Il écrivit ses premières œuvres en autodidacte, travailla ensuite avec Wilhelm Pijper, donna sa symphonie no 1 en 1930, la no 2 en 1932 et devint célèbre avec la no 3 (1934). Il fut professeur aux conservatoires de Rotterdam et d'Amsterdam, puis dirigea celui de La Haye de 1941 à 1945. Il a enseigné ensuite à Utrecht (1961) et à Stuttgart (1962-1972). Son opéra radiophonique Oreste (1954) lui valut le prix Italia. Parti du langage classico-romantique, il en vint à explorer toutes les découvertes de son temps (polytonalité, emploi original des modes) et fut en son pays, à partir de 1952, un des pionniers de la musique électronique (ballet Kain, 1956). Sa production abondante comprend notamment 14 symphonies pour diverses formations (de 1930 à 1968), dont la 6e avec chœurs (Symphonie de Psaumes, 1953) ; des œuvres symphoniques diverses et des ballets ; des concertos dont deux pour 2 violons (1954 et 1969), un pour 2 pianos (1954) et un pour basson et contrebasson (1963) ; de la musique de chambre, de piano et d'orgue ; de nombreuses partitions électroniques ; l'oratorio Apocalypse (1940) et une Passion selon saint Marc pour solistes, chœur d'hommes, orchestre et bande magnétique (1970-71) ; des opéras dont Martin Korda (1960).
source : larousse.fr
Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7178 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
Pour le moment, je ne connais que des oeuvres pour orchestre à cordes, 4 au total: la Symphonie n°9 (1960) que j'ai pu apprécier sans aucun ennui mais sans réelle passion non plus, un Concerto pour alto et orchestre à cordes (1965) que j'ai beaucoup aimé, au point de le considérer comme l'un des plus captivants du répertoire contemporain auprès de ceux, respectifs, d'Alfred Schnittke et d'Ennio Morricone, un Largo et Allegro (1935) d'une très belle intensité dramatique et enfin une Sérénade (1985) que j'ai bien aimée, sauf peut-être le troisième mouvement que j'ai trouvé d'une humeur un peu trop joyeuse.
Icare Admin
Nombre de messages : 17345 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Aujourd'hui, je me suis concentré sur deux compositions de Henk Badings, tout d'abord la Symphonie n°9 de 1960 et puis le Concerto pour alto de 1965. La neuvième symphonie, dédiée à Szymon Goldberg et l'Orchestre de Chambre des Pays-Bas, a été exécutée en partie par cet ensemble durant le Festival de Hollande en 1960. Le compositeur n'a pas donné de numéro à cette symphonie pour cordes, mais celle-ci apparaît comme étant la Neuvième. Mon appréciation s'est nettement améliorée depuis la dernière fois. Je suis passé d'une solide symphonie qui s'écoute sans ennui à une oeuvre passionnante d'un bout à l'autre...Que s'est-il donc passé depuis juillet 2013? Je ne crois pas l'avoir réécoutée entre temps sans en avoir reparlé, quoique ça m'arrive lorsque je n'ai rien de plus à dire que ce que j'ai déjà écrit, peu enclin à créer des fils un peu trop redondants. Je ne pense pas que ce sont mes goûts qui ont réellement évolué depuis, surtout que j'ai toujours voué une prédilection pour les cordes et il faut reconnaître que dans cette symphonie elles ne manquent pas d'intensité ni de volume. Déjà rien que le "Lento" d'ouverture m'a fasciné, celui-ci jouant avec des effets d'harmoniques et de trémolos: j'adore ça et ai toujours adoré ça! Sans aucun doute, cette fois-ci, je l'ai mieux reçue, ai été plus réceptif. Les parties les plus animées sont également fascinantes, qu'il s'agisse du premier mouvement ou du troisième. L'"Adagio" central est poignant et puis il y a dans la musique de Henk Badings de superbes invitations à la danse, la plus merveilleuse d'entre elles se trouvant probablement dans l'"Allegro molto" du Concerto pour alto. Les pizzicatos et les vibrations des cordes, pas seulement de l'alto, m'ont donné des frissons. J'adore quand les cordes sont "fouettées" de cette façon. En revanche, ce concerto pour alto m'avait fasciné dès la découverte, comme l'exprime volontiers mon précédent mais bref commentaire, un des plus beaux concertos pour alto que je connaisse. L'instrument principal y est d'ailleurs admirablement mis en valeur, virtuose, intense et s'exprimant dans une impressionnante palette de couleurs sonores et dans un complexe de cordes d'une grande expressivité. Je n'ai pas réécouté le Largo et Allegro de 1935 ni la Sérénade de 1985. Ce sera pour une prochaine fois. Le soliste du Concerto pour alto est Gordan Nikolitch et ce monsieur a un sacré talent.
Icare Admin
Nombre de messages : 17345 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Bel canto, je viens de me rendre compte que tu as, plus en amont, présenté un disque de Charles Gounod et non de Henk Badings.
Tu sais bien que Bel Canto parlait de Badings et non pas de Gounod, qui est loin d'être un moderne Excuse-moi, je n'avais pas encore vu ton commentaire de janvier 2018
Ceci pour dire que j'écoute en ce moment le concerto pour orgue et orchestre de Badings, et il vrai que c'est du moderne, mais bon, cette œuvre est, pour moi, tout à fait écoutable...
Bon, le concerto pour orgue n'est plus disponible, alors voici celui pour piano (1939)
928 : Concerto pour violon n°1 1930 : Symphonie n°1 en do majeur : 14 minutes* (retravaillée en Symphonie n°10) Concerto pour violoncelle n°1 1932 : Symphonie pour seize instruments solistes en do majeur Symphonie No.2 : 18 minutes + (CD Etcetera et cpo) 1933-35 : Concerto pour violon n°2 : 20 minutes 1934 : Symphonie n°3 : 26 minutes + (cpo cd) 1935 : Largo et Allegro pour orchestre à cordes : 10 minutes + (cd Polymnie) Suite « Croquis de voyage roumain »-« Hora » et « Predilcova » pour petit orchestre 1936 : Ouverture tragique/Introduction à une tragédie pour orchestre Cantate du Festival pour soprano, contralto, ténor, basse, chœur et orchestre Déclamation « De Westewind » pour orateur et orchestre 1937 : Ouverture héroïque « Gijsbreght van Aemstel de Vorspiel zu Vondel » : 7 minutes Cantate « Honestum Petimus Usque » pour soprano, chœur et petit orchestre : 25 minutes Variations symphoniques pour orchestre : 16 minutes 1938 : Suite de ballet/"Suite Gedenckclanck" sur des thèmes vieux hollandais pour orchestre 1939 : « Drie Kerstliederen » pour soprano et orchestre : 10 minutes 1939/54 : Concerto pour violoncelle n°2 en ré majeur : 25 minutes + (cd Etcetera) 1940 : Concerto pour piano : 26 minutes* Chansons sur des textes de P.C. Boutens pour ténor et orchestre : 18 minutes 1941 : Ballet « Orphée et Euridyce » 1942 : Ouverture Symphonique : 12 minutes Prologue Symphonique (Quatrième Ouverture) pour orchestre: 13 minutes + (cd Olympia) Triple Concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre : 18 minutes Intrada pour orchestre à vent 1943 : Symphonie n°4 : 36 minutes* 1944 : « Fanfare 1429 de Jeanne d'Arc » pour orchestre : 7 minutes Concerto pour violon n°3 en ré majeur : 30 minutes* 1946-48 : Rondo Giocosa en sol majeur pour orchestre de chambre et piano 1947 : Concerto pour violon n°4 en do majeur : 22 minutes 1948 : Oratorio « Apocalypse (La Vision de Saint-Jean) » pour soprano, contralto, ténor, basse, chœur et orchestre : 89 minutes Trois duos pour soprano et orchestre à cordes : 7 minutes Déclamation « Les Elfes » pour orateur et orchestre : 8 minutes « Aria trista e rondo giocosa » pour orchestre de chambre 1949 : Symphonie n°5 : 25 minutes* Divertissement « Divertissement à la cour de Chinon » pour orchestre : 12 minutes Holland Rhapsody pour orchestre 1950 : Trois Danses Modernes « Pupazzetti Azzurri » pour petit orchestre Ballade : Variations symphoniques sur « Het waren twee Conincskindren » pour orchestre : 9 minutes « There was a Maiden » pour soprano, ténor, chœur et petit orchestre « Danse paysanne de Terschelling » pour petit orchestre «Drentsche Dance(Marie Katoen)» pour petit orchestre 1952 : Concerto pour orgue n°1 : 24 minutes Concerto pour saxophone et orchestre ou orchestre à vent : 20 minutes 1953 : Symphonie n°6 « Psalmensymphonie » pour chœur et petit orchestre : 29 minutes* Scherzo symphonique pour orchestre : 16 minutes + (cd Etcetera) Sérénade pour orchestre : 17 minutes 1954 : Symphonie n°7 « Louisville Symphony » : 22 minutes + (cpo cd) Ouverture n°5 (ouverture du Festival de Hollande) : 10 minutes Concerto n°1 pour deux violons et orchestre : 25 minutes* Cantate n°3 pour chœur et orchestre à vent Cantate n°4 pour chœur et orchestre 1955 : « Danses atlantiques » pour piano et petit orchestre : 12 minutes Danse paysanne hollandaise pour orchestre 1956 : « Balletto serioso-L’apparecchio minacciante » pour orchestre : 25 minutes Symphonie n°8 « Musique Symphonique » : 18 minutes* Variations dansées sur une chanson folklorique hollandaise pour orchestre : 20 minutes Concerto pour flûte n°1 : 23 minutes Cantate n°5 « Laus pacis » pour soprano, chœur d'hommes et orchestre : 30 minutes 1957 : Danses Russaises pour orchestre : 12 minutes « Marche » pour petit orchestre : 8 minutes Psaume 147 pour chœur et orchestre : 30 minutes 1960 : Symphonie n°9 « Symphonie pour orchestre à cordes » : 17 minutes* + (cd Polymnie) Variations symphoniques sur un thème sud-africain pour orchestre : 21 minutes « Partita bucolica » pour orchestre à vent 1961 : Symphonie n°10 : 17 minutes + (cpo cd) (version retravaillée de la Symphonie n°1) Ouverture irlandaise/ouverture du festival de liège : 10 minutes Cantate n°6 « Stultitae laus » pour chœur et orchestre : 25 minutes Te Deum pour chœur d’hommes et orchestre : 21 minutes 1963 : Concerto pour flûte n°2 pour flûte et orchestre à vent : 13 minutes + (cd Albany) 1964 : Symphonie n°11 « Sinfonia giocosa » : 7 minutes* Symphonie n°12 « Symphonische Klangfiguren » : 14 min star_border