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  Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997)

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Icare
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MessageSujet: Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997)    Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997) Empty2011-12-08, 08:38

Je viens de redécouvrir les deux premières symphonies de ce compositeur, bien qu'au départ, je n'étais pas spécialement poussé par beaucoup d'enthousiasme tant la première écoute m'avait laissé une impression plutôt bonne quoique un peu mitigée. Lorsque j'y pense, je me demande même pourquoi j'avais tenté le cd: la pochette est assez laide, peu engageante, le compositeur inconnu, l'orchestre et le chef d'orchestre aussi, en tout cas pour moi. La Symphony N°1 in C Minor, Op.5 porte un sous-tire; "To the Memory of the 26 Commissars of Baku", avec une intervention de voix soprane dans le troisième (et dernier) mouvement. La Symphony N°2 in E Flat Major, Op.6 porte également un sous-titre: "Martyros Sarian".

  Le genre "grand orchestre symphonique" n'est pas le domaine vers lequel je m'oriente avec le moins de méfiance. Ce dont je me méfie, c'est la pléthore, la luxuriance, l'abus de la masse sonore, de la surcharge cuivreuse, le déni de l'instrument en tant que soliste potentiel, l'emphase excessive. Rien de cela dans les deux premières symphonies de Boris Parsadanian ou disons plutôt que tous ces éléments qui m'apparaissent comme souvent négatifs dans le genre symphonique y sont plus ou moins, mais superbement contre-balancés par un usage inspiré et intelligent de l'instrument soliste, que ce soit dans l'opus 5 ou dans l'opus 6, que ce soit le hautbois ou la flûte et même mieux, l'emploi en soliste de certains cuivres rarement employés de cette façon au sein d'une symphonie, comme par exemple, le tuba. Plutôt que d'affirmer systématiquement la puissance par la section des cuivres joués collectivement, à l'unisson, l'un d'eux, et plus rare que la trompette, va se désolidariser du groupe pour un solo des plus judicieux. Magnifiquement orchestrées, ces deux symphonies révèlent, outre des solos saisissants, des moments d'action parfaitement bien construits et captivants, le plus fameux m'a paru être l'Allegro con fuoco de la N°1. Ces enregistrements datent de 1966 et 1969 sous la direction de Evgeni Svetlanov. Ces oeuvres de caractère tonal et d'esprit mahlerien, il me semble, mériteraient largement d'être rejouées et le compositeur d'être un peu mieux connu qu'il ne l'est actuellement.


Dernière édition par Icare le 2018-12-14, 22:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997)    Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997) Empty2011-12-09, 11:26


Biographie par le chef d'orchestre Evgeni Svetlanov:


<< A la fin des années quarante, plus précisément après la fin de la Grande Guerre Patriotique, Boris Parsadanian est apparu à l'institut Gnessine (encore à cette époque sur la petite place Sobatchei). On pouvait le voir sans cesse sur les paliers ou dans les salles de classe vides. Il passait tout son temps à jouer du violon. Et il faisait cela de façon très concentrée, inspirée, comme si tout pour lui dépendait de ce jeu. Bientôt, nous avons fait connaissance car personne ne pouvait rester indifférent à Parsadanian. Sa sociabilité ou, comme on dit maintenant, sa communicabilité était sans limites - il connaissait tout le monde, ou plutôt tout le monde le connaissait. Et tout le monde s'était habitué, habitué à ce que la cage d'escalier résonne en permanence des harmonies de violon de Parsadanian. Et la sévérité de l'administration qui avait d'abord tenté de le chasser, fut sans effet sur le violoniste et dut très vite se rendre. Tout le monde était au courant dont le jeune musicien avait été, en particulier, enthousiasmé par le Concerto pour violon de Amram Katchatourian. On entendit aussi bientôt une autre musique. On ne connaissait pas encore le nom de l'auteur. Et seulement à quelques-uns, au nombre des quels l'auteur de ces lignes, était venue à l'esprit l'idée que cette improvisation inspirée, pour laquelle les ressources seules du violon ne semblaient pas suffire, était la musique de Boris lui-même.

Dès ses premières oeuvres, Boris Parsadanian parla de lui-même, de ses projets créatifs et le fit clairement, sincèrement et avec assurance. La musique du "Trio" séduisait par la pureté cristalline d'émotion, par sa sincérité, par le souffle brûlant d'un talent juvénile qui s'épanouissait comme une fleur. Et, ce qui était aussi très important, c'était son caractère propre, national, arménien. De plus ce caractère n'était pas emprunté à d'autres voix, mais original, personnel et déjà mûri. Je me rappelle très bien le concert étudiant où nous avons joué le "Trio" (je jouais la partie de piano). Le succès fut complet. La musique de Parsadanian avait profondément touché les coeurs et s'y était imprimée. Je ne peux pas exprimer ma satisfaction de ce que Boris m'a promis personnellement de revenir au "Trio" dans un avenir proche et, de la position de maître confirmé qu'il est devenu depuis longtemps, de mettre au point une nouvelle version de ce qui fut sa première oeuvre. Après le "Trio" est née toute une série d'oeuvres remarquables dans lesquelles l'auteur avançait avec des bottes de sept lieues sur les chemins du professionnalisme et de la maîtrise de son art. Le poème symphonique "David de Sassoun" (poème épique) fait partie des oeuvres les plus brillantes de Parsadanian. Elle fut écrite presque au début de son parcours créatif, mais sa valeur est indépendante de la simple chronologie. Dans cette oeuvre, il y a déjà tout ce qui caractérise la musique symphonique du compositeur. Une remarquable intuition symphonique, le sens de l'orchestre, de ses inépuisables, innombrables possibilités, d'accords, de timbres et une relation complètement originale à la création de nouvelles formes, libres de toutes les mesures accoutumées. Avec un étonnant relief en tout. Dans les thèmes, les harmonies, les compositions polyphoniques, dans l'orchestration, dans les émotions, dans l'imagination.
Quand il écrivait "David de Sassoun", il était déjà l'élève du professeur G.I. Litinsky qui menait la classe de composition du Studio de la Maison de la Culture de la république d'Arménie. Je ne peux m'empêcher de me souvenir de ce temps si cher pour moi où je fus le témoin de la création des magnifiques oeuvres de mes collègues, jeunes alors,
A. Aroutounian, E. Mirzoïan, A. Babadjanian, A. Khoudoïan, E. Oganessian, tous élèves de Litinsky. C'était l'époque d'une "moisson" d'oeuvres talentueuses où figurait dignement Boris Parsadanian.
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MessageSujet: Re: Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997)    Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997) Empty2012-02-10, 11:45

Autre bio d'après Wiki.en

Boris Khristoforovich Parsadanian (en russe: Борис Христофорович Парсаданян, 14 mai 1925 à Kislovodsk - 14 mai 1997 à Tallinn) a été un compositeur Arménien-estonien.

Né à Kislovodsk, en Arménie, ses études initiales étaient menée avec Litinsky au Studio de la Maison de la Culture arménienne. Ses études ont été interrompues par la Seconde Guerre mondiale, pour laquelle il a été décoré pour son service. Après guerre, il a repris ses études comme étudiant de violon à l'école Gnessin de Moscou jusqu'à obtention de son diplôme en 1950. Après l'obtention du diplôme, il déménage en l'Estonie, d'abord dans le but d'obtenir un poste à l'Orchestre de la Radio de Tallinn, puis plus tard, il décide de se concentrer sur la composition. Il entra au conservatoire de Tallinn pour étudier la composition avec Heino Eller.
Parsadanian est devenu un «adopté» estonien, y résidant jusqu'à sa mort. Il a écrit toutes ses œuvres majeures en Estonie, et a finalement reçu la distinction de l'artiste émérite de la république socialiste soviétique d'Estonie.

Ses compositions incluent onze symphonies composées entre 1958 et 1987, la seconde d'entre elles en hommage à Martiros Sarian, un concerto pour violon (1955), un Quintette à vents (1967), un quatuor à cordes (1974), une sonate pour violon (1986) et d'autres musiques.
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MessageSujet: Re: Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997)    Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997) Empty2012-02-10, 12:08

Oeuvres :

Symphonies

n° 1 "A la mémoire des 36 Commissaires de Bakou" en ut mineur, op 5 (1958)
n° 2 "Martyros Saryan" en mi bémol majeur, op 6 (1961)
n° 3 (1965)
n° 4 (1966)
"n° 5" (1974) (n'existe pas, il s'agit d'une plaisanterie du compositeur)
n° 6 pour violon et orchestre (1978)
n° 7 pour chœur et orchestre (1980)
n° 8 "Estonienne" (1981)
n° 9 (1982)
n° 10 (1986)
n° 11 (1987)


Autres oeuvres orchestrales

Jeunesse, ouverture (1948)
Poème pour orchestre (1949)
David Sassunski, poème symphonique (1950)
Concerto pour violon (1955)
Noorus, poème symphonique (1959)
Concertino pour flûte et petit orchestre (1977)


Musique de chambre

Quintette pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson (1967)
Sonate pour violon solo (1971)
Sonate pour violoncelle solo (1973)
Sonate pour 2 violons (1974)
Quatuor à cordes (1974)
Sonate pour flûte solo (1974)
Duo-Sonate pour violon et violoncelle (1975)
Sonate pour violon et piano (1986)


Oeuvres pour les voix

Ela Sajandeis, oratorio-requiem, pour soprano, baryton, choeur et orchestre (1962)
Hommik Magedes, cycle de mélodies (1964)
Kelluke, pour choeur a cappella (1964)
Kotkas, pour choeur et orchestre 1968)
Sool, opéra, livret de Issac Babel (1972)
Ma Elan Siin, cantate pour choeur et orchestre (1983)
L'Aigle, cantate pour choeur et orchestre (1988)


Dernière édition par joachim le 2023-12-06, 11:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997)    Boris Christophorovitch PARSADANIAN (1925-1997) Empty2014-11-23, 18:14

Icare a écrit:
 La Symphony N°2 in E Flat Major, Op.6 porte également un sous-titre: "Martyros Sarian".

 Magnifiquement orchestrées, ces deux symphonies révèlent, outre des solos saisissants, des moments d'action parfaitement bien construits et captivants, le plus fameux m'a paru être l'Allegro con fuoco de la N°1. Ces enregistrements datent de 1966 et 1969 sous la direction de Evgeni Svetlanov. Ces oeuvres de caractère tonal et d'esprit mahlerien, il me semble, mériteraient largement d'être rejouées et le compositeur d'être un peu mieux connu qu'il ne l'est actuellement.

Je suis entièrement d'accord avec toi (du moins pour ce qui concerne la 2ème symphonie, la seule que j'ai écoutée). Tu dis qu'elle a un esprit mahlerien, moi je dirais peut-être plus chostakovien. Mais au total nous sommes bien d'accord (pour une fois Laughing  )

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