Tony Poncet, ténor

Tony Poncet (1918-1979, inhumé à Saint-Aigulin en Charente-Maritime) est un ténor français d'origine espagnole. Il connut une immense popularité de ses débuts en 1953 jusque dans les années 1970 . Il était un spécialiste des rôles de fort ténor, et quasiment le seul titulaire de sa génération des rôles d'Arnold dans Guillaume Tell, qu'il chanta près de 90 fois, et d'Eléazar dans La Juive. Il chanta environ 200 fois Canio dans Paillasse, rôle qu'il joua aussi pour la première chaîne de TV française .
On le vit également sur le petit écran dans une version d'Angélique de Jacques Ibert, et au cinéma dans La Pendule à Salomon de Raoul Vergez en 1960
Il interpréta aussi : Cavalleria Rusticana, Aïda, La Bohème, Tosca, Rigoletto, Le Trouvère, Hérodiade, La Favorite, L'Africaine, Les Huguenots, Carmen, Le Chevalier à la rose, Le Pays du sourire, et se produisit dans un très grand nombre de concerts et de récitals. Ses activités l'amenèrent à chanter dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis où il fut invité à chanter Les Huguenots au Carnegie Hall en 1969.
En 1971, sa santé, devenue précaire, le contraignit à abandonner progressivement le théâtre, mais cette force de la nature continua néanmoins à se produire en concert, pratiquement jusqu'à la fin de ses jours.On peut également noter qu'à l'occasion de ces spectacles, il enrichit son répertoire d'airs qui n'y figuraient pas auparavant, dont par exemple La Force du destin de Verdi, ainsi qu'en témoignent quelques enregistrements en direct datant de cette période

Hommages

Également réputé pour son attitude héroïque pendant la Seconde Guerre mondiale, il était titulaire de la Croix de Guerre, médaille militaire,croix du combattant de l'Europe,croix du combattant volontaire,médaille des engagés volontaires, médaille des blessés de guerre, médaille commémorative de la guerre 39 45, ainsi que de la Médaille de la Liberté des États-Unis. Il était aussi, à titre artistique, Chevalier de la Légion d'honneur et des Arts et lettres .
Une stèle et une promenade en bord de fleuve commémorent sa mémoire dans la ville de Bagnères-de-Bigorre où il passa son adolescence.
En 2009, pour la commémoration des 30 ans de la disparition de l'artiste,une exposition est organisée dans la ville de Vauvert et une biographie est éditée sous le titre : Tony Poncet Tenor de l'Opéra une Voix un Destin .
A chaque date anniversaire, est organisée à Saint-Aigulin, village charentais où repose le ténor, une évocation réalisée à partir de documents audiovisuels.

Discographie

Une abondante discographie, maintes fois rééditée,laisse un témoignage de son art .
Sélections de : Aïda, Faust, Carmen, Guillaume Tell, Paillasse,Rigoletto, Les Contes d'Hoffmann, La Juive, L'Africaine, Le Trouvère, Un bal masqué, Le Pays du sourire.
Récitals : Airs d'opéras Français, Airs d'Opéras italiens, Tony Poncet chante Puccini, Mélodies françaises, italiennes et espagnoles, De l'Opérette à l'Opéra, Chants de Noël, Chants militaires (la France en marche)
Enregistrements "live" édités : La Juive (Gand 1965), Les Huguenots (Carnegie Hall, New York 1969)

source : wikipedia

Tony Poncet, le bombardier basque
par Christophe Rizoud

Un ouvrage de sa fille, Mathilde, publié chez L’Harmattan, remet sur le devant de la scène Tony Poncet (1918-1979), ténor français sur lequel le temps avait déposé son voile. Un défaut de mémoire qui n’a rien d’étonnant : le répertoire et le style du chanteur appartiennent à un autre âge, pas si éloigné pourtant, où Nîmes affichait Guillaume Tell, Besançon La Juive, où le Duc de Mantoue chantait « Comme la plume au vent », où Raoul des Huguenots lançait ses contre-ut dans le ton et en voix de poitrine. Cette prouesse, assortie d’une vaillance et d’une puissance hors du commun, valut à Tony Poncet d’être surnommé le « Bombardier basque ».

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