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 Angel ILLARRAMENDI, né en 1958

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Icare
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MessageSujet: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 20:52

Je connais Angel Illarramendi au travers de deux compositions: une partition simple et touchante, même si elle n'est pas de forme très originale ou recherchée, pour le film de Pedro Olea: Tiempo de tormenta et une mystérieuse partition Una historia reciente. Je dis "mystérieuse" car je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une musique pure ou, à la base, d'une musique appliquée. L'oeuvre de forme symphonique et tonale est en tout cas très belle et fortement expressive. Le tout dernier morceau qui avoisine les 13 minutes et s'intitule "Una historia en fin" est superbe dans sa construction et son évolution.

Angel Illarramendi (Larranaga) est un compositeur espagnol né à Zarauz, Guipuzcoa, en 1958. Ses principaux efforts artistiques et musicaux se sont principalement dirigés vers le domaine du théâtre et du cinéma. Pour le théâtre, il collabora sur Arlecchino, Troyennes d'Euripide. Il signa d'excellentes bandes originales de film telles que Tasio (1984) d'Armendariz Montxo, la petite amie de mon fils de Juan José Campanella, Térésa, Le corps du Christ de Ray Loriga.  Il a également travaillé avec un large éventail de réalisateurs espagnols comme Gracia Querejeta , Pedro Olea , Helena Taberna , Anjel Lertxundi , Albert Boadella , Hector Olivera, Antonio Hernandez et Manuel Gutierrez Aragon , en soulignant son étroite collaboration avec le producteur Elías Querejeta .

Illarramendi possède une solide expérience de l'harmonie, du contrepoint, orchestration, fugue et composition. Il fut, tout comme Alberto Iglesias (le plus célèbre compositeur espagnol de cinéma actuel), un élève assidu du compositeur basque Francesco Garcia Escudero (1912-2002).

Angel Illarramendi ne se satisfait pas pour autant de composer uniquement pour le théâtre et le cinéma, il est également l'auteur prolifique de sept symphonies, d'un concerto pour clarinette, piano, alto et orchestre, deux poèmes symphoniques Espace souriant et Zarautz, un opéra de chambre intitulé Zapatos de mujer... ainsi que la fameuse suite pour orchestre que j'ai évoquée plus haut; Une histoire récente. Il s'agirait donc bien d'une création de musique pure.

___Première Symphonie, "Zelai rudin" (Prairie Bleue) (1884)
____Deuxième Symphonie (1986)
___"Harri Zuria" Troisième Symphonie (White Stone) (1988)
____Quatrième Symphonie, "la Symphonie Naïve" (1993)
___Cinquième Symphonie (1996)
____Sixième Symphonie (1998)
___Septième Symphonie (2007)

De ses sept symphonies, seule la septième symphonie aurait été enregistrée, cette fois par l'Orchestre et le Choeur de l'Orchestre Philharmonique de Varsovie dirigé par Wojciech Rodek en Octobre 2007.

https://www.youtube.com/watch?v=JHAbxn27oXs


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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 21:06

Malheureusement, cette oeuvre n'est plus disponible.

Voici un extrait de sa troisième symphonie qui plairait peut-être à Joachim et à Jean... Very Happy


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Jean

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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyVen 14 Déc 2012 - 3:54

ah oui!! elle me plait Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 333455 beaucoup merci pour cette découverte Icare
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shanessean

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MessageSujet: Angel ILLARRAMENDI   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyVen 14 Déc 2012 - 5:54

Eh bien que dois-je dire? Là ce n'est pas juste, tu as triché.
Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 2080239640
Et encore avec un compositeur né en 1958, pour moi qui dit ne pas aimer le moderne.
Celui-là j'aime beaucoup, mais il faut reconnaître qu'il n'est pas du même style que certain comme Alban Berg.

Merci Mains Icare de t'appliquer à nous faire découvrir des compositeurs pour lesquels comme Angel ILLARRAMENDI je n'aurais même pas ouvert le chapitre rien qu'en voyant sa date de naissance. En plus un compositeur dont je n'avais jamais entendu parler.
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyVen 14 Déc 2012 - 6:50

Mon objectif est de montrer justement un autre visage de la musique contemporaine qui n'est pas forcément celui du cliché "bruitiste"
auquel elle est souvent associée, à tort ou à raison, dans l'esprit de beaucoup de gens et même de mélomanes assidus. Comme vous, j'écoute de la musique pour vivre des émotions fortes, des émotions vraies, et cela même si j'accepte volontiers certains formats de la musique moderne. Mais partir du critère de l'âge ou de la date de naissance d'un compositeur pour supposer la "modernité" hypothétique de son "langage" musical est un peu faible et surtout hasardeux. Le compositeur espagnol Joan Guinjoan, par exemple, est né en 1931, c'est-à-dire 27 ans avant Angel Illarramendi et il compose une musique que tu trouverais bien plus "moderne" (et pénible) que celle d'Illarramendi. On pourrait prendre l'exemple de Henri Dutilleux né en 1916 et de Francisco Escudero né en 1912. Ils sont pour ainsi dire de la même génération et pourtant ils ont suivi une voie très différente. Je suppose, Shanessean, que tu ne dois pas trop aimer la musique de Dutilleux et il se pourrait fort que celle d'Escudero dont j'ai fait la biographie aujourd'hui-même, te paraisse bien plus abordable, plus "normale" si j'ose dire. Un pro-moderniste de tendance radicale te dirait sans doute que Dutilleux et Guinjoan sont pour la musique des créateurs bien plus importants qu'Escudero et Illarramendi parce qu'ils ont davantage participé à l'évolution du "langage" musical alors que les deux Espagnols dernièrement cités seraient probablement perçus comme rétrogrades. C'est un débat qui m'embarrasse et qui, finalement, m'ennuie parce que j'aime la musique d'Henri Dutilleux et celle de Joan Guijoan tout comme j'aime la musique de Francisco Escudero ainsi que celle d'Angel Illarramendi. Ce que je rejette, ce sont les positions trop extrêmes d'un côté comme de l'autre, mais ni Dutilleux, ni Guinjoan, ni Escudero, ni Illarramendi ne représente à mes oreilles un extrémisme quelconque. Ils oeuvrent selon les termes raisonnables et intelligibles de leurs convictions et caractère musicaux.


Dernière édition par Icare le Mer 16 Avr 2014 - 5:51, édité 4 fois
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joachim
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyVen 14 Déc 2012 - 6:53

On dirait que tu fais l'unanimité, Icare Mains

Ces compositeurs basques comme aussi Escudero, découvert également aujourd'hui, ont fait de la belle musique !

C'est ta nouvelle phase : compositeurs basques ? Laughing


Suite à ton post précédent : je l'ai souvent dit : les contemporains sont très très éclectiques : il n'y a pas un style contemporain comme il y un style baroque, classique, romantique (malgré des différences inhérentes à chaque compositeur). Entre par exemple Rodrigo et Xénakis, il y a un monde !
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyVen 14 Déc 2012 - 7:16


Je ne suis pas dans une phase "compositeurs basques", j'ai simplement écouté de la musique de film d'Alberto Iglesias et d'Angel Illarramendi. Je me suis rendu compte qu'ils avaient eu, tous les deux, Escudero comme professeur de composition, que je possède de celui-ci plusieurs oeuvres en cd, des oeuvres dont je garde un bon souvenir. Mon prochain cycle "De Rome à Madrid" alternera justement compositeurs italiens et espagnols. Il débutera par des pièces de musique de chambre d'Ennio Morricone qui viennent de paraître chez Stravidarius, puis se poursuivra par des compositeurs contemporains italiens et espagnols que je n'ai pas écoutés depuis longtemps, comme justement Joan Guinjoan et Francisco Escudero.
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyDim 24 Juil 2016 - 21:06


Aujourd'hui, j'ai réécouté l'oeuvre symphonique par laquelle j'ai découvert Angel Illarramendi et qui s'intitule Una Historia Reciente. Je n'ai malheureusement aucune information sur cette partition si ce n'est qu'elle serait peut-être, à l'origine, une musique de film rejetée. Seulement, je n'ai lu nulle-part quelque-chose qui confirmerait ou infirmerait cette possibilité. C'est vrai qu'à chaque fois que je l'écoute, j'ai l'impression d'écouter une musique de film car elle en a toutes les caractéristiques. Néanmoins, il n'est pas nécessaire de connaître son histoire pour l'apprécier. Elle est d'une très belle inspiration thématique...c'est-à-dire des lignes mélodiques qui accrochent l'oreille et un excellent traitement et développement symphonique de celles-ci: lyrisme, juste ce qu'il faut d'emphase, un morceau qui s'apparente à un thème d'action tel qu'il est défini par le petit monde des béophiles, particulièrement réussi et grisant, un long final de 12 minutes qui s'éloigne sans doute du concept musico-filmique, s'apparente davantage à un poème symphonique...tous les élements sont là pour passer un très bon moment.

Ma plus grande joie est d'être enfin tombé sur deux disques à des prix très raisonnables contenant certaines des symphonies d'Angel Illarramendi. Je ne m'y attendais pas du tout et au hasard d'un magasin, ce fut la surprise: un premier disque contenant la Symphonie n°7 par le "Warsaw Philharmonic Symphony Orchestra and Choir" sous la direction de Wojciech Rodek, et un second CD, quelques jours plus tard, contenant, cette fois la Symphonie n°4 - Ingenua et la Symphonie n°9, par l'"Orquestra Sinfonica de Euskadi" sous la direction de José Miguel Pérez-Sierra. La voix de la mezzo-soprano Maite Arruabarrena apparait sur l'une des deux symphonies mais je ne sais pas encore laquelle. Ce n'est pas précisé dans la présentation du cd. Elles sont au programme de mon nouveau cycle qui réunirons principalement Mahler, Chamouard et donc Illarramendi.
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyLun 25 Juil 2016 - 19:52

La rupture avec le passé n'existe pas chez un compositeur comme Angel Illarramendi. Au contraire, il s'en nourrit, sa quête d'inspiration n'hésitant pas à remonter les siècles. Il y a une très nette référence baroque dans sa septième symphonie. Mais attention, il serait injuste  de n'y voir qu'une musique de faussaire, une imitation, une musique "à la manière de". Non, l'inspiration baroque est bien là, assise dans les deux mouvements quasi-enchaînés de la symphonie: Adagio/Moderato, mais il y a autre chose de plus contemporain et surtout de plus personnel: cette Symphonie n°7 d'Illarramendi s'inspire effectivement du baroque, mais sans céder à la simple imitation. D'une certaine manière, elle le réinvente, lui apporte une physionomie plus actuelle: fugue et contrepoint y sont merveilleusement transcendés. Ce qui est étonnant pour moi, c'est qu'à l'écoute du premier mouvement, je n'avais pas l'impression d'écouter un adagio. En tout cas, j'aime comment cette musique fuguée monte en crescendo dans les cordes, l'intervention à deux reprises du piano que je trouve ludique à ces moments-là. C'est quelque-chose qui me touche, me fait de l'effet. Le second mouvement commence très sobrement, sur un violon solo dans les aigus. Progressivement, un thème magnifique se dessine. A un moment donné, il sera repris par une flûte - irrésistible - puis par les choeurs qui font une entrée en douceur avant d'emporter toute la symphonie dans un grand élan baroque parfaitement assumé. L'oeuvre n'atteind pas complètement les 38 minutes. Elle fut pour moi un véritable souffle de vie et de fraîcheur. Première écoute et j'en suis déjà amoureux.
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyMar 26 Juil 2016 - 9:21

Icare a écrit: une partition simple et touchante, même si elle n'est pas de forme très originale ou recherchée, pour le film de Pedro Olea: Tiempo de tormenta

Cette musique de film est décidément belle et touchante, déjà par des thèmes mélodiques qui forcent l'attachement, ne serait-ce que le caractère insouciant du thème principal porté par la clarinette, une clarinette d'une grande douceur. J'aime beaucoup la mélodie, son caractère enlevé lorsque les cordes s'en emparent. Il y a du romantisme et de la mélancolie, parfois sublimé par un violoncelle solo. Deux/trois mesures m'ont fugacement évoqué l'Adagio de Samuel Barber. C'est très bref, part très vite vers autre chose, peut-être une citation volontaire, un clin d'oeil. Voilà, en tout cas pour moi, une très attachante B.O. qui me sert d'entremet avant de découvrir ses Symphonies n°4 & 9 qui, j'espère, me raviront autant que la N°7.
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyMer 27 Juil 2016 - 21:30


Je viens d'écouter la Symphonie n°4 - "Ingenua" d'Angel Illarramendi. Elle se divise en trois mouvements, un "Allegro-Moderato" qui est le plus long des trois (15'45), puis un "Andante-Allegro-Moderato" (10'56) et enfin un "Allegro" (8'). La symphonie est interprétée par l'"Orquestra Sinfonica de Euskadi" sous la direction de José Miguel Pérez-Sierra. Elle convoque aussi la mezzo-soprano Maite Arruabarrena qui intervient à un moment précis dans les trois mouvements. De cette première approche, ressort un aspect un peu "fourre-tout" qui n'a cependant rien de péjoratif à mon sens. C'est surtout vrai dans le premier mouvement dans lequel il se passe beaucoup de choses, pouvant aller de la fanfare au lied...En même temps, malgré la trompeuse clarinette d'ouverture qui anticipe à tort la possibilité d'une musique douce et méditative, tout s'emballe très vite dans un enchaînement orchestral, un kaléidoscope, que l'on pourrait presque qualifier de "polystylistique". Une chose est sûre, c'est très vivant et si plaisant à suivre, si riche en rebondissements! Le second mouvement ne déroge pas à la règle même si c'est celui qui me plait le moins des trois, sa seconde partie m'étant apparue comme plus prévisible et ordinaire. En revanche, l'allegro final est excellent, véhément et ludique à la fois. Il y a notamment deux moments dans cet "Allegro" où il joue avec de petites percussions, genre xylophone, créant un effet fortement attractif. J'en aime beaucoup les orchestrations. Ceci étant dit, je pense avoir, pour l'instant, une préférence pour sa Symphonie n°7 qui est dans un style très différent, sachant qu'il s'agit d'une impression forgée après une première écoute seulement. Il me reste, désormais, à découvrir sa Symphonie n°9 qui sera peut-être encore très différente des deux précédentes. Affaire à suivre!
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyVen 29 Juil 2016 - 4:04

La Symphonie n°9, composée en un mouvement "Andante-Allegro-Presto-Adagio-Moderato pour une durée de plus de 23 minutes, est une oeuvre tonale comme les N°4 & 7, mais d'une séduction plus immédiate encore. Elle s'ouvre et s'achève sur le même thème alerte et accrocheur. Tout semble direct et simple dans cette symphonie, d'une grande fluidité, avec les interventions romantiques d'un violon solo. Après la Septième de Mahler, ce fut un dessert qui se déguste sans faim. Very Happy Jolie découverte!
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyJeu 31 Aoû 2017 - 10:20

Icare a écrit:
La Symphonie n°9, composée en un mouvement "Andante-Allegro-Presto-Adagio-Moderato pour une durée de plus de 23 minutes, est une oeuvre tonale comme les N°4 & 7, mais d'une séduction plus immédiate encore. Elle s'ouvre et s'achève sur le même thème alerte et accrocheur. Tout semble direct et simple dans cette symphonie, d'une grande fluidité, avec les interventions romantiques d'un violon solo. Après la Septième de Mahler, ce fut un dessert qui se déguste sans faim. Very Happy Jolie découverte!

Et voici un court extrait de la Neuvième que j'aime beaucoup!

Vidéo désactivée.


Dernière édition par Icare le Mar 21 Avr 2020 - 10:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptySam 2 Sep 2017 - 7:38

La Symphonie n°7 d'Angel Illarramendi puise ses sources dans l'univers du baroque, ce qui ne lui enlève rien de sa modernité. C'est Bach ou plutôt le fantôme de Bach que j'entrevois par le biais d'un thème principal qui structure tout le premier mouvement. Il s'émancipe au sein d'un complexe tonal, très classique dans un premier temps, puis, un des meilleurs moments de la symphonie, dans un complexe harmonique plus contemporain. D'une certaine manière, elle réinvente Bach, lui apporte une physionomie plus XXème siècle. Le second mouvement débute dans le calme, suspendu par un violon solo dans les aigus. Sans précipitation, un thème de toute beauté prend forme. Ensuite, il sera relayé par une flûte - irrésistible - puis par les choeurs qui s'imposent en douceur avant d'emporter toute la symphonie dans un grand élan baroque porteur d'une belle émotion.
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyVen 25 Mai 2018 - 3:08

Icare a écrit:
La rupture avec le passé n'existe pas chez un compositeur comme Angel Illarramendi. Au contraire, il s'en nourrit, sa quête d'inspiration n'hésitant pas à remonter les siècles. Il y a une très nette référence baroque dans sa septième symphonie. Mais attention, il serait injuste  de n'y voir qu'une musique de faussaire, une imitation, une musique "à la manière de". Non, l'inspiration baroque est bien là, assise dans les deux mouvements quasi-enchaînés de la symphonie: Adagio/Moderato, mais il y a autre chose de plus contemporain et surtout de plus personnel: cette Symphonie n°7 d'Illarramendi s'inspire effectivement du baroque, mais sans céder à la simple imitation. D'une certaine manière, elle le réinvente, lui apporte une physionomie plus actuelle: fugue et contrepoint y sont merveilleusement transcendés. Ce qui est étonnant pour moi, c'est qu'à l'écoute du premier mouvement, je n'avais pas l'impression d'écouter un adagio. En tout cas, j'aime comment cette musique fuguée monte en crescendo dans les cordes, l'intervention à deux reprises du piano que je trouve ludique à ces moments-là. C'est quelque-chose qui me touche, me fait de l'effet. Le second mouvement commence très sobrement, sur un violon solo dans les aigus. Progressivement, un thème magnifique se dessine. A un moment donné, il sera repris par une flûte - irrésistible - puis par les choeurs qui font une entrée en douceur avant d'emporter toute la symphonie dans un grand élan baroque parfaitement assumé. L'oeuvre n'atteind pas complètement les 38 minutes. Elle fut pour moi un véritable souffle de vie et de fraîcheur. Première écoute et j'en suis déjà amoureux.

Après trois cantates de J. S. Bach, voilà une oeuvre contemporaine qui est passée comme une lettre à la poste. L'esprit de Bach ne m'avait pas totalement quitté puisqu'il hante cette septième symphonie d'Angelo Illarramendi. Voilà une oeuvre tonale totalement décomplexée qui ne se préoccupe ni de la mouvance sérielle ni de la spectrale, ce qui ne signifie pas pour autant que ceux qui s'en préoccupent ont tort de s'en préoccuper - d'ailleurs, ils m'intéressent tout autant et j'ai bien l'intention de tenter d'apprivoiser Murail et Grisey - mais c'est aussi un choix et c'est d'après moi la sincérité du choix qu'un compositeur fait qui doit primer dans la mesure où je ne vois pas comment un musicien pourrait briller dans un "langage" qu'il maîtrise peut-être techniquement mais pas émotionnellement. Au moins, dans cette 7e Sinfonia d'Illarramendi, je n'ai aucun mal à ressentir le plaisir du compositeur qui transpire de chaque mesure, de chaque note. Peut-être est-ce une illusion, une illusion créée par le même plaisir qu'elle me procure à l'écoute, toujours est-il que s"il s'agit de ma propre perception dithyrambique de l'oeuvre me faisant voir l'invisible, l'effet est réussi: cette symphonie me transporte au-delà des dogmes et des modes, au-delà des querelles de chapelles.
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyDim 27 Mai 2018 - 9:54


Je viens de réécouter la Symphonie n°4 - "Ingenua" d'Angel Illarramendi. Je commence à adorer ce compositeur. Je connais désormais trois symphonies, la N°4, la N°7 et la N°9, ce qui laisse supposer en partant du principe certes infondé que la neuvième est la dernière qu'il me reste à découvrir les N°1, 2, 3, 5, 6 & 8. Six symphonies à découvrir en espérant qu'elles bénéficieront d'une édition cd! La N°4 se divise en trois mouvements, un "Allegro-Moderato" qui est le plus long des trois (15'45), puis un "Andante-Allegro-Moderato" (10'56) et enfin un "Allegro" (8'). La symphonie est interprétée par l'"Orquestra Sinfonica de Euskadi" sous la direction de José Miguel Pérez-Sierra. Elle convoque aussi la mezzo-soprano Maite Arruabarrena qui intervient à un moment précis dans les trois mouvements. Cette oeuvre a une dimension kaléidoscopique car il s'y passe beaucoup de choses, pouvant aller de la fanfare au lied...En même temps, malgré la trompeuse clarinette d'ouverture qui anticipe à tort la possibilité d'une musique douce et méditative, tout s'emballe très vite dans un enchaînement orchestral de laquelle se succèdent différentes figures musicales, des plus expansives aux plus intimistes. Du coup, les contrastes sont saisissants et une chose est certaine: c'est très vivant et si plaisant à suivre, si riche en rebondissements! Le second mouvement ne déroge pas à la règle même si c'est celui qui me plait le moins des trois, sa seconde partie m'étant apparue comme plus prévisible et ordinaire. En revanche, l'allegro final est excellent, véhément et ludique à la fois. Il y a notamment deux moments dans cet "Allegro" où il joue avec de petites percussions, genre xylophone, créant un effet fortement attractif. J'en aime beaucoup les orchestrations. La Symphonie n°9, composée en un mouvement "Andante-Allegro-Presto-Adagio-Moderato" pour une durée de plus de 23 minutes, m'est toujours aussi percutante. Comme je l'ai déjà écrit plus haut, elle s'ouvre et s'achève sur le même thème alerte et accrocheur, fort bien trouvé par ailleurs, le genre de thème qui séduit immédiatement, une sorte de slogan musical et concis qui marque et galvanise l'esprit. Tout semble direct et simple dans cette symphonie, d'une grande fluidité, avec les interventions romantiques d'un violon solo.
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MessageSujet: Re: Angel ILLARRAMENDI, né en 1958   Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 EmptyJeu 26 Déc 2019 - 6:55

J'ai eu du mal à trouver une biographie, mais j'y suis quand même arrivé !

Angel ILLARRAMENDI, né en 1958 Img-3910

Ángel Illarramendi Larrañaga, est né à Zarautz (Guipuzcoa) en avril 1958. À l'âge de six ans, il fait ses premiers pas dans la musique, chantant dans plusieurs festivals du Pays Basque, introduits par Manolo Urbieta. Dès 11 ans, il commence à composer ses premières chansons et apprend à jouer de la guitare. Parallèlement, il étudie la musique et le piano avec María Bárbara Aranguren. À l'âge de 16 ans, il a commencé des études d'harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition avec Francisco Escudero au Conservatoire de musique de Saint-Sébastien.

En 1978, son premier enregistrement a été publié, contenant non seulement des chansons - c'était un album de chanteur-compositeur principalement - mais aussi ses premières pièces instrumentales. Il a ensuite entamé une tournée à travers le Pays basque afin de présenter l'album, dont le concert joué à La Trinidad Square à Saint-Sébastien s'est distingué, grâce à un accompagnement en quatuor à cordes.

En 1981, une fois ses études musicales terminées, il entame une brève mais fructueuse collaboration à la nouvelle école de théâtre basque "Antzerti". Il a composé la partition de diverses œuvres scéniques ainsi que ses premières bandes sonores tout en enseignant l'harmonie dans différentes écoles de musique. À partir des années 1990, il se retire de l'enseignement pour se consacrer entièrement à la composition pour le concert et le cinéma.

Inclus dans ses diverses œuvres de concert sont le Concerto pour clarinette, piano, alto et orchestre (1997), la Troiarrak Suite (1986), les poèmes symphoniques Espacio sonriente (1992) et Zarautz (2002), sa suite Una historia reciente (1998), sa Messe pour 4 voix mixtes et orgue (1979), ainsi que l'opéra de chambre en 2 actes Zapatos de mujer (1999), la cantate "Homo Spiritualis" (2017), sans oublier ses 9 symphonies (la dernière de 2014) et sa musique de chambre, dont 52 Soka (1994), Toldo 412 (2001), Haiza Beroa (2005).

En tant que compositeur de musique de film, il a travaillé avec plusieurs réalisateurs et producteurs; sa collaboration avec le producteur Elías Querejeta étant particulièrement remarquable.


Icare a écrit:
La Symphonie n°7 d'Angel Illarramendi puise ses sources dans l'univers du baroque, ce qui ne lui enlève rien de sa modernité. C'est Bach ou plutôt le fantôme de Bach que j'entrevois par le biais d'un thème principal qui structure tout le premier mouvement. Il s'émancipe au sein d'un complexe tonal, très classique dans un premier temps, puis, un des meilleurs moments de la symphonie, dans un complexe harmonique plus contemporain. D'une certaine manière, elle réinvente Bach, lui apporte une physionomie plus XXème siècle. Le second mouvement débute dans le calme, suspendu par un violon solo dans les aigus. Sans précipitation, un thème de toute beauté prend forme. Ensuite, il sera relayé par une flûte - irrésistible - puis par les choeurs qui s'imposent en douceur avant d'emporter toute la symphonie dans un grand élan baroque porteur d'une belle émotion

Je suis en train d'écouter cette symphonie n° 7, et suis bien d'accord avec ce que tu écris. Comme tu dis il réinvente Bach. Le chœur final est irrésistible !

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