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 Sigurd

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joachim
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joachim

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Sigurd Empty
MessageSujet: Sigurd   Sigurd Empty2010-10-24, 17:47

Sigurd est un opéra en quatre actes et neuf scènes du compositeur français Ernest Reyer sur un livret de Camille Locle et du Blau Alfred. Comme le Ring de Wagner l'histoire est basée sur la Niebelungenliedet les Eddas, avec quelques différences essentielles de la version plus connue de Wagner (le rôle du surnaturel est limité et remplacé plutôt par le sort) ; la version initiale du livret avec prologue dans le ciel a été supprimée plus tard.
L'histoire de cet opéra peut être décrite comme une épopée : Initialement esquissé en 1862 (et pratiquement achevée en projet en 1867), l'oeuvre a attendu de nombreuses années avant d'être entièrement exécutée. L'orchestration des différents fragments a progressé beaucoup plus lentement, et quand ils étaient terminés, ils étaient parfois joués au cours de différents concerts. Ainsi, la création à l'Opéra de Paris n'a pas eu lieu, et l'opéra a eu sa première mondiale dans le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles le 7 Janvier 1884 (réalisé par Alexandre Lapissida). L'année suivante, il a été réalisé avec un grand succès également à Covent Garden, Lyon, Monte-Carlo et, enfin, à l'Opéra de Paris le 12 Juin 1885, (Dirigé par Raoul Lapissida).
En Amérique, l'opéra fut créé à l'Opéra français de La Nouvelle-Orléans le 24 Décembre 1891, et au Teatro alla Scala (Milan), en 1894. Depuis il a été oublié, avec
quelques réveils périodiques (mais seulement en France ou à Monaco), puis, après la Seconde Guerre mondiale, a été interprété à l'Opéra de Marseille en 1963 et 1995 (la dernière avec Alberto Cupido dans le rôle titre). L'opéra a été également réalisé en 1973 en concert au studio 104 de Bureau Radiodiffusion Télévision Française de (ORTF) à Paris (direction Manuel Rosenthal, la performance a été enregistrée) et en 1993 au Festival de Radio France et à Montpellier.

Synopsis :


Lieu: Worms et l'Islande
Heure: 5ème siècle, au temps d'Attila

Hilda, la sœur cadette de Gunther, roi des Burgondes, est amoureuse du héros Sigurd, alors qu'elle était promise à Attila. A l'instigation de sa nourrice (Uta), elle donne une potion magique à Sigurd qui l'amène à ses pieds.
Sigurd, Gunther et Hagen se jurent fidélité fidélité et partent en Islande, où Brunehild dort sur un rocher élevé, entouré d'un cercle de feu et d' êtres surnaturels. Là, Sigurd, pour gagner la main de Hilda (serment entre Sigurd et Gunther), doit surmonter ces monstres et passe à travers les flammes et gagne Brunehild pour Gunther.
Son visage est étroitement caché par sa visière, et Brunehild en toute innocence accepte Gunther comme son sauveur, et se donne à lui. Le secret est divulgué par la suite par Hilda dans un accès de fureur et de jalousie, et informe Brunehild de l'enchantement de la potion pour Sigurd. Celui ci reconnaît en Brunehild l'épouse ordonnée pour lui par les dieux, et ils chantent ensemble un duo d'amour passionné, mais avant qu'il puisse goûter à son bonheur retrouvé il est traîtreusement assassiné par Gunther pendant la chasse. Son corps est ramené au palais et Brunehild monte sur le bûcher. Une puissante apothéose termine l'opéra où les esprits de Sigurd et de Brunehild montent au paradis, et les soldats d'Attila commandés par Hilda marchent sur des cadavres de Burgondes.
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shanessean

shanessean

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MessageSujet: Reyer - SIGURD   Sigurd Empty2013-11-04, 14:12

SIGURD

Opéra en 4 actes et 9 tableaux d'Ernest Reyer.
Livret de Camille Du Locle et Alfred Blau, d’après la Chanson des Nibelungen.
Créé le 7 janvier 1884 à Bruxelles, au Théâtre de la Monnaie.

DU 6 AU 10 OCTOBRE 2013 AU VICTORIA HALL DE GENÈVE
Version concert
Direction musicale Frédéric Chaslin

Sigurd Andrea Carè
Gunther Boris Pinkhasovich
Hagen Tijl Faveyts
Brunehilde Anna Caterina Antonacci
Hilda Anne Sophie Duprels
Uta Marie-Ange Todorovitch
Un prêtre d'Odin Khachik Matevosyan
Un barde Nicolas Courjal
Rudiger Nicolas Carré
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Direction : Ching-Lien Wu

Je n'ai pas pu y aller et me contente de vous communiquer la critique de la Tribune de Genève.

Une chose est sûre: l’œuvre est imposante. Même assez bruyante, avec ses cuivres retentissants, ses chœurs tour à tour triomphants et enjoués, ses cordes fébriles et galopantes – et son écriture globalement très verticale. Une dame, parmi les premiers rangs du Victoria Hall, a même reculé de quelques sièges, faisant signe que ses tympans devaient endurer une sacrée dose de décibels! Et pourtant, Sigurd de Reyer présente des trouvailles d’orchestration, avec des alliages de timbres parfois insolites, dans le sillage de Berlioz, au sein d’une partition vigoureuse qui enchaîne habilement numéros et scènes.

Une orchestration somptueuse, servie par une trentaine de motifs subtilement combinés, avec une palette de couleurs pittoresques, les instruments à vents largement mis en valeur, de riches lignes mélodiques propres à la tradition française, le chœur traité comme un vrai personnage… tout cela nous rappelle irrésistiblement de grandes œuvres symphoniques de Berlioz, mais aussi des opéras comme Les Troyens.

Sur ce tissu sonore, plusieurs voix se distinguent. D’abord celle de Marie-Ange Todorovitch, la mezzo, dans le rôle d’Uta, la nourrice d’Hilda (sœur de Gunther) a la tâche, avec Anne Sophie Duprels en Hilda, d’ouvrir et de clôturer l’opéra. La richesse de sa voix et son implication dans le rôle rassurent  d’emblée l’auditeur, ce qui, à notre sens, fait immédiatement pressentir le succès de la représentation. La partition exige de la soprano Anne Sophie Duprels qu’elle chante également dans une tessiture assez basse, empêchant la projection idéale de sa voix, mais ses aigus correspondent bien au caractère du personnage, exprimant l’espoir et le désespoir d’une femme. Anna Caterina Antonacci, dans la peau de Brunhilde est à la fois passionnée, tendre et forte. Ainsi, elle chante les airs du 2e acte « Salut ! Splendeur du jour ! » et du 4e acte « Ô palais radieux » en passant par tous les états, mais toujours avec des tons justes.

La clarté vocale du ténor italien Andrea Carè dans le rôle-titre forme un beau couple avec le timbre épais d’Anna Cateria Antonacci, leur duo vers la fin « Oublions les maux soufferts », dans une envolée verdienne, est remarquable. Si son français est aisément audible, ce n’est pas le cas de celui de Boris Pinkhasovich (Gunther), dont la diction est souvent ambiguë et approximative. Sa voix de baryton, malgré une belle profondeur, devient parfois terne du fait du manque d’expressivité de son visage comme de ses gestes. C’est ce qui se passe même davantage encore chez Tijl Faveyts dans le rôle de Hagen, d’autant que sa voix a tendance à planer légèrement au-dessus de certaines notes.

Le chef français Frédéric Chaslin, qui s’est chargé d’effectuer des coupures pour réduire l’œuvre à un peu moins de 3 heures (car depuis sa création, l’opéra a toujours subi des coupures), insiste particulièrement sur les couleurs orchestrales et chorales, avec beaucoup de succès. Il dote le chœur, disposé au fond de la scène jusqu’au niveau de la première galerie, d’un caractère égal à un deuxième orchestre ; avec la belle acoustique de cette salle mythique, leur apport sonore est considérable.
Après une représentation aussi puissante, on a hâte d’assister à une version complète mise en scène.
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Sigurd
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