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 Guido d'Arezzo et le solfège

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joachim
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joachim

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MessageSujet: Guido d'Arezzo et le solfège   Guido d'Arezzo et le solfège Empty2010-10-15, 09:10

Guido d'Arezzo — en français parfois Gui ou Guy d'Arezzo, voire Gui l'Arétin, en latin Guido Aretinus, en italien parfois Guido Monaco — est l'un des saints Guy.
C'est un moine bénédictin italien, né en 992 et mort en 1050, d'après certaines sources le 17 mai. Il est célèbre pour sa contribution à la pédagogie musicale, notamment à l'élaboration d'un système de notation sur portée. Le lieu de sa naissance reste sujet à conjectures : ce pourrait être Arezzo, Ferrare, Pomposa sur le delta du Pô, Talla ou encore une autre ville italienne.


On sait peu de chose sur ce musicien, et même le lieu de sa naissance et celui de sa formation sont l’objet de controverses. Certains pensent qu’il est né à Pomposa et serait entré très jeune dans l'abbaye de cette localité où il aurait reçu sa première formation musicale. D’autres sont d’avis qu’il serait originaire d’Arezzo et qu’il aurait reçu sa première instruction musicale dans la cathédrale de cette ville dont il aurait été cantor, avant d'entrer à l’abbaye bénédictine de Pomposa, célèbre en tant que foyer musical. Son séjour dans cette abbaye n’est contesté par aucun biographe. C’est là que, constatant les difficultés éprouvées par les moines à mémoriser exactement le plaint-chant, il aurait eu l’idée d’une méthode pédagogique qui leur aurait permis d’apprendre les morceaux beaucoup plus rapidement, méthode qui se serait répandue dans le nord de l’Italie.
Expulsé du monastère de Pomposa pour des raisons obscures, peut-être pour avoir refusé de se plier à l’orthodoxie musicale du lieu, il est ensuite l’hôte de l'évêque Théobald, à Arezzo. Logé à l’évêché, il est chargé de la direction de l’école de musique de la cathédrale. Jusqu'à cette époque, la musique se transmettait uniquement oralement, et constatant la corruption inévitable des morceaux transmis aux élèves par des maîtres qui ne pouvaient s’appuyer que sur une mémoire parfois défaillante, Guido continua à développer ses recherches en matière de pédagogie musicale, jetant les bases de la notation moderne sur portée et du violon mais aussi de le contre-basse.


Œuvres

Micrologus de disciplina artis musicæ (vers 1025 ou 1026) : il s'agit de l'un des plus gros traités du Moyen Âge. Il est destiné aux maîtres et aux experts et non aux simples chantres.
Regulæ rythmicæ : synthèse du précédant, destinée à l'enseignement.
Prologus in Antiphonarium : explication technique de la notation sur portées.
Epistola ad Michaelem : ce livre contient des éléments biographiques et une explication de sa méthode pour apprendre le chant.

On lui attribue parfois la main guidonienne sur laquelle sont placées les claves, et qui, dans le domaine du solfège, équivalait à un instrument de musique — elle permettait de visualiser plus facilement les intervalles et de jouer de la musique, même sans instrument.

Professeur de musique et grand pédagogue, il est à l'origine du système occidental de dénomination des notes de musique.

Guido d'Arezzo a également apporté sa contribution à la traduction des mélodies au moyen de son invention nommée « hexacorde », ancêtre de la portée actuelle, où chaque note avait une position absolue et non plus relative comme dans les neumes.

Pour nommer les six degrés de son hexacorde, Guido d'Arezzo a utilisé les premières syllabes d'un chant religieux latin, l'Hymne à saint Jean-Baptiste, dont le texte est attribué au moine et érudit italien Paul Diacre (en latin Paulus Diaconus).

Ut queant laxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum,
Solve polluti
Labii reatum,
Sancte Ioannes.

Traduction : « Afin que tes serviteurs puissent chanter à gorge déployée tes accomplissements merveilleux, ôte le pêché de leurs lèvres souillées, saint Jean. ».

La première syllabe de chaque vers correspond à une note de la gamme (qui monte du do au si). À l'époque, la notation de Guido d'Arezzo ne comportait que quatre lignes, et le si n'a été ajouté qu'à la fin du xvie siècle par Anselme de Flandres.
Enfin, pour faciliter la vocalisation, ut a été remplacé par do au cours du xviie siècle par Giovanni Battista Doni. Mais d'autres affirment que Do vient de Dominus.


Hommages

Son nom a été donné à une place de Bruxelles (Place Guy d'Arezzo), au conservatoire musical de La Norville (Conservatoire Guy d’Arezzo), à une société relevant de l’abbaye de Solesmes, dans la Sarthe.
Un cratère de la planète Mercure a été baptisé du nom de Guido d'Arezzo.
Le format de la notation musicale numérique GUIDO repose sur le nom de Guido d'Arezzo.
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Stadler

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MessageSujet: Re: Guido d'Arezzo et le solfège   Guido d'Arezzo et le solfège Empty2010-10-15, 10:38

joachim a écrit:
Traduction : « Afin que tes serviteurs puissent chanter à gorge déployée tes accomplissements merveilleux, ôte le pêché de leurs lèvres souillées, saint Jean. ».

C'est joli quand même Wink
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http://clarinette-classique.forumactif.fr/index.htm
felyrops

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MessageSujet: Re: Guido d'Arezzo et le solfège   Guido d'Arezzo et le solfège Empty2010-10-15, 11:09

Merci joachim, tu nous apprends qu'il y a une Place Guy d'Arezzo à Bruxelles.
Et en effet, nous ne connaissons pas sa biographie dans les détails. Le réputé "Dictionnaire" de Fétis n'en parle pas. Le "Musikalisches Conversations-Lexicon" de Mendel et Reissmann (Berlin, 1880) nomme Guido d'Arezzo dans sa notice sur "A-la-mi-re", titulation des notes qui daterait de l'ancienne Egypte (à vérifier).
Guy d'Arezzo a dû connaître le Traité "De Musica" de Saint Augustin. Ce texte se trouvait dans la fameuse Librairie d'Alexandrie, ainsi que des copies dans certaines bibliothèques européennes.
Notons que le mot solfége fait son apparition à la fin du 18e siècle, avant (à partir du 14e siècle) on employait le verbe solfier, qui, d'après le Larousse étymologique, viendrait du latin médiéval solfa (= gamme, mais là je pense que la rousse se trompe).
Pour A-la-mi-re, plus fiable est l'article http://fr.wikipedia.org/wiki/Main_harmonique, mais il faut préférer le texte en anglais.
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MessageSujet: Re: Guido d'Arezzo et le solfège   Guido d'Arezzo et le solfège Empty

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