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santorino a écrit:

certaines symphonies de Haydn avec Bernstein, ...

J'ai lu dans un article qu'il y avait une grande différence entre les chefs d'orchestre/compositeur sur l'interprétation des oeuvres par rapport aux autres et je pense que c'est effectivement le cas.

C'est ce que j'aime vraiment bien avec Bernstein c'est qu'il re créé les oeuvres contrairement à d'autre qui les interprètent. Un drame se joue et nous participons à un moment de création de l'oeuvre. Le sublime dépasse parfois la qualité intrinsèque de l'approche soyeuse du son comme pour d'autres chefs. Bernstein le roi de "La Création"

si tôt et en forme à ce point! Chapeau Olivier!!

Joachim tu dis : Le clou c'est avec les films : du moment que la critique est bonne, en général le film est nul , et c'est bien vrai, tout à fait d'accord.
Pour les opéras les critiques adorent les "messsages" de l'oeuvre rendus clairs grâce aux mises en scènes modernes et intelligentes des metteurs en scène actuel.
Il est vrai que sans eux nous n'aurions rien compris au "message" du compositeur
Les spectateurs-auditeurs sont des ânes, c'est connu!!!
Du reste les mises en scène traditionelles sentent la poussière (des décors et des costumes).
Là je fais du persiflage, mais je sais que vous pensez presque tous comme moi.
Autre chose: "j'adore" les émissions de France Musique durant lesquels des spécialistes passent 50 fois le même extrait d'un morceau de x ou y
et commentent les différences entre chaque interprétations
De fait, je n'y voit goutte, et ne suis pas spécialiste. Moi j'aime parce que j'aime, point.
En revanche j'aime un peu moins les vieux enregistrements qui grattent et un son étouffé.
Je ne suis pas assez puriste.

C'est super intéressant de voir que chacun a de très bonnes raisons et façons de choisir et de préferer un enregistrement,

Je suis à peu près d'accord avec tout le monde, je n'ai pas de position, ^^
Là ou je suis vraiment sûre, c'est à propos du son ancien qui gratte dont parle shanessean, je suis parfaitement d'accord et je n'aime pas non plus. Peut-être la raison pourlaquelle je n'aime pas trop écouter les interprètes du XXe siècle ou on a gardé les vieux enregistrements.

Pianoline a écrit:

Là ou je suis vraiment sûre, c'est à propos du son ancien qui gratte dont parle shanessean, je suis parfaitement d'accord et je n'aime pas non plus.

En fait, c'est amusant, car contrairement à nous tous, tu n'as jamais connu les tournes disques et les vyniles qui "grattaient" alors que pour nous, c'était "la norme" donc normal. Du coup à l'époque ça ne me détrangeait pas, puisque je n'avais que ça ( donc pas le choix ) et que n'ayant rien pour comparer ( à part les vieux gramophones, encore pires ) ça me semblait normal. A cela s'ajoutait aussi les cassettes audio avec leurs bandes qui se déroulaient, se cassaient, se prenaient dans le dérouleur du magnéto ou du walkman. Toute une époque!

Puis, le miracle pour tous les mélomanes est arrivé début des années 90 avec l'arrivée des CD lasers! La différence était nette!! Couplé à de nouvelles techniques d'enregistrements, on s'est donc retrouvé du jour au lendemain avec des enregistrements parfaits.

Bref, tout ça pour dire, que bien qu'ayant connu aussi le "crin crin" des disques vyniles ( et donc normal pour moi ) j'avoue ne plus supporter non plus, sauf à de rares exceptions sur des pièces particulières comme du Rag ou des chansons vocales d'époques, est là le "crin crin" ajoute une petite dimension rétro à l'oeuvre qui n'est pas déplaisante. Sans quoi, comme beaucoup je pense, je n'aime pas non plus les vieux enregistrements "crin crin", avec du souffle ou en mono. C'est d'ailleurs pourquoi je regarde toujours la date de l'enregistrement quand j'achète un CD.

Ouai, j'ai pas connu ca, ^^ mais j'ai un énomre CD avec quasiment l'intégral de Chopin, et il y a différents interprètes dont... (pars chercher son CD pour se rappeler l'interprète) héhé, j'en étais sure, dont Rubinstein. Il y a de vieux enregistrements dessus : le piano a un son particulier, peut-être du aussi à l'endroit ou il joue et à une certaine ancienneté du piano ? Et on entend des respirations, ou des forttements, un arrière bruit de son...
et ca j'aime pas

Ouais, çà me fait penser à un pianiste super-connu qui soulignait son jeu au piano d'un accompagnement vocal, non plutôt buccural, que certains adoraient.

G.G?

Pour ce genre de vieux enregistrements je suis entièrement d'accord. J'ai eu la chance de voir plusieurs récitals de Rubinstein, c'était du délire; il transportait la salle d'une manière incroyable. Avec les années il devenait de plus en plus romantique et communiquait sa joie de la musique, son plaisir à interprêter Chopin, c'était du délire dans la salle. Je n'ai jamais plus vécu un tel sentiment. Cortot, c'était plus cérébral, aucune comparaison possible. Il faut dire que je l'ai entendu vers la fin de sa vie en Suisse où il est décédé. J'ai aussi vu son élève, Samson François, mais ce n'était pas Rubinstein. Les pianistes plus récents sont excellents bien sûr mais ne créent pas l'athmosphère qui rayonnait des mains de Rubinstein.
Reste la légende: Dinu Lipatti, mort trop tôt à Genève en 1950 sauf erreur.

Les enregistrement des microsillons années 1950, quand ils sont correctement repiqués (par exemple Beethoven par Furtwaengler) sont à mon avis tout à fait valables.

Ce que je trouve inintéressant ce sont les anciens 78 tours, même remastérisés: Chaliapine ou Caruso des années 1910/1920 ce n'est vraiment pas terrible !

le dernier N° de diapsaon propose dans sa collecrtion "les indispensables" un double cd de 6 concertos pour piano de Mozart les N° 10 et 19 par Clara Haskil (avec Geza Anda pour le 10) enregistrement de 1956 et 1953 les 16 et 20 par Rudolph Serkin (les 16 avec New York et dimitri Mitropoulos en 1955, le 20 evec Philadelphie et Ormandy en 1951)
Le 23 par Clifford Curzon Boyd Neel Orchestra 1945, et- Le 25 par Edwin Fischer dirigeant également les Wiener Phil en 1946

Les résultats sonores sont incroyablement très différents...et pas dans le sens de la logique des dates!!..
Haskil (1956 et 1953) Serkin (1951) et Curzon (1945!!) sont "écoutables " avec peu de différence...
Serkin 55 et Fischer 46...sont une bouillie inommable (surtout l'orchestre, le piano passant toujours mieux...pour ces deux j'ai tenu 2 ou 3minutes

Ceci dit même si les premiers restent pour moi "écoutables" , le plaisir du son, l'aération entre les instruments est tellement infiniment supérieur dans les enregistrements avec , par exemple Ch Zacharias, Murray Perahia, Leif Ove Andsnes, Maria Joao Pires (qui ne sont quand même pas des interprètes de seconde zone de Mozart...et je pourrais en citer beaucoup d'autres)...que mon plaisir est inifniment supérieur

Mais j'admets tout à fait , je le rappelle, qu'on puisse être pplus sensible quue moi sur la différence entre deux excellents pianistes et que cette différence puisse primer sur la beauté du son

J'ai également ce double cd de concertos de Mozart: j'apprécie particulièrement l'interprétation par Clara Haskil du concerto KV 459, la délicatesse du piano et de l'orchestre me touchent d'emblée; par contre j'ai des difficultés avec le concerto KV 466 par Serkin : je trouve cette interprétation très énergique mais sans le rêve et la "tristesse joyeuse" qui caractérise Mozart.
Je manque énormément de temps pour écouter mes cd et je le regrette, c'est pourquoi je ne réagis pas toujours aussi vite que je le voudrais aux nouvelles interventions.

Pas de soucis, pour la rapidité...chacun fait comme il peut
et désolé, je reconnais les concertos de Mozart par leur N° (1 à 27) et pas par leur N° de KV...

Mais je crois qu'on est pas tout à fait sur la même "longueur d'onde" pour ce débat ...
J'apprécie aussi beaucoup la délicatesse du jeu de Clara Haskil comme celle de son accompagnateur à la tête de l'orchestre...mais ils ne sont pas les seuls , et ne serait-ce que Murray Perahia sans évidemment être la copie conforme, est aussi dans cet état d'esprit....et la qualité du son de son enregistrement est très largement supérieure ..
Tu apprécies sans doute Serkin dans le N°16 (KV 451)?? ...peu importe, mais là le son de l'orchestre est carrément une horreur , celà n'aurait aucune importance pour toi?

Le 1er mouvement du 16è est en effet atroce, le son de l'orchestre est insupportable, je suis d'accord; si tu en as le temps et le désir, écoute le mouvement central, c'est différent!

effectivement c'est plus suportable ...mais reste bien "crin-crin" comme son<...étonnant quand même cette différence de qualité avec le N0 20 enregistré 4 ans avant ! à moins que le 16 ne soit un enregistrement "pirate" ?

Petite question est-ce que quelqu'un a eu l'occasion d'écouter Composer de Anthony Hopkins? Les quelques extraits que j'ai écouté m'ont semblé prometteurs.

Bel Canto a écrit:

Quand je veux acheter un CD ou un DVD, je cherche sur le net ce que je peux trouver pour guider mon choix.
Soit en regardant ou écoutant des extraits si c'est possible ou alors en lisant les avis de certains critiques ou forumeurs. Depuis le temps que je pratique de la sorte, je connais maintenant ceux avec lesquels j'aurai la même sensibilité et sur qui je peux me fier.
Il y a des critiques ou des forumeurs avec lesquels je ne suis pas en phase et qui ne sont pas non crédibles pour autant mais nous n'avons pas les mêmes goûts, tout simplement.
Cela étant, d'accord avec vous pour dire qu'il faut se méfier des commentaires orientés commercialement ...

Effectivement.
Et j'ajouterai tout de même à cela que selon moi, les critiques rédigées par les "professionnels" sont souvent plus élogieuses avec des oeuvres grand public, qui devrait selon les pronostics plaire au plus grand nombre, et qui comportent à l'affiche des artistes aimés du grand public.
Aucun choix n'est réellement bon ou mauvais, simplement il est très difficile de savoir si les critiques parues sont "sincères et fondées" ou si elles se basent uniquement sur un objectif plus mercantile ... Par conséquent, j'ai souvent tendance à me méfier et à prendre à l'inverse les critiques qui paraissent (m'intéresser à une oeuvre jugée "mauvaise" et être plutôt indifférente face à celles qui sont qualifiées de "bonnes").

Avant je lisais tous les catalogues ( Classica, Diapason, le pire étant le Monde de la Musique)
et puis la crise aidant, ils disparaissent peu à peu :
a force de scier la branche sur laquelle on est assis ...

Je voudrais revenir sur "les gouts et les couleurs, et les sons"
Un aimable ( au demeurant) membre du site, parle de A.Rubinstein comme un dieu du piano qui électrisait
les salles...Ormis ses prestations au "grand échiquier" avec Jacques Chancel où son humour et ses anecdotes
étaient hilarantes , je ne supportais ni son jeu - auquel je ne ressentais rien, et c'est encore valable- ni ses mimiques "d'artiste tourmenté" insupportable ...(j'espère qu'il est ciel avec V.Horowitz et Rachmaninov)
Par contre, j'ai été toujours bouleversé par le jeu de Samson François - qui vient de décrocher en "écoute aveugle"
la palme de la meilleure interpretation des études de F.Chopin à la grande surprise des "petits marquis de la critique qui lui ont accordé leurs "faveurs".

Comme quoi, tout est une affaire de sensibilité. Idem V.Horowitz, dont je viens d'approcher l'intégrale des Concerts à Carnegie-Hall ( 1945- 1978) somme de 41 cds + le fameux dvd "Horowitz on T.V" réalisé par CBS
et qui sort enfin aprés 45 ans de coffre....enfin d'oubli, car les ingénieurs ont du faire un énorme travail de recherches et de constructions avec des copies ...bref, on croit rêver.

Ce pianiste unique d'un réel talent et capable de prises de risques comme ces collègues n'en font plus à vue s'acharner un poignée de critiques jusqu'à la fin de ses jours.Restent les enregistrements qui sont factuels et
bien sur recherchés :
sa version personnelle de la ré-écriture pianistiques des Tableaux d'une exposition d'aprés la version orchestrale
de M.Ravel (colossale!) accueillit au bazooka, nous à valut sa disparition de la scène 1950 à 1962.
Et que reste-t-il des mots et des noms des critiques . Mr Bernard Gavoty ?! qui es-ce aujourd'hui ? lui qui avait titré : "Mr Horowitz est le plus grand pianiste du monde, ...mais,il n'est pas le seul !" et le fait que Horowitz n'a plus jamais joué à Paris...
Enfin rejouissons nous de voir les opéras de Vivaldi enfin chantés ( il y a quarante ans, les critiques écrivaient qu'ils étaient le comble du rococo, que leur livret était des pensums de lourdeurs, etc ..etc...mais aujourd'hui il y a surtout les interprètes pour dépasser leurs difficultés techniques et les chefs d'orchestres qui prennent tout cela à bras le corps...
Bon pour ce soir, on và faire une pose:ptdr: 

On ne peut  pas refaire la collection des cds d'Horowitz : le prix atteint par l'intégrale sur amazone laisse rêveur

J'avoue avoir été un peu sévère avec Arthur Rubinstein ...c'est vrai que le jeu du pianiste ne me touche pas vraiment dans Chopin. Samson François pouvait être irrégulier dans les concerts... et qu'il a brulé sa vie par les deux bouts, cause des défaillances...

Mais comme A.Rubinstein était drôle ! surement un Ami délicieux ...
A la question De Jacques Chancel (lors de l'une de ses émissions de télé)
"Qu'elle a été l'épreuve la plus terrible de votre vie , Maître ?"
(demanda-t-il avec cette voix grave pour mobiliser le public ainsi plus attentif à la réponse profonde )
A.Rubinstein ( qui avait perdu sa famille dans les Camps nazis, vécu une vie assez difficile, avant un certain succés puis la gloire...) répond:

"Ah oui ! figurez-vous qu'un jour j'ai été invité à un déjeuner par la Comtesse de Noailles et qu'on nous a servit .....(suit un huitaine de plats).
Et sortant de là , j'étais gavé, je suis invité au souper par le Marquis de C....et on nous a servit :....suit une dizaine de noms de plats)

Ce fut une des journées les plus difficiles de ma vie ! "

Il raconte aussi dans ses mémoires ( les Années de ma jeunesse"
qu'à trente ans il laissait "tomber" suffisamment de notes dans un concert, ... pour pouvoir en faire un autre (concert) avec !
Il décida alors de suspendre et de reprendre le piano à la base ....

Décédé à plus de quatre-vingt-dix ans il reste un des phares du piano classique ( défenseurs des compositeurs de son époque : hispaniques et Latinos qu'il défendit avec brio ( je conseille "les nuits dans un jardin d'espagne" de Manuel de Falla : Rubinstein y est sublime!)

Voilà pour quoi, humblement cher Snoopy, hier en mentionnant la sortie du coffret des trois  DVD , version française remasterisée, de la série de Marcel Bluwal sur Mozart, j'ai cru devoir indiquer mes sources (dont j'aurai pu me passer, c'est vrai)....

Je pense que mon petit post sur "Mozart et Bluwal" pourrait se trouver sur ce fil-ci, mais il me semble... (et je suis ravie de trouver le message sur google quand on tape "ça" -depuis "chez nous"-, j'ai vu cela cet am),  que cela méritait un petit "à part".....
Bonne soirée ! Annie

Bonjour, je lisais souvent "écoute en aveugle" de Classica. Et même si aujourd'hui je n'en tiens plus compte, je n'ai jamais été déçu quand j'ai suivi leurs conseils. Je n'ai qu'un seul ami qui écoute et apprécie le classique. Et c'est donc pour moi compliqué de faire autrement que de lire les avis sur le net avant d'acheter.
J'ai déjà été déçu après un achat sans me renseigner, juste en me fiant à la qualité de l'interprète. Par exemple le concerto pour violon de tchaikovsky par Hilary Hahn ne me plait pas du tout, j'ai du coup acheter une deuxième version juste après (Anne Sophie Mutter), qui me convient bien mieux. (Mais ce n'est pas encore ça et va donc falloir que je me renseigne plus sérieusement pour la troisième version).
Pour le concerto de Mendelshonn j'ai 5 versions, dont deux justes merveilleuses. (Vengerov et Perlmann), Grace a un "écoute en aveugle"...

Comme tu ouvres un livre pour regarder avant si tu penses qu'il va te plaire, que tu regardes une bande annonce d'un film, etc... Je ne prends jamais sans avoir écouté un minimum le CD que je vais...pirater

Et de mon côté, je lis vos avis (si, si) !!), je lis Classica (dont écoute en aveugle quand "ça me parle"), d'autres avis sur Internet, et je me fie un peu à Mezzo avec leur "top du mois", très bien fichu et qui "donne envie", ou alors lorsque des concerts ou opéras m'ont vraiment emballée. Je commande beaucoup sur Amazon mais pas au hasard...
Jean avait dit un truc très juste récemment (à propos des "Saisons" de Haydn version Harnoncourt) : C'est parfois frustrant de ne pas réussir à savoir si on va avoir un livret en français...

Classica tout comme Diapason ont parfois des avis assez discutables. Moi je me fie aux interprètes qui ont un style que j'affectionne. Pour les chefs d'orchestre par exemple principalement Paul Kletzki, Günter Wand, Dimitri Mitropoulos, Peter Maag ou encore Igor Markevitch. Je trouve généralement les interprétations de la part de jeunes chefs très décevantes et manquants cruellement de profondeur avec cependant quelques exceptions.