Le Yangqin 扬琴 est originaire du Moyen-Orient est une version du santur, un instrument joué en Perse, il y a 2 600 ans. Il a d'abord pénétré l'Europe vers le 10e siècle. Grâce à la créativité dans la fabrication de nouveaux instruments et à l'affection portée par les classes nobles, le tympanon a connu une période de grande popularité en Europe autour de la Renaissance. Il a été appelé par des noms divers dans toutes les langues européennes, tels que le cymbalum, noms attribués en lien avec la technique de jeu particulière (cordes frappées) ou avec l'apparence extérieure de l'instrument.
Le tympanon est entré en Chine par la mer vers 1650, à la fin de la dynastie Ming et au début des Qing. Il fut nommé Yang Qin (yang signifie océan et qin est le nom générique des instruments de musique), ou encore Qin à cordes de fer, ou Qin frappé. Par la suite, l'évolution de la technique de fabrication de l'instrument modifièrent son apparence extérieurs, lui donnant la forme de deux ailes de papillon et lui valurent jadis le nom de " Qin Papillon ".
En raison de la facilité à produire des notes justes, le Yangqin est un instrument qui peut se maîtriser rapidement et fut dès lors largement utilisé pour l'accompagnement des chants traditionnels. La popularité des représentations de chants traditionnels, ainsi que l'excellence de l'instrument lui-même firent que en très peu de temps le Yangqin se répandit à travers tout le continent chinois, donnant naissance à un nouveau style artistique.
Aujourd'hui, le Yangqin, au même titre que le Erhu (violon chinois) ou le Pipa (luth chinois) est considéré comme un instrument typiquement chinois, et a été adopté par de nombreux groupes de musique ethnique. Le Yangqin joue généralement le rôle d'instrument conducteur dans les ensembles de musique traditionnelle.
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Chant populaire.
Snoopy Admin
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Sujet: Re: Le yangqin 2020-06-19, 12:28
Le yangqin ou yángqín, « instrument de musique à corde étranger », également tympanon chinois en français, est un instrument de musique chinois à cordes frappées, faisant partie de la famille des cithares sur table.
Cet instrument existe également dans différents pays voisins, comme le yochin de Mongolie, le yōchin洋鴆 (?) du Japon le rgyud-mang tibétain, le yanggum de Corée, le khim de Thaïlande et du Laos, le khom du Cambodge, le đàn tam thập lục du Viêt Nam et le tchang d'Ouzbékistan. Il ressemble au tympanon médiéval français.
Il s'agit certainement d'un descendant du santûr ou du salterio. Il est possible qu'il ait été discrètement introduit par la route de la soie et le Turkestan par les Ouïghours, tout comme il est possible que les missionnaires (Matteo Ricci en 1581 ?) l'aient apporté en Chine par mer au XVIe siècle, à la fin de la dynastie Ming, à Canton, d'où il s'est propagé très vite. On peut aussi penser qu'il est arrivé par la Russie, en partant d'Europe de l'Est. D'autres enfin imaginent une origine nationale.
Comme ses ancêtres occidentaux le yangqin est une cithare à la caisse de résonance trapézoïdale avec ses chevilles d'accord sur le dessus, dont les centaines de cordes (jusqu'à 242) sont frappées manuellement au moyen de marteaux. Il est similaire au cymbalum ou au hackbrett par sa taille, sa variété de chevalets (joués des deux côtés) et la position des fixations des cordes et des chevilles, mais il en diffère par sa caisse bombée, stylisée, laquée, et ses marteaux en bambou.
L'instrument est toutefois fort différent des autres cithares orientales (guzheng ou koto, où les cordes sont pincées) qui ont toutes des chevalets amovibles très hauts et des cordes simples, en soie, peu tendues afin de pouvoir exercer une pression sur elles.
Étymologie
Le yangqin, instrument d'origine étrangère, a plusieurs noms en chinois, tous formés d'un ou plusieurs caractères descriptifs suivis du caractère 琴, qín, « instrument à corde » :
洋琴, yáng qín, « cithare étrangère » : De 洋, yáng, « outre-mer, étranger », 打琴, dǎ qín, « cithare que l'on tape » : De 打, dǎ, « taper », 敲琴, qiāo qín, « cithare à marteau » : De 敲, qiāo, « marteler », 扇面琴, shànmiàn qín, « cithare en éventail » : De 扇面, shànmiàn, « en éventail », 蝙蝠琴, biānfú qín, « cithare chauve-souris » : De 蝙蝠, biānfú, « chauve-souris »), 蝴蝶琴, húdié qín, « cithare papillon » : De 蝴蝶, húdié, « papillon », 瑶琴, yáo qín, « cithare Yao » : De 瑶, yáo, « ethnie Yao, indique l'origine non chinoise ». 洋琴, yángqín, « instrument de musique étranger » : De 洋, yán, « océan, indique l'origine lointaine ».
Mais le terme le plus utilisé aujourd'hui reste:
扬琴, yáng qín, « cithare surélevée ou cithare qui élève (l'auditoire) » : De 扬, yáng, « soulever ».
Le yangqin chinois
Il est aujourd'hui présent dans toute la Chine continentale, incluant la Mongolie-Intérieure, (où il est nommé Mongol cyrillique : Ёочин translittération : Yoochin, оёчир (oyochir) ou янжир (yanjir)), et le Tibet où il se nomme rgyud-mang (ou , mais aussi à Taïwan, et également au Bhoutan et en Mongolie.
Facture
Toujours en bois, il en existe deux formes chromatiques principales en évolution, à la table d'harmonie bombée et laquée, et aux chevilles réparties des deux côtés supérieurs de celle-ci :
l'ancienne, petite, avec une caisse de résonance (70 cm x 40 cm) ornée de grosses ouïes décorées de rosaces en relief, arrondie aux angles, en forme d'ailes de papillon. Elle n'a que deux rangs de chevalets inamovibles en os ou ivoire, et des chœurs de trois cordes métalliques atteignant trois octaves. Un couvercle peut entièrement recouvrir l'instrument dont la caisse de résonance forme alors le bas d'une « valise » de transport ;
la moderne, grande, à la caisse de résonance (120 cm x 70 cm) aux angles marqués, sans ouïe visible (mais avec des ouïes sous l'instrument), mais avec deux cache-chevilles et un socle en bois décoré. Elle a cinq ou six rangs de chevalets inamovibles et des chœurs de trois, quatre ou cinq cordes métalliques atteignant quatre à six octaves (tempérés). Cet instrument a la particularité d'avoir des perles ou des rails permettant un accord fin, précis et rapide, sans avoir à manipuler la clé d'accord, à la manière du qanûn, toutefois ce dispositif est limité car s'il permet une légère modulation, le fait d'avoir une baguette en main rend ces variations délicates.
Les mailloches (quqin) sont faites de bambou très flexible, et mesurent environ 23 cm ; elles sont tenues entre le pouce et l’index, et n'ont pas d'anneau de préhension. Elles ont en outre deux faces : l'une en bambou, au son cristallin, l'autre recouverte de caoutchouc, au son étouffé. Le yangqin est un instrument à l’organologie fixée par la production industrielle dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Jeu
On en joue assis sur une chaise, l'instrument posé sur son socle ou une table, dans plusieurs formes de théâtres musicaux mais aussi en soliste ou dans les ensembles de « bambou et soie ».
Dans la Chine communiste il connaît un développement politique particulier : « L’instrument accompagnait les chanteurs dans le Shabdong Qinshu (chant narratif du Shandong) et dans le Yulin Xiaoqu (chant narratif du Yulin). […] Les conservatoires enseignaient à la fois l’instrument occidental et chinois. […] La Chine de Mao considérait les musiciens comme des soldats dans l’affrontement politique. Les joueurs de yangqin, jouant principalement des accompagnements, développèrent de plus en plus des pièces solistes d’une grande virtuosité. Selon Edward Ho, pendant la Grande Révolution culturelle, l’un des moyens pour les lycéens diplômés d’éviter les travaux manuels dans les zones rurales était de jouer les « pièces modèles » dans les groupes de propagande »
Son enseignement est dispensé dans les conservatoires. Il devient un emblème patriotique. Le yangqin symbolise durant cette période les valeurs économiques et morales de la révolution marxiste.
À noter que la chanteuse Lisa Gerrard du groupe Dead Can Dance s'accompagne régulièrement de cet instrument.
Pianoline Mascotte du forum
Nombre de messages : 2336 Age : 30 Date d'inscription : 08/06/2011
Sujet: Re: Le yangqin 2020-06-19, 13:15
Très joli !
Le yangqin va bien avec le piano et le violoncelle.
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Sujet: Re: Le yangqin
Le yangqin
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