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 Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)

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MessageSujet: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-07, 15:46

Adolescent, Leclair était déjà un violiniste réputé. Après s'être mis au service du Roi en 1734, il démissionna quatre ans plus tard pour se produire en tournée. Il joua notamment à la cour d'Anne d'Orange, à La Haye, et à la cour du duc de Grammont.

Bien qu'il ait également écrit pour le théâtre, le plus éminent violoniste français de son temps reste surtout connu pour ses sonates et concertos pour violon.

Il est mort assassiné dans la nuit du 22 au 23 octobre 1764. Ce crime ne fut jamais élucidé.

Laisse le soin au spécialistes Snoopy ou Joachim de faire la biographie.

Source : WIKI

Du son :

Sonata no. 4 for Two Violas - Jean-Marie Leclair
1st viola: Yuri Bashmet, 2nd viola: Evan N. Wilson

Andante

Allegro Moderato

Largo

Vivace

Site de Evan N. Wilson

Site de Yuri Bashmet


Coco


Dernière édition par le 2007-10-07, 16:17, édité 1 fois
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joachim
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-07, 16:09

Chère Coco, tu peux rectifier le titre du topic : c'est Leclair et non pas Leclerc comme le maréchal Wink

Curieux que ce compositeur important n'ait pas encore eu de topic...

Je verrai ce soir si je peux trouver quelque chose sur lui (Wiki ou ailleurs) sinon je consulterai mes bouquins...
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-07, 16:19

ooops Laughing

Voilà qui est fait Joachim. Merci.

Je le ne conaissais pas, suis tombée dessus par hasard en cherchant autre chose, comme d'hab Wink

D'autre oeuvres à écouter ici éditées sur Finale

suite for 2 flutes or violins and basso continuo

LA

Coco
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-07, 17:53

LECLAIR Jean-Marie (l’Aîné) 1697 - 1764

Biographie

Lyon, 10 mai 1697/Paris, 22 octobre 1764

Il apprend dans sa jeunesse l’art de la dentelle (c’était le métier de son père), la danse et le violon. Il commence ensuite une carrière de danseur et de maître de ballet, à Lyon puis à Turin, où il rencontre Somis avec lequel il se perfectionne dans le violon. À Paris, à Londres, à Kassel (où il joue avec Locatelli), il connaît vite un grand succès. De 1733 à 1737, il est musicien ordinaire de Louis XV. De 1738 à 1743, il vit à La Haye. Après un bref passage à Chambéry (1747), il se fixe enfin à Paris où il est directeur musical et compositeur du duc de Gramont. Il fut assassiné dans la nuit du 22 octobre 1764, peut-être par son neveu (ou par Jean-Jacques Rousseau ?).

Fondateur et grand virtuose de l’école française du violon, Leclair a su dans son œuvre opérer la fusion des styles italien et français. Son style élégant et brillant et sa science du contrepoint donnent à ses concertos et à ses sonates une valeur presque égale à ceux de Vivaldi.


Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/action-culturelle_1031/musique_11415/galerie-compositeurs_12379/leclair-jean-marie-aine-1697-1764_27777.html

Catalogue de l'oeuvre :

Opus 1 : Premier Livre de 12 sonates pour violon et basse continue (1723)
Opus 2 : Deuxième Livre de 12 sonates (1728)
Opus 3 : Six Sonates à deux violons sans basse (1730)
Opus 4 : Six Sonates en trio pour deux violons et basse continue (1731-1732)
Opus 5 : Troisième Livre de 12 sonates (1734)
Opus 6 : Première Récréation de musique d'une exécution facile composée pour deux flûtes ou deux violons et basse continue (1736)
Opus 7 : Six Concerti pour violon, cordes et basse continue (le troisième pouvant se jouer à la flûte) (1737)
Opus 8 : Deuxième Récréation de musique d'une exécution facile pour deux flûtes ou deux violons et basse continue (1737)
Opus 9 : Quatrième Livre de 12 sonates (1743)
Opus 10 : Six Concerti pour violon, cordes et basse continue (1745)
Opus 12 : Second Livre de 6 sonates à deux violons sans basse (1747-1749)
Opus 13 : Trois Ouvertures et trois Sonates en trio pour deux violons et basse continuen(1753)
Opus 14 : Trio (Ouverture) pour 2 violons et basse continue en la majeur (1766)
Opus 15 : Sonate pour violon et basse continue en fa majeur (1767)


Opus 11 : Scylla et Glaucus, tragédie en musique en 5 actes (1746)


Sans opus :

Ballet pour Semiramide d'Orlandini (1722)
Divertissement pour le Danger des Epreuves de Laporte (1749)
Apollon et Clymene, acte de ballet pour "les amusements lyriques" (1750)
Près des bords enchantés, cantadille française (1736)

Didactique : Tablature idéale du violon (ed. 1766)


Son frère Jean-Marie Leclair le cadet (1703-1777), également compositeur dont on connaît peu de choses.
"Premier Livre de sonates», publié pour violon et continuo, op.1 en 1739 et les sonates en duo pour 2 violons sans basse Op.2 publiées en 1750, sous la supervision de son frère aîné. D'autres travaux comme un divertissement champêtre, 2 symphonies, Ariettes avec orchestre et un motet sont perdus. De même, la cantate "Le Rhône et la Saône" qui a été créée en 1733 à l'Académie des Beaux-Arts. Friedrich Wilhelm Marpurg a écrit en 1755 sur le cadet comme étant "un virtuose non moins grand sur le violon que son frère aîné."


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Jean

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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-07, 19:25

OH........Jean jacques Rousseau assassin???...Déjà qu'il avait "largué" ses enfants! Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) 10321

Leclair n'aurait composé qu'un opéra (très beau chef d'oeuvre d'ailleurs... quand on aime les opéras baroques!)... en dehors de ses sonates et concertos...? Etonnant?
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-07, 19:54

Jean a écrit:
OH........Jean jacques Rousseau assassin???...Déjà qu'il avait "largué" ses enfants! Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) 10321

Leclair n'aurait composé qu'un opéra (très beau chef d'oeuvre d'ailleurs... quand on aime les opéras baroques!)... en dehors de ses sonates et concertos...? Etonnant?

J'ai fait un copier-coller du texte repris, en respectant la prose du rédacteur. Mais je ne sais pas où il a pu aller pêcher JJ Rousseau comme assassin.

Tout ce qu'on sait sur la fin de Leclair, c'est qu'il avait quitté sa femme et s'était retiré dans un quartier mal famé. Il a été assassiné alors qu'il rentrait chez lui, on l'a retrouvé dans le vestibule de sa maison. Le rapport de police mentionne trois suspects : le jardinier, sa femme et son neveu (Guillaume-François Vial, un violoniste, avec lequel Leclair avait eu des "mots"). Il semblerait que malgré des preuves flagrantes il n'ait pas été inculpé...

Alors je ne vois pas ce que Rousseau vient faire là-dedans. Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) 10321
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-07, 23:50

Je connais bien son violon qui est magnifique, très belle synthèse entre le style italien et le classicisme français. Sa tragédie lyrique Scylla et Glaucus est une merveille.

Je conseille quand même les livres VI, VII et VIII pour violon.

De l'excellente musique.
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-08, 11:48

vartan a écrit:
Je connais bien son violon qui est magnifique, très belle synthèse entre le style italien et le classicisme français. Sa tragédie lyrique Scylla et Glaucus est une merveille.

Je conseille quand même les livres VI, VII et VIII pour violon.

De l'excellente musique.

Moi et l'opéra baroque...(pareil pour Rameau et Lully). Scylla et Glaucus, je préfère la Suite d'orchestre qui en a été tirée Embarassed

Par contre j'aime bien ses sonates pour violon et basse continue, dont certaines sont prévues également à la flûte (à propos, que veux tu dire par les Livres VI, VII, VIII ? Il n'y a que quatre livres pour violon plus deux livres pour 2 violons ?)

Ses concertos pour violon sont magnifiques aussi.
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-08, 11:57

Oui, je me trompe, pardon, je parle de l'opus VI et opus VIII qui sont des sortes de sonates dans un style de suite à la française et l'opus VII et l'opus X qui sont des concertos.
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benoît

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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-08, 14:21

J' ai les concertos pour violon ou flûte op . 7 et 10 que je trouve vraiment magnifiques ,dans l' interprétation ancienne ( mais pas " à l' ancienne") de G. Jarry et C. Lardé avec J. F. Paillard .

Sans vouloir ramener ma fraise, je les conseille. Surtout pour ceux que la musique baroque rebute car ici Leclair est tiré plutôt vers les classicisme.

Evidemment, cela peut paraître ringard d' aimer encore ce style d' interprétations mais bon...

Les baroqueux négligent scandaleusement Leclair et c' est bien dommage Rolling Eyes (ce n' est que mon avis)
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-08, 16:17

benoît a écrit:


Les baroqueux négligent scandaleusement Leclair et c' est bien dommage Rolling Eyes (ce n' est que mon avis)

Probablement parce que ce n'est plus tout à fait un baroque (genre Vivaldi, JS Bach...) et ce n'est pas encore un classique ou un pré-classique (genre Jean-Chrétien Bach ou Stamitz).

CPE Bach, qui est un peu dans la même situation, a eu plus de chance, mais c'est un Bach....

Les concertos pour violon de Leclair sont sans doute ses oeuvres les plus proches du classicisme.
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-08, 20:02

benoît a écrit:
J' ai les concertos pour violon ou flûte op . 7 et 10 que je trouve vraiment magnifiques ,dans l' interprétation ancienne ( mais pas " à l' ancienne") de G. Jarry et C. Lardé avec J. F. Paillard .

Evidemment, cela peut paraître ringard d' aimer encore ce style d' interprétations mais bon...

Ca reste encore une bonne interprétation.
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-10, 23:20

Je retire ce que j'ai dit concernant Scylla et Glaucus. Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Icon_con

Je viens de le réécouter après un bon moment passé dans sa pochette.
Ben c'est sec et peu inventif, quelques beaux passages dans les danses et la pastorale, mais il y a nettement mieux chez Rameau, Destouches ou Jacquet de la Guerre.
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-11, 12:18

vartan a écrit:
Je retire ce que j'ai dit concernant Scylla et Glaucus. Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Icon_con

Je viens de le réécouter après un bon moment passé dans sa pochette.
Ben c'est sec et peu inventif, quelques beaux passages dans les danses et la pastorale, mais il y a nettement mieux chez Rameau, Destouches ou Jacquet de la Guerre.

Tu as réussi à écouter un des deux opéras d'Elisabeth Jacquet de la Guerre ? Je croyais qu'ils n'étaient pas enregistrés.
Je n'ai entendu d'elle que quelques cantates, ses sonates en trio et ses pièces pour clavecin.
Moi qui en général n'aime pas trop le chant des baroqueux, j'ai apprécié ses cantates, en particulier l'Ile de Délos, Jephté et Judith.
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2007-10-11, 14:11

J'adore son clavecin (un must pour moi peu suivi en général), pathos et mélancolie, poéésie et grandeur louisquatorzième.

Une vieille cassette pourrie pour son Céphale et Procris enregistré sur FM il y a peut-être 15 ou 20 ans lors de sa résurrection. J'aime beaucoup.
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2013-06-21, 17:41

Réputation

Bien qu’il ait également écrit pour le théâtre, le plus éminent violoniste français de son temps reste surtout connu pour ses sonates et concertos pour violon (Élisabeth de Haulteterre a joué ses sonates lors du Concert Spirituel en 1737). Ainsi, le Mercure de France de mars 1753 (p. 214) se fait-il l'écho d'une de ses publications : « M. Leclerc l'aîné vient de donner un Recueil d'Ouvertures & de Sonates en trio. Si notre suffrage particulier pouvoir ajouter quelque chose à l'idée qu'a l'Europe entière de cet Artiste, le plus célèbre qu'ait eu la France pour la Musique purement instrumentale, nous dirions que les nouveaux ouvrages de ce Musicien sont égaux, supérieurs même à tout, ce qu'il a fait de plus estimé. Nous en jugeons ainsi d'après les impressions vives & fortes qu'a fait sur nous l'exécution de plusieurs morceaux du Recueil que nous annonçons. On trouve ce Recueil chez l'Auteur, rue Taranne, & aux adresses ordinaires. »


Il possédait un violon d'Antonio Stradivari, surnommé le noir qui lui doit son nom : le Stradivarius de Jean-Marie Leclair


Enregistrements

L'œuvre de Leclair est peu enregistrée ; cela tient très probablement à la difficulté souvent étourdissante des compositions confiées au violon. Les œuvres les mieux servies restent les diverses pièces de chambre, pour flûte ou pour violon. Les Six Sonates en trio de l'opus 4 ont été enregistrées par Musica Alta Ripa pour le label MDG en 1996, enregistrement qui reçut un Diapason d'or.
Les douze concertos pour violon, véritable somme de la musique concertante occidentale, n'ont été enregistrés que deux fois dans l'histoire du disque. C'était en 1977, par Jean-François Paillard et Gérard Jarry, enregistrements effectués pour la firme Erato (Grand prix du disque), puis en 1994-1995, par Simon Standage et le Collegium Musicum 90 pour le label Chandos. Une première version partielle sur instruments d'époque contenant les cinq premiers concertos interprétés par Daniel Cuiller et l'Ensemble Stradivaria , était déjà sortie en 1988 et 1992 chez Universal Music.
Les Concertos pour violin de l'opus 7 ont connu un autre enregistrement en 2012 par Les Muffatti, orchestre baroque de Belgique dirigé parPeter Van Heyghen, et le violoniste Luis Otavio Santos, pour le label La Ramée, tandis que le concerto pour flûte à lui connu plusieurs gravures, en particuliers par les grands flûtistes français. On citera Jean-Pierre Rampal et Christian Lardé.
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MarcSch



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MessageSujet: mort curieuse   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2015-10-01, 11:40

Il a été trouvé assassiné, alors même que chez lui tout était fermé (de l’intérieur), d'où le mystère autour de cette mort.

Sa sonate pour tambourin est jolie, une découverte faite hier.
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2018-05-10, 09:41

Rien sur lui depuis 2015 Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) 1521897346  ?

Je recopie le nouvel article de Wikipedia, qui est plus complet que les précédents :

Jean-Marie Leclair, né le 10 mai 1697 à Lyon, paroisse Saint-Nizier, et mort assassiné le 22 octobre 1764 à Paris, est un violoniste et compositeur français de la période baroque. Ses frères Jean-Marie Leclair "le cadet" (1703-1777), Pierre Leclair (1709-1784) et Jean-Benoît Leclair (1714-après 1759) étaient aussi musiciens.


Il naît dans le quartier Saint-Bonaventure à Lyon. Son père Antoine est un passementier et un musicien : il joue au Concert de l’Académie des Beaux-Arts. Le jeune Jean-Marie a très tôt ses entrées à l’opéra. Dès son adolescence, il acquiert déjà une réputation de violoniste excellent. C'est toutefois comme danseur qu'il commence sa carrière, d'abord dans la troupe de l'opéra de Lyon, puis à Rouen et à Turin. Il perfectionne d'ailleurs son art de la danse et du violon à Turin.

En 1716, à l'âge de 18 ans, il épouse Marie-Rose Casthanie, une danseuse de la troupe de Lyon.

À Paris, en 1723, il fait paraître ses premières œuvres (Sonates pour violon) et se fait connaître comme violoniste virtuose en jouant au Concert spirituel. Son épouse meurt en 1728. Il se remarie dès 1730 avec Louise Roussel qui lui était venue en aide pour préparer l'impression de son Opus 2 au moment de la mort de sa première femme.

Après s’être mis au service du Roi comme ordinaire de la musique de Louis XV en 1733, il démissionne quatre ans plus tard après un différend et afin de se produire en tournée. Il joue bientôt à la cour d’Anne d’Orange – elle-même fine musicienne et ancienne élève de Haendel –, à La Haye et ses services sont retenus plusieurs mois par année par la cour entre 1738 et 1743.

Ayant accumulé des gains importants en donnant des cours privés à La Haye, il rentre à Paris en 1743. Trois ans plus tard, il se lance dans la composition de son unique opéra, Scylla et Glaucus, dont la première représentation a lieu le 4 octobre 1746 à à l'Académie royale de musique.

À partir de 1740, il est au service du duc de Grammont et s'occupe des divertissements donnés au théâtre privé de Puteaux et compose de la musique de scène. Ces musiques comprenaient notamment un long divertissement pour la comédie Les dangers des épreuves (1749) et une entrée complète, Apollon et Climène, pour l'opéra-ballet de divers auteurs, Les amusemens lyriques (1750).

Bien qu’il ait également écrit pour le théâtre, le plus éminent violoniste français de son temps reste surtout connu pour ses sonates et concertos pour violon (Élisabeth de Haulteterre a joué ses sonates au Concert Spirituel en 1737). Ainsi, le Mercure de France de mars 1753 (p. 214) se fait-il l'écho d'une de ses publications : "M. Leclerc l'aîné vient de donner un Recueil d'Ouvertures & de Sonates en trio. Si notre suffrage particulier pouvoit ajouter quelque chose à l'idée qu'a l'Europe entière de cet Artiste, le plus célèbre qu'ait eu la France pour la Musique purement instrumentale, nous dirions que les nouveaux ouvrages de ce Musicien sont égaux, supérieurs même, à tout ce qu'il a fait de plus estimé. Nous en jugeons ainsi d'après les impressions vives & fortes qu'a fait sur nous l'exécution de plusieurs morceaux du Recueil que nous annonçons. On trouve ce Recueil chez l'Auteur, rue Taranne, & aux adresses ordinaires".

Il a également écrit pour d'autres instruments que le violon, entre autres un concerto en ut majeur, pour instrument à vent (flûte allemande i.e. traversière ou hautbois). La partition est enregistrée en 33T par la Guilde du disque dans les années 1960. Selon l'annotation au dos de la pochette : "L'œuvre est d'une sûreté de style étonnante ; la hardiesse des harmonies, la richesse d'invention situent ce concerto bien au delà de la plupart des œuvres similaires du xviiie siècle".

En 1758, après une séparation abrupte avec sa seconde femme, Jean-Marie Leclair achète une petite résidence dans le quartier mal famé du Temple. Il est tué, dans des circonstances non élucidées, dans la nuit du 22 au 23 octobre 1764. Bien que le meurtre reste un mystère, il est possible que son l'ex-femme a peut-être été l'initiatrice - son motif étant le gain financier - bien que la plus forte suspicion repose sur son neveu, Guillaume-François Vial.

Un roman de Gérard Gefen, intitulé L’Assassinat de Jean-Marie Leclair (Belfond, 1990), tente de donner une solution à ce mystère.


Jean-Marie Leclair a sa place parmi les très grands musiciens français du XVIIIe siècle : mais sa réputation serait mieux établie probablement s'il était né à Hambourg ou à Venise, au lieu de voir le jour à Lyon. C'est comme danseur qu'il apparaît tout d'abord : trait typiquement français. Au XVIIIe siècle, composition, violon et danse ont encore partie liée en deçà des Alpes, et la réputation des danseurs français règne sur l'Europe entière. C'est à la cour de Turin que Leclair paraît ainsi pour la première fois ; il y est maître de ballet et travaille le violon avec Somis. De retour à Paris, en 1734 il entre à la Musique du roi Louis XV.
Il possédait un violon d'Antonio Stradivari, surnommé le noir qui lui doit son nom : le Stradivarius de Jean-Marie Leclair.


Liste des œuvres (toutes sont accompagnées par la basse continue sauf les opus 3 et 12. Les concertos sont pour violon, cordes et basse continue)

Premier Livre de sonates pour violon (ou flûte) et basse continue, opus 1 (1723)
Op. 1 No. 1 - Sonate pour violon en la mineur
Op. 1 No. 2 - Sonate pour violon en ut majeur
Op. 1 No. 3 - Sonate pour violon en si bémol majeur
Op. 1 No. 4 - Sonate pour violon en ré majeur
Op. 1 No. 5 - Sonate pour violon en sol majeur
Op. 1 No. 6 - Sonate pour violon en mi mineur
Op. 1 No. 7 - Sonate pour violon en fa majeur
Op. 1 No. 8 - Sonate pour violon en sol majeur
Op. 1 No. 9 - Sonate pour violon en la majeur
Op. 1 No. 10 - Sonate pour violon en ré majeur
Op. 1 No. 11 - Sonate pour violon en si bémol majeur
Op. 1 No. 12 - Sonate pour violon en si mineur


Second Livre de sonates pour violon (ou flûte traversière) avec la basse continue, opus 2 (1728)
Op. 2 No. 1 - Sonate pour violon en mi mineur
Op. 2 No. 2 - Sonate pour violon en fa majeur
Op. 2 No. 3 - Sonate pour violon en ut majeur
Op. 2 No. 4 - Sonate pour violon en la majeur
Op. 2 No. 5 - Sonate pour violon en sol majeur
Op. 2 No. 6 - Sonate pour violon en ré majeur
Op. 2 No. 7 - Sonate pour violon en si bémol majeur
Op. 2 No. 8 - Sonate pour violon en ré majeur
Op. 2 No. 9 - Sonate pour violon en mi majeur
Op. 2 No. 10 - Sonate pour violon en ut mineur
Op. 2 No. 11 - Sonate pour violon en si mineur
Op. 2 No. 12 - Sonate pour violon en sol mineur


Sonates à 2 violons sans basse, qui peuvent se jouer à 2 violes, opus 3 (1730)
Op. 3 No. 1 - Sonate pour 2 violons en sol majeur
Op. 3 No. 2 - Sonate pour 2 violons en la majeur
Op. 3 No. 3 - Sonate pour 2 violons en do majeur
Op. 3 No. 4 - Sonate pour 2 violons en fa majeur
Op. 3 No. 5 - Sonate pour 2 violons en mi mineur
Op. 3 No. 6 - Sonate pour 2 violons en ré majeur


Sonates en Trio pour 2 violons et basse continue, opus 4 (1731/33)
Op. 4 No. 1 - Trio pour 2 violons & continuo en ré mineur
Op. 4 No. 2 - Trio pour 2 violons & continuo en si bémol majeur
Op. 4 No. 3 - Trio pour 2 violons & continuo en ré mineur
Op. 4 No. 4 - Trio pour 2 violons & continuo en fa majeur
Op. 4 No. 5 - Trio pour 2 violons & continuo en sol mineur
Op. 4 No. 6 - Trio pour 2 violons & continuo en la majeur


Troisième Livre de sonates pour violon et basse continue, opus 5 (1734)
Op. 5 No. 1 - Sonate pour violon en la majeur
Op. 5 No. 2 - Sonate pour violon en fa majeur
Op. 5 No. 3 - Sonate pour violon en mi mineur
Op. 5 No. 4 - Sonate pour violon en si bémol majeur
Op. 5 No. 5 - Sonate pour violon en si mineur
Op. 5 No. 6 - Sonate pour violon en ut mineur
Op. 5 No. 7 - Sonate pour violon en la mineur
Op. 5 No. 8 - Sonate pour violon en ré majeur
Op. 5 No. 9 - Sonate pour violon en mi majeur
Op. 5 No. 10 - Sonate pour violon en ut majeur
Op. 5 No. 11 - Sonate pour violon en sol mineur
Op. 5 No. 12 - Sonate pour violon en sol majeur


Op. 6 - Première Récréation de musique en ré majeur pour 2 violons et continuo, (suite avec ouverture) opus 6 (1736)

6 Concertos per violino solo, 3 violini, alto e basso (per organo e violoncello), n° 3 aussi pour flûte ou hautbois, opus 7 (1737)
Op. 7 No. 1 - Concerto pour violon en ré mineur
Op. 7 No. 2 - Concerto pour violon en ré majeur
Op. 7 No. 3 - Concerto pour violon en ut majeur - également pour flûte
Op. 7 No. 4 - Concerto pour violon en fa majeur
Op. 7 No. 5 - Concerto pour violon en la mineur
Op. 7 No. 6 - Concerto pour violon en la majeur


Op. 8 - Deuxième Récréation de musique en sol mineur pour 2 violons ou 2 flûtes et continuo

Quatrième Livre de Sonates pour violon et basse continue, opus 9 (1738)
Op. 9 No. 1 - Sonate pour violon en la majeur
Op. 9 No. 2 - Sonate pour violon en mi mineur
Op. 9 No. 3 - Sonate pour violon en ré majeur
Op. 9 No. 4 - Sonate pour violon en la majeur
Op. 9 No. 5 - Sonate pour violon en la mineur
Op. 9 No. 6 - Sonate pour violon en ré majeur
Op. 9 No. 7 - Sonate pour violon en sol majeur
Op. 9 No. 8 - Sonate pour violon en ut majeur
Op. 9 No. 9 - Sonate pour violon en mi bémol majeur
Op. 9 No. 10 - Sonate pour violon en fa dièse mineur
Op. 9 No. 11 - Sonate pour violon en sol mineur
Op. 9 No. 12 - Sonate pour violon en sol majeur


2 Menuets pour violon et basse continue, dans le recueil "de menuets nouveaux français et italiens dansés aux bals de l'opéra" (1740)

6 Concertos per violino solo, tre violini, alto e basso  per organo e violoncello, opus 10 (1743/45)
Op. 10 No. 1 - Concerto pour violon en si bémol majeur
Op. 10 No. 2 - Concerto pour violon en la majeur
Op. 10 No. 3 - Concerto pour violon en ré majeur
Op. 10 No. 4 - Concerto pour violon en fa majeur
Op. 10 No. 5 - Concerto pour violon en mi mineur
Op. 10 No. 6 - Concerto pour violon en sol mineur


Op. 11 - Scylla et Glaucus, tragédie en musique avec prologue et cinq actes, sur le livret d'Albaret, opus 11 (1746)

Second Livre de Sonates pour 2 violons (ou violes), opus 12 (1747)
Op. 12 No. 1 - Sonate pour 2 violons en si mineur
Op. 12 No. 2 - Sonate pour 2 violons en mi majeur
Op. 12 No. 3 - Sonate pour 2 violons en ré majeur
Op. 12 No. 4 - Sonate pour 2 violons en la majeur
Op. 12 No. 5 - Sonate pour 2 violons en sol mineur
Op. 12 No. 6 - Sonate pour 2 violons en si bémol majeur



3 Ouvertures et 3 Sonates en trio pour 2 violons et basse continue, opus 13 (1753)
Op. 13 No. 1 - Ouverture pour 2 violons & continuo en sol majeur
Op. 13 No. 2 - Trio pour 2 violons & continuo en ré majeur
Op. 13 No. 3 - Ouverture pour 2 violons & continuo en ré majeur
Op. 13 No. 4 - Trio pour 2 violons et basse continue en si mineur
Op. 13 No. 5 - Ouverture pour 2 violons & continuo en la majeur
Op. 13 No. 6 - Trio pour 2 violons & continuo en sol mineur


Op. 14 - Trio pour 2 violons & continuo en la majeur (suite avec ouverture), opus 14 (1766)

Op. 15 - Sonate pour violon en fa majeur, opus 15 (post, 1767)


œuvres perdues

Musique de ballet pour Semiramide de G. M. Orlandini, créée au Teatro Regio Ducale de Turin au carnaval de 1722 [musique et livret perdus].
Musique de ballet pour Didone abbandonata de D. Sarro, créée eu Teatro Regio Ducale de Turin pour le carnaval de 1727 [perdu]
Divertissement pour Le danger des épreuves, comédie en 1 acte donnée au théâtre du duc de Gramont à Puteaux le 19 juin 1749 [perdu]
Apollon et Climène, deuxième entrée des amusements lyriques, donnée au théâtre du duc de Gramont à Puteaux, en février 1750 [perdu]
Airs et danses occasionnels pour diverses productions théâtrales (1751-1764) [perdu]
Tablature idéale du violon jugée par feu M. le Clair l'aîné être la seule véritable, Paris 1766 [perdu]
Près des bois enchantés, cantate. Le poème a été publié dans « le Mercure de France » en janvier 1763, et la publication de la musique annoncée en 1767 [perdu]

VIDEO INDISPONIBLE

Il s'agit ici de la version flûte du concerto op 7 n° 3


A titre de comparaison, voici la version violon

https://www.youtube.com/watch?v=ox_6rWUaZKU


Dernière édition par joachim le 2018-05-10, 19:12, édité 1 fois
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laudec

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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2018-05-10, 13:11

La musique de Jean-Marie Leclair me va droit au cœur, si directe et nuancée en même temps, un impossible devenu possible, j'adore ! j'aime la version pour violon mais tellement plus encore celle pour flûte, ce dialogue cordes-vents , si improbable me ravit totalement Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) 333455 Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) 333455 Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) 333455
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2021-04-12, 15:53


https://www.youtube.com/watch?v=APMpgaWn6Lo
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jdperdrix

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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2022-02-17, 18:57

Les sonates pour deux violons op. 3 et op. 12 sont toutes prodigieuses. Mais je suis tombé sur une interprétation absolument ébouriffante de quelques-unes sur deux altos, par deux jeunes polonais. Il faut absolument explorer et soutenir leur chaîne :

https://youtu.be/FgAamagvFkQ
(Version de Noël !)
Leur chaîne !
https://www.youtube.com/channel/UCofnZXrhrq_HoYz9itWpD1w
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joachim
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MessageSujet: Re: Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764)   Jean-Marie Leclair "l'aîné" (1697-1764) Empty2023-08-25, 12:58

Le mystère de l'assassinat de Jean Marie Leclair. Source : https://www.rtbf.be/article/mystere-autour-de-l-assassinat-de-jean-marie-leclair-de-nombreux-suspects-aucune-inculpation-11243250?utm_campaign=Musiq%273_+24-08-2023&utm_medium=email&utm_source=newsletter


Jean-Marie Leclair est né à Lyon le 10 mai 1697 dans une famille assez musicienne puisque son père, s’il était passementier, n’en était pas moins violoncelliste. Et Jean-Marie, l’aîné de la famille, va très tôt manifester le même intérêt pour la musique. Il passera quand même son brevet de passementier, comme papa, mais il n’exercera jamais ce métier-là, préférant l’archet du violon mais aussi les courbettes de la danse. Ce sont deux disciplines qui étaient encore fort liées au début du XVIIIe siècle et c’est d’ailleurs d’abord comme danseur que Jean-Marie Leclair va se faire connaître et engager. D’abord dans la troupe de l’opéra de Lyon, sa ville natale, puis à Rouen, et enfin là où les Français avaient la cote à cette époque-là, c’est-à-dire en Italie. Il deviendra même maître de ballet à la cour de Turin. C’est là qu’en parallèle de ses activités chorégraphiques, Leclair va travailler son violon, et de manière si acharnée qu’il deviendra rien moins que l’un des meilleurs violonistes de son temps, on le surnommait le "Vivaldi français".

C’est donc sans trop de difficultés qu’il parviendra à intégrer la Musique de Louis XV et à faire jouer sa musique aux prestigieux Concerts Spirituels. Au moment de sa disparition en 1764, Jean-Marie Leclair n’est pas seulement un bon compositeur et violoniste, il est beaucoup plus que ça : on considère Jean-Marie Leclair comme rien moins que le père de l’école française de violon. C’est une véritable star !
M. Leclair est l’artiste le plus célèbre qu’ait eu la France pour la Musique purement instrumentale.
, pouvait-on lire à son époque.
Mais le revers de la médaille de la gloire, c’est que celle-ci attise les convoitises. Les stars n’ont pas le droit de mourir dans des circonstances normales, il faut toujours qu’il y ait une sombre intrigue là derrière. On raconte d’ailleurs que le violon Stradivarius de Leclair, surnommé "le noir", porte la tache sombre de sa main ensanglantée, comme témoin des derniers instants du compositeur.

C’est au matin du 23 octobre 1764 qu’Antonin Thiot, commissaire du Quartier de Saint-Germain, est dépêché sur les lieux de ce qui s’avérera être un crime, celui du compositeur Jean-Marie Leclair, 67 ans, retrouvé mort un peu plus tôt dans la matinée, transpercé de trois coups de couteau dans le hall d’entrée de sa maison, rue Carême-Prenant, dans l’actuel quartier du Temple à Paris.
Si ce quartier fait aujourd’hui pleinement partie de la capitale française, dans le 11e arrondissement, à l’époque de Leclair, vers le milieu du XVIIIe siècle, c’est encore un endroit assez reculé, certes situé en bordure du Quartier mal famé de la Courtille, mais jouissant quand même d’un charme presque campagnard. Jean-Marie Leclair qui avait acheté cette maison en 1758 comptait peut-être y trouver la paix, après sa séparation avec son épouse.
Dans le jardin, le chapeau et la perruque du compositeur semblent avoir été les témoins d’une lutte… Mais c’est l’intérieur de la maison qui va intriguer d’emblée les enquêteurs : la scène du crime semble avoir été mise en scène. Le corps du malheureux compositeur ne semble pas être tombé là de lui-même, on dirait que quelqu’un l’a amené jusque dans son vestibule et puis surtout, il y a cet étrange assemblage d’objets hétéroclites disposés autour de lui, comme si le meurtrier (ou quelqu’un d’autre) avait voulu faire passer un message : un chapeau noir à larges bords – qui n’appartient pas à la victime -, un couteau – qui n’est pas l’arme du crime -, un rouleau de papier à musique et un livre grand ouvert.

La première hypothèse qui évoquait un cambriolage est tout de suite écartée, les enquêteurs ayant retrouvé à plusieurs endroits de la maison plus de 200 livres d’or, qu’un cambrioleur aurait sans aucun doute subtilisés. Autre élément troublant écartant l’hypothèse d’un cambriolage ayant mal tourné est que, quand le corps a été découvert, la porte de la maison était fermée à clé.
Mais qui, dans la nuit du 22 au 23 octobre 1764, a tué le violoniste et compositeur Jean-Marie Leclair ? De nombreuses hypothèses ont été avancées pour répondre à cette question. Et le premier suspect des enquêteurs n’est autre que celui qui a découvert le corps, à savoir Jacques Paysant, le jardinier de Jean-Marie Leclair.

Jacques Paysant, le jardinier de Jean-Marie Leclair, aura donc été le premier sur les lieux du crime de son employeur. Avant de découvrir les vraies raisons de son décès, tout le monde croira que Jean-Marie Leclair a succombé à l’une de ses si fréquentes crises de colique… A l’heure de déverrouiller la porte d’entrée du compositeur, après l’alerte donnée par le jardinier, ils sont une dizaine de curieux à se presser pour voir ce qui s’est passé. Et parmi eux, il faut dire que Jacques Paysant est le moins bien considéré de tous : il est de modeste condition, il a donc beaucoup à envier des richesses de Leclair, il n’a pas bonne réputation, on le dit magouilleur, secret, calculateur, de par son métier, il dispose de toute une série d’objets contondants qui auraient très bien pu servir à infliger à Jean-Marie Leclair les blessures profondes qu’on lui a constatées, il n’est pas très précis sur son emploi du temps, et par-dessus le marché, l’un de ses employeurs précédents est lui aussi mort assassiné ! Cela en fait un suspect tout désigné pour la police, qui, par ailleurs, pense peu probable que Jacques Paysant, de par son travail et des fréquentes absences de son employeur, n’ait pas – lui aussi – disposé de son propre jeu de clés. C’est le coupable idéal !
A l’époque, on enfermait d’abord, et on enquêtait ensuite. Le jardinier sera donc un temps privé de liberté (bien qu’il clame son innocence) et ce n’est que parce que d’autres éléments vont venir perturber les certitudes des enquêteurs qu’il sera finalement relaxé. Il faut dire aussi que le crime et sa mise en scène paraissaient sans doute un peu trop sophistiqués pour l’esprit simple de ce jardinier. Le seul crime qu’il aura peut-être commis, c’est le vol de la montre de Jean-Marie Leclair, avant ou après sa mort. En effet, on ne retrouvera jamais la montre de la victime, l’une des premières Graham à cylindres.

Lorsqu’il décède, Jean-Marie Leclair vit séparé de sa femme depuis six ans. Ce n’était pas sa première épouse, puisqu’il s’était marié à 18 ans avec Marie-Rose Casthanié, une danseuse de la troupe de Lyon, dans laquelle il dansait lui aussi. Mais, sans lui avoir donné aucun enfant, la femme était morte 12 ans plus tard. A peine veuf, Jean-Marie Leclair avait rencontré Louise-Catherine Roussel, graveuse de profession : elle gravait et imprimait des partitions, en ce compris bien sûr celles de son nouveau mari. Un travail lucratif qu’elle continuera d’ailleurs à faire même après la séparation du couple. L’entente conjugale durera quand même 28 ans mais plusieurs divergences de vues auront raison de leur mariage.
D’abord, Louise-Catherine Roussel et ses frères ont un peu tendance à s’embourgeoiser (sur le compte de Leclair), et à dilapider sa fortune en frais aussi dispendieux qu’inutiles. Ce n’est donc pas seulement sa femme, mais aussi toute sa famille que Jean-Marie Leclair fuira en 1758, en allant s’installer rue Carême-Prenant à Paris. Mais c’est peut-être une autre divergence de vues, plus artistique celle-là, qui finira de déchirer le couple Leclair. Nous sommes en 1752 et Paris va être témoin de ce qu’on appellera la "Querelle des Bouffons", un débat esthétique qui opposera les défenseurs de la musique française (regroupés derrière Jean-Philippe Rameau) et les partisans d’une ouverture aux horizons musicaux plutôt italiens (regroupés derrière Pergolese). Jean-Marie Leclair, lui, était clairement côté français. Jean-Jacques Rousseau, qui prend lui aussi part au débat, se rangera du côté italien, soutenant que les seuls à véritablement pouvoir prétendre faire de la comédie, c’étaient les inventeurs de la Commedia dell’Arte, donc les Italiens.

C’est l’un des personnages de Gérard Gefen, auteur du livre "L’assassinat de Jean-Marie Leclair" qui dira ceci à propos de la Querelle des Bouffons : "D’un seul coup, tout le monde se mêlait d’harmonie, de prosodie, de mélodies, que sais-je encore ? Des gens qui la veille ne distinguaient pas une clé de sol d’un pis de vache (il fait référence à Jean-Jacques Rousseau qui n’était que musicien amateur) écrivaient des traités gros comme mon bras." L’œuvre italienne prise en exemple : la Serva Padrona de Pergolese.
Et dans cette querelle, la propre famille de Leclair va prendre parti, mais contre Jean-Marie Leclair pour rallier le côté italianophile. Ce sera sans doute l’affront de trop pour Leclair qui fuira la querelle plutôt que de combattre. C’était sa grande spécialité : 20 ans plus tôt, alors qu’il allait devoir partager sa charge de violoniste du Roi avec un autre musicien parvenu, il avait préféré démissionner de ce poste prestigieux plutôt que de devoir batailler avec un autre point de vue. Louise-Catherine Roussel, ex-madame Leclair mettra un temps fou à accepter d’aider ou de recevoir les enquêteurs, invoquant le chagrin de son deuil, un chagrin bien touchant pour une épouse quittée depuis six ans.

Il s’agirait aussi dans cette affaire, de ne pas oublier celui qui aura longtemps été l’employeur de Jean-Marie Leclair, le Duc Antoine-Antonin de Gramont. Ce pourrait être anecdotique mais la réputation sulfureuse de ce Duc aura tout un temps détourné l’attention de la police et aura mené la police sur la piste toujours glissante des crimes d’état.
Le Duc de Gramont était amateur de femmes et de jeu, deux passions fort chères et qui le faisaient tremper dans toutes sortes de trafics. Tout ça était de notoriété publique et, s’il n’avait pas été marié à Béatrix de Choiseul, il croupirait depuis longtemps derrière les barreaux d’une prison. Mais Béatrix de Choiseul, étant la sœur du Duc de Choiseul, chef du gouvernement du Roi Louis XV, son mari, Duc de Gramont était en quelque sorte intouchable. Mais en était-il de même pour son employé musicien ? Jean-Marie Leclair a-t-il pâti des mauvaises fréquentations de son employeur (qui par ailleurs se disait son ami) ? Ou a-t-il lui-même partagé les déviances de ce Duc de Gramont ? On sait qu’ils se voyaient plus souvent que le Duc l’a laissé entendre, et que souvent, il venait chercher Leclair à l’improviste pour participer à un dîner ou à une fête. Leclair, de par son âge et son parcours devait avoir mille choses à raconter à son auditoire mais surtout : Leclair prêtait. Il prêtait son argent à quelques nobles subitement désargentés ou en manque de liquidités. On a par exemple retrouvé dans ses papiers une rente viagère (à l’avantage de Leclair) en contrepartie d’une dette de 4000 livres consentie par le compositeur.
La piste du Duc (et donc celle de son entourage) restera malheureusement à jamais ouverte et non-suivie puisque, de par sa position, le Duc était au-dessus des lois. Il apparaît d’ailleurs que son épouse lorgnait en plus le statut privilégié de maîtresse du roi, même si elle était déjà mariée, ça n’avait pas d’importance. Et le Duc de Gramont, s’il était alors officiellement devenu le "cocu royal" en devenait encore plus intouchable ! C’était presque un statut aussi enviable que celui de maîtresse du roi, finalement.
On ne connaîtra probablement jamais la nature exacte des rapports entre le Duc de Gramont et Jean-Marie Leclair, ni l’implication réelle du Duc dans la mort de son ex-employé. Mais qui pouvait donc bien tant en vouloir à un compositeur qui au demeurant, était plutôt un homme bon, sincère, généreux et modeste, mais qu’il fallait bien connaître pour l’apprécier. C’est vrai qu’aux premiers abords, il paraissait plutôt un vieux bougon grognon, susceptible, et il ne mâchait pas ses mots. Le violon lui convenait mieux que la diplomatie. Les enquêteurs vont alors se tourner vers un drôle de personnage, ambigu au possible : le propre neveu du compositeur.

Dans cette sordide et étrange affaire de l’assassinat de Jean-Marie Leclair, il est un protagoniste qui, aujourd’hui, apparaît comme l’assassin le plus probable du compositeur, tant il aura été celui qui avait le plus de raisons de tuer Leclair, celui à qui aurait le plus profité le crime, mais aussi celui qui accumule contre lui le plus d’éléments accablants : Guillaume-François Vial, le propre neveu de Jean-Marie Leclair.
Vial était violoniste comme son oncle et, sans doute pour profiter de son succès, il était lui aussi monté à Paris. Après tout, Leclair avait les moyens financiers et les contacts pour le soutenir. Mais toute sa vie durant, le compositeur n’en fera rien. Il lui prêtera bien un peu d’argent de temps en temps, pour s’acheter un archet, ou pour prendre quelques cours, il lui prodiguera un ou deux conseils, mais jamais il ne recommandera son neveu à aucun employeur. C’est peut-être ça qui lui aura toujours manqué et qui sait, qui aura – lentement mais sûrement – attisé sa haine pour cet oncle si peu soucieux des valeurs d’entraide familiales.
Une foule de lettres en témoignent, des lettres de Guillaume-François Vial à son oncle, allant de plates excuses pour ne pas avoir suivi ses conseils, à l’humble mendicité de quelques livres pour pouvoir survivre, en passant parfois par de véritables lettres d’insultes et de menaces. Ses rapports houleux avec Jean-Marie Leclair et qui sait, peut-être l’espoir de reprendre ses charges, lui auront fait commettre l’irréparable. Guillaume-François Vial était à Paris le soir du meurtre et, comme pas mal d’autres, il aura été imprécis – il aura même délibérément menti – sur son alibi. Juste après son interrogatoire, il est parti se cacher à Lyon, peut-être même tentait-il de disparaître. On sait aussi qu’il entretenait des rapports étroits et fréquents (bien plus que Leclair le pensait) avec le Duc de Gramont justement. Se tramait-il quelque chose entre ces deux-là ? Mystère…

Et si nous détenons autant de détails sur cette affaire, c’est qu’il s’agissait d’une véritable enquête criminelle, menée sérieusement et consignée dans toute une série de rapports conservés dans les archives de l’État. Et pourtant, on n’est pas en mesure de dire aujourd’hui si l’affaire est classée ou pas, si le coupable a finalement été confondu ou si l’assassin s’en est tiré. La raison en est que tous ces documents d’enquêtes étaient consignés à la Bastille, qui ne recelait plus que de rares prisonniers à l’époque et qui servait surtout à entreposer des masses colossales d’archives d’état de toutes sortes.

Aussi, le 14 juillet 1789, quand le bâtiment a été mis à sac par les révolutionnaires, la France a perdu une belle partie de ses affaires écrites. Il y avait des papiers partout, dont une masse non négligeable a sans doute dû être ramassée par les curieux pour allumer leur feu ou pour emballer leur poisson. Ce n’est que dix jours plus tard qu’on s’est rendu compte de l’inestimable gâchis de mémoire et qu’on a créé une Commission de triage pour aller tout ramasser et tout ranger. Mais le sauvetage ne durera pas longtemps : souvent, les révolutions font table de rase du passé, aussi a-t-il été décidé que la plupart des archives de la police seraient détruites. Le décret disait ceci : "nous n’avons pas cru conserver les procès de ceux qui, ayant été célèbres en leur temps pour l’atrocité de leurs crimes, sont maintenant et pour longtemps oubliés". Quelques documents néanmoins sont passés par les mailles du filet pour parvenir jusqu’à nous, quelques informations d’enquête qui nous ont permis d’en savoir plus (et qui ont surtout permis à Gérard Gefen d’écrire son très renseigné livre "L’assassinat de Jean-Marie Leclair").
Ce qui est sûr, c’est qu’aucun des suspects mentionnés ci-dessus n’a jamais été ni inculpé, ni jugé. Jacques Paysant, le jardinier a disparu des radars, François-Guillaume Vial, le neveu de Leclair, est resté à Lyon où il a publié quelques traités musicaux, Louise-Catherine Roussel, la veuve du compositeur n’a, elle non plus, pas été inquiétée, pas plus que le sulfureux Duc de Gramont qui toute sa vie, continuera ses frasques dépensières, il survivra même à la Révolution (ce ne sera pas le cas de sa femme, Béatrix de Choiseul, qui finira sur l’échafaud). Les dossiers, les comptes rendus, les analyses, tout s’arrête au 28 novembre 1764, soit un mois après le crime. Et on ne saura jamais qui a tué Jean-Marie Leclair !

Quant à son violon Stradivarius, surnommé le "noir" en raison de la tache supposée être la marque de la main ensanglantée du compositeur, il s’agit surtout d’une légende puisque, sur les lieux du crime, aucun violon n’a été signalé, ni retrouvé.
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