Enrico Melozzi (né en 1977)

Enrico Melozzi (né le 22 juin 1977 à Teramo), également connu sous le nom de Melox, est un chef d'orchestre, compositeur, arrangeur, violoncelliste et producteur de disques italien.

Né à Teramo, Melozzi apprend tout seul à jouer du piano dès son enfance et à l'âge de huit ans, il compose ses premières pièces. Après son diplôme de violoncelle, il obtient un diplôme de composition au London College of Music. En 1999, il a commencé à travailler comme assistant de Michael Riessler  et a fait ses débuts comme chef d'orchestre en 2002 au Parco della Musica à Rome.

Les collaborations de Melozzi incluent Måneskin, Ana Mena, Giusy Ferreri, Pinguini Tattici Nucleari, Noemi, Achille Lauro, Rocco Hunt, Gianluca Grignani, Niccolò Fabi. Il est membre du duo de musique électronique Lisma Project avec DJ Stefano De Angelis et a également composé des opéras, de la musique de chambre et des partitions musicales pour des films et des ballets. Il est le fondateur du label Cinik Records et en 2012 il a co-fondé avec Giovanni Sollima l'ensemble 100 Cellos et l'Orchestra Notturna Clandestina.


Sinfonia Notturna in re minore



https://www.youtube.com/watch?v=ipXUviw9BZI

https://www.youtube.com/watch?v=1yKlLZFGVhg

Sinfonia Notturna in Re Minore: IV. Finale · Enrico Melozzi · Orchestra Notturna Clandestina


Commentaire

La Sinfonia Notturna, la dernière œuvre symphonique de Melozzi, est une pièce puissante, romantique, réfléchie, explosive et glorieuse, composée sur 4 longues nuits pendant le confinement de Noël 2020. Notturna Clandestina, mise en scène par l'auteur. Il a été enregistré en avril 2021 au Salone Margherita de Rome, une salle de théâtre historique de la fin du XIXe siècle, par Davide Dell'Amore et Fabrizio Ludovici. Elle se compose de quatre mouvements, comme dans une symphonie classique, et le langage semble lui aussi rappeler les dernières symphonies de Mozart ou les premières symphonies de Beethoven. L'album est complété par l'interprétation pleine de nouveautés stylistiques de l'Ouverture Coriolan de Beethoven (sans surprise !), et du premier mouvement de l'œuvre la plus célèbre du compositeur russe Nicolay Rimsky-Korsakov, Scheherazade, qui voit le violon solo épauler Valentina del Re, et la participation au violoncelle du grand Giovanni Sollima, qui déclara affectueusement : « La Symphonie nocturne de Melox déchire ! Je l'ai vu naître, j'ai vu naître les thèmes, les idées, les voies harmoniques et rythmiques, et je les ai vus grandir et se développer comme par magie et de façon naturelle et spontanée, un peu comme raconter une histoire. Il y a un regard cultivé et attentif sur le passé - qui n'est pas une épave, au contraire ! - surtout aux grandes architectures symphoniques et il y a ce qu'on veut : nous exciter, sans fermetures ni rigidités ni rigueurs punitives. Il y a une énergie explosive et une saine envie de s'exprimer après des mois de suspension et de silence forcé. Il y a du Melox reconnaissable dès la première note. Et puis, en tout cas pour moi, la Sinfonia Notturna est italienne, très italienne, elle semble toucher de la main les thèmes du premier et du dernier mouvement, ils ressemblent à des lieux, on a l'impression de les voir et on ne les oublie pas . Mais ce n'est pas fini; le titre Night Symphony comprend également Beethoven et Rimsky Korsakov avec deux titres emblématiques qui semblent dialoguer entre eux et avec la Night Symphony. Et enfin : je suis heureux - à ma petite échelle - d'avoir participé au petit solo de violoncelle de Shéhérazade ».

Le célèbre pianiste Giuseppe Andaloro a commenté la chanson après l'avoir écoutée en avant-première.
"Le temps est égal à l'éternité" disait Einstein. La théorie « enternaliste » du temps selon laquelle il n'y a pas de séparation entre passé, présent et futur a été confirmée ; tout le temps existe dans un bloc. Partant de cette très brève notion de physique théorique sur le temps, je veux me connecter à l'expérience directe de l'écoute de la Symphonie " Nocturne " d'Enrico Melozzi : formellement irréprochable (respect et gloire de la tradition ! Mais combien connaît-il la musique ? diable cet homme a-t-il étudié pour en arriver là ?), une orchestration passionnante et à certains moments totalement inattendue : la mandoline qui se croise d'abord dans le tissu orchestral, puis devient une voix thématique très mélancolique, peignant instantanément des émotions filmiques en noir et blanc. Et puis l'imagination et le goût, ainsi que la connaissance des formes contrapuntiques et musicales historiquement établies et universellement reconnues comme "l'archétype" de la perfection formelle. Toutes ces réflexions et évaluations se sont produites au cours des 4 mouvements (parfaits) de la symphonie. Dans la grâce d'une beauté trouvée et non plus seulement recherchée. Dans le travail de 'soustraction' accompli et totalement réussi par un créateur de sons, un vrai musicien sûr de ce qu'il écrit, de ce qu'il dit. Donc, au milieu de la nuit. Et si l'on y voit des références esthétiques (mieux vaut les définir comme assimilations, intériorisations, "dépensations") attribuables à Mozart, Bruckner ou Coltrane ou autre chose, ce n'est rien d'autre qu'une expression sincère et libre, et vivante, absolument contemporaine dans le plus beau des et heureux sens du terme. Brisant les contraintes mentales et humaines du temps, le passé et le futur fusionnent et vivent en un seul bloc, coexistant éternellement et simultanément.