Les crotales sont des anciens instruments de percussion de Grèce et d'Égypte formés de deux plaques métalliques (aussi appelées claquettes). On se sert par analogie de ce terme pour désigner les qraqeb notamment.
Instrument ancien
Les crotales étaient employés dans la Grèce antique et en Égypte. On se sert par analogie de ce terme pour désigner les qraqeb notamment. Certains instruments apparentés remontent à la préhistoire. Le National Museum of Ireland possède plusieurs exemplaires datant de la fin de l'âge du Bronze (1200-800 avant J.C.) qui ont été trouvés dans un trésor aux côtés de divers instruments à vent en cuivre.
Instrument moderne
Aujourd'hui, les crotales sont un genre de batterie de disques épais en bronze, soutenus par leur centre, qui peut se jouer frappé à l'aide de maillets ou frotté par un archet. Leur nom est Cymbales antiques.
Le premier compositeur à en faire usage au xixe siècle est Hector Berlioz, qui fit réaliser les premiers instruments modernes pour le scherzo de la reine Mab de sa symphonie Roméo et Juliette (1839), puis pour une danse exotique au 4e acte de son opéra, Les Troyens.
Berlioz donne une première description complète de l'instrument dans son traité d'instrumentation et d'orchestration.
C'est à ce compositeur que l'on doit le terme "cymbales antiques", pour la raison qu'il expose lui-même dans son traité.
L'usage des cymbales antiques s'est peu à peu généralisé, à partir du Prélude à l'après-midi d'un faune de Claude Debussy (1894). Pour cette partition, Debussy emploie encore le terme cymbales antiques". Cependant, la quatrième pièce des Épigraphes antiques s'intitule "pour la danseuse aux crotales", en 1914. Ce second terme va progressivement supplanter le précédent.
Parmi les grandes œuvres musicales du xxe siècle faisant appel aux crotales, il faut citer :
Le Sacre du printemps d’Igor Stravinski (1913),
Les noces de Stravinski (1923),
L'Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel,
Études antiques de Charles Koechlin,
La Course de Printemps (du Livre de la Jungle) de Kœchlin,
Mantra de Karlheinz Stockhausen,
From Me Flows What You Call Time de Toru Takemitsu,
Short Ride in a Fast Machine de John Adams.