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 Concret/Abstrait

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MessageSujet: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-04, 19:13

Il est curieux de constater que l'art pictural "abstrait" s'est développé en même temps que la musique "concrète"...
Comment l'expliquer?
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-04, 19:24

Si vous dévelopiez peu un le sujet, qu'on y voit plus clair? drunken

Merci
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-04, 19:36

En peinture, on est passé (je schématise à l'extrême...) du "figuratif" à l' "abstrait", alors qu'en musique, on est passé de la musique abstraite (une sonate, une fugue, un concerto , etc. ne "représentent" aucune image) à la musique concrète (utilisation de sons, de bruits, empruntés à des domaines extra-musicaux).
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-04, 19:46

C'est le terme musique "concrete"que j'avais du mal a comprendre. Wink

Cela dit, meme apres explications, je ne suis pas sur d'avoir tout saisi mais bon... Very Happy

Car meme si la musique du XXeme siecle a emprunté à des domaines extra-musicaux ca n en reste pas moins de la musique. Difficile donc de la nommer abstraite ou concrete. confused On pourrait dire tonale et atonale, belle et merdique Concret/Abstrait 231625 serait plus juste.

Bref, ce que je constate perso, c'est que dans tous les domaines malheureusement ( peinture, litterature, musique, danse, architecture, etc...) sous couvert de "sobrieté", de "modernité " et j en passe, nous sommes passés en effet de belles choses a des monstruosités de nullités.

Mais on va encore me dire que je ne suis pas objectif... Concret/Abstrait 231625
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Jean

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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-04, 20:05

Snoopy a écrit:


Bref, ce que je constate perso, c'est que dans tous les domaines malheureusement ( peinture, litterature, musique, danse, architecture, etc...) sous couvert de "sobrieté", de "modernité " et j en passe, nous sommes passés en effet de belles choses a des monstruosités de nullités.

Mais on va encore me dire que je ne suis pas objectif... Concret/Abstrait 231625

dit comme çà , difficile de te contredire Very Happy ...

mais j'en reviens au terme de "musique concrète": je ne suis pas du tout capable de définir où le préciser...mais, à une époque (il y a 20 ou 30 ans?) il était souvent utilisé pour désigner des compositions contemporaines (expérimentale?..) sans que je me souvienne de quelle "tendance" précise il s'agissait...
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-04, 20:08

On va se rafraichir la mémoire...


La musique concrète (aussi appelée musique pour bande ou art acousmatique) est une musique créée à la fin des années 1940 en France par Pierre Schaeffer. Ce genre se développera dans les pays francophones (France, Belgique, Canada), en Amérique du Sud, au Royaume-Uni…

Certains voient les prémisses de la musique concrète chez les bruitistes italiens (comme Luigi Russolo), mais la différence fondamentale entre le bruitisme (manifestant, certes, une écoute du monde des bruits comme musique mais se réalisant par la fabrication de bruiteurs...) et la musique concrète est : l'enregistrement (la fixation des sons), puis le travail du son permis par les supports, d'abord sur disque souple, puis sur bande magnétique, K7, enfin CD, mini disc, disque dur, DAT… et, surtout, son écoute au travers des haut-parleurs considérés, dans ce genre musical, comme un écran acoustique ou vont se mettre en scène les images sonores.

Tout d'abord, les œuvres ont été composées sur disques souples. Le compositeur préparait ses disques sur lesquels il enregistrait ses sons et ses séquences, puis les plaçait sur plusieurs platines (Pierre Henry parle de huit plateaux1), jouant avec des systèmes de clefs. Ainsi il pouvait démarrer et stopper à volonté chaque platine, commencer le son ou la séquence à l'endroit de son choix, faire des variations d'intensité, de vitesse ou encore inverser le sens de rotation du plateau pour lire le son « à l'envers », etc. Chaque plateau était équipé de manivelles permettant glissandos et transpositions. Tous ces plateaux tournaient, contrôlés par celui qui était tout à la fois le compositeur et l'instrumentiste interprète de sa propre musique en train de se faire, pendant qu'une autre platine gravait le résultat, qu'on appelait mixage. Le temps de réalisation, pour ces compositeurs qui avaient acquis tout le savoir faire propre à la musique contemporaine, n'était ni plus long ni plus coûteux que pour ceux qui composaient sur partition et faisaient jouer leurs œuvres par des formations instrumentales.

Le magnétophone va faciliter la création concrète en apportant une plus grande précision dans le travail de montage, puisqu'on peut couper la bande et recoller les morceaux, et du mixage car on peut préparer sur plusieurs magnétophones des voies de mixage synchronisées entre elles en mesurant les longueurs de bande magnétique. Toutes les opérations possibles sur platine disque se retrouveront sur magnétophone : variation de vitesse, rotation des plateaux à la main, lecture des sons à l'envers (en retournant le morceau de bande magnétique et non plus en inversant le sens de rotation du moteur), etc. Cet outil va également permettre de mieux prévoir le temps et la forme de la composition fixée sur support, même si les « trouvailles » dues aux expérimentations et au goût du créateur pour le détournement des machines de la radio à des fins artistiques continueront de jouer un rôle important dans ce qu'on appelle la « démarche concrète »2. Parallèlement naît l'idée, qui ne cessera de se développer, d'un jeu en direct sur le paramètre de l'espace (spatialisation) lors des concerts de musique concrète (ou musique acousmatique), qui donnera lieu à la réalisation de dispositifs variés de haut-parleurs en plus ou moins grand nombre.

C'est après avoir écouté, entre autres expériences, un disque souple rayé (1948) que Pierre Schaeffer, homme de radio, s'est rendu compte du changement de perception à l'écoute d'un fragment sonore répété indéfiniment, ainsi que de la capacité de l'oreille à décontextualiser un son.

Le terme de « musique concrète » s'opposera à celui de « musique abstraite », musique qui nécessiterait le concours d'un médium (comme la partition) et d'interprètes pour concrétiser l'œuvre conçue par son auteur, alors que le compositeur de musique concrète travaille directement sur le son même (en l'écoutant au travers des haut-parleurs) afin de réaliser et finaliser lui-même sa création. Pierre Schaeffer rend public les premiers résultats de ses recherches en 1952 dans son ouvrage intitulé À la recherche d'une musique concrète. Cette musique consiste alors pour lui à enregistrer des sons (sur disque ou, plus tard, sur bande magnétique) puis à monter ces « objets sonores » de telle sorte que, organisés en phrases et en structure par le moyen du montage, des transformations et du mixage, selon un projet précis et clairement défini, ils acquièrent le statut d'« objets musicaux ».

C’est grâce à l'arrivée des techniques d'enregistrement, d'abord le disque souple puis le magnétophone (1939) et la bande magnétique, puis la généralisation de l’utilisation des procédés magnétiques dans l’industrie phonographique (1945), que les tenants de la musique concrète pourront commencer l’exploration du phénomène sonore. Situé à Paris et succédant au Studio d’essai, le Club d'essai de Pierre Schaeffer, rejoint en 1949 par Pierre Henry, deviendra le Groupe de Recherche de Musique Concrète (G.R.M.C.) en 1951, installé à la Radiodiffusion-télévision française (R.T.F.). Pierre Schaeffer se servira de l’étude et du classement des sons pour bâtir ce qu’il nommera les objets musicaux3. Plusieurs compositeurs, parmi lesquels Olivier Messiaen, Pierre Boulez, Henri Sauguet, Darius Milhaud, Karlheinz Stockhausen ou Jean Barraqué… passeront au G.R.M.C. effectuer quelques études concrètes.

En 1958, après trois ans passés à l’écart du groupe, Pierre Schaeffer le reprend en main et met en place sa réorganisation administrative, esthétique et morale. Le G.R.M.C. devient le G.R.M.. Pierre Henry s'en va et Luc Ferrari, Iannis Xenakis, François-Bernard Mâche, Bernard Parmegiani, etc. se joignent à Pierre Schaeffer qui voulait poser les postulats de la recherche qu’il nommait déjà « l’expérience musicale ».
Il définira grâce à cette expérience la notion d'acousmatique, mot emprunté à Pythagore qui signifie « perception des sons dont la source est cachée ». En 1948, Pierre Schaeffer compose sa première oeuvre : les Cinq études de bruits. Elle sera créée sur la radio R.T.F. le 5 octobre 1948 dans un « concert de bruits » présenté par Jean Toscane. Ce concert comprenait les pièces suivantes :

Étude n° 1 Déconcertante ou Étude aux tourniquets ;
Étude n° 2 Imposée ou Étude aux chemins de fer ;
Étude n° 3 Concertante ou Étude pour orchestre ;
Étude n° 4 Composée ou Étude au piano ;
Étude n° 5 Pathétique ou Étude aux casseroles.

Pierre Schaeffer sera rejoint quelques mois plus tard en 1949 par Pierre Henry. A eux deux, ils sont en France les fondateurs et les exemples de ce mouvement qui durant toutes les années 1950 marquera plusieurs générations. La Symphonie pour un homme seul (1950) restera le concert le plus célèbre de leur collaboration et la première grande œuvre de musique concrète. Plusieurs versions de l'œuvre existent. La première qui comprend 22 titres fut créée à l'École Normale de Musique le 18 mars 1950. Une version plus courte, 11 titres, fut ensuite donnée le 27 mai 1951. Mais c'est la version ballet, créée en collaboration avec Maurice Béjart le 31 juillet 1955 au Théâtre des Champs-Elysées qui donna à l'œuvre son retentissement mondial.

On retrouvera ensuite les influences de cette démarche en musique électronique et en informatique musicale, et chez d'autres théoriciens de la musique du XXe siècle. Edgar Varèse (1950), fut un grand partisan de ces recherches sur le sonore et les utilisera dans son Poème électronique. Le travail des Beatles ou des Pink Floyd dans les années 60 et, encore récemment, le goût des musiciens électroniques pour le son d'origine acoustique capté par microphone (tel qu'il est réalisé en musique concrète) ont favorisé une renaissance de la musique électronique : Christian Fennesz et Francisco Lopez, entre autres, utilisent beaucoup de techniques empruntées à la musique concrète.

Aujourd'hui, le travail de composition de Michel Chion, qu'il nomme encore très volontairement « musique concrète », manifestant par là son attachement à un genre musical toujours plus que vivace (Requiem, La Tentation de Saint Antoine, L'Isle Sonante…), de François Bayle (L'Expérience acoustique, Toupie dans le ciel, La Main vide…), de Lionel Marchetti (La Grande Vallée, Dans la Montagne (ki ken taï), Adèle et Hadrien (le livre des vacances), Noord five atlantica…) ou de Denis Dufour (Bocalises, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, Bazar punaise, Chanson de la plus haute tour, Voix Off…) et de Pierre Henry, bien sûr, tout comme le travail très poétique de Bernard Parmegiani, Luc Ferrari, Christian Zanési, Bernard Fort, Michèle Bokanovski, Marc Favre, Jean-Marc Duchenne, Francis Dhomont, Patrick Ascione… est un bon exemple de la vigueur sans cesse renouvelée de la musique concrète, tant chez des compositeurs de haute maturité que chez d'autres, plus jeunes, qui élèvent habilement cet art du haut-parleur à la hauteur des ambitions de Pierre Schaeffer…
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-04, 20:41

ah ok..il me semblait que Shaeffer, Pierre Henri ...et .Chion (c'est tentant..;mais je ne le ferais pas Laughing ) étaient mélés à çà!!
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-05, 00:39

Ah, la musique concrète, je m'y connais mieux, puisqu'on sort de la musique classique.

Je ne suis pas sûr qu'il y est de lien entre le développement de l'art abstrait et la musique concrète.

Je pense que tout le monde a déjà entendu un peu de musique concrète puisque Messe pour le temps présent a très bien marché en son temps. La face a n'a rien à voir avec elle, mais dans la face b, c'est vraiment de la musique concrète (notamment les fameux bruits de porte).

Je conseil d'abord cet album.

Concret/Abstrait Chion

Et puis Apocalypse de Jean - Volume I par Pierre Henry.
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-23, 14:15

Attention à bien faire la différence entre musique électroacoustique et musique concrète, cette dernière utilise exclusivement des sources de bruits "naturels" (nature, animaux, machines créés par l'homme, etc...) traités par la suite par l'électronique (inversion, coupes, filtrage, mixage, traitements divers...) - c'était le cas des musiques de Pierre Shaeffer et des premières musiques de Pierre Henry, tandis que la musique "électroacoustique" utilise tout aussi bien les bruits naturels que les bruits d'origine électroniques ou synthétiques (Parmegiani, Stockhausen ou autres)...

La plupart des travaux actuels appartiennent à la catégorie de la musique électroacoustique, ou plus globalement relèvent de la musique "acousmatique" (une musique qu'on entend mais dont on ne voit pas la "source" contrairement aux musiques rock, jazz ou classique).
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-23, 18:22

merci pour ta précision...qui explique assez bien le terme "musique concrète"!
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MessageSujet: Concert/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-23, 19:13

Les tentatives de "musique concrète" telles que les Variations pour une porte et un soupir de Pierre Henry ont-elles eu des émules?
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-25, 20:31

Yves-Marie DESHAYS a écrit:
Les tentatives de "musique concrète" telles que les Variations pour une porte et un soupir de Pierre Henry ont-elles eu des émules?
Vous voulez savoir s'il y a eu d'autres travaux "concrets" du même type ?
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-25, 21:03

Les tentatives de "musique concrète" telles que les Variations pour une porte et un soupir de Pierre Henry ont-elles eu des émules?
Vous voulez savoir s'il y a eu d'autres travaux "concrets" du même type ?
Tout juste!
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-28, 11:59

Je ne connais pas d'autres exemples de bruits de porte mais François Bayle a fait des expériences sur les sons d'une grotte dans "Jeïta" et un autre sur des sons de cymbale (son nom m'échappe) un peu comme le Stockhausen de "Mikrophonie 1" (pour tam-tam) sauf que dans ce dernier cas il s'agit plus d'une musique en live-electronic (une sorte de mix entre musique électroacoustique et musique "écrite" traditionnelle).

Luc Ferrari a beaucoup travaillé sur des sons totalement "bruts" de la vie comme par exemple dans "Hétérozygote", "Musique promenade". Dans le "De natura sonorum" de Parmegiani, on trouve parfois quelques sons concrets mais aussi pas mal de sons électroacoustiques. On pourrait citer aussi le cas de "Pacific Tubular Waves" de Michel Redolfi (des sons sous-marins). La musique concrète "pure" n'existe en réalité plus vraiment - il faut maintenant parler de musique acousmatique.

Je viens de trouver un site bien foutu et ludique ici :
http://www.musiqueconcrete.fr/index.html
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-28, 19:30

Citation :
François Bayle a fait des expériences sur les sons d'une grotte dans "Jeïta"
Honte à moi! Je l'avais oublié... et c'est d'autant plus impardonnable que j'ai souvent visité ladite grotte de Jeïta (au nord de Beyrouth).
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Hector Berlioz

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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty2009-08-28, 20:01

Cette grotte a l'air magnifique! Merci pour le lien Kfigaro!
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MessageSujet: Re: Concret/Abstrait   Concret/Abstrait Empty

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