Antoine Reicha (Anton Rejcha) 1770-1836

une très belle "symphonie concertante" pour deux violoncelles , jusque la inédite en cd...
NB Voir notre débat sur le ropic "symphonie concertante"...  Il me semble là que l'appellation "concerto" pour deux violoncelles serait plus adéquat..!!
Certes il y a une introduction importante à l'orchestre, bien que pas du tout inhabituelle pour l'époque (1805), mais lorsqu'intervienne les deux violoncelles , très virtuoses, l'orchestre (donc l'aspect symphonique!) est largement relégué à la seconde place par rapport aux deux violoncelles.


https://www.youtube.com/watch?v=Qp2sBAZvhWg

Merci pour l'info, Jean

En effet cette symphonie concertante est magnifique. Mais il n'y a qu'un mouvement ?

Je connais la deuxième œuvre, celle de Romberg : le concertino pour 2 violoncelles op 72, que je trouve pas mal non plus. J'ai vu sur le site de la Fnac qu'en plus il y a un divertissement de Eybler, encore un compositeur à connaître.

C'est un beau CD

Comme tu dis, concerto pour 2violoncelles serait plus logique, mais la "frontière" entre symphonie concertante et concerto est très floue...

La symphonie concertante de Reicha possède les trois mouvements habituels... du concerto. Les symphonies concertantes françaises étaient plutôt en deux mouvements...

joachim a écrit:

Merci pour l'info, Jean

En effet cette symphonie concertante est magnifique. Mais il n'y a qu'un mouvement ?

Je connais la deuxième œuvre, celle de Romberg : le concertino pour 2 violoncelles op 72, que je trouve pas mal non plus. J'ai vu sur le site de la Fnac qu'en plus il y a un divertissement de Eybler, encore un compositeur à connaître.

C'est un beau CD

Comme tu dis, concerto pour 2violoncelles serait plus logique, mais la "frontière" entre symphonie concertante et concerto est très floue...

En effet, elle est bien en 3 mts...j'aurais du mettre le lien des deux suivants:
2eme mt:
https://www.youtube.com/watch?v=N8adiKwUPgI

3eme mt :
https://www.youtube.com/watch?v=vsKfDxuSers
J'ai bien aimé aussi le concertino de Rmberg

le "divertimento" de Eybler m'a moins passionné

Concerto pour clarinette en sol mineur



https://www.youtube.com/watch?v=yQ-fi9NOS4s

Stadler, où es-tu ?

Deux belles symphonies concertantes de Reicha
De véritables concertos en fait (ou double concertos): le premier avec flute et violon , le deuxième pour deux violoncelles: les instruments solistes ne sont pas moins sollicités que dans un concerto habituel

A noter l'excellence des interprètes et la surprise d'y trouver (ne tout cas pour moi!) Stephan Mac Leod bariton basse très sollicité dans le baroque et surtout Bach , avec son ensemble genevois "Gli Angeli" qui sort du baroque.








https://www.youtube.com/watch?v=oZtisq1ESsE

https://www.youtube.com/watch?v=XV4Bi7e54yc

Un long (1 heure !) quatuor d'une forme bizarre en 13 mouvements, que je n'avais pas encore écouté. Faut s'habituer à cette succession de fugues, mais c'est pas mal.


Les mouvements:

00:00 La pantomime

Quatuor scientifique:
11:06 I. Adagio – Allegro – Tempo primo – Allegro – Tempo primo
16:32 II. Fuga. Allegro vivace
20:23 III. Fuga. Poco andante
24:19 IV. Fuga. Allegro moderato
27:30 V. Fuga. Allegro moderato
31:14 VI. Fuga. Allegro
33:43 VII. Fuga. Thème de W.A. Mozart
36:24 VIII. Allegro assai
39:01 IX. Fuga a 3 soggetti
44:14 X. Menuetto
49:59 XI. Fuga. Thème de J. Haydn
52:57 XII. Finale. Mésure composée


Commentaire de la video

Ce nouvel enregistrement présente le premier enregistrement du Quatuor Scientifique, une œuvre unique en 13 mouvements dans laquelle les quatre mouvements du quatuor à cordes standard sont alternés par des fugues (une forme « scientifique » selon Reicha), et avec une introduction intitulée «La Pantomime», dont la musique décrit certaines histoires mythologiques.


Cette sortie comprend un nouvel enregistrement de l'œuvre rarement jouée Quatuor Scientifique du compositeur tchèque Anton Reicha. Reicha est né en 1770 et il est surtout connu pour ses écrits sur la théorie musicale. Sa musique est un aperçu fascinant de la façon dont ses théories ont fonctionné dans la pratique et cette sortie reconnaît le compositeur comme un génie en avance sur son temps.

Reicha a évolué dans les cercles musicaux tout au long de sa vie : il a étudié à l'Université de Bonn aux côtés de Beethoven et s'est vu offrir la chance d'étudier avec Joseph Haydn. Contrairement à ses contemporains, Reicha a rompu avec les traditions classiques et baroques et a poussé de nouvelles idées radicales sur la polytonalité et les polyrythmies, et il a défié les règles strictes qui sous-tendent les structures de composition. Par exemple, dans son interprétation moderne de la fugue, il a ignoré les règles qui stipulaient qu'elle devait être dans la dominante de la tonalité précédente et il a plutôt déclaré la fugue libre d'utiliser n'importe quelle mélodie ou tonalité. Sans surprise, la violation des règles de Reicha ne correspondait pas aux sensibilités de l'époque et il comptait Beethoven parmi ses détracteurs qui ont déclaré que "de telles fugues ne sont pas des fugues".

La controverse entourant certaines de ses œuvres explique en partie pourquoi Reicha n'a pas réussi à obtenir un succès grand public de son vivant. Néanmoins, il était une figure respectée et plus tard dans sa vie, il a enseigné à Franz Liszt, Hector Berlioz et César Franck, qui tisseront plus tard ses idées dans leurs propres compositions. De nombreuses œuvres de Reicha étaient inédites à sa mort en 1836, dont le Quatuor Scientifique, écrit alors qu'il vivait à Vienne. Le manuscrit inédit était rangé dans une bibliothèque parisienne et largement oublié, jusqu'à récemment.

Quatuor Scientifique est le premier album du Quatuor Reicha, un ensemble pionnier dédié à la découverte de la musique et de l'esthétique de la performance des 18e et 19e siècles. Cette nouvelle entreprise apporte au travail de Reicha une reconnaissance nécessaire et met en évidence son rôle clé dans la formation de la tradition musicale européenne.

Ouverture en ré majeur (v. 1823)



https://www.youtube.com/watch?v=DVtJ1RIpD-o

Overture in D (c.1823)
Performers: Prаgue PhiIhаrmoniа

Commentaire

Antonin (Antoine-Joseph, Anton) Rejcha [Reicha] (Prague, 26 février 1770 - Paris, 28 mai 1836) est un compositeur tchèque, actif en France et en Autriche.

Neveu et élève de Joseph Reicha (compositeur et violoniste, chef et plus tard maître de chapelle de l'Orch. électorale de Bonn). En 1785, la famille s'installe à Bonn, où Reicha devient membre de la Hofkapelle de Max Franz, électeur de Cologne, jouant du violon et de la deuxième flûte dans l'orchestre de la cour sous la direction de son oncle.

Le jeune Beethoven entre à la Hofkapelle comme altiste et organiste en 1789 et Reicha se lie d'amitié avec lui. À partir de 1785 environ, Reicha étudia la composition en secret, contre la volonté de son oncle, composant et dirigeant sa première symphonie en 1787 et entrant à l'Université de Bonn en 1789, où il étudia et se produisit jusqu'en 1794, date à laquelle Bonn fut attaquée et capturée par les Français. Il a réussi à s'échapper à Hambourg.

En 1799, il s'installe à Paris, dans l'espoir de réussir en tant que compositeur d'opéra, mais en 1801, il s'installe à Vienne. Une fois là-bas, il étudie avec Antonio Salieri et Johann Georg Albrechtsberger. La vie et la carrière de Reicha à Vienne ont été interrompues par l'occupation de la ville par Napoléon en novembre 1805 par les troupes françaises. Puis Reicha a décidé de revenir à Paris. Il enseigna alors la composition en privé, le futur compositeur prolifique George Onslow étant l'un de ses élèves en 1808. Cette fois, trois de ses nombreux opéras furent produits, mais ils échouèrent tous; pourtant sa renommée en tant que théoricien et professeur augmenta régulièrement et, en 1817, la plupart de ses élèves devinrent professeurs au Conservatoire de Paris.
L'année suivante, Reicha lui-même est nommé professeur de contrepoint et de fugue au Conservatoire avec le soutien de Louis XVIII. En 1818, il épousa Virginie Enaust, qui lui donna deux filles. Reicha est resté à Paris pour le reste de sa vie.

Il est naturalisé citoyen de son pays d'adoption en 1829 et chevalier de la Légion d'honneur en 1835. Cette même année, il succède à François-Adrien Boieldieu à l'Académie française. Bien qu'il soit un compositeur prolifique, il revêt une importance particulière en tant que théoricien et enseignant au début du XIXe siècle à Paris.

Ouverture en ré majeur qui, exemple unique dans la période classique, est entièrement écrite en mesure à 5 temps ! Reicha a beaucoup expérimenté : superposition de rythmes, polytonalité et autres effets spéciaux, dont le "quatuor scientifique" donne un aperçu et qu'il a encore plus développés dans ses fugues pour piano...

Reicha a publié au total 24 quintettes pour instruments à vent pour formation «classique» comprenant flûte, hautbois, clarinette, cor et basson ; l’op. 88 nº 2 est l’un des plus appréciés et des plus joués.

Wind quintet, op. 88, No. 2 E flat major  

I. Lento, Allegro moderato 0:07
II. Scherzo 7:31
III. Andante grazioso 11:26
IV. Finale 18:33

Petra Benešová - Flute
Martin Beneš  - Oboe
Petr Kubík - Clarinet
Radovan Skalický - Bassoon
Pavel Staněk - French horn


Un vrai régal pour l'oreille  

A écouter aussi, sa "grande symphonie de salon" par l'excellent Concert de la Loge :

https://youtu.be/5upjPwi4kDc

Une merveille    

Sonata for Bassoon and Piano B Flat

Cette sonate est la première de deux sonates (la seconde est en mi majeur).

Belle œuvre qui hélas est très peu connue.

Un beau CD



https://www.youtube.com/watch?v=vjQ8avxpLVY&t=311s


00:00:00 Anton Reicha: Quintet in B-Flat Major, Op. 89: I. Allegro
00:10:38 Anton Reicha: Quintet in B-Flat Major, Op. 89: II. Andante
00:16:16 Anton Reicha: Quintet in B-Flat Major, Op. 89: III. Menuetto. Allegro
00:19:52 Anton Reicha: Quintet in B-Flat Major, Op. 89: IV. Finale. Allegretto
00:26:13 Sigismund Ritter von Neukomm: Quintet in B-Flat Major, Op. 8: I. Adagio – Allegro
00:36:33 Sigismund Ritter von Neukomm: Quintet in B-Flat Major, Op. 8: II. Menuetto. Allegro molto
00:40:38 Sigismund Ritter von Neukomm: Quintet in B-Flat Major, Op. 8: III. Poco adagio. Thème russe
00:45:56 Sigismund Ritter von Neukomm: Quintet in B-Flat Major, Op. 8: IV. Allegro moderato


Le commentaire

Le Quintette pour clarinette et quatuor à cordes Op.89 d’Antonín Reicha (1770-1836) est typique de son style classique et équilibré. Dans l'ensemble, l'œuvre reflète l'affinité de Reicha avec l'opéra. Les tournures harmoniques sont subordonnées à la clarté de la mélodie vocale et aux spécifications de la forme ; tout a sa place et son bon ordre. Pourtant, malgré cette formule apparemment rigide, il y a des moments surprenants, par exemple la longue ligne mélodique syncopée au début du développement du premier mouvement. La clarinette répond au début impétueux du thème d'ouverture, semblable à une ouverture, par des guirlandes vocales lyriquement contrastées, dont les motifs sont immédiatement imités par les cordes ; un échange astucieusement contrepointé entre les instruments se déroule.
Ce qui, à première vue, ressemble à l'application schématique d'une compétence compositionnelle bien acquise, s'avère, après une inspection plus approfondie (et une écoute répétée), être un témoignage musical réussi de son époque avec de nombreuses idées cachées et sophistiquées.

Dans le Quintette pour clarinette op. 8 de Sigismund Neukomm (1778-1858), publié en 1809, on peut entendre son désir de manifester son admiration pour son « trèfle à trois feuilles » d’influences : Haydn, Mozart et Beethoven. Dans son intégralité, le Quintette pour clarinettes de Neukomm dégage plus d’élégance noble que d’innovation originale, et on peut facilement imaginer que cette expression correspondait parfaitement à l’attitude du compositeur face à la vie.

Oui, je l'ai écouté il y a 2 jours aussi. Très sympa en effet