Josep Maria MESTRES QUADRENY, né en 1929

Introduction personnelle:


Josep Maria Mestres Quadreny est un compositeur que j'apprécie surtout au travers de son oeuvre orchestrale. J'aime moins sa musique pour piano, ainsi sa pièce Vara per Quatre (1982) pour piano à huit mains ne m'a pas convaincu et j'ai lâché prise avant la fin. Peut-être y reviendrai-je ultérieurement, sans doute pas derrière sa musique pour orchestre qui m'apporte une toute autre dimension, plus fantastique, plus irréelle, d'une forte inventivité, que ce soit par son modèle expressif riche en reliefs aux teintes diverses, des plus sombres aux plus lumineuses, des plus vives aux plus troubles. La construction rythmique inattendue et de force obsessionnelle du quatrième mouvement de la Sinfonia en mi bemoll (1983), amène une sorte de danse symphonique presque excentrique et même diabolique que je pourrais réécouter en boucles tant je suis sensible à cette structure musicale toute en mouvement, un mouvement saccadé et imperturbable. Le duo-duel entre la percussion et les ondes Martenot dans le Doble Concert (1970), offre une combinaison sonore peu ordinaire dans un contexte symphonique alambiqué qui ne perd jamais en intensité. Il ne faut pas chercher dans cette musique de grands élans épiques et lyriques. Nul romantisme en cette oeuvre résolument moderne, parfaitement imprégnée des tourments de la musique savante du XXième siècle. L'oeuvre pour orchestre Branca de Branques (1997), composée 27 ans plus tard que le "Double Concerto", est de la même veine, une musique très recherchée et singulière dans sa poétique forcément née d'un esprit musicien qui aime expérimenter.

Eléments biographiques: (Wikipedia)

Josep Maria Mestres Quadreny (né 1929 à Manresa, province de Barcelone) est un compositeur espagnol d'origine catalane. Il a étudié les sciences à l'Université de Barcelone et la composition musicale avec L. Sigg et R. Kucharski ; il a ensuite poursuivi ses études avec Cristòfol Taltabull (1950-1956).

Sa musique se distingue par un esprit de renouvellement permanent du langage et par l'incorporation de nouvelles techniques, tant dans la composition elle-même que dans l'utilisation des instruments ou des sons. Il adhère en 1952 au Cercle Manuel de Falla et en 1960 il fut un des promoteurs du groupe Música Oberta, comme membre du Club 49 pour le soutien de la diffusion de la musique moderne; en 1968 il fonde le Conjunt Català de Música Contemporània, en 1974 le Laboratori de Música Electroacústica Phonos et en 1976 le Grup Instrumental Català, en compagnie de Carles Santos Ventura.

Il a collaboré avec des artistes comme Joan Miró, Antoni Tàpies, Joan Brossa, Moisès Villèlia et Codina.

Actuellement, il est membre du patronat de la Fundació Joan Miró, de la Fundació Joan Brossa, du comité directeur de l'Orquestra Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya et du comité aux rapports culturels du Centre d'Études Catalanes de l'Université de Paris-IV (Sorbonne). Il est aussi directeur de la collection de livres Música d'avui et président de la "Fundació Phonos".

En 2006 il reçoit la Creu de Sant Jordi, distinction décernée par la Generalitat de Catalogne.

Liste sans doute incomplète de ses oeuvres:

__Sonata, pour piano (1957)
___Epitafios, pour mezzo-soprano et orchestre (1958)
__Cançons de bressol, pour mezzo-soprano et piano (1959)
____El ganxo, opéra en un acte et quatre scènes avec livret de Joan Brossa (1959),
___Sonata, pour orgue (1960),
__Tríade per a Joan Miró, pour ensemble instrumental (1961)
___tres invencions móbils (1961)
____Quartet de Catroc, pour quatuor à cordes (1962)
__Tres cànons en homenatge a Galileu, pour piano et trois bandes magnétiques (1965, 1968 -2ªversión, 1969 -3ª versión, 1974 -4ª versión)

___Suite bufa, musique de scène pour théâtre musical d'après un poème scénique de Joan Brossa (1966)
____Ibemia, pour ensemble instrumental (1969)
___Doble concert, pour ondes Martenot, percussion et guitare ou orchestre (1970)  
__Self service, pour instruments à percussion et flûtes à bec jouées par le public (1973)
____Quina, pour bande magnétique (1980),
__Vara per Quatre pour piano à huit mains (1982) 
____Sinfonia  en mi bemoll (1983)   
___Quintet de la nit i el dia, pour cinq clarinettes (1985 y 1990 -2ª versión)
___First time' pour soprano et ensemble instrumental (1990)
____Cap de mirar', opéra en trois actes avec livret de Joan Brossa (1991)
___Capmaga, pour piano ou synthétiseur et percussion (1991)
___Fet per fer, pour ensemble instrumental (1991)
____L’or del mar, pour choeur mixte (1991)
___L’Armari en el mar, suite pour ensemble instrumental (1991)
____Cant a Maria Aurèlia, para chœur mixte et orchestre (1992)
___Garlanda esquinçada, pour mezzo-soprano et percussion (1992)
___Sinfonía en fa, pour orchestre (1992)
__Sonades de la nit de vidre, pour percussion et piano (1992)
____Vara per dos, pour piano à quatre mains (1992) 
__Acció musical per a Joan Miró, théâtre musical pour récitateur, mezzo-soprano et piano à huit mains, d'après ____un poème scénique de Joan Brossa (1993)
___De trast en trast, six pièces par flûte et guitare (1993)
__La realitat lliure, pour orchestre (1993)
_____Sonades dels vells proverbis, pour ensemble instrumental (1993)
___Catorze duets, pour divers instruments à vent en duo (1994)
___Satàlia, pour quintette à vent (1994)
__Sonades de besllum, pour deux pianos (1994)
_____Suite Bechtold, pour piano (1994)
__Vol d’ocell davant el sol, pour clarinette (1994).
___Quatre cançons de bressol, pour voix et piano, d'après quatre poèmes de Joan Brossa (1996)
__Branca de Branques pour orchestre (1997)

Icare a écrit:

Josep Maria Mestres Quadreny est un compositeur que j'apprécie surtout au travers de son oeuvre orchestrale. J'aime moins sa musique pour piano, ainsi sa pièce Vara per Quatre (1982) pour piano à huit mains ne m'a pas convaincu et j'ai lâché prise avant la fin. Peut-être y reviendrai-je ultérieurement, sans doute pas derrière sa musique pour orchestre qui m'apporte une toute autre dimension, plus fantastique, plus irréelle, d'une forte inventivité, que ce soit par son modèle expressif riche en reliefs aux teintes diverses, des plus sombres aux plus lumineuses, des plus vives aux plus troubles. La construction rythmique inattendue et de force obsessionnelle du quatrième mouvement de la Sinfonia en mi bemoll (1983), amène une sorte de danse symphonique presque excentrique et même diabolique que je pourrais réécouter en boucles tant je suis sensible à cette structure musicale toute en mouvement, un mouvement saccadé et imperturbable. Le duo-duel entre la percussion et les ondes Martenot dans le Doble Concert (1970), offre une combinaison sonore peu ordinaire dans un contexte symphonique alambiqué qui ne perd jamais en intensité. Il ne faut pas chercher dans cette musique de grands élans épiques et lyriques. Nul romantisme en cette oeuvre résolument moderne, parfaitement imprégnée des tourments de la musique savante du XXième siècle. L'oeuvre pour orchestre Branca de Branques (1997), composée 27 ans plus tard que le "Double Concerto", est de la même veine, une musique très recherchée et singulière dans sa poétique forcément née d'un esprit musicien qui aime expérimenter.

Très heureux d'avoir redécouvert, ce soir, ces trois oeuvres citées dans mon message ci-dessus: Sinfonia en mi bemoll, Double Concerto pour ondes Martenot, percussions et orchestre et Branca de Branques pour orchestre. Le style est singulier, d'une modernité totalement assumée, un sens du rythme qui fait mouche, une verve orchestrale qui déploie une grande palette de couleurs et d'effets, une musique qui s'apaise, notamment dans la "Sinfonia", où la musique d'abord atonale et impulsive retrouve temporairement la souplesse de la tonalité, va privilégier l'instrument solo à la masse orchestrale. Une belle trompette solennelle s'élévera...Le magnifique passage rythmé qui arrive comme un cheveu sur la soupe et auquel je prends part immédiatement, aimanté par une cadence irrésistible et vaguement vulgarisante; juste ce qu'il faut...Branca de Branques m'a beaucoup plu, peut-être plus que les fois précédentes...Un passage poétique et délicieux à mon oreille.

L'instant musical - Sonades de la Calor del Foc (1984):

https://www.youtube.com/watch?v=TIzF99VRM1Y


Symphony in E flat par Francese Bonastre:

<<Pour un public averti et sensible à la musique du XXe siècle, une œuvre de Josep Maria Mestres-Quadreny intitulée "Symphonie en mi bémol" peut sembler un paradoxe. Le compositeur est un membre actif de l'avant-garde depuis de nombreuses années et est connu pour son dévouement et son expertise dans tous les aspects de ce type de musique. La Symphonie en mi bémol doit être prise dans le même contexte que le reste de la musique du compositeur. Le travail sur la symphonie a duré un peu plus de deux ans, bien qu'il y ait eu des interruptions, dont la période où le compositeur écrivait son "Vocabulari Catala de Musica". L'œuvre était prête à être jouée en 1983. Cette symphonie n'a pas de plan tonal. En effet, le titre poursuit intentionnellement la dialectique que le compositeur a utilisée au cours d'une longue carrière au cours de laquelle il s'est montré à la fois intellectuellement provocateur et doté d'une excellente technique pour donner une forme musicale à ses idées. L'œuvre comprend quatre mouvements, allegro, scherzo, lento et finale, et utilise les forces traditionnelles du grand orchestre symphonique, avec un rôle important réservé aux percussions. Cependant, il n'y a rien de commun ici avec l'idée romantique du langage musical. La forme esthétique de la symphonie suit la philosophie de la "gestalt", il n'y a pas de schéma extérieur qui puisse être déduit par l'analyse, mais une idée abstraite développée est clairement exprimée. De cette façon, la forme de cette œuvre est la même que son contenu perceptible, qui transcende le mécanisme simple d'un plan formel.Les accords en mi bémol de cette symphonie ne sont donc pas des pôles de gravitation ou de développement, mais agissent comme une passerelle avec une grille métallique fermée, mais dont les références au passé ne peuvent passer que par petits fragments, et qui coule la complexité expressive de l'ensemble du travail. Parfois, comme dans le troisième mouvement où la mélodie du "Cant de la Sibil.la" apparaît parmi les reflets poétiques de la masse en voie de disparition, l'auditeur envoûté est immédiatement conscient des proportions de la musique et des intentions qui la sous-tendent. Plus souvent, c'est la cohérence interne d'un langage musical très éloigné de l'idée romantique de développement qui pousse le public à comprendre la véritable forme de la pièce, facilement intelligible grâce à la force dynamique interne de l'œuvre.>>

Josep Maria Mestres-Quadreny n'est pas un compositeur espagnol que je connais aussi bien que Tomas Marco, Leonardo Balada, Xavier Montsalvatge et Salvador Brotons, mais c'est sans doute celui qui a l'approche la plus expérimentale parmi eux. C'est exactement dans cet esprit-là que j'ai abordé la musique de Mestres-Quadreny, c'est-à-dire avec ce désir insondable de réécouter et apprécier une oeuvre purement expérimentale, non tonale, dépourvue de lyrisme. Ainsi, dans cet état d'esprit, j'ai abordé Doble Concert (1970) pour ondes Martenot, percussions et orchestre par l'"Orquestra Sinfonica de Barcelona i Nacional de Catalunya" sous la direction de Konstantin Simonovitch. Tout semble démarrer par un dialogue succinct et aléatoire(?) entre les ondes Martenot et le xylophone, puis c'est tout un mécanisme sonore faussement anarchique qui s'instaure. Il peut arriver que je ne me laisse pas prendre au jeu, mais, ce soir, la machine infernale m'a happé comme si tous ces effets sonores qui s'esquivent ou se télescopent étaient des sables mouvants. Ce qui me garde en éveil est une tension constante, une intensité qui accompagne ce double-concerto presque sur toute sa longueur. La "cacophonie" prend alors une tournure de plus en plus ludique. L'oeuvre qui me retient le plus n'est pourtant pas celle-là, il s'agit de la Symphonie en mi bémol en quatre mouvements, par le même orchestre mais cette fois sous la baguette de Franz-Paul Decker. Plus encore son quatrième mouvement qui m'est jubilatoire et complète de manière insolite cette symphonie. C'est comme une grande danse du piano que l'orchestre semble vouloir engloutir de toute sa puissance. Il évolue avec force et ampleur entre tonalité-atonalité, traversé d'éléments dissonants qui en perturbent l'équilibre et s'articulent autour de l'étonnant motif rythmique, jusqu'à un étouffement provisoire. Le piano reprendra son motif rythmique et entretiendra cet esprit de danse jusqu'à la fin, avec quelques percussions aux sonorités vives lui faisant références. Ce morceau me met en transe!

Les deux pièces pour piano m'ont davantage accroché, cette fois-ci, le deuxième extrait dans Vara Per quatre (1982) pour pianos à huit mains, Esther Gomez, Carme Olivella, Ester Vela et Eulalia Vela Lopez, et le troisième dans Vara per Dos (1992) pour piano à quatre mains, par Ester Vela et Eulalia Vela Lopez. Mais le plus stimulant pour moi fut quand même Branca de Branques (1997) pour orchestre. C'est le "second morceau" du disque après le quatrième mouvement de la Simfonia en mi bemoll (1983).

A propos de Branca de Branques:

<<"Branca de Branques" est une pièce commandée par la Fondation ACA pour l'Orchestre symphonique "Ville de Palma" de l'île des Baléares. Il y a un seul mouvement, constitué de fragments unis par un fil conducteur qui donne à l'œuvre une unité structurelle. La musique est un roi de la promenade à travers différents aspects de la nature, envisagée non pas d'un point de vue superficiel - comme paysage - mais comme un univers privé. L'œuvre a été exécutée pour la première fois à Palma de Majorque le 18 septembre 1997. Le chef d'orchestre était Salvador Brotons.>>

C'est la version que j'ai et ça tombe bien que l'oeuvre fut dirigée par Salvador Botons car il est mon troisième portrait du cycle "Trois portraits d'Espagne": derrière le chef d'orchestre, il y a un compositeur assez prolifique qui écrit dans un langage beaucoup plus tonal que Josep Maria Mestres-Quadreny.

C'est encore une fois du "ni queue ni tête", bien qu'on parle de promenade dans la nature



https://www.youtube.com/watch?v=vR3X1__gRAU


Quand je vois les mots symphonie en mi bémol, j'ai les oreilles qui se dressent comme celles d'un chien, et pourtant là aussi c'est quelque peu cacophonique. J'ai mis le premier mouvement, un allegro (qui est plutôt andante à mon avis), je ne suis pas allé jusqu'au bout...

Quand je pense qu'une symphonie en mi bémol, c'est l'Héroïque de Beethoven : c'est l'alpha et l'oméga entre les deux symphonies.

Ce Mestres-Quadreny me plaît encore moins que Tomas Marco

Eh bien tant pis pour toi car le dernier mouvement est absolument génial à mes oreilles, et c'est très bien que ce soit différent de Beethoven car sinon ça n'aurait aucun intérêt pour moi! Il fallait bien ça pour me dépoussiérer les oreilles après la Cinquième de Paul Richter.

joachim a écrit:

C'est encore une fois du "ni queue ni tête"

Là, comme Joachim, j'avoue que j'ai du mal aussi…

Snoopy a écrit:

joachim a écrit:

C'est encore une fois du "ni queue ni tête"

Là, comme Joachim, j'avoue que j'ai du mal aussi…

Mes commentaires étaient sans ambiguïté sur la nature de cette musique que j'ai décrite comme expérimentale. Normalement, si on les lit avant d'écouter (même si c'est bien de se faire sa propre idée par l'écoute), on ne peut pas être vraiment surpris par le "langage" employé, enfin j'espère. D'ailleurs, je m'assure d'appuyer ces points en particulier afin que l'éventuel lecteur ait une idée assez approximative de l'approche musicale choisie s"il décide de franchir le pas de la lecture et d'écouter, lorsqu'il est aussi possible de l'écouter sur Internet ou s"il n'est pas déjà en train d'écouter de la musique en feuilletant le forum, ce qui, à mon avis, est une démarche ordinaire. Donc, j'essaie toujours d'être explicite sur le "langage" musical du compositeur ou de l'oeuvre elle-même si son auteur use autant du "langage" tonal que du "langage" atonal. Sinon, ma réponse à Joachim est une taquinerie de plus, quasiment un jeu entre nous depuis longtemps, mais je comprends tout-à-fait que l'on aime pas. Pour ma part, mon goût pour l'expérimental, l'aléatoire, voire la semi-improvisation, s'est forgé par la musique de film, du moins une certaine musique de film et non par la musique contemporaine en elle-même. C'est un peu quelque-part un état d'esprit certes un peu particulier, je vous le concède. En tout cas, soyez convaincus au moins d'une chose: c'est à chaque fois un authentique ressenti et n'y voir aucun snobisme de ma part.

Icare a écrit:

En tout cas, soyez convaincus au moins d'une chose: c'est à chaque fois un authentique ressenti et n'y voir aucun snobisme de ma part.

Mais bien entendu, je n'ai jamais pensé à ça... même quand je suis horrifié par les dissonances...

Citation :

Mes commentaires étaient sans ambiguïté sur la nature de cette musique que j'ai décrite comme expérimentale. Normalement, si on les lit avant d'écouter (même si c'est bien de se faire sa propre idée par l'écoute), on ne peut pas être vraiment surpris par le "langage" employé, enfin j'espère.

On est bien d'accord, ne t'inquiète pas

Mais on a beau le savoir, je pense qu'il est plus honnête d'écouter avant pour dire "j'aime pas" que de rejeter purement et simplement parce qu'on devine que ce n'est pas notre truc. Parce que finalement, même si c'est rare, on peut quand même à l'occasion découvrir des trucs sympas. Cela serait donc dommage de se priver d'une découverte intéressante juste à cause de préjugés.

Pour ma part, en général, je n'écris un commentaire que si l'oeuvre m'interpelle même si initialement ça ne semble pas ma tasse de thé (comme je l'ai fait pour DE OLAVIDE). Si vraiment, je n'aime pas, en général, je passe mon chemin tout simplement. Mais j'avoue que parfois, quand je suis vraiment trop dérouté, comme c'est le cas ici avec l'oeuvre présentée, je me fends d'un commentaire (j'avoue, pas vraiment utile sur le fond) parce que l'incompréhension est trop forte et j'ai besoin de l'exprimer. Au risque de paraitre prétentieux, c'est une sorte de réponse à ce que je considère comme une insulte à mon "intelligence musicale" quand j'entends ce style d'oeuvre. Peut être à tort mais j'ai toujours l'impression, à l'écoute de ce style d'oeuvre, que le "compositeur" nous prend pour des cons. A l'instar de certaines "oeuvres" d'art contemporain.

Citation :

En tout cas, soyez convaincus au moins d'une chose: c'est à chaque fois un authentique ressenti et n'y voir aucun snobisme de ma part

Personne ne le met en doute ou ne s'est même posé la question

Snoopy a écrit:

Pour ma part, en général, je n'écris un commentaire que si l'oeuvre m'interpelle même si initialement ça ne semble pas ma tasse de thé (comme je l'ai fait pour DE OLAVIDE). Si vraiment, je n'aime pas, en général, je passe mon chemin tout simplement.

Je fonctionne pareil et si je n'écris rien sur une oeuvre qui a été postée, c'est soit parce que je ne l'ai pas écoutée - c'est la raison la plus fréquente - ou soit parce qu'elle m'a laissé indifférent. Pendant ma série d'écoutes interactives avec le forum, j'ai été plus prolixe en matière de critiques puisque c'en était le but, mais je suis resté volontairement très tempéré dans mes ressentis (qui ne sont jamais des jugements), tenant compte que je sortais de mes domaines de prédilection.

Snoopy a écrit:

Peut être à tort mais j'ai toujours l'impression, à l'écoute de ce style d'oeuvre, que le "compositeur" nous prend pour des cons. A l'instar de certaines "oeuvres" d'art contemporain.

Ca m'arrive de le penser, sans doute plus dans le domaine de la peinture et la sculpture...mais dans la musique aussi et de différentes manières, pas seulement dans l'avant-garde. J'ai pour cela mes propres critères et repères qui se sont structurés et vérifiés au fil du temps et de mon expérience d'auditeur, et même de cinéphile lorsque la musique atonale ou expérimentale s'est appliquée aux images d'un film, sur lequel il n'y a pas plus de deux issues possibles: soit ça fonctionne, soit ça bousille le film. Néanmoins, je trouve que Josep Maria Mestres-Quadreny se situe dans la bonne limite, même si j'ai conscience que le curseur ne peut que varier selon la sensibilité et le jugement de chacun. On dit de toute façon que le temps finit toujours par faire le tri. En attendant, je m'éclate et j'emmerde le temps!