Aujourd'hui, en guise de conclusion de mon premier cycle "
Chamber and Orchestral", j'ai ressorti du placard
Einar Englund, enfin deux albums du compositeur finlandais
Einar Englund, un contenant de la musique de chambre, l'autre quelques-unes de ses oeuvres symphoniques. J'aurais bien aimé pouvoir découvrir ses
Quintettes pour piano et quatuor à cordes mais je ne me suis toujours pas procuré l'album qui les contient. Je me suis donc rabattu sur les deux pièces de musique de chambre que je connais et possède du compositeur, sa
Suite pour violoncelle (1986) et sa
Sonate pour violoncelle et piano (1982), avec les interprètes
Kari Lindstedt (Suite),
Erkki & Martti Rautio. Côté symphonique, j'ai récouté
Epinikia (1947) et la
Symphonie n°2 - "Blackbird", toutes les deux interprétées par le "
Helsinki Philharmonic Orchestra", la première oeuvre sous la direction de
Paavo Berglund, la seconde sous celle de
Pertti Pekkanen. Elles appartiennent au premier album que je me suis procuré d'
Einar Englund, ce qui remonte carrément au début des années 1990: un véritable coup de coeur à l'époque. Y figure aussi la
Symphonie n°4 pour orchestre à cordes et percussions (1976), sauf que, cette fois-ci, je n'ai pas souhaité la récouter. Je me suis concentré sur
Epinikia et la
Symphonie n°2. Ce sont des oeuvres que j'ai souvent écoutées même s"il y avait un moment que je ne l'avais pas fait. C'est vraiment pour cela que j'ai eu, aujourd'hui, l'impression de les redécouvrir et de vivre une émotion identique à la première. Si la pièce de huit minutes,
Epinikia s'articule autour d'un thème mélodique somptueux,
Blackbird m'apparait comme le merveilleux prolongement de celle-ci, une symphonie superbement orchestrée et colorée s'articulant, elle aussi, autour de thèmes mélodiques qui me sont pénétrants,, envoûtants. Je sens dans cette symphonie l'oiseau dont il est question dans le sous-titre. Je ne saurais l'imaginer noir ou bleu, exotique ou commun de nos régions occidentales, peu importe, il hante la partition d'
Englund d'un bout à l'autre. il est sans doute cette petite flûte extrêmement agile et volatile qui traverse la matière orchestrale qui ne cesse de se mouvoir, de s'étirer et de s'épaissir au gré d'une intensité expressive qui ne l'abandonne jamais. Une autre symphonie qui me fascine pratiquement autant de
Einar Englund, très différente dans ce quelle exprime, est la
N°1 - "War".
De son album consacré au violoncelle, j'ai écarté, une fois n'est pas coutume, le
Concerto pour 12 violoncelles par le "
Finnish Cello Ensemble" sous la direction de
Ulf Söderblom. En général, lorsque je sors cet album c'est justement pour récouter ce concerto que j'aime beaucoup, au point que j'ai toujours un peu négligé la
Suite pour violoncelle et la
Sonate pour violoncelle et piano avec lesquelles il est couplé. Comme je ne considère pas ce concerto comme une pièce de musique de chambre, ce fut l'occasion de me concentrer sur les deux autres opus. Ce fut une décision fructueuse, pas trop pour la Suite qui se divise en six parties pour une durée totale qui dépasse à peine les 21 minutes: les pièces pour violoncelle seul qui me transportent sont quand même rares. Il y a bien les Six Suites de
J. S. Bach, la grande Sonate de
Kodaly et le violoncelle plus contemporain et acide de
Jean-Paul Dessy, celui de
Englund, sans m'être complètement hermétique, s'empêtre dans son austérité, ce qui en fait une musique qui ne m'ennuie pas vraiment mais ne me passionne pas non plus. En revanche, la
Sonate m'a laissé sur le carreau dans la mesure où je ne m'y attendais pas du tout et qu'elle ne m'a jamais fait un tel effet auparavant. J'en ai adoré les trois mouvements, aussi bien les animés que l'adagio qui démarre le mouvement final qui est aussi le plus long des trois, presque onze minutes. J'ai particulièrement aimé le jeu percutant ou corrosif du piano, un piano qui m'a aussi plu pour les mêmes raisons dans la seconde symphonie.