Stephen Hough (né en 1961)

Merci. C'est pas du Dussapin mais on sent quand même la touche "moderne" sans être atonal non plus. Par moment ( au piano) ça me fait un peu penser à la couleur de Debussy ( pour le peu que j'en connaisse de lui ). Son oeuvre la plus abordable pour le néophyte me semble quand même sa sonatina pour piccolo qui n'est pas mal de ce que j'ai entendu

J'allais dire la même chose au niveau de sa sonate. C'est vrai que les couleurs me font penser à Debussy aussi. Quoiqu'il en soit j'aime beaucoup Bridgewater aussi.

Pour information, la première mondiale de l'oeuvre pour orchestre et choeur de Stephen Hough va être donné par l'Indianapolis Symphony Orchestra dans une semaine. Je suis impatient d'écouter ça !

Extrait de ses propres compositions :

Piano

Sonate (n° 1) "Brocken Branches" ("Branches brisées")
Valses énigmatiques
Etude de concert
Boîte à bijoux musicale
Sur Falla
Nocturne oriental
Notturno luminoso, sonate n° 2
Trinitas, sonate n° 3
Piano album
Suite R-B and others Enigmas
Mathilda's Rhumba
Vita breve, sonate n° 4
Rodgers & Hammerstein, four transcriptions for piano


Musique de chambre

un piccolo sonatina (Petite sonatine pour flûte piccolo)
Bridgewater, romantic idyll pour piano et basson
Was mit den Tränen geschieht (Ce qui arrive à la rupture pour piano), flûte et contrebasson
The Mad tea party pour violon et piano
Paradise pour piccolo et piano
Sonate pour alto et piano
Sonate "les Adieux" pour violoncelle et piano à 4 mains
Angelic Song and angelic Dance pour violoncelle et piano
Finger Prints pour violoncelle et piano
Clarinet piano transcriptions for clarinet in B flat, violoncello and piano
Threnody, in memoriam C.G.H. pour guitare


Orchestre

The Loneliest Wilderness (Solitude du désert) pour violoncelle et orchestre


Musique vocale

Missa Mirabilis pour choeur mixte et orgue ou orchestre
Mass of Innocence and Experience pour choeur mixte et orgue
Londinium Magnificat & Nunc dimittis pour soprano, alto et orgue
Herbstlieder, pour baryton et piano
Three Grave Songs pour contreténor, flûte à bec et violoncelle
Dappled Things, cycle pour de 6 mélodies pour baryton et piano
just as I am pour choeur et orgue
Three Marian Hymns pour choeur d'enfants et orgue
December (Four seasonal Settings) pour choeur mixte a cappella
Lullaby for voice and piano
Two Chambers, songs for baritone and piano
Three Songs for War, pour ténor
Hallowed pour chœur mixte
Ding dong Merrily on High pour chœur mixte

Mais où donc est passé VizZ dont les discussions étaient toujours intéressantes?

Voici sa sonate Brocken Branches avec son côté quelque peu Debussy :



https://www.youtube.com/watch?v=90BB6MsbpYQ

Etant donnée l'importance de ses propres compositions, je fais passer le topic Stephen Hough de "interprètes" à "compositeurs"

Devinette : comment se prononce « Stephen Hough » en anglais ?

https://fr.forvo.com/word/stephen_hough/

1) Stephen : ne surtout pas prononcer comme le suggère le français, donc, pas de [f], mais un [v].

La phonétique (représentation sonore) de Stephen est : [sti], avec un [i:] ou « i long », et un n syllabique, c'est-à-dire presque totalement démuni de voyelle intérieure.

En fait, la meilleure façon de prononcer ce prénom pour un français est de le prononcer comme le diminutif « Steve » auquel on ajoute un n prononcé directement sans e devant. Mais si on prononce un petit «eu» devant, ça donne un bon accent français, ce qui n'est pas honteux, tout de même...

2) Hough : on se heurte ici à l'une des grandes difficultés de la prononciation de l'anglais, même pour les Britanniques. La graphie peut se prononcer de 4 voire 5 manières différentes, si l'on inclut les variantes dialectales écossaises (dans «lough», par exemple, que l'on transcrit souvent par «loch» – voir monstre du Loch Ness).

Rien de tel pour notre pianiste, sauf que c'est bien pire !  

• Le < ou > se prononce comme le < u > de < but >, c'est à dire un mélange du < œu > de < œuf > avec un tout petit peu de < a > pas trop marqué.
• Le < gh > final, quant à lui, se prononce tout simplement... [f], exactement comme dans < œuf >.
• Et n'oubliez surtout pas le < h > aspiré initial. Pour cela, faites comme quand vous envoyez de la buée sur vos lunettes avant de les nettoyer (pas recommandé, paraît-il )

Donc, grosso modo, le mieux est de prononcer  Hough comme < œuf > avec un < h > aspiré devant.

Et maintenant, à mon signal, tout le monde répète après l'exemple :

https://fr.forvo.com/word/stephen_hough/

Voilà !!!        Vous voyez que ça n'est pas si difficile que ça !      

Stephen Hough sera content de vous !  

Mais de toute façon, je savais bien qu'il n'y aurait pas de problème, avec l'oreille musicale qui caractérise tous les membres de ce forum sans exception...

Ouais, moi en bon français je prononce Stefène Oug

Blague à part, c'est vrai que la prononciation de l'anglais par un français (et sans doute par un espagnol ou même un allemand) est très difficile si on cherche à le faire correctement. L'allemand semble plus simple à prononcer... quoique, le "ch" de Nacht, c'est un peu comme le "j" espagnol, mais je m'égare

Merci pour ce cours d'anglais passionnant, Kristian

laudec a écrit:

Trop drôle merci Kristian de te soucier de notre prononciation en anglais

Oui, mais pas seulement, Laudec ! C'est aussi simplement parce que je me suis demandé comment prononcer Hough – il y a au moins trois possibilités très directes en anglais ! Donc, je me suis renseigné, et je vous ai fait profiter de ma recherche.

laudec a écrit:

Sa sonate 3 "Trinitas" interprétée par lui-même, j'aime bien , heureusement que la musique n'a pas besoin de traduction et que toutes les prononciations ont leur place

Ah, je n'en suis pas si sûr que ça. Un changement d'instrument n'est-il pas en quelque sorte une nouvelle « prononciation », une nouvelle « traduction » ? Sinon, le débat continuerait-il d'être aussi vif aujourd'hui avec les instruments d'époque, etc... ?

Ce que je voulais dire, c'est qu'un simple changement d'instrument, avec un instrument un peu plus ancien ou moderne, un remplacement par proximité, etc... provoquent autant de «variations» par rapport à une norme théorique qu'on peut à la limite considérer chaque expression particulière comme une sorte de manifestation unique dans son propre parler, dans son propre langage, et que chaque manifestation est comme une prononciation différente et de facto légitime d'un modèle hors de portée – comme les différents accents d'une langue sont chacun une réalisation particulière de cette langue par principe posée comme une et unique au départ...

Bien sûr, mais si nous pouvons communiquer les différences en questions, c'est aussi parce que le noyau dur, le cœur est unique et identique. C'est cela qui permet la compréhension, car s'il n'y avait que différences, rien ne passerait.

Conclusion : les hommes sont tout à la fois un et différents. Nous sommes une drôle d'espèce qui peut dire qu'elle vit en fonction d'une étrange loi contradictoire que l'on pourrait appeler :

    UNITÉ DANS LA DIVERSITÉ