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Sujet: Heinrich Sutermeister (1910-1995) 2011-07-14, 17:10
Icare, connais-tu Heinrich Sutermeister (1910-1995), compositeur suisse. Il a composé les derniers opéras "audibles" "Il est né le 12 août 1910 dans une famille suisse-allemande qui pratiquait la musique en amateur. Sa famille habitait, à cette époque, dans la ville de Feuerthalen, dans le canton de Schaffhouse. Heinrich Sutermeister reçut ses premières leçons de piano vers l’âge de 9 ans. Son père, pasteur protestant de métier portait une grande attention à l’apprentissage musical de son fils et c’est ainsi qu’il l’inscrivit à la Musikschule de Bâle où il commença à étudier l’harmonie." Sur les traces de son maître Carl Orff et d'Arthur Honegger, il s'est engagé à contre-courant d'un certain avant-gardisme. Passionné de mathématique, il croyait aux nombres symboliques tels que le nombre d'or et c'est ainsi qu'il en a fait usage dans sa musique. Nous pouvons qualifier Heinrich Sutermeister de compositeur néoclassique car il souhaitait que la musique puisse être accessible par tout individu provenant de n'importe quel horizon, qu'il soit musicien ou non. à part cela il a composé beaucoup d'opéras, de ballets, de musique pour des choeurs (requiem, oratorios, etc.), "
Pour Joachim qui aime bien les listes d'oeuvres:
Œuvres
Max und Moritz, ballet selon Wilhelm Busch Die schwarze Spinne, Funkoper nach Jeremias Gotthelf, 1936 Romeo und Julia, opéra selon William Shakespeare, 1940 Die Zauberinsel, opéra selon Sheakespeare, 1942 1. Klavierkonzert, 1943 Niobe, Monodram, 1946 Capriccio, pour clarinette solo, 1946 Raskolnikoff, opéra selon Fiodor Dostoïevski, 1948 Die Alpen, Fantasie über Schweizer Volkslieder, 1948 Der rote Stiefel, opéra, 1951 2. Klavierkonzert, 1953 Missa da Requiem, 1953 1. Cellokonzert, 1954-55 Titus Feuerfuchs oder Die Liebe, Tücke und Perücke, opéra, 1958 Seraphine oder Die stumme Apothekerin, opéra buffa selon un texte de Rabelais, 1959 3. Klavierkonzert, 1961-62 Das Gespenst von Canterville, jeux avec musique pour la télévision selon Oscar Wilde, 1962-63 Poème funèbre - En mémoire de Paul Hindemith pour orchestre à cordes, 1965 Omnia ad Unum, cantate, 1965-66 Madame Bovary, opéra selon Gustave Flaubert, 1967 2. Cellokonzert, 1971 Te Deum, 1975 Klarinettenkonzert, 1975-76 Consolatio philosophiae, Scène dramatique, 1979 Le Roi Bérenger, opéra selon Eugène Ionesco, 1985
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Icare Admin
Nombre de messages : 17532 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Heinrich Sutermeister (1910-1995) 2011-07-14, 18:10
Merci mais je ne connaissais pas ce compositeur jusqu'à aujourd'hui,pas même de nom.
Je connais des opéras contemporains qui ne sont pas "inaudibles",tu sais.
joachim Admin
Nombre de messages : 27199 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Heinrich Sutermeister (1910-1995) 2019-11-24, 18:29
Une biographie plus complète
Heinrich Sutermeister est un compositeur Suisse, né à Feuerthalen le 12 août 1910 - mort à Morges le 16 mars 1995.
Heinrich Sutermeister est beaucoup plus connu pour ses compositions d'opéras que pour ses œuvres isolées telles ses compositions pour chœurs, instruments solistes ou, par exemple, son unique concerto pour piano.
Il est né le 12 août 1910 dans une famille suisse-allemande qui pratiquait la musique en amateur. Sa famille habitait, à cette époque, dans la ville de Feuerthalen, dans le canton de Schaffhouse. Heinrich Sutermeister reçut ses premières leçons de piano vers l’âge de 9 ans. Son père, pasteur protestant de métier portait une grande attention à l’apprentissage musical de son fils et c’est ainsi qu’il l’inscrivit à la Musikschule de Bâle où il commença à étudier l’harmonie.
En 1929, il entreprit des études universitaires de philologie romaine et germanique. Il fit, en cette période, un voyage à Paris afin de suivre les cours d’histoire de la musique donnés à la Sorbonne par André Piro. Il se rendit également à l’Opéra-Comique où il découvrit les œuvres de Maurice Ravel et Claude Debussy et fréquenta quelque peu le Groupe des Six composé de Jean Cocteau, Darius Milhaud, Georges Auric, Arthur Honegger, Germaine Tailleferre, Francis Poulenc et Louis Durey.
En 1931, il quitta la Suisse pour suivre les cours de la "Müncher Akademie der Tonkunst". Arrivé à Munich, Courvoisier puis Gustave Geierhaas lui enseignèrent l’harmonie et le contrepoint et Hugo Röhr, la direction d'orchestre. Mais ce sont Werner Egk et Carl Orff qui auront sur lui la plus grande influence. S’ensuit une période de composition (1932 à 1934) d’où naissent les "Douze inventions pour piano" et les « Six mélodies baroques pour ténor, chœur de femmes et trois instruments à vent » qui lui permettront de gagner le premier prix du concours organisé par le studio radiophonique de la capitale bavaroise. En automne 1934, il obtient le poste de répétiteur à l’opéra de Berne, poste qu’il honore jusqu’en 1935 où il décide de se consacrer entièrement à la composition.
De cette période naissent l’oratorio de chambre "Jorinde et Joringel", un ballet-pantomime nommé "Le village sous le glacier" ainsi qu’un divertimento intitulé "Divertimento pour orchestre à cordes".
En été 1936, Radio Berne crée le premier opéra radiophonique qui avait pour titre "L’araignée noire". Cet opéra sera porté à la scène treize ans plus tard. Durant l’hiver 1936 - 1937, il travaille à la cantate "Andreas Gryphius" qui remporte le premier prix au concours du chœur Häusermann. Après un voyage en Italie, à Vérone, il décide d’écrire un opéra consacré à Roméo et Juliette qu’il achèvera en 1939 et qui sera interprété par l’opéra de Dresde sous la direction de Karl Böhm.
Désormais, Heinrich Sutermeister s’impose avant tout comme compositeur dramatique et, durant l’hiver 1941, il compose un second opéra, "L’île enchantée", d’après le texte "La Tempête" de Shakespeare.
Il revient ensuite en Suisse, à Vaux-sur-Morges, et compose son premier concerto pour piano et un quatrième opéra "Raskolnikoff" d’après "Crime et Châtiment", de Dostoïevski qui sera créé le 14 octobre 1948 à Stockholm en Suède.
S’ensuit une période de réflexion et de composition qui donnera naissance, en 1953, au "Requiem" créé à Rome sous la direction d'Herbert von Karajan. En 1955 et 1959, il crée ses deux premières musiques de film qui sont respectivement "Louis II de Bavière" et "L’homme qui ne pouvait pas dire non".
De 1963 à 1975, il donne des cours de composition à la Hochschule für Musik de Hanovre. Entre 1960 et 1980, il écrit les opéras "Séraphine", "Le Fantôme de Canterville", "La Croisade des enfants", "Madame Bovary", "Le Roi Bérenger", de nombreux chœurs a capella, des œuvres de musique de chambre et des cantates, notamment l’ "Ecclesia" et le "Te Deum" ainsi que bon nombre de pièces solistes. En 1977, il est élu membre correspondant de l’Académie des Beaux Arts de Bavière.
Pour son dernier opéra, il adapte la pièce de théâtre d'Eugène Ionesco "Le roi se meurt". Selon la musicologue Elizabeth Forbes, cet opéra, créé en 1985 à l'Opéra national de Bavière, qui ne compte que six personnages, un tout petit choeur et un petit orchestre, est, à sa manière, efficace, à l'image de tout ce que Sutermeister a écrit.
Il décède à Morges le 16 mars 1995 à l’âge de 85 ans.
Il était le frère de Hans Martin Sutermeister. Leur grand-père était le folkloriste Otto Sutermeister.
Sur les traces de son maître Carl Orff et d'Arthur Honegger, il s'est engagé à contre-courant d'un certain avant-gardisme. Passionné de mathématique, il croyait aux nombres symboliques tels que le nombre d'or et c'est ainsi qu'il en a fait usage dans sa musique. Nous pouvons qualifier Heinrich Sutermeister de compositeur néoclassique car il souhaitait que la musique puisse être accessible par tout individu provenant de n'importe quel horizon, qu'il soit musicien ou non.
Œuvres
Opéras
Die schwarze Spinne (L'Araignée noire), opéra radiophonique d'après Jeremias Gotthelf, 1936 Romeo und Julia, opéra d'après William Shakespeare, 1940 Die Zauberinsel (L'île enchantée), opéra d'après Sheakespeare, 1942 Raskolnikoff, opéra d'après Fiodor Dostoïevski, crée à Stockholm en 1948 Der rote Stiefel (La botte rouge), opéra, 1951 Le Théâtre du Monde, d'après Calderon, 1957 Titus Feuerfuchs oder Die Liebe, Tücke und Perücke (Titus le renard de feu ou l'amour, la perfidie et la perruque), opéra, 1958 Seraphine oder Die stumme Apothekerin, opéra buffa d'après un texte de Rabelais, 1959 Das Einsiedler Grosse Welttheater, opéra 1960 Le Fantôme de Canterville, opéra d'après Oscar Wilde, 1963 Madame Bovary, opéra d'après Gustave Flaubert, 1967 La Croisade des enfants, opéra pour la radio-télévision, 1969 Der Flaschenfeutel, opéra de chambre, 1970 Le Roi Bérenger, opéra d'après Eugène Ionesco, 1985
Orchestre
Die Alpen, Fantaisie sur des chants folkloriques suisses, avec récitant, 1948 Oraison pour Giuseppe Verdi, 1949 Poème funèbre - En mémoire de Paul Hindemith pour orchestre à cordes, 1965 Sérénade pour Montreux pour 2 hautbois, 2 cors et orchestre à cordes, 1970 2 Divertimenti : n° 1 pour orchestre à cordes (1936) n° 2 pour orchestre (1960) Marche fantasque pour grand orchestre, 1950 Jorinde et Joringel, oratorio profane de chambre, 1935 Roméo und Julia suite symphonique d'après l'opéra, 1940 Poème funèbre à la mémoire de Paul Hindemith pour orchestre à cordes (1965) Sérénade pour Montreux, pour 2 hautbois, 2 cors et orchestre à cordes (1970) Aubade pour Morges, suite, 1979
Concertos
Premier concerto pour piano et orchestre, 1943 Marche Fantasque pour piano et orchestre (1950) Deuxième concerto pour piano et orchestre (de chambre), 1953 Troisième concerto pour piano et orchestre, 1961-62 Premier concerto pour violoncelle et orchestre, 1954-55 Deuxième concerto pour violoncelle et orchestre, 1971 Concerto pour clarinette et orchestre, 1975-76 Quadrifoglio pour flûte, hautbois, clarinette, basson et orchestre, 1977
Musique de chambre
Capriccio, pour clarinette en la solo, 1946 Sérénade 1 pour 2 clarinettes, trompette et basson, 1949 Gavotte de concert pour trompette et piano, 1950 Sérénade 2 pour trompette et quintette à vents, 1961 Sérénade 3 pour instruments à vents, 1970 Concertino pour piano, clarinette, basson, cor, trompette et trombone, 1932 Modeste Mignon d'après Honoré de Balzac, pour 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons et 2 cors Quatuor à cordes n° 3, 1933
Musique pour piano solo
Douze inventions pour piano, 1932 Sonatine en mi bémol, 1948 Hommage à Arthur Honegger, 1956 Bergsommer (Été à la montagne), huit petites pièces faciles, 1941 Winterferien, 7 pièces faciles, 1978
Théâtre et danse
Max und Moritz, ballet selon Wilhelm Busch, 1951 Das Dorf unter dem Gletscher (Le village sous le glacier), ballet-pantomime, 1935 Niobe, Monodrame, 1946 Fingerhütchen, ballade-radio, 1950 Die Füsse im Feuer, ballade-radio, 1950 Das Gespenst von Canterville, jeux musical pour la télévision selon Oscar Wilde, 1962-63 Consolatio philosophiae, Scène dramatique pour voix aigüe et orchestre, 1979
Musique religieuse
Messe pour chœur en mi b, 1949 Missa da Requiem pour soprano, baryton, chœur et orchestre créé à Milan avec Herbert von Karajan en 1953 Te Deum pour soprano, chœur et orchestre, 1975 Gloria pour soprano, chœur mixte et orchestre, 1988
Divers cantates dont "Tous pour un" (1965-66), Ecclesia pour soprano, baryton, chœur et orchestre (1975) sur un texte de Pierre-Alain Tâche
Jorinde und Joringel, oratorio profane, 1936 Sieben Liebesbriefe, recueil de mélodies pour ténor et cordes (1937) Die Alpen, fantaisie sur des airs folkloriques suisses pour récitant et orchestre (1948) Max und Moritz pour voix et orchestre (1951) Gloriola pour chœur, cordes et piano (1952) Wozzeck pour voix et orchestre (1953) 4 Lieder pour baryton et piano, en allemand d'après des textes de Troubadours suisses (1967) Six mélodies baroques pour ténor, chœur de femmes et trois instruments à vent, 1979 Sachs Liebesbriefe pour soprano et orchestre (1979)
Autres chœurs et Mélodies séparées avec ou sans orchestre
Musiques de film principales
Louis II de Bavière, 1955 L'homme qui ne pouvait pas dire non, 1959
https://www.youtube.com/watch?v=ZFBK3qwV7CE
Requiem (1953)
Elisabeth Schwarzkopf, soprano - Giorgio Tadeo, basso.
Coro e Orchestra Sinfonica della Rai di Roma - Herbert Von Karajan. Maestro del coro Nino Antonellini (21.12.53)