| | Paul et Virginie de Jean-François Lesueur | |
| | Auteur | Message |
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shanessean
Nombre de messages : 815 Age : 87 Date d'inscription : 19/08/2009
| Sujet: Paul et Virginie de Jean-François Lesueur Lun 26 Avr - 15:03 | |
| David Le Marrec, dans Carnets sur sol L'auteur (1760-1837) de la Marche du Sacre de Napoléon Ier est d'abord un compositeur du théâtre lyrique, à l'origine aussi bien de choses très fraîches que du grand genre. Peut-être une transition entre la tragédie lyrique et le grand opéra romantique à la française - la continuité véritable entre les deux genres est une hypothèse que nous formulions déjà, par le biais des formats vocaux, et qui se trouve ainsi complétée.
- Avec narrateur prenant souvent le pas sur les dialogues.Interprétation : choix de la distanciation, soulignant avec ironie mais empathie les conventions et répétitions, la pauvreté du propos ; image d'une époque regardée derrière la vitre.
- Il est vrai qu'en l'occurrence n'est vraiment plus comestible comme tel.
- Mais déconstruction très habile ici.
- Nous épargne des dialogues vraiment faibles et inutiles, ici, et si CSS va jusqu'à le dire...
- Les chanteurs jouent le jeu d'ailleurs, belle cohérence du spectacle.
- Vraiment très piquant, et pour le coup délectable sans regret. Remarquable adaptation.
- La défiance comme esthétique.
Jean François Lesueur (est aussi à l'origine de choses très fraîches, des opéras-comiques, voire de la tragédie lyrique ; ou encore des choses héroïques plus indéterminées, comme La Caverne. Bon, c'est chanté par François-Nicolas Geslot, Hanna Bayodi, Sophie Fournier, et. Quoi le "nec plus ultra". Non mais ils chantent nettement mieux que certains "grands" chanteurs italophones ou hispanophones qui se croyent capables de chanter en français. Je pense à Jano Tamar (?) ou Luca Lombardo(?) qui ont, malhereusement osés pour nous une Médée de Cherubini en français.
Dernière édition par shanessean le Mar 13 Nov - 19:36, édité 1 fois |
| | | joachim Admin
Nombre de messages : 26947 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
| Sujet: Re: Paul et Virginie de Jean-François Lesueur Mar 27 Avr - 19:56 | |
| Lesueur : encore un de cette période qui n'est plus beaucoup interprété, et dont on ne connaît plus que la marche du sacre.
Moi même je n'ai écouté qu'une poignées d'oeuvres révolutionnaires et les oratorios et motets du sacre. C'est peu ! |
| | | shanessean
Nombre de messages : 815 Age : 87 Date d'inscription : 19/08/2009
| Sujet: Re: Paul et Virginie de Jean-François Lesueur Mer 28 Avr - 11:18 | |
| À part les "louanges" ci dessus, j'ai trouvé toute une série de commentaires de gens ayant écouté en 2006 la retransmission de radio france de cet opéra comique. Il n'y en a aucun de positif et même certains très agressifs: chanteurs nuls, musique pas sérieuse, histoire débile, fin changée = inadmissible, etc. En réponse à ces gens, je dirai qu'il faut avouer que l'histoire de Paul et Virginie est totalement démodée, alors mieux vallait en faire une rigolade, ce qu'ont compris les metteurs en scène. C'est ça un opéra comique. Ensuite, bien que les chanteurs soient peu connus, ils chantent bien c'est le principal. Quant à la musique, il y a bien sur des relents d'hymnes révolutionaires pompiers, mais c'est l'époque qui l'a voulu. C'est même intéressant pour quelqu'un qui s'intéresse à l'histoire et à l'évolution en parallèle de la musique. |
| | | joachim Admin
Nombre de messages : 26947 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
| Sujet: Re: Paul et Virginie de Jean-François Lesueur Mer 28 Avr - 11:49 | |
| Je ne trouve pas que l'histoire de Paul et Virginie soit si démodée que ça, ou alors Romeo et Juliette l'est également.
L'inconvénient des opéras-comiques à la française de cette époque (y compris Grétry), ce sont les dialogues parlés qui, en quelque sorte, "cassent" l'histoire. Il vaudrait mieux des recitativo secco comme par exemple dans le Devin du Village de Rousseau. Si en plus, ici, c'était un récitant à la place des dialogues, c'est encore pire ! Que veux tu dire avec une fin changée ? Virginie ne meurt pas dans le naufrage ?
Paul et Virginie, le roman de Bernardin de Saint Pierre (d'après paraît-il une histoire vraie) a été écrit en 1787. Quelques opéras en ont été tirés, dont celui de Rodolphe Kreutzer en 1790. De celui là, j'ai écouté l'ouverture, et rien que cette pièce donne envie d'écouter l'opéra en entier : mais quand ? |
| | | shanessean
Nombre de messages : 815 Age : 87 Date d'inscription : 19/08/2009
| Sujet: Re: Paul et Virginie de Jean-François Lesueur Jeu 29 Avr - 17:02 | |
| Bon Roméo et Juliette c'est une autre paire de manche. Et là aussi je préfère ne pas parler de ce que certains musiciens en ont fait. Shakespeare s'est le must. Mieux ne peut être que pire. Voilà j'ai trouvé une critique qui correspond à ce que je pense, même si elle est un peu longue:Une pièce qui finit bien Si l’auteur en question était Favières — comme tout le laisse croire — il ne tint aucun compte des observations du romancier : sa pièce finit bien, puisqu’au moment du naufrage du Saint-Géran, Paul se jette à la mer et sauve Virginie. Comme le note Jean Mongrédien, «ce dénouement heureux, qui sera également celui de la pièce de Le Sueur, modifie totalement la portée de l’œuvre de Bernardin de Saint-Pierre. […] Toute l’humaine et poétique vérité de l’œuvre s’affadit et s’exténue : ce n’est plus qu’un banal et sentimental conte moral.» Plus encore que Favières, pour Kreutzer, Du Breuil s’est éloigné à grandes enjambées du roman de Saint-Pierre. Il conserve une découpe en trois actes — comme son prédécesseur — mais s’autorise à modifier la plupart des personnages secondaires. Autour de Virginie et de Paul, on ne retrouve plus des personnages du roman, que la mère de Virginie qui ne s’appelle plus Madame de la Tour, mais simplement Herminie, gommant toute différence sociale entre les deux familles. La mère de Paul, Marguerite, est exclue du livret ; Du Breuil la remplace par le personnage de Saint-Albe, complètement imaginaire et tout à la fois le père de Paul et l’ancien ami du père de Virginie. Comme le note encore Jean Mongrédien : «Désir sans doute d’équilibrer dans l’opéra la répartition des rôles masculins et féminins ; ainsi Le Sueur pourra, au troisième acte, écrire le traditionnel quatuor.»
Autour de ces quatre personnages principaux, on retrouve le nègre Domingo, qui n’est plus un vieillard, mais un homme dans la force de l’âge, ce qui justifie son amour pour la toute jeune négresse Babet. Nul besoin de s’appesantir sur le dessein du librettiste : introduire un couple de valets amoureux donnant le change au couple de Paul et Virginie, à la manière de l’Enlèvement au sérail de Mozart, du Mariage de Figaro de Beaumarchais ou d’une comédie de Molière. Insérée maladroitement, cette intrigue secondaire nuit à l’unité d’action et, malgré une annonce claire, n’aboutit finalement à aucun résultat, puisque rien — au troisième acte — ne vient mener à son terme les développements des deux actes précédents. Alexandre DratwickiÀ part cela je trouve toujours qu'il y a de beaux airs et qu'il est possible de faite abstraction (et encore) du commentaitre au comique de 1er degré, drôle ??? |
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