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 Camille Erlanger (1863-1919)

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Snoopy
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Snoopy

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MessageSujet: Camille Erlanger (1863-1919)   Camille Erlanger (1863-1919) EmptyDim 29 Oct 2006 - 6:16

Camille Erlanger est un compositeur français né à Paris (IIe) le 25 mai 1863 et mort à Paris (XVIe) le 24 avril 1919.

Camille Erlanger est le fils de Joseph Erlanger, juif non pratiquant. Au Conservatoire, il suit les cours de Léo Delibes, Georges Mathias, Antoine Taudou, et, en 1888, il remporte le premier Grand prix de Rome avec sa cantate Velléda.

Le 10 juillet 1902, il épouse à Paris (VIIIe) Irène Hillel-Manoach (1878-1920) qui appartient à la famille Camondo. Le couple a un fils le 11 juillet 1903, le futur historien Philippe Erlanger. Le divorce est prononcé le 6 mars 1912.

En 1888, il compose à Rome son Saint Julien l'Hospitalier, légende dramatique en trois actes et sept tableaux, d'après le conte de Gustave Flaubert, qui lui vaut une célébrité immédiate. Une suite symphonique, La Chasse fantastique, en est tirée en 1894.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (96e division).


Œuvres lyriques

Velléda, scène lyrique (1888), donnée aux Concerts Colonne en 1889
La Légende de Saint-Julien l'Hospitalier (1888),légende dramatique en trois actes et sept tableaux, d'après le conte de Gustave Flaubert
Kermaria, drame lyrique en trois actes, livret de Pierre-Barthélemy Gheusi, créé à l'Opéra-Comique le 8 février 1897
Faublas, 1 acte, 6 tableaux, livret de Pierre-Barthélemy Gheusi, 1897
Le Juif polonais, 3 actes, d'après un roman d'Erckmann-Chatrian, créé à l'Opéra-Comique le 11 avril 1900
Le Fils de l'étoile, drame musical en cinq actes, livret de Catulle Mendès, créé au Palais Garnier le 17 (ou 20 ?) avril 1904
La Glu, drame lyrique d'après le roman de Jean Richepin
Aphrodite, drame musical en 5 actes et 7 tableaux d'après le roman de Pierre Louÿs, adaptation de Louis de Gramont, créé le 23 (ou 27 ?) mars 1906 à l'Opéra-Comique
Bacchus triomphant, 3 actes, livret Cain, créé le 11 septembre 1909 à Bordeaux
L'Aube rouge, 4 actes, livret Bernede et Choudens, créé le 29 décembre 1911 à Rouen
Hannele Mattern, 5 actes, livret Thorel et Gramont (1911)
La Sorcière, 4 actes, livret Sardou, créé le 18 décembre 1912 à Paris
Le Barbier de Deauville, 1917
Forfaiture, 5 actes, livret de Milliet et de Lorde, créé en 1921 à Paris


La Chasse fantastique, poème symphonique (1893)
Maître et Serviteur, poème symphonique (d'après Tolstoï)
Sérénade carnavalesque (1895)
Quelques pièces de musique de chambre, dont un solo de concert pour trompette chromatique et piano en fa majeur (1901)
Pièces pour piano, dont Feuillet d'album
6 Poèmes russes (1896) : Aubade, Les larmes humaines, Printemps, Les seuls pleurs, l'ange et l'âme, Fédia
Mélodies séparées, dont J'ai dit à mon cœur (Alfred de Musset, 1893)
Requiem français

Imroulcaïs, le roi errant, musique de scène (1919)
La Reine Wanda, musique de scène (1919)
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joachim
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joachim

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MessageSujet: Re: Camille Erlanger (1863-1919)   Camille Erlanger (1863-1919) EmptyJeu 29 Aoû 2019 - 0:22

Une biographie un peu plus précise. J'ai aussi complété le catalogue des œuvres ci-dessus.


Camille Erlanger est un compositeur français né à Paris  le 25 mai 1863 et mort à Paris le 24 avril 1919.

Sa famille, originaire d’Alsace, s’était installée à Paris où son père Joseph tenait une boutique de modiste. Bien qu'il ait montré assez tôt son talent pour la musique, il s'est conformé aux souhaits de son père et a rejoint une entreprise industrielle en tant que stagiaire comptable.

Cependant, plusieurs personnes qui avaient remarqué ses talents musicaux finirent par persuader son père de le laisser étudier au Conservatoire de Paris, où il entra en 1879, assistant aux cours de Georges Mathias (piano), d'Émile Durand et d'Antoine Taudou (harmonie) et notamment Léo Delibes (composition). Après avoir remporté le deuxième prix au concours du Prix de Rome en 1887, il remporta le premier prix l'année suivante avec sa cantate Velleda et resta à la Villa Medici jusqu'en 1891.
L'œuvre la plus importante qu'il y composa fut son Saint Julien l'hospitalier. Erlanger était attiré par la scène plutôt que par la salle de concert et sa première pièce dramatique, Kermaria, a été produite en 1897. Elle a été accueillie froidement par le public et par la critique, mais il a eu plus de chance avec Le juif polonais (1900), un grand succès qui est resté dans le répertoire des opéras français jusqu'aux années 1930. Son seul autre opéra à avoir laissé sa marque est Aphrodite (1906), tiré du roman de Pierre Louÿs. Cette œuvre, teintée d’un érotisme plutôt audacieux pour son époque, rencontra un grand succès lors de sa création (avec Mary Garden) et fut jouée 182 fois à Paris jusqu’en 1926.

Erlanger mourut subitement d'une crise cardiaque, laissant des travaux terminés ou presque terminés: Hannele Mattern, Forfaiture et Faublas.

Erlanger faisait partie d'une génération de compositeurs d'opéra français comprenant des musiciens tels que Bruneau, Hüe et Leroux, sur lesquels l'influence de Wagner et de Massenet pesait lourdement. Il possédait une technique solide et ses œuvres témoignent d'un sens assuré de la mise en scène musicale et des qualités remarquables d'orchestration, particulièrement évidentes dans les grandes scènes de foule dans Le fils de l'étoile et d'Aphrodite. Cependant, malgré ces vertus et un langage harmonique qui ne recule devant aucun effet étonnamment audacieux, il est handicapé par un manque d'inspiration mélodique qui lui empêche de fournir une description musicale pleinement satisfaisante de l'émotion ou de la psychologie et de l'état d'esprit de ses personnages. Pour pallier cet inconvénient, il s’est consacré à la mise au point de structures thématiques complexes fondées sur des leitmotifs, qu’il a appelées "sujets musicaux". Ils ne produisent souvent aucun contour musical remarquable, mais sont répétés, transposés et variés indéfiniment, soulignant ainsi la qualité souvent laborieuse de sa musique et soulignant son manque de spontanéité.
Erlanger a toujours choisi des livrets à caractère dramatique ou tragique, et s’est essayé à des sujets issus du naturalisme (Le juif polonais, L’aube rouge), du symbolisme (Hannele Mattern), de thèmes de l’antiquité classique (Le fils de l’étoile, Aphrodite) et le verisme extrême (Forfaiture, adapté d’un scénario), bien qu’il n’ait jamais vraiment réussi dans aucun de ces genres. Son meilleur travail est sans doute sa légende lyrique, Saint Julien l’hospitalier, qui mérite une renaissance.




https://www.youtube.com/watch?v=mHuBkQAHGac
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