachim
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MessageSujet: Ange Flégier (1846-1927)   Ange Flégier (1846-1927) Empty2018-04-02, 11:25

Grâce à Anouchka, j'ai appris que la chanson célèbre "J'aime le son du cor" sur la poésie d'Alfred de Vigny a pour compositeur Ange Flégier, dont je n'avais jamais entendu parler. Comme il a composé de nombreuses oeuvres autres que la chanson, je l'inclus donc dans la rubrique "compositeurs".

Ange Flégier est un compositeur et peintre français né le 25 février 1846 à Marseille, mort à Martigues le 8 octobre 1927.

Ange Flégier (1846-1927) Ange_f10


Flégier étudie à partir de 1866, au Conservatoire de Paris, la composition avec Ambroise Thomas et aussi avec François Bazin. Parmi ses premières œuvres, écrite pendant ses études, on peut noter la chanson Stances sur un texte de son ami Ferdinant Loviot.
En 1869, il était parmi les six finalistes de la compétition pour le Prix de Rome avec sa cantate Francesca da Rimini.
À partir de 1870, il écrit des critiques de musique pour le magazine Le Petit Marseillais. À l'Opéra de Marseille, son opéra en un acte, Fatma, a été créé dans les années 1840. De 1877 à 1884, il travaille à nouveau comme critique musical, cette fois pour Le Journal de Marseille. Dans les années 1890, il se tourne vers la peinture. Il a créé plus d'une centaine d'aquarelles et de peintures, dont il a donné la plupart aux musées comme celui de Martigues, dont il fit partie des fondateurs. Sous le titre A travers la vie, il a publié une collection de poèmes et de mémoires, le volume "Per dire ooun cabanoun" contient des histoires et des poèmes en langue provençale.
Il fit nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 1903.

Il décède après un terrible accident de tramway à Martigues en 1927 et est enterré au Cimetière Saint-Pierre à Marseille. Son neveu, le sculpteur et médecin, Maurice Mangepan-Flégier, réalisa son masque funéraire.

Son nom est aujourd'hui presque totalement oublié. Il est pourtant l'auteur d'une mélodie sur un célèbre poème d'Alfred de Vigny (intitulée "Poème pittoresque" sur la partition), dont on connait encore le premier vers (et même parfois la musique): "J'aime le son du cor le soir au fond des bois", le célèbre "Cor de Flégier", et qui fut enregistrée, notamment, par Fédor Chaliapine.

Flégier est également l'auteur d'une œuvre abondante (350 numéros), comprenant de la musique pour piano (100 pièces, y compris un concerto en fa majeur, 1900, mais aussi des danses : valses, polkas, mazurkas), environ 120 mélodies (dont, outre Le Cor, Stances, Les Cheveux gris, Le Paysan et le grillon, Bonsoir Ninon, Les Bords du Léman, l'Abeille et la fleur, Après l'Angélus, L'Homme et la Mer...), l'opéra-comique Fatma créé au Grand Théâtre de Marseille en 1875, le poème lyrique Ossian pour solistes, choeur et orchestre (Marseille, 1885), et surtout de la musique de chambre, en particulier plusieurs œuvres pour bois dans des formations inusitées : trio pour hautbois, clarinette et basson (1896), Naenia pour récitant, violon, violoncelle, cor et piano, un quatuor pour deux hautbois et deux bassons (1898), ainsi qu'un dixtuor pour flûte, hautbois, clarinette, basson, cor et quintette à cordes, créé en 1898, et dont le Larousse de l'époque relève qu'il est le premier de son genre, le mot dixtuor ayant même été forgé par Flégier pour l'occasion.

En outre, il a écrit, sous le nom de Dalila et Ossian : une Ronde nocturne pour orchestre, et La Nuit pour choeur et orchestre. Une suite orchestrale intitulée Scènes antiques (1898) et une Fantaisie-Ballet (1896). On lui doit aussi de la musique pour harmonie, comme des marches, polkas, pas redoublés..., un O Salutaris pour voix, violon solo, harpe, choeur et orgue (1892), un second opéra en 1 acte et trois scènes, Grognards et Poilus, créé à Marseille en 1900.


Un disque est sorti en 2016 avec ses mélodies pour voix de basse et piano. "Ange FLÉGIER: Mélodies for Bass Voice and Piano" [archive] avec la basse Jared Schwartz, Mary Dibbern au piano, et Thomas Demer, alto. Toccata Classics, TOCC 0306, Londres, Enregistré au Cathédral de St Matthew, Dallas, Texas (E-U), 27-28 avril, 2016. Livret d'Hervé Oléon. Des mélodies enregistrées sont: Le Cor, La Poésie, Au crépuscule, L'Homme et La Mer, La Neige, Le Manoir, À la dérive, Chant d'automne, Apaisement (avec alto obligé), Les Larmes, O Salutaris, Je ne sais pourquoi, et Ma coupe.




https://www.youtube.com/watch?v=4ekJX_Ra2ag
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MessageSujet: Ange Flégier (1846-1927)   Ange Flégier (1846-1927) Empty2019-10-07, 12:25

Je ne me souvenais plus d'avoir déjà créé un fil sur Ange Flégier le 2 avril 2018, alors je fusionne les deux car ils sont complémentaires.


Ange Flégier est un compositeur et peintre français né le 25 février 1846 à Marseille, mort à Marseille le 8 octobre 1927. Disciple de Thomas et Bazin au Conservatoire de Paris, il se fit connaître comme pianiste notable et en 1875 comme compositeur de l'opéra Fatma et sa mélodie "Le Cor" sur le poème d'Alfred de Vigny est restée célèbre.

Il a été admis au Conservatoire de Paris en 1866, étudiant la composition avec Ambroise Thomas. Son premier succès a été la mélodie Stances, écrite sur un texte de son ami Ferdinant Loviot. En 1869, Flégier figurait parmi les six finalistes de la composition du Prix de Rome avec la cantate Francesca da Rimini. À partir de 1870, il travaille comme critique musical pour le quotidien Le Petit Marseillais et commence à faire publier ses œuvres, principalement par de petites entreprises. Il devait attendre le formidable succès de sa mélodie Le Corafin qu'il puisse commencer à vivre confortablement de sa musique. Inclus dans l'oeuvre de Flégier, qui contient environ 350 entrées, il y a environ cent solos de piano et près de 120 mélodies, dont il a orchestré plusieurs. L'œuvre de mélodie de Flégier est assez similaire à celle de Henri Duparc en ce que le piano est traité comme s'il s'agissait d'un orchestre à part entière. Certaines des chansons nécessitent une grande variété et une grande prouesse vocale pour écrire comprenant deux octaves avec des nuances allant du pianississimo au fortissimo.

L’Opéra de Marseille a créé Fatma, son seul opéra-comique en un acte. De 1877 à 1884, il travaille de nouveau comme critique musical, cette fois pour Le Journal de Marseille.
En 1900, son Concerto en fa majeur pour piano et orchestre est créé à Paris. Plusieurs de ses œuvres ont été interprétées par l'orchestre officiel de l'Exposition Universelle de Paris en 1900. L'Opéra de Marseille a créé son Grognards et Poilus, un opéra en un acte et en trois scènes.

À partir des années 1890, Flégier se consacre également à ses deux autres intérêts, les arts visuels et la poésie. Il a créé une centaine d'aquarelles et de dessins, dont plusieurs ont été donnés au musée Saint-Saëns de Dieppe, au musée Digne, ainsi qu'au musée Ziem de Martigues, dont il était l'un des cofondateurs. Il a rassemblé un recueil de poèmes et de mémoires intitulé A travers la vie ainsi qu'un recueil de contes et de poèmes en langue provençale intitulé Per dire ooun cabanoun. En 1902, Flégier reçut le Prix Chartier pour l'ensemble de ses œuvres de musique de chambre. Déjà décoré des Palmes académiques en 1884, il reçut le titre de Chevalier de la Légion d'Honneur par l'édit du 19 juillet 1903.

Son nom est aujourd'hui presque totalement oublié. Il est pourtant l'auteur d'une mélodie sur un célèbre poème d'Alfred de Vigny (intitulée "Poème pittoresque" sur la partition), dont on connait encore le premier vers (et même parfois la musique): "J'aime le son du cor le soir au fond des bois", le célèbre "Cor de Flégier", et qui fut enregistrée, notamment, par Fédor Chaliapine.

Un disque est sorti en 2016 avec ses mélodies pour voix de basse et piano. "Ange FLÉGIER: Mélodies for Bass Voice and Piano" [archive] avec la basse Jared Schwartz, Mary Dibbern au piano, et Thomas Demer, alto. Toccata Classics, TOCC 0306, Londres, Enregistré au Cathédral de St Matthew, Dallas, Texas (E-U), 27-28 avril, 2016. Livret d'Hervé Oléon. Des mélodies enregistrées sont: Le Cor, La Poésie, Au crépuscule, L'Homme et La Mer, La Neige, Le Manoir, À la dérive, Chant d'automne, Apaisement (avec alto obligé), Les Larmes, O Salutaris, Je ne sais pourquoi, et Ma coupe.

Flégier est également l'auteur d'une œuvre abondante (plus de 300 numéros), comprenant de la musique pour piano (y compris un concerto, 1900), des mélodies, l'opéra-comique Fatma créé au Grand Théâtre de Marseille en 1875, l'oratorio Ossian (Marseille, 1885), et surtout de la musique de chambre, en particulier plusieurs œuvres pour bois dans des formations inusitées : trio pour hautbois, clarinette et basson (1896), quatuor pour deux hautbois et deux bassons, ainsi qu'un dixtuor pour flûte, hautbois, clarinette, basson, cor et quintette à cordes, créé en 1898, et dont le Larousse de l'époque relève qu'il est le premier de son genre, le mot dixtuor ayant même été forgé par Flégier pour l'occasion.

Il décède à Marseille écrasé par un tramway et est enterré au Cimetière Saint-Pierre à Marseille. Son neveu, le sculpteur et médecin, Maurice Mangepan-Flégier, réalisa son masque funéraire, allant contre ses dernières volontés sans le savoir.

Ses dernières volontés sont d'ailleurs une curiosité: ci dessous une copie publiée dans "la semaine artistique" du 11 Octobre 1917 :
Considérations et dispositions concernant mes funérailles

Toutes les religions étant basées sur l'ignorance et l'exploitation de l'humanité, je veux être enterré civilement, et le plus simplement possible. Le corbillard des pauvres, ou la classe la plus basse.
Les fleurs étant faites pour la joie et le plaisir, je ne veux ni fleurs ni couronnes. Les décorations seules devront figurer derrière mon cercueil, sur un coussin noir placé devant la porte du corbillard.
Le deuil résidant dans la douleur et non dans le costume, et ne servant qu'à attrister ceux qui le voient, et nonceux qui le portent, je demande à ce que personne ne prenne le deuil au sujet de ma disparition. Par conséquent, pas de messe de sortie de deuil, ni d'anniversaire, ni autre cérémonie religieuse.
La manipulation d'un trépassé étant une profonationde la dépouille mortelle, je demande:
1° à ne pas être habillé si je meurs dans mon lit et à être tout simplement enveloppé dans un linceul ou drappé à l'antique.
2° si je meurs en costume de ville, à être laissé tel que je serai au moment de mon décès.
Je ne veux à mon chevet mortuaire ni croix ni cierge allumé ni eau bénite ni branche de buis ni aucun objet religieux.

Le souvenir des disparus devant se perpétuer à l'état sain et vivant et non à l'état de cadavre, je défends de la façon la plus absolue qu'on montre mon corps à qui que ce soit. C'est là ce qui distingue selon moi le vrai culte des morts de ce que j'appellerai le culte des cimetières, ou de la putréfaction.

Je désire que ces dispositions soient rendues publiques.

Fait à Marseille le 25 Avril 1913.

signé Ange Flégier



Œuvres

Orchestre

Scènes antiques, suite pour orchestre
Fantaisie-ballet, divertissement chorégraphique
Concerto pour piano et orchestre en fa majeur (1900)
Habanera pour orchestre à cordes
Marche "Le Cortège"
Pas redoublés pour harmonie
Polkas pour harmonie


Musique de chambre

Dixtuor pour flûte, hautbois, clarinette, cor, basson et quatuor à cordes en fa mineur (1899)
Trio pour hautbois, clarinette et basson (1897)
Quatuor pour 2 hautbois et 2 bassons en sol mineur (1898)
Sérénade pour 2 violons et piano
Tarantella pour violon et piano
Naenia, pour récitant, violon, violoncelle, cors et piano
Méditation pour violoncelle et piano
Prélude et Danse pour violon et piano
Mazurkas, Polkas, Valses et autres pièces pour piano, dont Galop redoublé


Musique vocale

Fatma, opéra-comique en 1 acte, livret de Devoisin (1875)
Grognars et Poilus, opéra en 1 acte et 3 scènes
Françoise de Rimini, cantate profane
Ossian, poème lyrique pour solistes, chœur et orchestre
La Nuit, pour chœur et orchestre
Tirage au sort, pour chœur et orchestre
Recueils de mélodies, dont 2 Albums de 13 mélodies pour voix de basse et piano : 1. Le Cor 2. La Poésie 3. Au crépuscule 4. L'Homme et la Mer 5. La Neige 6. Le Manoir 7. À la dérive 8. Chant d'automne 9. Apaisement 10. Les Larmes 11. O Salutaris 12. Je ne sais pourquoi 13. Ma coupe
La Complainte du Vin, pour baryton et piano
Les Filles d'Arles pour baryton et piano
Le Cor existe dans une version pour baryton et orchestre et aussi pour cor et orchestre (1881)
Mélodies isolées, dont Les Bords du Léman, Bonsoir Ninon, Les Appels du Maître, Chant d'automne, Le Paysan et le Grillon, Stances, Je ne sais pourquoi, Mandoline, Les enfants et les amoureux, Puisque mai tout en fleurs, Rondeaux mignons





https://www.youtube.com/watch?v=zu1zXu474OY
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MessageSujet: Re: Ange Flégier (1846-1927)   Ange Flégier (1846-1927) Empty2020-10-26, 10:26

Trio pour hautbois, clarinette et basson



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