Louis-Antoine Dornel (v.1680-1775?)

Louis-Antoine Dornel (vers 1680 - après 1756, peut-être 1775), est un compositeur français, claveciniste, organiste et violoniste, né et mort à Paris.

Dornel a probablement été élève de Lebègue. Organiste, il est titulaire des tribunes de l'église Sainte-Marie-Madeleine-en-la-Cité à partir de 1706 — il y succède à François d'Agincourt en lieu et place de Rameau qui, choisi par le jury, refusa finalement le poste — et de l'abbaye Sainte-Geneviève en 1719 après la mort d'André Raison. La fin de sa vie n'est pas connue.

Dornel fut nommé maître de musique de l'Académie Française en 1725. Il fut remplacé à ce poste en 1742 par Jean-Féry Rebel, pour une raison inconnue. A partir de 1748 il tint l'orgue de l'église Saint-Germain-le-Vieil. On perd sa trace après 1756.

Il a laissé une œuvre écrite importante, notamment :

Quatre recueils de sonates et suites pour divers instruments
Livre de simphonies contenant six suites en trio avec une sonate en quatuor (1709),

Sonates à violon seul et suites pour la flûte traversière avec la basse (1711)

Sonates en trio pour les flûtes allemandes, violons, hautbois (1713)

Concerts de symphonies (1723); ;

un livre de pièces de clavecin (1731) qui donne une place prépondérante aux « pièces de caractère » ;

Suite en la : Allemande Le Bouquet, La Badine Sérieuse, Le pendant d'oreille, La Jeanneton, Les Tourtelles, La Noce d'Auteuil, La Champenoise
Suite en ré mineur : Allemande La Sainte Marie, Les petits doigts du Clavecin, Les Blancs Vêtus, L'Innocente - Gigue, La Fidélle, Menuets
Suite en sol : L'affectueuse, La Marquise, Le Chant de l'Alouette, Le petit ramage, Le Tourniquet, L'Eveillée

Suite en ré/Mi : La Saint Pierre, La Convalescente, La jeune Muse, La tendre Brune, Les Tambourins, Les Tourbillons

Suite en ut : L'Amour réciproque, Rondeau, La Plaintive, Menuet, Gigue, L'absence, Le Retour en écho, La Saint Jean de Paris

Suite en Ré Majeur : Le Concert Calotin : Ouverture, Marche des Epicuriens, Marche des Vestales, Marche des Evaporés, Les Turlupins, Sarabande pour les Songes creux, Loure pour les Importans, Chaconne
un livre de pièces d'orgue resté en manuscrit.

Son art révèle une forte influence de la musique italienne.

Il est aussi l'auteur d'un ouvrage théorique paru en 1745 : Le tour du clavier sur tous les tons.

Contemporain de Couperin, Antoine Dornel, organiste de formation, s'adonna lui aussi régulièrement à la musique de chambre.  En 1709, il publia six suites en trio, auxquelles ne manque évidemment pas la forme reine : la chaconne.  Succession de variations sur une basse obstinée, d'une virtuosité et d'une gravité croissante, la chaconne était particulièrement prisée à Versailles en fin de concert. (Dorothée Oberlinger)
Pour illustrer, ici avec deux flûtes à bec, piano et violoncelle



ou cette sonate en quatuor (extrait)