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 Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)

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joachim
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MessageSujet: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyLun 8 Fév 2010 - 20:44

Bernd Alois Zimmermann, né le 20 mars 1918 à Bliesheim, près de Cologne, et mort le 10 août 1970 à Königsdorf (aujourd'hui Frechen), est un compositeur allemand.


Zimmermann est né dans un milieu modeste. Il a onze ans lorsque ses parents, de fervents catholiques, lui font intégrer le très strict couvent des Salvatoriens de Steinfeld, où il étudie les langues anciennes, s'imprègne de la pensée de Saint Augustin et s'initie à la musique sur l'orgue baroque du couvent. Il sera profondément marqué par cette éducation humaniste et chrétienne et restera toujours fidèle à la foi de son enfance.
Après avoir obtenu son Abitur en 1937, il entreprend des études de musique, trop vite interrompues par la guerre. Mobilisé en 1939, il est envoyé en France, où il découvre les partitions de Stravinsky et de Milhaud, puis en Pologne et en Russie, avant d'être finalement réformé en 1942 pour raisons de santé. Il reprend ses études au Conservatoire de Cologne, où ses professeurs sont Heinrich Lemacher et Philipp Jarnach. De 1948 à 1950, il suit les cours d'été de Darmstadt, où il apprend les fondements de la technique sérielle auprès de Wolfgang Fortner et de René Leibowitz.
Pour gagner sa vie, il compose des musiques de scène et des pièces radiophoniques ; il fait aussi des arrangements de musiques de variété. Ces travaux alimentaires sont loin de lui déplaire, car il y apprend beaucoup : « On découvre des possibilités insoupçonnées dans l'expérimentation constante avec les instruments, les situations, les registres, les manipulations de bande, les effets de montage1. » A partir de 1950, il enseigne au Conservatoire de Cologne, d'abord la théorie musicale, puis la composition.
On répartit habituellement les œuvres de Zimmermann en quatre périodes successives (néoclassique, sérielle, pluraliste, statique). On note cependant une certaine continuité de style d'une "période" à l'autre : expressionnisme, utilisation de formes anciennes de la musique, introduction de musiques de jazz et de citations allant du grégorien à Messiaen en passant par Bach, Mozart ou Debussy.


L'esthétique pluraliste et la conception sphérique du temps

Au contraire de nombre de ses contemporains, Boulez et Stockhausen notamment, Zimmermanni ne croyait pas au progrès en art et ne rêvait pas d'un degré zéro de la musique. Après sa cantate pour voix et orchestre Omnia tempus habent (1957), qui est son œuvre la plus strictement sérielle, il met au point sa technique de composition pluraliste, qu'il conçoit comme une réponse à ses interrogations sur la question du temps. S'inspirant du livre XI des Confessions de Saint Augustin, il oppose le temps mesurable des horloges et le temps subjectif de notre conscience intérieure, où les différences entre passé, présent et avenir s'annulent, puisque nous pouvons tout à la fois nous souvenir, nous abandonner aux sensations du présent et nous rpojeter dans le futur. Hanté par l'impossiblilité où nous somme d'appréhender le temps sous ces deux formes à la fois, il a pensé que la musique , art du temps, pouvait lui permettre de résoudre cette aporie en faisant résonner simultanément les trois dimensions du temps. Concrètement, il compose en superposant des strates temporelles ayant chacune leur propre vitesse de déroulement ("temps" étant pris au sens de "tempo") et des citations de musique provenant de différentes époques ("temps" au sens de période historique). Les œuvres les plus représentatives de l'esthétique pluraliste sont l'opéra Les Soldats (1965), la truculente Musique pour les soupers du roi Ubu, composée uniquement de citations, et le Requiem pour un jeune poète (1969), œuvre tout à la fois musicale, littéraire, politique et philosophique.
Déprimé depuis plusieurs années, atteint d'un glaucome sévère qui évoluait vers une cécité probable, Zimmermann s'est donné la mort le 10 août 1970. Il venait d'achever son Action ecclésiastique Ich wandte mich und sah an alles Unrecht das geschah unetr der Sonne (Je me retournai et contemplai toute l'oppression qui se commet sous le soleil). Dans cette œuvre qu'on peut considérer comme son testament spirituel, Dieu est pris à partie par le Grand Inquisiteur des Frères Karamazov de Dostoïevski, dont la voix s'entrelace avec des fragments de L'Ecclésiaste ("Malheur à celui qui est seul). Au moment de sa mort, Zimmermann réfléchissait à un nouveau projet d'opéra : Medea, d'après la pièce éponyme de Hans Henny Jahnn.


Oeuvres :


1942-46: Fünf Lieder für mittlere Singstimme und Klavier
1946: Extemporale für Klavier
1946: Capriccio für Klavier
1947: Lob der Torheit für Soli, Chor und großes Orchester
1949: Enchiridion I
1950: Konzert für Violine und Orchester
1950: Rheinische Kirmestänze (1962 für 13 Bläser gesetzt)
1950: Märchen-Suite
1951: Enchiridion II
1951: Sonate für Violine solo
1951: Sinfonie in einem Satz
1952: Konzert für Oboe und kleines Orchester
1954: Nobody knows de trouble I see – Konzert für Trompete und Orchester
1955: Sonate für Bratsche solo
1955: Alagoana, Caprichos Brasileiros – Ballett
1956: Konfigurationen
1956: Perspektiven – Musik für ein imaginäres Ballet
1957: Canto di speranza
1957: Die fromme Helene
1957: Omnia tempus habent (Im Februar 2010 vom Frankfurter Ensemble Modern in der Alten Oper Frankfurt am Main aufgeführt)
1958: Impromptu
1960: Dialoge
1960: Sonate für Cello solo
1961: Présence, ballet blanc
1961: Antiphonen
1962: Cinque Capricci di Girolamo Frescobaldi „La Frescobalda“ für Orchester
1962: Giostra Genovese. Alte Tänze verschiedener Meister für kleines Orchester
1962: Vokalsinfonie aus Die Soldaten für sechs Gesangssolisten (Koloratursopran, Mezzosopran, Alt, zwei Tenöre, Bass) und Orchester, UA: 20. Mai 1963
1963: Tempus Loquendi
1964: Monologe
1965: Die Soldaten – Oper, UA: 15. Februar 1965
1966: Musique pour les soupers du Roi Ubu – Ballett (1968 als Konzertstück überarbeitet)
1966: Konzert für Violoncello und Orchester en forme de pas de trois
1967: Intercomunicazione
1967: Tratto
1968: Photoptosis
1969: Requiem für einen jungen Dichter – Lingual
1970: Ich wandte mich und sah an alles Unrecht, das geschah unter der Sonne – Ekklesiastische Aktion
1970: Stille und Umkehr
1970: Tratto 2
1970: Vier kurze Studien
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joachim
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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyVen 3 Sep 2010 - 13:37

Oeuvres principales par catégorie :

Oeuvres pour orchestre

1940-1950 Caprichos Brasileiras
1947-1953 Symphony in einem Satz
1948 Concerto pour orchestre à cordes
1950 Concerto pour violon et orchestre
1952 Concerto pour hautbois et petit orchestre
1954 Nobody knows the trouble I see, Concerto pour trompette et orchestre da camera
1957 Canto di Speranza, pour violoncelle et orchestre
1965 Dialoge, pour deux pianos et grand orchestre
1966 Concert "en forme de pas de trois" pour violoncelleet orchestre
1968 Photoptosis
1969 Requiem für einen Jungen Dichter, pour récitant, soprano, baryton, 3 chœurs, bande-son, orchestre de jazz, et orgue
1970 Stille und Umkehr, petit orchestre


Œuvres pour orchestre d'harmonie

1950/1962 Rheinische Kirmestänze, pour 13 vents


Cantates

1947 Lob der Torheit, cantate burlesque d'après Johann Wolfgang von Goethe pour solistes, chœur et grand orchestre
1957 Tempus Omnia habent (cantate pour soprano et 17 Instruments
1957 Canto di Speranza, cantate pour violoncelle et petit orchestre


Opéras

1960 rev.1965 Die Soldaten, 4 actes, sur un livret du compositeur

1952 Des Menschen Unterhaltsprozess gegen Gott, 3 actes (pour la radio), livret de Matthias Bungart d'après Pedro Calderon de la Barca.


Ballets

1966 Musique pour les soupers du Roi Ubu, ballet d'après la pièce «Ubu König" d'Alfred Jarry


Œuvres pour piano

1946 Extemporale
1946 Capriccio
1949 Enchiridion I
1951 Enchiridion II
1956 Konfigurationen


Musique électronique

1967 tratto
1970 tratto 2
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Stadler

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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyVen 3 Sep 2010 - 14:45

joachim a écrit:
Ballets

1966 Musique pour les soupers du Roi Ubu, ballet d'après la pièce «Ubu König" d'Alfred Jarry

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J'aime beaucoup.
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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyVen 3 Sep 2010 - 15:41

Moi aussi, car c'est néo-classique, une série de collages de morceaux parfois célèbres (même la Pastorale de Beethoven) Il me semble même que du point de vue musique rien n'est de Zimmermann.

Mais le reste, c'est trop moderne pour moi, ce sont des oeuvres sérielles et font parfois penser à Boulez Wink

Quoique le concerto pour violon de ce CD ne soit pas trop mal. Celui pour violoncelle (Canto di Speranza) est déjà trop moderniste pour moi.
Mais l'oratorio est incompréhensible, d'autant plus que les récitants s'expriment en allemand !

Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) Cover_12


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Icare
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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyVen 5 Avr 2013 - 12:39

La musique de Bernd Aloïs Zimmermann est d'abord pour moi une affaire de style, de gestes musicaux qui s'entrelacent dans un complexe harmonique et rythmique vascillant en permanence entre modernité et néo-classicisme. Que ce soit dans le Concerto pour hautbois et petit orchestre ou dans le Concerto pour violoncelle et petit orchestre intitulé "Canto di speranza", il évite la masse orchestrale et privilégie une instrumentation plus restreinte et aérée. Si on peut, à certains moments de "Canto di Speranza", y repérer une technique sérielle, notamment dans la première phase de l'oeuvre, le résultat est bien plus onirique et appréciable que chez certains de ses contemporains dans la mesure où il semble avoir bien mieux digéré le concept et se gardant bien de figer sa musique dans cette seule esthétique. Aussi bien dans le Concerto de hautbois que dans celui de violoncelle, il y a une forme de légèreté qui enveloppe et raffine chacun des gestes musicaux. Je ne partage donc pas du tout la comparaison qui est faite par Joachim avec Pierre Boulez. La prose musicale du compositeur allemand, certes d'expression moderne, est bien moins radicale et même moins cérébrale. Elle est enlevée, rythmée, versatile, concertante, légère, isorythmique, sérielle, dodécaphonique, néo-classique, le tout unifié par le jeu traditionnel et expressif du soliste, violoncelliste ou hautboïste, qui, tel un guide, m'a emmené du point de départ au point d'arrivée sans que mon enthousiasme n'en souffre à un moment ou un autre. Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) 333455 Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) 333455

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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyVen 5 Avr 2013 - 20:21


J'ai réécouté deux autres oeuvres de Zimmermann, le Concerto pour violoncelle et orchestre "En forme de pas de trois" et le Concerto pour trompette et orchestre. Je me suis régalé dans les deux cas, deux concertos qui semblent intégrer des éléments de jazz avec brio et ingéniosité. Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) 333455 Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) 333455 J'y reviendrai une prochaine fois avec plus de détails dans mon ressenti.
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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptySam 6 Avr 2013 - 0:33

Et, bien sûr "Die Soldaten", dont il existe un enregistrement sur DVD, qui montrent que les problèmes de sa mise en scène peuvent être surmontés. J'avais eu la chance d'assister à cette mise en scène à l'Opéra du Rhin, il y a bien longtemps. C'était très impressionnant...

Je conseille d'aborder cet opéra avec ce DVD plutôt que par un enregistrement audio. Le prélude est vraiment effrayant, ainsi qu'une scène de viol au son d'un petit orchestre de jazz...

La musique contemporaine n'est pas purement intellectuelle ; cette oeuvre est d'un expressionnisme féroce et désespéré. Elle est par bien des aspects (origine du livret, structure formelle, expressionnisme) dans la continuité du Wozzeck de Berg...
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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyDim 25 Oct 2015 - 13:23

Eh bien, je suis en train d'écouter Die Soldaten, cet opéra dont nous avons parlé du prélude dans les oeuvres effrayantes (ou violentes, je ne sais plus). Pour moi, c'est un opéra horrible, mais dans le sens trop dissonant, avec des hurlements remplaçant des airs. C'est peut-être pas mal sur scène comme le dit jdperdrix, mais pas beau à l'écoute. A côté, le Wozzeck de Berg est magnifique Wink

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Pianoline
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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyDim 25 Oct 2015 - 14:45

J'avoue que j'ai écouté un peu aussi des extraits et il est très difficile à écouter ! Il me fout des frissons de peur Laughing
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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyVen 5 Mar 2021 - 9:11

Comme je l'avais écrit antérieurement, la musique de Bernd Aloïs Zimmermann est d'abord pour moi une affaire de style, de gestes musicaux qui s'entrelacent dans un complexe harmonique et rythmique vacillant en permanence entre modernité et néo-classicisme. Jusqu'à aujourd'hui, mon exploration de la musique de Zimmermann n'est pas allée au-delà des quatre concertos que je possède sur un même album:
__Canto di Speranza: Cantata for cello and small orchestra - Heinrich Schiff: violoncelle,
__Concerto pour violoncelle et orchestre: "en forme de pas de trois" - Heinrich Schiff: violoncelle,
__Concerto pour hautbois et petit orchestre: Heinz Holliger: hautbois,
__Concerto pour trompette et orchestre: "Nobody knows the trouble I see": Hakan Hardenberger: trompette.
"SWF Sinfonieorchester Baden-Baden" sous la direction de Michael Gielen.

Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) Bernd-Alois-Zimmermann-008

S"il est possible, à certains moments de "Canto di Speranza", d'y repérer une technique sérielle, notamment dans la première phase de l'oeuvre, le résultat est bien plus onirique et appréciable que chez certains de ses contemporains dans la mesure où Bernd Aloïs Zimmermann semble développer une forme sérielle souple et en tout cas moins rigide que chez certains de ses confrères. Aussi bien dans le Concerto de hautbois que dans celui de violoncelle, il y a une forme de modernité & légèreté combinée qui enveloppe et raffine chacun des gestes musicaux. L'auteur rela ses procédés de composition de la manière suivante: <<Dans ce concerto, l'auteur continue le style déjà amorcé dans le concerto de hautbois, caractérisé par la recherche d'une différentiation sonore et le traitement des instruments obéissant avant tout au souci de transparence et de clarté. L'oeuvre comporte un seul mouvement dont la forme se dégage d'un réseau subtil de correspondances entre les sections ouvertes, rhapsodiques et les sections fermées, polyphoniques, une structure désignée par l'auteur de "forme d'arcade" afin d'illustrer sa forme d'arc, semblable au mouvement d'un archet. Cette structure est générée par la série de base réglant les rapports entre hauteurs, durées et intensités à l'intérieur de l'oeuvre. Ou pour le dire autrement: L'inspiration, tout comme le principe structurel qui prédomine, conditionne ici l'application d'un principe structurel unitaire. >>

Il y a quelque-chose à savoir sur le Concerto pour violoncelle et orchestre: "en forme de pas de trois": (...) les passages relevant de la musique de jazz sont soumis à de nombreux changements. Zimmermann a emprunté ces passages à sa musique pour la pièce radiophonique d'Elias Canetti Die Befristeten. Dans une version antérieure, il indique que les passages de jazz sont à jouer par un "combo" indépendant. Les parties de contrebasse et de clarinette du second mouvement sont empruntées littéralement à cette pièce radiophonique. Il remplacera par la suite le clavecin par un vibraphone, puis par la harpe. La partie du saxophone soprano est d'abord confiée à la guitare électrique, puis au cymbalum. Il en résulte que la référence au Ragtime de Stravinsky ne s'impose qu'à ce second stade. Apparemment, il avait prévu à l'origine, dans la première version de la partition, un "combo" indépendant avec clarinette, cornet, guitare électrique, orgue Hammond et cymbalum. Ce n'est que dans une version ultérieure qu'il intégra les parties de jazz dans l'orchestre symphonique. (Source: Klaus Ebbeke) J'aime beaucoup les quatre concertos de cet album, aucun ne m'ennuie, tous, chacun à leur manière, me procure un plaisir qui se renouvelle à chaque écoute.
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Pébété

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MessageSujet: Re: Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970)   Bernd Aloïs Zimmermann (1918-1970) EmptyDim 12 Juin 2022 - 15:28

Trumpet Concerto "Nobody Knows the Trouble I See"


https://www.youtube.com/watch?v=6e8dfYsW-Ic

J'ai été un peu illusionné par le titre du concerto pour lequel je n'ai aucune accroche.
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