Antonio Bartolomeo Bruni (1757-1821)

Antonio Bartolomeo Bruni est un violoniste et compositeur italien, né à Cuneo le 28 janvier 1757 et mort à Cuneo le 6 août 1821, et qui a passé la majeure partie de son existence à Paris.

Il étudie le violon à Turin avec Pugnani et la composition à Novare avec Spezziani, puis il se rend à Paris en 1780, comme violoniste au Concert Spirituel et dans l'orchestre de la Comédie Italienne en 1781. Un an plus tard, il publiait son premier recueil de musique et participait régulièrement à la publication du Journal de violon. En 1785, il crée son premier opéra, qui marque ses débuts en tant que compositeur de théâtre. En ce sens, il est l'auteur d'une vingtaine d'œuvres parmi les plus comiques. En 1789, il est nommé premier violoniste de l'orchestre du Théâtre de Monsieur de Paris, une époque où il exerce également les fonctions de chef d'orchestre du même orchestre et de l'orchestre du Théâtre Montansier de Versailles.


Pendant la Révolution française, il entra comme membre de la Commission temporaire des arts et, en 1795, commença à répertorier les instruments de musique confisqués pendant le règne de la Terreur. Entre 1799 et 1801, il est chef d'orchestre de l'orchestre Opéra-Comique, et à partir de 1801 de l'orchestre du théâtre italien, postes qu'il ne peut conserver à cause de son caractère irascible et despotique.
Sous l'Empire il avait été nommé premier violon de l'Impératrice Joséphine.

En 1806, il se retira à Passy d'où il retourne à Cuneo la même année. En 1814, il se rend à nouveau à Paris pour créer, avec peu de succès, les opéras Le règne de douze heures et Le mariage par commission. Cet échec a motivé son retour définitif à Cuneo, une ville où il est décédé en août 1821.

Il est l'auteur d'environ 200 oeuvres, dont opéras, duos, trios, quatuors, sonates et concertos pour violon, une Méthode pour violon et une Méthode pour alto.


Opéras

Coradin (1786)
Celestine (1787)
Azelie (1790)
Spinette et Marini ou La Leçon conjugale (1791)
Le Mort imaginaire (1791)
L’Isola incantata ou L'Isle enchantée (1792)
Cadichon ou Les Bohémiennes (1792)
L'Officier de Fortune ou les deux militaires (1792)
Claudine ou Le Petit Commisionnaire (1794)
Le mariage de Jean Jacques Rousseau (1795)
Galathée (1795)
Toberne ou le Pècheur suédois (1796)
Le major Palmer (1797)
Les sabotiers (1798)
L’auteur dans son ménage (1798)
La rencontre en voyage (1798)
L'esclave (1800)
Augustine et Benjamin (1801)
La bonne soeur (1802)
Le règne de douze heures (1814)
Le mariage par commission (1816)

(douteux : L'époux déguisé 1800, et Théodore l'Auvergnat)


Autres œuvres vocales

O Dieu puissant: hymne à l’Etre Suprême (J.-M. Deschamps), solo vv, boys’ chorus, 3 June 1795 (1794)
Tentazione di S Antonio (P. Trivelli), ?after 1816, lost
Cantata for visit of Vittorio Emanuele I at Cuneo, ?lost
Se meritar potessi, canzonetta, 1v, hpd (Dresden, n.d.); 3 airs, 1v, insts, arr. hp/pf (n.d.)


Musique instrumentale

6 Trios concertant pour 2 violons et alto ou violoncelle, Op.1
6 Trios à cordes, Op.2
6 Duets pour Violin et alto Op.4
6 Trios à cordes livre 4 (Op.4)
6 Duets pour Violin et alto, Op.25
6 Duettini, Op.34
6 Trios à cordes, op.34
6 Trios pour 2 violons et alto, Op.36 (La petite conversation) (Livre 6 de Trios)
6 duos concertants pour 2 altos,
6 Quatuors pour 2 Violons, Alto et Basse, op 37a
En tout 60 Quatuors à cordes (10 Livres de 6 Quatuors entre 1783 et 1789) et 54 Trios (dont 36 pour 2 violons et alto et 18 pour violon, alto et violoncelle), 81 Duos de violons (en 14 livres), 21 Duos concertants pour violon et alto, 42 duos faciles de violons "pour les commençants".


Œuvres pédagogiques

[29] Caprices et airs variés en forme d’étude pour un violon seul, op.1 (1787)
50 études, vn, vn acc. (c1790)
50 études, vn, 2me partie (c1795)
Méthode pour le violon composée sur l’alphabet musical de Mme Duhan (c1810)
Méthode pour l’alto viola contenant les principes de cet instrument suivis de 25 études (c1820)
Leçons de chants faciles


Ecrits

Un inventaire sous la Terreur: état des instruments de musique relevé chez les émigrés et condamnés

C'est l'heure italienne sur ce forum entre Joachim et moi... Apparemment, ce Bruni n'avait pas l'air commode.

en plus il avait un toc...:obsédé par le chiffre 6

Faut croire que les italiens qui se retrouvaient à Paris avaient mauvais caractère. Regarde Lully et Cherubini par exemple

En tout cas il a composé de jolis duos pour violon et alto.