On peut acheter cet opéra (2 CD's) sur le site:
http://store.operapassion.com/ pour 5$83
et écouter un duetto entre Achille et Patrocle sur you tube:
https://www.youtube.com/watch?v=MRwAWIFvAFw
L'histoire est connue, la dispute entre Achille et Agamemnon pour la possession de Briséis et la "bouderie" d'Achille jusqu'à ce que Patrocle, qui a pris ses armes, se fasse tuer à la bataille.
Ceci décide de reprendre le combat pour venger son ami.
"En l'absence d'un grand héros, Achille pourrait être une œuvre boiteuse, mais la musique a tout de même quelques moments de grand intérêt, de la symphonie, qui décrit le lever du soleil sur le camp des grecs et que le compositeur relie directement à l'introduction , confié à un d'hommes et à Achille. Dans ce genre et dans les airs suivants en deux parties (et en ce sens déjà "Rossinien"), "Languirò vicino a quelle", le fils de Pelée doit non seulement montrer une grande confiance dans la colorature (qui arrive souvent dans le second passage) et les aigus (bien que la texture soit assez basse), mais aussi dans la capacité de changer la couleur de la voix selon que le héros évoque sa bien-aimée Briséis et les lauriers de la guerre qui lui permettra de la conquérir de façon permanente. C'est un véritable tour de force du personnage.
Suit la cavatine de Patrocle "Quel foco tenero", qui est en fait une ariette "da capo" plutôt assez classique mais très agréable, bien rythmée par une fioriture plus adaptée à un chevalier servant plutôt qu'à un valeureux guerrier. L'ami et le confident d'Achille a dans opéra une voix de basse, mais la partition qui se trouve au Conservatoire de Naples, cet air est transposé quatre tons plus bas. Il semble raisonnable de croire que, dans certains cas, le rôle a été tenu par un ténor, mais dans ce cas d'autres réaménagements ont modifiés le rôle-titre, afin de préserver la différence de ton entre les deux guerriers, l'auteur a prévu cette différence et l'a exploitée, par exemple, dans le duo du second acte, "Giusti Numi, ah sostenete", dans lequel les voix alors procéder par tierce, comme dans un canon.
Il reste à parler des finales, car c'est là qu'on y trouve peut-être les pages les plus impressionnantes de la partition. Le premier se compose d'un quatuor avec chœur
(Achille, Agamemnon et Briséis où intervient la deuxième basse, Briseo) qui n'a rien à envier aux grands ensembles du jeune Rossini (Tancredi et, dans un autre genre, aux ensembles de la Pieta del Paragone et à l'ensemble du Turco in Italia), tandis que le second donne un premier récitatif accompagné d'Achille, durant la scène de bataille à l'extérieur, puis un duo entre lui et Briséis, une marche funèbre pour Patrocle (qui aurait inspirer Beethoven pour celle du deuxième mouvement de la Troisième Symphonie), et enfin un duo entre Briséis et Agamemnon, qui se transforme en un trio et un quatuor à l'entrée d'Achille avec l'apparition du grand-prêtre d'Apollon, qui rend compte du résultat d'un oracle : les dieux ordonnent au héros de rendre la jeune fille à son père. Au total, près d'une demi heure de musique que le compositeur tient sans utiliser de récitatifs "secco" en construisant une structure qui lie le maximum de liberté formelle à la plus rigoureuse exigence du livret. Ce, d'autant plus que dans l'orchestration raffinée, et malgré un traitement prodigieux de la virtuosité profondément "italienne", on peut suivre l'influence directe de la réforme de Gluck, encore vivante la mémoire du public viennois, au début du XIXe siècle." R.M.
Enfin il reste à signaler que dans les reprises de Paris (1808) et de Naples l'action a acquis une fin heureuse (Achille refuse de renoncer à Briséis et mène les Grecs à la victoire sur Hector) et, surtout, que le personnage conclue par un air nouveau: "Essuie des larmes amères."
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