Daniel Daniélis (1635-1696)

Daniel Danielis (né en 1635 - mort à Vannes le 17 septembre 1696) est un musicien et compositeur belge.


Danielis est né à Visé dans le pays de Liège où il fut baptisé le 1er mai 1635. Il aurait effectué ses études à Maastricht et devient organiste à Saint-Lambert de Liège en 1657. Au service du duc Gustave-Adolphe de Mecklembourg-Güstrow, il travaille (comme chanteur puis comme maître de chapelle) à son service jusqu'en 1683, date à laquelle il quitte l'Allemagne pour Paris. N'ayant pas réussi à obtenir le poste de maître de chapelle de Versailles, il accepte celui de maître de musique à la Cathédrale Saint-Pierre de Vannes en 1684 où il sera actif jusqu'à sa mort en 1696.

Ses œuvres instrumentales sont remarquables par leur "italianisme" acquis dès ses études et conforté en Allemagne où le style italien était en vogue. Ses motets, par contre, mélangent habilement styles italien et français. L’influence de Marc-Antoine Charpentier et François Couperin y est sensible.

De son abondante production (motets, messes, te deum, ballets et même une tragédie, Menalque) on ne connaît plus que 72 motets à une ou plusieurs voix avec basse continue figurant dans le manuscrit d'Upsal.

bien belle musique...quand on aime le baroque!

Danielis ne devait pas être facile à vivre, si l'on en croit Wiki allemand :

Au printemps 1658, Daniélis séjourne à Spa, non loin de Liège  où il rencontre le duc Gustav Adolf de Mecklembourg-Güstrow, qui l'engage comme bassiste et en février 1661 le nomme Kapellmeister, fonction qu'il occupe jusqu'en 1681 avec une pause.

Augustin Pfleger (1635–1686), qui a été accepté comme Vice-Kapellmeister en 1662, ne pouvait pas s'entendre avec Danielis, car "der ein Streithammel war" (qui était un querelleur).
Plusieurs musiciens se sont également plaints auprès du duc. "Nos musiciens allemands, censés supporter la gestion d'un étranger, à qui ils ne pouvaient admettre la supériorité musicale, mais qui, comme c'était malheureusement souvent le cas en Allemagne, jouissaient d'un privilège précisément parce qu'il était étranger, en sont arrivés rapidement à se disputer avec Danielis. [Le claveciniste et organiste] Schop se plaignit en 1662 que Danielis avait été impoli avec lui lors d'un spectacle musical.
Il y a eu un procès. Schop a dit qu'il n'avait rien appris du Kappelmeister, qui lui avait plutôt prêté quelques notes, et qu'il lui avait offert un ducat pour le mois de cours de piano. La dispute a eu lieu sur le choeur d'orgue de l'église. Danielis a nié cela et a déclaré que les compositions de Schop étaient des singeries d'enfants, volées aux siens et sans valeur, etc. Daniélis parlait français; Schop a exigé «qu'il devrait parler Teutsch»; Danielis a alors saisi son épée et a menacé l'organiste. L'harmonie était quelque peu rétablie, mais elle n'a pas duré longtemps, car Danielis a continué à se comporter avec arrogance, et nos musiciens allemands n'étaient en aucun cas enclins à respecter particulièrement Danielis comme leur supérieur."

Des conflits ont éclaté à nouveau à la fin de la même année. Danielis, Schop, Sparmann et Pfleger s'étaient rendus à la taverne de Johann Kindt et avaient "discuté en toute confidentialité pour tenir un Collegium Musicum, et pour partager les recettes à l'unanimité entre eux". Danielis a évoqué des discours de charabia chez Sparmann lorsqu'il s'est plaint que S.F. Durchl ne lui serait pas aussi aimable qu'hier et que la veille, sinon il espérerait toujours, comme promis, devenir valet de chambre. Cela en est probablement venu, dit Danielis, d'avoir été ivre une fois et, au lieu de chanter, a produit des gestes insensés devant le duc Hans Jürgen. "Un chien qui dit ça!" cria Sparmann. Le Kapellmeister tira à nouveau son épée et le bruit battait son plein. Danielis raconte lui-même ces faits, ajoutant "que les musiciens se moquent toujours de lui et lui font des blagues, c'est pourquoi il évite leur compagnie".

Les circonstances générales à Güstrow ne devaient pas être bonnes, les salaires n'étaient payés qu'irrégulièrement et ainsi même le Kapelmeister se plaignit de la "mauvaise table" et dit: "Il pouvait voir à partir de là que le duc ne se souciait pas du tout de lui". Autour de 1674, Daniélis a temporairement disparu de Güstrow, mais est revenu en 1678 et a essayé de reconstruire l'orchestre de la cour, qui se composait seulement de sept musiciens.

A Pâques 1681, Daniélis quitta définitivement Güstrow et se rendit en France. Là, sa candidature au poste de Maître de chapelle à la Chapelle Royale de Versailles, succédant à Henri Dumont, échoua, et Pierre Roberts fut nommé. De janvier 1684 jusqu'à sa mort en 1696, il travailla comme Maître de chapelle de la cathédrale de Vannes.



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