Comme promis, un petit topos sur l'interprétation, suite à une conférence à ce sujet par Carlos Roqué Alsina, un ancien professeur de piano, compositeur et interprète du CNSM de Lyon.
Je n'ai pas grand chose d'écrit, mais je pense que chaque phrase qu'il a dit peut être approfondie et développée, :)
Voici mes notes :
Il n'y a pas d'interprétation possible sans analyse musicale. Il s'agit ici d'imaginer une interprétation, de s'introduire dans la pensée d'une musique.
Il faut aussi savoir, ensuite, (comme pour la philo) qu'il y a d'infinies pensées musicales pour interpréter et on doit faire l'effort de penser plusieurs façons de jouer, de réfléchir pour chaque mesure de la partition pourquoi le compositeur a écrit ca, quest-ce qu'il a voulu dire . Et ensuite on estime entre nos choix d'interprétation qu'on aura pensé nous-même et l'interprétation du compositeur lui-même.
en gros : imaginer APRES avoir fait une analyse de l'oeuvre complète et imaginer sans être à côté de la plaque, ^^
La musique a toujours été liée la phrase "faire chanter l'instrument" : quand il y a du texte, une musique littéraire. ex : lied de Schubert
Au XXes siècle, une musique beaucoup plus interrogative : on casse avec cette linéarité dont on avait l'habitude, avec la musique littéraire. (ca me fait, moi, énormément penser à Stravinski pour le coup) regard interrogatif, interrogation sonore.
l'art de l'interprétation : visualiser tous les éléments en même temps au moment de jouer. Le compositeur donne des éléments subtiles, des valeurs pour permettre à l'interprète de développer la richesse de l'oeuvre.
crescendo de forme, différence entre forme et microforme (là, rien compris : quelqu'un sait-il ce que c'est ?)
On doit se poser plein de questions, le plus possible avant de jouer : nuances (les plus détaillées et subtiles possibles), puissance sonore, ralentis, retard, phrase, profondeur, intervalles de départ et de fin, les tensions...
découvrir le "squelette harmonique" --> j'adoooooooore,
Il existe des musiques où il n'y a pas de phrases (ce qu'on disait plus haut avec la musique du XXe siècle) : parcours ascendants où on ne doit pas faire de pauses, pas de respirations car fluidité, par exemple musique de Debussy, ou il s'agit d'une atmosphère, d'une idée.
Berg : avec la musique moderne, comme par exemple Berg, une conception très personnelle de l'interprétation. On doit s'inspirer des notes et des indications plus faire notre propre interprétation : jouer un rôle, du théâtre. imaginer nous même des figures, des images, des ressentis, des impressions pour chaque mesure ou groupe de notes. Et en jouant, penser à TOUS les détails : tempo, musicalité, puissance sonore, idée.
Ne pas oublier les gestes et la présence scénique devant le public : correspondance entre nos gestes et la musicalité afin que le lecteur soit entraîné et subjugué.
Voilà, je n'ai pas plus de choses, désolée,

mais vous pouvez compléter avec des trucs d'internet et votre propre expérience ou documents !