Marie-Léopoldine Blahetka était une pianiste et compositrice autrichienne, née à Guntramsdorf (près de Vienne) le 15 novembre 1810 et décédée à Boulogne-sur-Mer (France) le 12 janvier 1887. Son grand-père maternel était le compositeur autrichien Andreas Traeg.
D’ascendance tchèque, Autrichienne de naissance et Française d’adoption, Marie-Léopoldine Blahetka naquit à Guntramsdorf-bei-Wien (Basse-Autriche) le 15 novembre 1809. Son père, Joseph Georg Blahetka étudia le piano avec Joseph Czerny et obtint un poste de lecteur aux Éditions musicales Träg à Vienne. Sa mère, Barbara Sophia Blahetka joua les instruments à clavier dans les orchestres de Vienne et fut le premier professeur de piano de sa fille. Léopoldine étudia ensuite avec Mme Cibbini Kozeluch. Elle a fait ses débuts au piano dans un hôtel de Vienne en 1818. Plus tard, elle a étudié avec Czerny, Payer, von Lannoy, Hoffmann, Kalkbrenner et Moscheles. À partir de 1821, elle a commencé à visiter l'Europe, y compris en Angleterre accompagnée de sa mère. Elle a continué à parcourir l'Europe les vingt années suivantes. Elle a ensuite étudié la composition avec Simon Sechter qui eut une influence majeure sur sa carrière de compositeur. Déjà célèbre et idolâtrée à Vienne, la jeune virtuose commença à présenter ses propres compositions au public en 1822. C’est après le grand succès de son opéra comique Die Räuber und der Sänger (Les Brigands et le Barde) en 1830, qui fut joué treize fois, que Léopoldine Blahetka décida de quitter Vienne et de s’établir avec ses parents en France, à Boulogne-sur-Mer. Francophile et francophone, la famille Blahetka s’intégra rapidement à la société boulonnaise et participa activement à la vie communautaire et culturelle de la ville. Collaboratrice assidue de la très dynamique Société philharmonique de Boulogne-sur-Mer, ensuite de la Société des concerts populaires, et musicienne de chambre, Léopoldine Blahetka déploya aussi ses remarquables activités pédagogiques qui durèrent jusqu’à la veille de sa mort, survenue le 17 janvier 1885, emportée par un arrêt cardiaque dans son sommeil,
Voici la notice biographique de Léopoldine Blahetka telle qu’elle parut en 1866 : Les premières leçons de musique lui furent données par Mme Traeg [sa mère] puis elle fut confiée aux soins de Mme de Cibbini, née Kozeluch, pour le piano. La sage direction de cette dame développa rapidement les rares dispositions de son élève. Carl Czerny acheva d’édifier de son talent. Mlle Blahetka n'était âgée que de huit ans quand elle joua pour la première fois en public [à l’hôtel zum Römischen Kaiser à Vienne, le 1er mars 1818] ; son habileté précoce excita l'étonnement de tous ceux qui l'entendirent ; et, ce qui est plus rare, cette fleur hâtive se transforma plus tard en un beau fruit artistique, au talent de pianiste que possédait la jeune virtuose, [Hieronymus] Payer ajouta par ses leçons celui de jouer du physharmonica avec beaucoup de goût de délicatesse et d'expression et Simon Sechter compléta cette brillante éducation musicale par un cours d'harmonie et de composition. Dans son enfance, Mlle Blahetka faisait de petits voyages aux environs de Vienne, pour s'y faire entendre ; plus tard elle a voyagé dans toute l'Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en Angleterre, et partout elle a été considérée comme un des beaux talents de l’époque actuelle. Kalkbrenner et Moscheles se sont plu à lui donner des conseils pour conduire à la perfection ce talent déjà si remarquable. Elle rencontra Chopin lorsqu’il séjournait à Vienne en 1829. Ce dernier dut apprécier la jeune pianiste car, quand il entendit parler d’une tournée de Blahetka en Pologne, il proposa de jouer des œuvres à deux pianos avec elle à Varsovie. En 1830, Mlle Blahetka a fait jouer au théâtre de la Porte de Carinthie, à Vienne, un opéra de sa composition intitulé Les Brigands et le Chanteur, dont quelques morceaux ont été applaudis. Blahetka demeura à Vienne de 1834 à 1840. En 1840, elle s'est fixée à Boulogne sur Mer dans le nord de la France, et s'y est livrée à l'enseignement et à la composition. Mlle Blahetka a beaucoup écrit pour le piano ; ses œuvres publiées sont au nombre d'environ 70. La plupart de ses œuvres ont été publiées de son vivant.
Œuvres
Musique orchestrale
Variations brillantes pour piano et orchestre, op 4 (1844) Variations brillantes pour piano et orchestre, op. 14 Variations brillantes sur un thème hongrois, pour piano & orchestre ou quatuor à cordes, op. 18 Variations brillantes sur le siège de Corinthe pour piano et orchestre, op 20 Concertstück pour piano & orchestre ou quatuor à cordes, op 25 (1835) Variations brillantes sur Gott erhalt Franz des Kaiser pour piano et orchestre, op 28 Variations sur un thème de Gallenberg pour piano et orchestre ou quatuor à cordes, op 29 Souvenir d’Angleterre, pour piano & orchestre ou quatuor à cordes, op 38
Musique de chambre
Variations sur la cavatine favorite A come Nascondere, pour piano et quatuor à cordes, op 2 (1823) Variations concertantes sur un thème du ballet Oberon, pour 2 violons et piano, op 3 (1823) Trio pour piano, violon, violoncelle, op. 5 Grande polonaise pour violoncelle et piano, op 9 Variations concertantes pour piano et violon, op. 10 Grande polonaise concertante pour violoncelle et piano, op. 11 Sonate pour piano & violon obligé, op. 15 Variations sur le Siège de Corinthe, pour piano et quatuor à cordes, op 20 Variations sur sur le choeur des pêcheurs de Masaniello d'Auber pour piano et quatuor à cordes, op 26 (ou piano seul) Variations sur un thème de La Muette de Portici pour piano et quatuor à cordes, op 26a (1830) Variations pour piano et quatuor à cordes, op 29 Variations pour flûte et piano, op 39 Fantaisie pour flûte et piano, op 40 Quatuor avec piano en la majeur, op. 43 Quatuor avec piano en mi bémol majeur, op. 44
Piano
14 séries de variations (notamment op. 1, 2, 4, 6, 13, 14, 18, 20, 26a à 29, 33 39 63) Variations sur la cavatine favorite Cara deh attendini, op 1 Variations brillantes et Rondeau Polonaise sur la cavatina favorite "A come Nascondere", op 2 Variations concertantes sur un theme du Ballet Oberon, op 3 Variations, op 6 12 Deutsche Tänze, op 8 Grande polonaise, op. 9 Fantaisie sur un thème favori de Moise, op 13 (1844) Variations brillantes, op 14 Polonaise en ré majeur, op. 19 Variations op 20 Concertstuck for solo piano (aussi avec quatuor à cordes ad lib), op 25 6 valses avec trio et coda, op 26 (?) Variations sur le choeur des pêcheurs de l'opéra Masaniello de Auber, op 26 Variations sur un thème tyrolien, op 27 Fantaisie, op 30 Fantaisie et Variations sur un chant folklorique hollandais, op 33 6 valses favorites de Vienne, op. 35 3 rondeaux élégants, op. 37 Fantaisie sur des motifs favoris du Chalet, op 40 6 Valses viennoises, op 42 (1836) 2 Nocturnes, op. 46 (1840) Grand Duo en fa dièse mineur pour piano à 4 mains, op 47 (1839) Capriccio, op 48 (1844) Quadrille, op 50 Fantaisie sur les Huguenots, op 54 (1847) Quadrille des patineurs, du Prophète de Meyerbeer, op. 56 Caprice élégant, op 59 Fantaisie sur la romance de la Reine Hortense, op 61 (1853) 4 Nocturnes, op 62 (1855) Nocturne, op 63 Thème original avec Variations op. 63 bis Sans opus : Ecossaise, mélodie, menuet, 3 Valses (1825), 3 Variations brillantes
Musique vocale
Die Räuber und der Sänger, opérette, livret de Hoffmann, sans opus (1830)
Nachtgesang, op 7 6 deutsche Lieder (1 voix & piano), op 16 (1822) Rastlose Liebe (Goethe ; 1 voix & piano), op. 32 Ave Maria (1 voix & piano ou orgue), op. 57 (1850) Pater Noster (4 voix & piano ou orgue), op. 58 (1850) La fille de Golconde (J. Méry ; 1 voix & piano) (1835) Fragment from Tennyson's 'Maud' for voice and piano Op.64 How oft in the Moonshine words by Von Mathisson (English by L Wray) (1848) Stabat Mater ?
Les opus 17, 21, 24, 31, 36, 41, 45, 53, 60 sont perdus
https://www.youtube.com/watch?v=8kuJFSnfJQE
joachim Admin
Nombre de messages : 27056 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Ces variations sont comme un air d'enfance, petite étincelle de joie pour une journée bien triste, des notes qui chantent et qui dansent, merci Joachim
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