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 Le violon

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Snoopy
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Snoopy

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MessageSujet: Le violon   Le violon Empty2006-08-12, 14:27

Le violon est le plus petit instrument de musique de la famille des cordes et celui offrant la tessiture la plus haute.

Un violon est généralement constitué de 71 éléments en bois (épicéa, érable, buis, ébène...) collés ou assemblés les uns aux autres.

La face supérieure d'un violon est appelée table d'harmonie. Faite de deux morceaux d'épicéa collés dans le sens de la longueur, elle est bombée et percée de deux orifices en formes de f, les ouïes, qui ont pour vocation de libérer les vibrations provenant de la caisse de résonance. La face inférieure, communément appelée le dos ou le fond, est formée d'une pièce en érable, ou de deux pièces collées ensemble dans le sens de la longueur. Elle est également bombée mais souvent dans une moindre mesure. Sur les bords des deux faces, on distingue une double ligne noire : le filet. Celui-ci a deux vocations : esthétique et pratique (pour atténuer ou supprimer les conséquences d'éventuels chocs latéraux).

Les flancs en érable, appelées éclisses, réunissent la table d'harmonie et le fond afin de former une boîte qui forme la caisse de résonance. Au niveau du chevalet, les côtés du violon sont en forme de C (en creux vers l'intérieur) afin de faciliter le passage de l'archet.

A l'intérieur du violon, on trouve l'âme et la barre d'harmonie, qui jouent un rôle essentiel au niveau acoustique. L'âme est un petit cylindre vertical en épicéa reliant la table d'harmonie et le dos. Située sous le côté droit du chevalet, elle n'est maintenue en place que par la pression exercée à ses deux extrémités. La barre d'harmonie est une barre de sapin collée à la table d'harmonie sous le côté gauche du chevalet.

Il s'agit d'une pièce d'érable terminée par la tête, décorée d'un ornement en forme de spirale, la volute. Sur la tête, des chevilles sont fixées latéralement afin de contrôler la tension des cordes. Facilement reconnaissable par sa couleur noire, une longue plaque d'ébène appelée la touche est collée sur le manche. La touche est terminée au niveau de la tête du violon par le sillet, petite pièce en ébène qui fait office de guide pour les cordes.

" Dans la construction baroque et classique, jusque vers 1800, le manche du violon était simplement ajusté contre le tasseau et cloué à lui. Maintenant il est enclavé et collé dans le tasseau supérieur. "

" Les cordes constituent un élément important de l'instrument. Le mot "corde" vient du grec "khordê", mot signifiant boyau. On trouve des cordes en fibres végétales, en boyaux d'animaux tordus, en cheveux, en soie ou en métal. Leur fréquence est directement proportionnelle au diamètre, à la longueur et à la racine carrée de la densité. Pendant plus de deux siècles, elles furent en pur boyau et seule la corde de sol, la plus basse, était entourée d'un fil d'argent ou de cuivre. Depuis le début de notre siècle seulement, la corde de mi est remplacée par un fil d'acier; plus tard, on a également muni d'un enroulement d'aluminium les cordes de la et de ré, dont le noyau est en boyau ou en matière synthétique. Ces derniers temps, on utilise malheureusement de plus en plus des cordes basses filées à noyau d'acier, qui produisent une sonorité claire mais sèche. Pour accorder plus facilement les cordes d'acier, beaucoup plus sensibles à la tension, on a inventé des mécanismes à vis spéciaux, fixés au cordier. On emploie pour fabriquer les cordes en boyau la tunique médiane de l'intestin grêle du mouton, dont les fibres sont résistantes. Plusieurs fils obtenus par découpage dans le sens de la longueur sont tordus ensemble (3 à 5 fils pour une corde de mi). Une corde de boyau doit être dans toute sa longueur cylindrique, de même diamètre, élastique, d'une souplesse régulière et de couleur transparente. Un épaississement ou une densité irrégulière de la structure du matériau empêchent un accord en quintes tout à fait juste. S. Virdung (1511) et M. Agricola (1528) ont déjà donné des indications, encore valables aujourd'hui, relatives à l'examen de la pureté d'une corde. Si toutes les cordes d'un instrument avaient le même diamètre, la tension devrait diminuer pour les cordes basses; la répartition de la pression sur la table serait alors irrégulière et la sonorité des cordes basses insatisfaisante à cause de la faiblesse de résonance. C'est pourquoi les cordes ont des diamètres différents, mais une tension presque égale, qui dépend de l'idéal sonore. On tend plus fortement la corde de mi, qui repose sur le pied droit du chevalet afin de lui conférer un volume sonore et un éclat accrus. L'instrument ne vibre correctement en toutes ses parties que lorsque la tension des cordes se trouve dans un rapport exact. "

Le chevalet est une planchette sculptée en érable placée perpendiculairement à la table d'harmonie entre les ouïes et qui assure deux fonctions. D'abord, il maintient les cordes dans une configuration arquée (les cordes ne sont pas dans un même plan), permettant que chacune puisse être frottée séparément. Il a également une influence sur la sonorité du violon, car il communique les vibrations des cordes à la table d'harmonie.

Les quatre cordes sont tendues par les chevilles et passent par le sillet et au-dessus du chevalet. Elles sont maintenues à la base du violon par le cordier, pièce noire en ébène fixée à la caisse par un bouton. Sur le cordier, il est courant de placer une ou plusieurs molettes fines appelées tendeurs pour s'accorder plus aisément.

Les cordes, de la plus grave à la plus aiguë sont accordées à la quinte de la manière suivante : sol, ré, la et mi.
Autrefois on désignait respectivement sous les noms de chanterelle et de bourdon les cordes de mi et sol. On en trouve la trace dans la traduction de la méthode de Leopold Mozart par exemple. Actuellement, on note les cordes de I à IV, la première corde étant celle de mi.

De très nombreuses techniques existent sur le violon pour obtenir une large palette sonore et tirer toutes les possibilités de l'instrument.

Jeu habituel : legato (lié). Le violoniste frotte les cordes avec l'archet et ne différencie pas chaque note ; le jeu est très fluide. Idéalement on ne distingue pas à l'oreille de différence entre poussé et tiré. Ces deux mots viennent nommer les deux phases d'un aller-retour de l'archet : tiré quand on va du talon vers la pointe, et poussé l'inverse.

Détachement particulier. Le staccato est une technique de blocage de l'archet après un laps de temps plus ou moins long qui permet de couper le son et donc de détacher chaque note. On peut faire du staccato dans un même coup d'archet ou en alternant tiré et poussé à chaque note.
Sauts. Il est possible grâce au saltato, au spiccato... de faire sauter l'archet, plus ou moins sèchement, pour des effets sensiblements différents. On peut aussi laisser l'archet rebondir sur la corde, car celui-ci étant légèrement courbé, il est souple et adopte aisément ce type de mouvement.

Doubles cordes, accords. En mettant l'archet sur le plan de deux cordes voisines, le violoniste peut jouer simultanément deux parties différentes. Il peut aussi, en appuyant un peu plus sur l'archet pour mettre trois cordes quasiment dans un même plan, jouer un accord de 3 notes presque en un même moment. Pour les accords de quatre cordes, cela est parfaitement irréalisable, et on arpège l'accord, c'est-à-dire que l'on joue deux ensembles en doubles cordes à la suite.

Pincement. Avec le pizzicato, le violoniste pince les cordes avec la main droite. Cette technique est généralementr utilisée pour les accompagnements ou les pièces de jazz.

Placement. On peut placer l'archet à différents endroits, notamment
à mi-chemin entre le chevalet et la touche (habituel) ;

près du chevalet, pour gagner en puissance et en corps ;

quasiment sur le chevalet (sul ponticello), pour un son très sifflant, fébrile, très aigu, parfois faible ;

sur la touche (sul tasto), pour un son lointain et distant, parfois qualifié de blanc.

Col legno : ce ne sont plus les crins qui sont en contact avec la corde, mais le bois de l'archet. L'effet obtenu en frottant alors la corde n'ayant que peu d'intérêt (le son est quasiment imperceptible), il s'agit plus souvent de frapper la corde, pour obtenir un remarquable aspect percussif. Cette technique est notamment resté célèbre grâce à la pièce Mars, issue des Planètes, de Holst.

Bariolages. Il s'agit de passer rapidement d'une corde à sa voisine. On peut alors jouer des notes à un rythme très élevé, et exécuter des passages de manière spectaculaire quand ils ne demandent que peu d'efforts réels, par exemple un bariolage (très classique) sur les cordes sol - ré - la - mi - mi - la - ré - sol.

Jeu habituel : les doigts de la main gauche viennent appuyer la corde sur la touche de manière à raccourcir la longueur de celle-ci. La longueur, avec la tension, détermine la hauteur de la note. Remarque : comme le pouce ne sert pas à autre chose que tenir le manche, on appelle premier doigt l'index, et ainsi de suite jusqu'à 4 seulement.

Vibrato. Il s'agit de vibrer les notes, c'est-à-dire de provoquer une ondulation assez rapide de la main gauche, la hauteur de la note variant ainsi un peu. Très expressif, on suggère souvent de ne pas l'employer en excès.

Harmoniques. Parfois, on pose légèrement un doigt en un endroit précis de la corde, sans appuyer, de manière à bloquer certains modes de vibration : en mettant le doigt au milieu de la corde par exemple, on ôte par exemple le mode fondamental, et on entend alors surtout le premier harmonique, une octave plus haut que la note obtenue sur cette corde à vide. Ces notes sont appelées des harmoniques et ont des sonorités assez flutées.

Doubles cordes. Le violoniste apprend progressivement à commander chaque doigt séparément et avec précision, jusqu'à enchaîner des notes différentes sur deux cordes, ou à placer ses quatre doigts en même temps chacun sur une corde et à en changer les positions plusieurs fois à la suite. C'est un exercice particulièrement exigeant de justesse.

Pizz main gauche. Sous cette abréviation se cache une technique qui amuse toujours les plus jeunes, il s'agit de pincer la corde avec les doigts de la main gauche. Ainsi, on pincera avec le 4ème doigt si l'on joue avec le 3ème, et ainsi de suite, l'archet pouvant aider si l'on joue avec le 4ème doigt. Fréquemment utilisé dans des morceaux de bravoure (ex : 24e Caprice de Niccolò Paganini).

Les premiers violons sont apparus au milieu du XVIe siècle probablement en Italie du Nord et sont les descendants des rebecs et des violes.

Antonio Stradivari fit évoluer l'instrument qui n'avait pas changé depuis sa mise au point par un membre de la famille Amati. À partir du début du XIXe siècle le violon a subi de nombreux changements, extérieurement peu visibles mais de grande influence sur l'évolution du son.

Depuis 1950 on réutilise de plus en plus pour l'interprétation de la musique ancienne (1600-1830), des violons dans leur état original, appellé aujourd'hui Violon baroque. Cependant l'accord baroque n'est plus toujours de mise car le la n'était pas fixé de manière uniforme, et aucun moyen ne nous est resté pour en déterminer une valeur à telle époque et tel endroit. On estime selon les circonstances météréologiques et les coutumes régionales des valeurs entre 390 Hz et 415 Hz, mais des valeurs extrêmes de 465 Hz sont connues.

Vers la fin du XXe siècle des violons en fibre de carbone ont été mis au point avec un avantage considérable : leur prix peu élevé. Ils ne servent cependant que de violons d'étude car, de l'avis des violonistes, ont un son plus terne, qui évolue peu (ou pas). Ils sont très aisément reconnaissables grâce à leur table noire qui comporte un fin quadrillage sombre.



Dernière édition par Snoopy le 2020-08-22, 22:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le violon   Le violon Empty2007-08-09, 18:02

Merci pour ces compléments d'informations Wink
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MessageSujet: Re: Le violon   Le violon Empty2009-12-04, 21:26

Une étude menée à partir de cinq violons du luthier Antonio Stradivari se penche sur l’utilisation du vernis dans la fabrication des mythiques instruments.

Selon l’AFP, Stradivarius appliquait sur ses violons un vernis plutôt simple, un peu à la manière des peintres, à des fins esthétiques sinon acoustiques, selon une étude franco-allemande ambitieuse mais qui ne dissipera pas complètement le mystère entourant le savoir-faire du célèbre luthier.

Publiée vendredi dans la prestigieuse revue de chimie allemande Angewandte Chemie International Edition, l’étude a été menée à partir de cinq violons de l’Italien Antonio Giacomo Stradivari (1644-1737) conservés au Musée de la Musique, à Cité de la Musique à Paris.

Ces cinq Stradivarius présentaient le double mérite d’être dans un bon état de conservation et de couvrir plus de trente ans de facture du maître de Crémone. Depuis deux siècles et demi, le millier d’instruments à cordes fabriqué par Stradivarius, dont plus de la moitié nous est parvenue, a suscité bien des convoitises, et leur admirable sonorité a été au centre de multiples hypothèses et controverses.

Outre le bois, le vernis a particulièrement intéressé les chercheurs. « Malheureusement, on n’était pas arrivé à une compréhension globale cohérente et homogène », a expliqué à l’AFP Jean-Philippe Echard, ingénieur-chimiste au laboratoire de recherche et de restauration du Musée de la Musique.

D’où l’idée de mener une étude de longue haleine (quatre ans !) avec une équipe multidisciplinaire (chimistes, luthiers, restaurateurs...) composée de douze chercheurs de sept institutions, « ce qui ne s’était jamais fait en lutherie », selon Echard.

Le résultat surprendra ceux qui croyaient en la sophistication des matériaux utilisés. « Nous avons découvert que Stradivarius avait employé des composants communs et facilement disponibles, qui étaient habituellement utilisés parmi les artisans et artistes du XVIIIe siècle », écrivent les signataires de l’article intitulé La nature de l’extraordinaire finition des instruments de Stradivarius.

Grâce à des analyses effectuées notamment sous la lumière infrarouge du synchrotron SOLEIL (plateau de Saclay, près de Paris), l’équipe a pu déterminer la composition chimique du vernis, constitué de deux très fines couches. La première est à base d’huile. Elle est recouverte d’une seconde, un mélange d’huile et de résine de pin auquel Stradivarius a incorporé différents pigments utilisés en peinture. Cette technique pourrait « expliquer la chatoyance des reflets et la texture des bois vernis des violons », explique l’équipe dans une synthèse.

« Autant on n’a pas d’indice qui permettrait de dire que le vernis a une influence sur le son, autant la présence de ces pigments, dans les quatre instruments les plus tardifs, montre une intention de colorer le vernis », souligne Jean-Philippe Echard. « C’est la même technique que celle qu’utilisaient les peintres de chevalet, comme les Vénitiens, ceux de l’Italie du nord, pour faire les nuances des carnations ou figurer la richesse des draperies rouges », ajoute-t-il. « Maintenant on va essayer de retrouver, par l’expérimentation, le geste possible de Stradivarius », ajoute le chimiste.

Selon ce chercheur, la connaissance acquise sur les vernis sera utile pour conserver les instruments et « intéresse énormément la communauté des luthiers qui, depuis longtemps, cherche à obtenir les effets visuels des Stradivarius ».

Pour le reste, le mystère Stradivarius demeure. « La qualité de cet auteur ne tient pas dans une formule magique qu’il y aurait dans son vernis, elle tient à la dimension artistique dont il est venu à être porteur », avance le responsable du laboratoire du Musée de la Musique, Stéphane Vaiedelich.

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MessageSujet: Re: Le violon   Le violon Empty2009-12-05, 09:01

J'avais deja lu un sujet plus ou moins similaire. C'est vrai que c'est interessant meme si ca risque de casser un mythe
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MessageSujet: Re: Le violon   Le violon Empty2009-12-19, 11:29

Antonio Giacomo Stradivari, souvent appelé Stradivarius (Crémone, 1644 - Crémone, 18 décembre 1737), est un luthier italien.
La forme latine de son nom, « Stradivarius » est souvent utilisée pour se référer à ses instruments.

Biographie

Antonio Stradivari est né en 1644 à Cremona en Italie, d'Alessandro Stradivari et d'Anna Moroni ; il est mort dans sa ville natale le 18 décembre 1737, à près de 93 ans.
Selon certaines sources, il aurait été élève de Niccolò Amati de 1666 à 1679, et selon d'autres, élève d'un des Ruggeri. Le doute subsiste à ce jour, car aucun document irréfutable, confirmant l'une ou l'autre de ces sources, n'a été jusqu'à présent retrouvé par les historiens. Quoi qu'il en soit, l'étiquette du violon de 1667 Ashby Strad, porte la mention alumnus Amati ce qui atteste, au moins, de l'influence de Niccolò Amati sur son travail.
La famille Amati, dont un des ancêtres, Andrea, inventa le violon, à partir de la viole, vers 1560, fut une grande famille de luthiers. Amati aura aussi pour élève Andrea Guarneri, dont le nom évoque également une dynastie de luthiers prestigieux.
Stradivarius a été un des plus fameux luthiers de l'histoire. Les meilleurs instruments furent construits entre 1700 et 1720.
Son époque fut marquée par une évolution des besoins en lutherie. Les salles de concert, de plus en plus vastes, nécessitaient des instruments d'une puissante sonorité. Ce n'était pas l'apanage des violons assemblés par Amati. De 1670 à 1700, Stradivarius sut améliorer la qualité de sa production en ce sens, notamment en allongeant le corps de l'instrument et en le bombant, créant les longuets (le gain en longueur étant d'environ 5 mm). Puis, entre 1700 et 1710, il revint à un modèle plus classique. Enfin, les instruments qu'il produisit entre 1710 et les années 1725-27, sont considérés comme étant les meilleurs de sa production. Cette période est d'ailleurs qualifiée par les experts d'« âge d'or ».
À sa mort, deux de ses fils (il eut 11 enfants de deux épouses), Francesco et Omobono, continueront l'entreprise de leur père.

Les instruments

L'explication de la qualité exceptionnelle de ces instruments reste controversée. De très nombreuses pistes de recherches ont été lancées, mais aucune n'est totalement convaincante. En effet, le choix du bois, le vernis jouent un rôle certes non négligeable, mais un luthier parisien, dans les années 1960, a fabriqué un très bon violon avec des lattes de plancher de son appartement, pour montrer que certaines hypothèses extravagantes ne tenaient pas debout (certains parlaient même de bois de château-fort que Stradivari aurait récupéré en bon état de conservation, d'où une grande ancienneté). D'ailleurs, plusieurs tests en aveugle montrent que, globalement, les célèbres violons s'en tirent bien mais ne sont pas systématiquement jugés les meilleurs.
Récemment, une analyse poussée a démontré que le vernis était des plus ordinaires. (cfr un poste précédent)
L'hypothèse la plus répandue est que la grande qualité de ces violons vient du savoir-faire du luthier, sans nul doute excellent, et de la bonne qualité des matières utilisées. En effet, Jean-Baptiste Vuillaume (1798-1875), célèbre luthier français, construisit des instruments très appréciés et de grande facture, utilisa du bois de l'époque de Stradivarius, collecté en Suisse.
Une hypothèse récente a été formulée par Joseph Nagyvary, de la Texas A&M University : l'utilisation de la réonance magnétique nucléaire et de la spectroscopie proche infrarouge a mis en évidence que les molécules d'un des composants du bois, l'hémicellulose, étaient rompues. Selon Nagyvary, ce phénomène résulterait de l'oxydation produite par un pesticide utilisé à l'époque. Les propriétés acoustiques des instruments auraient ainsi changé à l'insu du luthier. Les instruments fabriqués par Andrea Guarneri présenteraient la même particularité.
Une autre hypothèse avancée par les climatologues pourrait expliquer la qualité des instruments de Stradivari. La fin du XVIIe siècle a connu une mini période glaciaire qui aurait fortement ralenti la croissance des arbres. Ce ralentissement aurait donc donné des bois moins denses donc plus aptes a prolonger les résonances et donner de l'emphase aux sons.
Cette hypothèse, comme la précédente a toutefois ses limites: si elles étaient vérifiées cela voudrait dire que tous les luthiers de Crémone de cette époque (environ 300) auraient fait des violons de qualité équivalente a celle de Stradivari. Ce qui, bien sur, n'est pas le cas.
Sur les 1 100 instruments fabriqués par Stradivari, 696 sont arrivés jusqu'à nous dont certains dans un état exceptionnel de conservation avec leur montage originel, bien différent de celui qui est représenté sur la page du carnet de Stradivari.
Les prix de ces instruments prestigieux ne cessent de grimper. La vente, chez Christie's, à Londres, en 1998, du Kreutzer — le nom de son interprète au XIXe siècle — a atteint la somme de 1,5 million d'euros. Maxim Vengerov en était l'acquéreur. Un autre violon, nommé The Lady Tennant, vendu aux enchères le 22 avril 2005 a battu ce record en se vendant à 2 032 000 dollars — pour une estimation de 1,2 million de dollars. En mai 2006, le Hammer de 1707 a atteint le record mondial pour une vente aux enchères, soit 3,54 millions de dollars (2,7 millions d'euros).

Violons les plus connus

Le Viotti (1709).
Le Marylebone (1688).
L' Emiliani (1703), joué par Anne-Sophie Mutter qui possède également le Lord Dunraven (1710).
Le Marsick (1705).
Le Hammer (1707).
La Pucelle (1709).
Le Gibson (1713). joué par Joshua Bell
Le Dolphin (1714), joué par Jascha Heifetz.
Le Des Rosiers, propriété d'Angèle Dubeau.
Le Lipinski (1715), joué notamment par Giuseppe Tartini.
Le Kochanski (1717).
Le Milanollo (1728), joué par Viotti, Niccolò Paganini, Yehudi Menuhin, Christian Ferras et Pierre Amoyal.
Le Comte de Fontana (1712) ayant appartenu à David Oïstrakh qui possédait également le Marsick, le Bérou (1714) et le Youssoupov (1736).
Le Messie, (1716) qui resta dans l'atelier jusqu'à la mort de Stradivari
Le Barrere, joué par Janine Jansen.

Violoncelles les plus connus

le « Duport » (1711), l'instrument de Mstislav Rostropovitch de 1974 à sa mort en 2007.
le « Davidov » (1712), l'instrument de Karl Davidov, de Jacqueline du Pré, de Yo-Yo Ma.
le « Servais » (1701), (Adrien-François Servais, violoncelliste belge) un instrument de très grande taille, d'environ 3 cm plus grand que les violoncelles actuels.
le « Romberg » (1728)
le « Batta » (1714)
le « Piatti » (1720)
le « du Pré » (1673), ainsi surnommé par son actuel possesseur Lynn Harrell ayant précédemment appartenu à la violoncelliste britannique Jacqueline du Pré. (Il l'a un jour oublié dans un taxi).
le « Suggia »
le « De Munck » (1730)
le « Markevitch »
le « Christiani » (1700)
le « Lord Aylesford » (1696)

source : Wikipedia
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MessageSujet: Re: Le violon   Le violon Empty2020-09-10, 22:32


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MessageSujet: Re: Le violon   Le violon Empty2020-12-19, 07:44


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MessageSujet: Re: Le violon   Le violon Empty2021-03-31, 22:08

Merci Snoopy pour cette émission très intéressante. Very Happy
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MessageSujet: Re: Le violon   Le violon Empty2023-01-04, 21:43

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