Petit opera-buffa "merveilleux". Je vous le recommande pour vous changer agréablement les idées sans vous casser les oreilles.
Composé à Rome lors de son séjour, entre 1858 et 1859, il ne fut joué pour la première fois qu'en 1906 à Monte-Carlo.
L'histoire est archi-connue, comme dans Don Paasquale de Donizetti. Don Andronico veut marier sa pupille, Bettina, à un riche vieillard Don Procopio. Avec l'aide surtout de son frère Ernesto et de son amant Edoardo, ils vont faire en sorte que Don Procopio renonce au mariage, ce qui permet à Bettina d'épouser celui qu'elle aime.
Cela n'a rien d'opriginal. De plus Bizet écrit qu'il s'agit d'une imitation volontaire du style italien, façon Rossini et Donizetti.
Ce petit opéra n'en est pas moins brillant, débordant de touches personnelles.
Il y a des emprunts comme p.ex. la marche d'entrée d'Edoardo est empruntée au dernier mouvement de la symphonie en ut, et des "recyclages" dans
les pêcheurs de perles et
la jeune fille de Perth.
La partition avait été oubliée quelque part mais on la retrouva et on put monter l'opéra à Monte-Carlo.
Chanté et parlé en italien par Mady Mesplé, Berton, Alain Vanzo, Massard, Bastin, excusez du peu, on ne pouvait faire mieux. Leur diction est excellente, si on sait un peu d'italien.