Gustave Charpentier (1860-1956)

Gustave Charpentier est un compositeur français, né à Dieuze le 25 juin 1860 et mort à Paris le 18 février 1956.

Né à Dieuze (Moselle) , sa famille quitte sa région natale après la guerre franco-prussienne de 1870 et s'installe à Tourcoing où il suit des cours de violon et d'harmonie à l'école des Beaux-Arts. Au vu de ses excellents résultats et consciente du talent de son élève, la Ville de Tourcoing lui offre une bourse pour qu'il puisse continuer ses études au conservatoire de Paris.

Charpentier fut élève d'Émile Pessard et de Jules Massenet au Conservatoire de Paris et remporta deux ans plus tard le Prix de Rome en 1887. Sa composition Napoli, symphonie sentimentale et pittoresque et son œuvre vocale et instrumentale La Vie du poète, symphonie-drame sont volontairement excentriques.
En 1897, il créa Le Couronnement de la muse, un spectacle qui avait pour décor Montmartre. Sa carrière est principalement liée au succès de son chef d'œuvre, Louise, même si, en 1913, un deuxième opéra avait vu le jour: Julien. Ce dernier n'eut pas de succès et il fut retiré des salles de l'Opéra-Comique après seulement 20 représentations.

Très préoccupé par les questions sociales, il est le fondateur du Conservatoire populaire Mimi Pinson, destiné à l'éducation artistique des jeunes ouvrières et, avec Alfred Bruneau, de la Fédération des Artistes musiciens (1902), un prolongement de la Chambre syndicale des artistes musiciens de Paris, fondée en 1901.

Après avoir travaillé à la transposition (orchestration et coupures) de ses œuvres les plus célèbres pour la radio, en 1938-1939, Gustave Charpentier collabora à une version cinématographique de son opéra Louise mise en scène par Abel Gance.
Gustave Charpentier s'éteignit à Paris en 1956, cinq ans après avoir dirigé pour la dernière fois Le Couronnement de la Muse (1250 exécutants) devant le marché Saint-Pierre à l'occasion du bi-millenaire de Paris et Montmartre.


Principales œuvres

Œuvres orchestrales

Impressions d'Italie, suite symphonique (1889)
Munich, poème symphonique (1910-1911)


Œuvres lyriques

Didon, scène lyrique (1887)
La Vie du poète, drame symphonique pour voix solistes, chœur et orchestre (1888)
La Chanson du chemin pour soprano, ténor, voix de femmes et piano (1893)
Allégorie, pour solistes, choeur et orchestre (1894)
Impressions fausses pour baryton, voix d'hommes et orchestre (1894)
Les Fleurs du mal, mélodies pour voix et piano (1895)
Sérénade à Watteau, voix solistes, chœur et orchestre (1896)
Le Couronnement de la muse voix solistes, chœur et orchestre (1897)
Le Chant d'apothéose, spectacle pour voix solistes, chœur et orchestre (1902)
La Vie féerique, musique de film pour voix et orchestre (après 1913)
Poèmes chantés (1895; 1900), mélodies sur des textes de Verlaine, Baudelaire, Blémont, Méry et al.


Mélodies isolées

La petite frileuse (1885)
A une fille de Capri (1888)
Prière (1888)
Chanson d'automne (1890)
La Cloche fêlée (1890)
A Mules • (1890)
Les Chevaux de bois • (1893)
Parfum exotique • (1893)
Complainte (1893)
Les trois Sorcières (1893)
La Chanson du Chemin (choeur) (1893)
Allégorie • (1894)
La Musique (1894)
Sérénade à Watteau • (1896)

Opéras

Louise (1900)
Julien (1913)


Projets inachevés

L'Amour au faubourg (1910-1913 ; ensuite appelé Duthoit, épopée populaire en trois soirées)
Orphée (non représenté, inachevé - deux actes)
Eros(non représenté, inachevé)
Julie(non représenté, inachevé)

J'ai vu 'Louise', une fois sur scène ... mais je n'en n'ai pas gardé un souvenir impérissable !

Le sujet est un peu spécial, c'est vrai, mais je trouve la musique plus intéressante que le Pelleas de Debussy, où je meurs d'ennui

J'ai beaucoup aimé le Pelleas ... sur scène avec de merveilleux interprètes et une très bonne mise en scène, ce qui était loin d'être le cas de 'Louise'. J'aimerais beaucoup revoir aujourd'hui cet opéra dans de meilleurs conditions et avec une plus longue apporche du lyrique !

Enfin un CD consacré à autre chose que Louise ! On voit là le grand talent de Gustave Charpentier, lui aussi trop oublié.



Cantate Didon pour 3 solistes et orchestre, de 1887
La Vie du poète, une "symphonie-drame" pour solistes, choeur et orchestre (1888). Musique imposante de 54 minutes.
La Fête des Myrtes, pour choeur et orchestre (1887)
Impressions d'Italie, une "symphonie pittoresque" pour orchestre (1889), seul oeuvre encore quelquefois interprétée.