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Sujet: Christopher ROUSE, né en 1949 2013-07-21, 10:44
Eléments biographiques: (wikipedia)
Christopher Rouse, né à Baltimore, Maryland, le 15 février 1949, est un compositeur américain. Rouse a étudié avec Richard Hoffmann au Oberlin Conservatory of Music, où il est diplômé en 1971. Ensuite, il a complété sa formation avec Karel Husa à l'université Cornell en 1977. Entre-temps, Rouse a étudié en privé avec George Crumb. En 1972 et 1973 Rouse a reçu le BMI Student Composer Awards de la Fondation BMI. Il a ensuite enseigné à l'université du Michigan de 1978 à 1981 et à la Eastman School of Music de 1981 à 2002. Actuellement, il enseigne à la Juilliard School depuis 1997. En 2002, Rouse a été élu membre de l'Académie américaine des arts et des lettres. Parmi ses élèves, on peut mentionner Michael Torke et Kevin Puts.
Rouse a quatre enfants : Angela, Jillian, Alexandra et Adrian.
Rouse est considéré comme un compositeur néo-romantique, car plusieurs de ses œuvres essaient de combiner le diatonisme avec des idiomes musicaux plus contemporains. Il est apprécié pour son habilité dans l'orchestration, en particulier avec les percussions. Dans ses œuvres, Rouse cite souvent d'autres compositeurs (par exemple, dans sa première symphonie, composée en 1986, il inclut des citations de Bruckner et Chostakovitch).
Dernière édition par Icare le 2017-06-18, 22:31, édité 1 fois
Icare Admin
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Sujet: Re: Christopher ROUSE, né en 1949 2013-07-21, 10:47
Catalogue non ehxaustif de ses oeuvres:
Orchestre
Gorgon (1984) Phantasmata (1981/85) Phaethon (1986) Symphonie no. 1 (1986, récompense au Kennedy Center par le Friedheim Award en 1988) Iscariot (orchestre chambre, 1989) Concerto pour cordes' (string orchestra, 1990) Symphonie no. 2 (1994) Envoi (1995) Rapture (2000) The Nevill Feast (2003) Friandises (ballet, 2005) Concerto pour orchestre (2007/08) Odna Zhizn (2009) Symphonie no. 3 (2010-2011) Prospero Rooms (2012) Thunderstuck (2013) Supplica (2013) Symphonie no. 4 (2014) Symphonie n° 5 (2016) Berceuse infinie, également ensemble à vents (2017)
Orchestre avec soliste
Concerto pour violon (1991) Concerto pour trombone (1991, récompensé par le prix Pulitzer de musique en 1993) Concerto pour violoncelle (1992-93) Concerto pour flûte (1993) Der gerettete Alberich (percussion, 1997) Seeing (piano, 1998) Concert de Gaudí (guitare, 1999) Concerto pour clarinette (2001) Concerto pour hautbois (2004) Heimdall's Trumpet (2011) Concerto pour orgue (2016)
Orchestre et voix
Karolju (choir, 1990) Kabir Padavali ("Kabir Songbook", soprano, 1997-98) Requiem (2001-02) sur commande de l'organisation Soli Deo Gloria, première exécution en 2007 par la Los Angeles Master Chorale
Ensemble à vent
Wolf Rounds (2007) Berceuse infinie (également orchestre symphonique) (2017)
Musique de chambre
Ogoun Badagris (pour percussions, 1976) Quattro Madrigali (choir à huit voix, 1976) Ku-Ka-Ilimoku (pour percussions, 1978) Mitternachtslieder (bass-baritone et ensemble mixte, 1979) Rotae Passionis (ensemble mixte, 1982) Quatuor pour cordes no. 1 (1982) Lares Hercii (violon et clavecin, 1983) The Surma Ritornelli (ensemble mixte, 1983) Artemis (quintet de cuivres, 1988) Bonham (pour percussions, 1988) Quatuor pour cordes no. 2 (1988) Compline (flute, clarinette, harpe et quatuor pour cordes, 1996) Rapturedux (ensemble de violoncelles, 2001) Quatuor à cordes n° 3 (2009)
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Sujet: Re: Christopher ROUSE, né en 1949 2013-07-21, 10:54
Après l'ennui suscité par le Sunset Trip de Michael Daugherty puis les plaisirs relatifs engendrés par les Escapades de John Williams et Lions de Ned Rorem, retour à l'ennui avec Friandises pour orchestre de Christopher Rouse qui propose, selon moi, une oeuvre symphonique typiquement américaine dans le style employé, mais bavarde, grandiloquente et sans idée. J'ai connu, à mon goût en tout cas, Rouse bien plus inspiré, notamment dans l'écriture du concerto pour flûte et de celui pour guitare, oeuvres sur lesquelles je reviendrai lorsque il me prendra l'envie de les réécouter.
North Carolina Symphony - Grant Llewellyn.
J'ai finalement passé un meilleur moment avec le Stravidarius Una musica plurale qui réunit dix pièces de musique de chambre de dix compositeurs différents, Trigos, Casale, Rasgado, Mirzoev, Cesa,etc... qu'avec cette compilation American Spectrum.
joachim Admin
Nombre de messages : 27149 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Christopher ROUSE, né en 1949 2014-08-27, 12:20
On trouve son concerto pour flûte, avec celui d'Ibert, sur ce CD :
Un concerto assez long (30 minutes) pour un concerto pour flûte, en 5 mouvements, et qu'on ne croirait pas avoir été composé en 1993 ! J'aime bien !
Dorabella
Nombre de messages : 89 Age : 54 Date d'inscription : 19/08/2008
Sujet: Re: Christopher ROUSE, né en 1949 2014-08-27, 15:36
J'aime beaucoup son concerto pour violoncelle. Il est vrai que l'enregistrement que j'ai est parfait (avec Yo-Yo Ma au violoncelle).
J'ai aussi bien aimé sa première symphonie.
joachim Admin
Nombre de messages : 27149 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Christopher ROUSE, né en 1949 2017-06-18, 20:19
Concerto de Gaudi pour guitare et orchestre (dont tu parlais dans le fil guitare)
J'aime bien
https://www.youtube.com/watch?v=FXofelsbUpQ
J'ai ajouté quelques oeuvres au catalogue
Icare Admin
Nombre de messages : 17509 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Christopher ROUSE, né en 1949 2017-06-18, 23:01
Je suis personnellement très sensible au second mouvement, notamment pour son intériorité, sa beauté tranquille, surtout les toutes premières mesures de ce mouvement qui est pour moi un véritable petit moment de plénitude: sensation de vide et de bien-être en suspension dans ce "vide" bienfaiteur...enfin c'est mon ressenti...
joachim Admin
Nombre de messages : 27149 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Christopher ROUSE, né en 1949 2018-01-21, 18:32
Ce que j'avais écouté jusqu'à présent de Christopher Rouse ne m'avait pas déplu, alors je me suis téléchargé un CD qui comporte Iscariot, le concerto pour clarinette et la symphonie n° 1. Si la symphonie entre - un peu - dans mes cordes, par contre Iscariot et le concerto de clarinette sont en style trop "moderne" pour moi.
https://www.youtube.com/watch?v=sP8yVuxZkEw
Iscariot a été achevée à Fairport, New York le 18 juillet 1989. L'œuvre a été commandée par le Saint Paul Chamber Orchestra en association avec le Los Angeles Chamber Orchestra et le New Jersey Symphony et sa composition a été financée par une subvention du Meet the Composer Programme de mise en service du consortium. Il est marqué pour un orchestre composé de 1 flûte (doubler piccolo), 1 hautbois, 1 cor anglais, 1 clarinette, 2 bassons, 1 trompette, 3 cornes, célesta, percussions (2 joueurs), et les cordes.
Le titre est bien sûr dérivé du nom de Judas Iscariot, le célèbre traître de Jésus dans le Nouveau Testament, bien qu'au-delà il n'y ait aucun programme biblique à l'œuvre. Iscariotest à la fois mon score le plus autobiographique à ce jour et le plus ritualisé. Bien que la musique soit continue, la pièce est néanmoins fortement segmentée en un motif alternant strophes et antistrophes dans la tradition dramatique grecque antique, les cinq strophes représentant les cordes tandis que les quatre antistrophes utilisent le célesta en combinaison avec divers vents ou (en finale antistrophe) instruments à percussion. En substance, il n'y a pas de développement général des matériaux musicaux de manière traditionnelle, mais plutôt une série de commentaires apparentés mais dissemblables dérivés de symboles numérologiques, bien que cet ouvrage n'utilise en aucun cas le système à douze tons ou toute autre technique qui en rappelle. Un peu caché dans les antistrophes sont des références au choral "Es ist genug"- utilisé si puissamment par Bach dans sa cantate O Ewigkeit, du Donnerwort - mais les fameux accords d'ouverture du choral émergent clairement à la fin de la cinquième strophe. Le tempo d' Iscariot est lent tout au long de sa durée de onze minutes et demie et le ton général de la musique est intense mais dolorant - le titre "con passione" au début de la partition pourrait bien être un mot d'ordre pour l'ensemble.
Iscariot est dédié "dans l'amitié et avec admiration" à John Adams.