Georg Joseph "Abbé" Vogler (1749-1814)

Georg Joseph Vogler, dit l'Abbé Vogler, est un compositeur, théoricien, pédague et organiste allemend, né à Pleichach (près de Wurzbourg) le 15 juin 1749 et mort à Darmstadt le 6 mai 1814.

Fils du luthier et violoniste Jared Vogler de la Cour de Wurzbourg, Georg étudia le droit à Würzburg, puis la théologie à Bamberg. En 1771, il se fixa à Mannheim, où le prince-Électeur le nomma chapelain (1772) puis vice-maître de chapelle (1775) de sa Cour. Avec l'accord du souverain, il partit effectuer un voyage d'études en Italie avec notamment le Padre Martini puis le Padre Valletti. De retour à Mannheim comme conseiller spirituel, il fait paraître ses premiers ouvrages théoriques : Tonwissenschaft und Tonsetzkunst (Mannheim, 1776), Kuhrpfälzische Tonschule (Mannheim, 1778), Betrachtungen der Mannheimer Tonschule (Mannheim, 1778-1781).
Il inventa un nouveau système de doigté pour le clavecin et une nouvelle forme de construction pour l'orgue.

A la dissolution de l'orchestre de Mannheim en 1778, il suivit d'abord Karl-Theodor à Munich, puis, devant le mauvais accueil infligé à ses compositions, il partit à Paris et à Londres, puis devint, en 1786, Kapellmeister de Gustave III de Suède et maître du prince héritier. Il continua néanmoins à voyager, en particulier en Grèce, à Gibraltar et en Afrique du Nord (1792-93). En 1793, il revint en Suède, où il servit quelque temps Gustave IV, puis voyagea de nouveau beaucoup, et en 1807, fut nommé maître de chapelle et conseiller pour les affaires religieuses du grand-duc de Hesse-Darmstadt, postes qu'il devait occuper jusqu'à sa mort d'une apoplexie.
  Comme théoricien, il écrivit sur l'acoustique, l'histoire de la musique et ses conditions d'exécution, et il étudia tout particulièrement la science des accords. Ses voyages témoignent notamment de son intérêt pour les musiques extra-européennes. Il enseigna à Mannheim mais aussi à Stockholm et Darmstadt, et compta parmi ses élèves Weber et Meyerbeer.
  Grand improvisateur au clavier, il construisit à Amsterdam en 1789 son orchestrion, sorte de petit orgue portatif au mécanisme simplifié qui lui valut les foudres de certains organistes conservateurs. Il fut aussi un conférencier très demandé.
Comme compositeur, il fut moins apprécié. Il écrivit beaucoup d'œuvres vocales sacrées et profanes, des ouvrages scéniques (ballets), de la musique orchestrale (symphonies, concertos pour piano) et de chambre.

son réquiem semble pas mal du tout? tu as déjà entendu Joachim?

des extraits ici:

http://www.jpc.de/jpcng/classic/detail/-/art/Georg-Joseph-Vogler-Requiem-Es-Dur/hnum/2530103

Tu peux l'acheter, je pense que tu ne le regretteras pas. C'est un requiem "doux", principalement choral (je veux dire avec peu de numéros solistes). Style inqualifiable, ni baroque ni classique.

Je possède un autre enregistrement, celui chez Arte Nova, dirigé par Gerald Kegelmann. Le tien a l'avantage d'avoir en plus le Te Deum de Haydn, très bien aussi.

Moi j'aimerais bien celui de la collection des contemporains de Mozart, chez Chandos, avec 2 symphonies, 2 ouvertures et le Ballet Comique...

Je viens d'écouter l'enregistrement présenté par Jean (celui avec le Te Deum de Haydn), et je suis encore sous le coup de l'émotion. C'est un très intéressant Requiem. Pourquoi n'est il pas davantage connu ?

Je ne résiste plus : je viens de commander ce CD chez Amazon...pour 6€78 !

Ca m'a l'air chouette en effet

joachim a écrit:

Je ne résiste plus : je viens de commander ce CD chez Amazon...pour 6€78 !

Tu as bien raison, Joachim ... faisons nous plaisir !!!
Et c'est un bon choix, je crois ; je viens d'en écouter des extraits et c'est tout à fait charmant.

Voici ce qui en est dit sur Qobuz :

L’histoire ne retient de l’Abbé Vogler que le fait qu’il fut le maître de Weber et Meyerbeer. Et pourtant, quel personnage fascinant ! Voyageur infatigable, il n’hésita pas à se rendre en Turquie, en Grèce, en Afrique, au Groenland même, pour tenter de découvrir des musiques populaires encore pures de toute corruption. Et pourtant, Mozart en dressa un portrait peu flatteur, voire carrément destructeur, qui n’a pas dû aider à sa renommée posthume ; mais l’écoute de ses œuvres orchestrales ici présentées (toutes en premières discographiques mondiales) contredira vertement l’opinion de Mozart qui, peut-être, n’était pas entièrement sincère, ou qui ne comprit pas en quoi la musique de Vogler pouvait parfois présenter des modernismes étonnants. N’entend-on pas déjà Schubert dans l’ouverture d’Athalie, une pièce dûment dramatique pour accompagner la tragédie éponyme de Racine, n’entend-on pas déjà Beethoven dans la Symphonie en ré mineur, des œuvres écrites autour des années 1780 à 1790…

Au programme du CD :

Symphonies
Ré mineur (1782)
Sol majeur (1779)

Suites de ballet
N° 1 : I. Ouverture. Allegro - II. Andantino - III. Larghetto - IV. Allegretto
N° 2 : I. Gigue - II. Aire de chasse - III. Menuetto grazioso

Ouvertures
Athalie, opéra (1786)
Hamlet, musique de scène (1778)
Erwin und Elmire, singspiel (1775)

London Mozart Players
Direction Matthias Bamert

Je l'ai reçu ce matin, et je viens de l'écouter : comme je me doutais, je ne regrette pas l'achat du CD. C'est un style, comme il est dit ci dessus, qui fait parfois penser à Beethoven, en tout cas plus près des Romantiques que des Classiques (ou alors les classiques Sturm und Drang). L'ouverture de la musique de scène d'Hamlet est je crois la plus "avancée" vers le romantisme.

Merci encore Joachim pour la découverte de ce compositeur et de ce CD en particulier !
C'est vraiment charmant, j'aurais bien du mal à situer dans le genre musical mais je dirais aussi que c'est entre classique et romatique.

joachim a écrit:

Je viens d'écouter l'enregistrement présenté par Jean (celui avec le Te Deum de Haydn), et je suis encore sous le coup de l'émotion. C'est un très intéressant Requiem. Pourquoi n'est il pas davantage connu ?

Apparemment,ce serait à cause de Mozart.

Sinon,si j'ai bien compris c'est une musique qui était assise le cul entre deux chaises,entre classique et romantisme...J'ai écouté des extraits de son Requiem et j'ai trouvé cela assez agréable et beau,pas au point d'en avoir été bouleversé comme avec les Requiems respectifs de MOZART et VERDI,bien sûr, mais j'ai apprécié.

Pour une fois je vais faire comme Joachim (excuse-moi). Entre parenthèse avec une telle liste, je me demande quand il avait le temps de faire autre chose que de composer.

Oeuvres de Vogler:

Opéras
• Erwin und Elmire, singspiel, 1775
• Der Kaufmann von Smyrna, singspiel, Mayence, 1780
• Albert III von Baiern, opéra en cinq actes, Munich, 1780
• Le Patriotisme, opéra-comique, Versailles, 1783
• La Kermesse ou la Fête flamande, opéra-comique, Théâtre de la Comédie italienne, Paris, 15 novembre 1783
• Castor e Polluce5, opera seria en 3 actes, Opéra Italien de Munich, 1784
• Egle, opéra, Stockholm, 1787
• Gustaf Adolph och Ebba Brahe, opéra, Stockholm, mars 1792
• Samori, opéra en 2 actes, Theater an der Wien de Vienne, 17 mai 1804
• Der Admiral, opéra-comique, Darmstadt, 1810
Autres œuvres pour la scène
• Schuster-Ballet, ballet, 1768
• Le rendez-vous de chasse, ballet, Mannheim, 1771
• Hamlet, musique de scène pour la pièce de Shakespeare, Mannheim, 1778
• Lampedo, mélodrame, Darmstadt, 1779
• Athalie, ouverture et chœurs pour la pièce de Racine, Stockholm, 1786
• Zoroastre, mélodrame, achevé vers 1796, jamais représenté
• Hermann von Unna, ouverture, chœurs, danses et chanson, Copenhague, vers 1800
• Die Hussiten vor Naumburg im Jahr 1432, chœur final composé pour le drame de Kotzebue, Leipzig, septembre 1802
Messes
• Missa solennis en ré mineur pour 4 solistes, orgue et orchestre
• Missa pastoricia en mi majeur pour 4 solistes, orgue et orchestre
• Missa de Quadragesima en fa majeur pour 4 solistes et orgue ad libitum
• Missa pro Defunctis (Requiem) en mi bémol majeur pour 4 solistes et orchestre
• Missa Agnus Dei
• Messe allemande pour 4 solistes et orgue (vers 1778)
• Messe allemande pour 4 solistes et orchestre
Psaumes
• Psalmus Miserere decantandus a quatuor vocibus cum Organo et basis, S. D. Pio VI, Pontifici compositus (vers 1777)
• Miserere en mi bémol majeur pour 4 solistes, orgue et orchestre
• Miserere, Ps. IV – In exitu, Ps. V
• Memento Domine – Psaume « Jehovas Malestät »
• Psaume « Davids Buss » , d’après la traduction en style de choral de Moses Mendelssohn, pour 4 solistes dont le ténor ad libitum (vers 1807)
• Ecce quam bonum (Psaume CXXXIII) pour 4 voix d’hommes et pianoforte ad libitum
Motets• Suscepit Israel, composé pour le Concert Spirituel à Paris avant 1780
• Borate Caeli pour 4 voix solistes et pianoforte
• Ave Regina pour 4 voix solistes et orgue ou pianoforte
• Cantate Domino pour 4 voix solistes et orgue ou pianoforte
• Laudate pour soprano solo, chœur, orgue obbligato et orchestre
• Postquam impleti (Sereniss. Puerperae sacrum) pour 4 voix solistes et orchestra
Hymnes et autres œuvres vocales sacrées
• Te Deum en ré majeur, pour 4 voix solistes et orchestre
• Kyrie avec orchestre, octobre 1776
• Magnificat avec orchestre, 1777
• Stabat Mater avec orchestre
• Ecce panis angelorum (vers 1777)
• Ave Maria Stella et Crudelis Herodes pour 2 chœurs et orgue ou pianoforte
• Veni Sancte Spiritus en si bémol majeur, pour 4 voix solistes, orgue et orchestre
• Beatam me dicent avec orchestre
• Alma Redemptoris avec orchestre
• Jesu Redemptor avec orchestre
• Regina caeli et Laudate Dominum avec orchestre
• Salve Regina en fa majeur, pour 4 voix solistes et orgue ou pianoforte ad libitum
• Salve Regina, Ave Regina et Alma Redemptoris pour 4 voix solistes et orgue ou pianoforte ad libitum
• Cantus processionalis pro festo corporis Christi
• Vesperae de Paschale, 14 avril 1805
• Vesperae chorales modulis musicis ornatae avec orchestre
• 4 Hymnes en latin pour 4 voix solistes et pianoforte ad libitum
• 6 Hymnes pour 4 voix solistes avec orgue ou pianoforte ad libitum
• 12 Hymnes d’église pour 3, 4 ou 8 voix a capella (1ère série)
• 6 Hymnes d’église pour 3, 4 ou 8 voix a capella (2ème série)
• 6 Hymnes d’église pour 3, 4 ou 8 voix a capella (3ème série)
• 6 Hymnes d’église pour A3, 4 ou 8 voix a capella (4ème série)
• 6 Hymnes d’église pour 3, 4 ou 8 voix a capella (5ème série)
• 3 Hymnes pour 4 voix solistes et pianoforte ad libitum
Musique instrumentale
• 6 Sonates faciles pour pianoforte, Op. 2
• 6 Concertos pour pianoforte, Op. 5
• 12 Divertissements faciles de caractère national pour pianoforte – Concerto pour pianoforte joué devant la Reine de France, Op. 8
• 112 Préludes faciles pour orgue ou pianoforte, Op. 9 (vers 1804)
• Sonate pour pianoforte à 4 mains
• Pièces pour pianoforte
• Variations sur Marlborough pour pianoforte
• Marche et variations pour pianoforte
• 15 Variations pour pianoforte
• 16 Variations pour pianoforte
• Pastorella pour pianoforte (vers 1807)
• Marche et variations sur un air suédois pour pianoforte (vers 1812)
• Polonaise favorite pour pianoforte
• L’Invocazione pour guitare
Musique de chambre
• 6 Trios pour pianoforte, violon et violoncelle, Op. 1 (1783)
6 Duos pour flute et violon ou 2 flûtes (1799)
• 6 Sonates faciles pour pianoforte et violon, Op. 3
• 6 Sonates en duo, trio ou quatuor pour pianoforte, violon, alto et violoncelle, Op. 4
• 6 Trios pour pianoforte, violon et violoncelle, Op. 6 (1783)
• 6 Trios pour pianoforte, violon et violoncelle, Op. 7 (1783)
Variations sur des thèmes de Samori, pour piano, violon, violoncelle (1804)
• Nocturne pour pianoforte et cordes (1778)
• Quatuor concertant pour pianoforte, violon, alto et violoncelle (1782)
4 Quatuors à cordes
6 Quatuors pour flûte et cordes
• 6 Sonates pour 2 pianoforte (1794)
• Sonate "Der eheliche Zwist" pour pianoforte et cordes (1796)
• Polymelos, musique caractéristique de différentes nations pour pianoforte et cordes (vers 1792)
Concertos
6 Leichte Concertos pour clavier et orchestre (1779)
Concerto pour piano à 4 mains et orchestre (1784)
Concerto pour cor et orchestre (1800)
Symphonie concertante pour violon, violoncelle et orchestre (1781)
• Variations sur Dole vise pour pianoforte et orchestre (1791)
Variations sur l'Air de Malborough pour pianoforte et orchestre (1791)
• Variations sur Ah vous dirai-je maman pour pianoforte et orchestre (1807)
Musique orchestrale
• Symphonie en sol majeur (1779)
• Symphonie en ré mineur (1782)
• Symphonie en do majeur (1799)
• Symphonie nationale bavaroise
2 suites de "komische ballett"
Musique funèbre pour Louis XVI (1793)
Variations symphoniques (1787)

Discographie sélective  que vous avez déjà cité:
• Symphonies en ré mineur et en sol majeur, Suites de ballet n° 1 et 2, Ouvertures d’ Athalie, Hamlet et Erwin und Elmire interprétées par les London Mozart Players dirigés par Matthias Bamert – Chandos 10504 (CD)6
• Requiem en mi bémol majeur interprété par la Neue Hofkapelle München dirigée par Gerd Guglhör avec Roswitha Schmelzl (soprano), Dominika Hirschler (alto), Michael Mogl (ténor), Wolf Matthias Friedrich (basse) et l’Orpheus Chor München – Oehms Classics 922 (CD

shanessean a écrit:

Pour une fois je vais faire comme Joachim (excuse-moi).

T'excuser ? Mais au contraire, je te remercie, Shanessean, pour ce catalogue que je n'avais pas trouvé

Plus de 6 ans que nous n'avions plus parlé de l'Abbé Vogler !!!

Voici d'abord ce magnifique Requiem :



https://www.youtube.com/watch?v=Rf2jhrJh4Aw


Puis le CD dont nous parlions ci-dessus, en entier. Profitons-en

https://www.youtube.com/watch?v=DGFv8ZXVrkc


La symphonie La Scala qui ne se trouve pas sur le CD

https://www.youtube.com/watch?v=ihhyiX6_wqs


Un trio

https://www.youtube.com/watch?v=0KOTTyYccIU


Une pièce d'orgue

https://www.youtube.com/watch?v=SDlizqx2yZ4

C'est vrai que l'ami Mozart était bien sévère envers Vogler

Concerto en fa majeur pour le Clavicembalo précédemment attribué à Joseph Haydn comme Hob XVIII: F1



https://www.youtube.com/watch?v=0JPRaY1TJps


Concerto (F-Dur) per il Clavicembalo, previously attributed to Joseph Haydn as Hob XVIII: F1
1. Allegro moderato 0:00
2. Andante 5:15
3. Presto 8:20

Interprètes

Robert Veyron-Lacroix (1922-1991, cembalo);
Orchestre De La Société Des Concerts Du Conservatoire;
Kurt Redel (1918-2013, conductor)


Commentaire :

Georg Joseph [Abbé Vogler] (Würzburg, 15 juin 1749 - Darmstadt, 6 mai 1814 est un ccompositeur, claviériste et pédagogue allemand.

Il a reçu sa première formation de son père, un fabricant d'instruments de musique, transféré plus tard au gymnasium jésuite de Würzburg, où il s'est inscrit à l'université de droit en 1763. En 1766, il a déménagé à Bamberg pour étudier la théologie, et en 1771, il lui a été offert le poste d'aumônier à la Cour électorale de Mannheim.

Deux ans plus tard, il a été envoyé pour une grande tournée en Italie afin d'étudier avec Padre Giovanni Battista Martini et Padre Francesco Vallotti, trouvant finalement son chemin vers Rome où il s'est forgé une réputation de claviériste et a été nommé légat papal avec le titre d'Abbé.
En 1775, il retourna à Mannheim, où il ouvrit une école de musique et publia deux traités de solfège, Tonwissenschaft und Tonsetzkunst et Stimmbildungskunst. Un journal mensuel décrivant ses concepts théoriques, le Betrachtungen einer Mannheimer Tonschule, a suivi 1778-81. En 1780, il s'était produit à Paris et plus tard à Londres, d'où il avait été recruté à Stockholm comme directeur musical.

Après le succès de son opéra Gustaf Adolph och Ebba Brahe, il part souvent à l'étranger pour des tournées de concerts, voyageant aussi loin que Gibraltar, la Grèce et l'Afrique du Nord. En 1793, après la mort de son rival Joseph Martin Kraus, il retourna à Stockholm où il fonda une autre école de composition, avant d'être mis à la retraite en 1799.
Au cours des années suivantes, il voyagea beaucoup, s'installant à Copenhague, Berlin, Prague, Vienne et Munich. En 1807, il se voit offrir un poste permanent de conseiller ecclésiastique et Kapellmeister dans la ville de Darmstadt, où ses élèves comprenaient Giacomo Meyerbeer et Carl Maria von Weber.

Personnage haut en couleur qui excellait dans l'intrigue, il était souvent accusé d'être un charlatan, notamment lorsqu'il publiait des musiques réputées venues de pays exotiques (comme la chanson « groenlandaise » « Døle vice » ou le rondo chinois Cheu-teu) ou interprétait sur des instruments de sa propre invention qui comprenaient la pyrotechnie. Ses manières n'ont pas démenti cette réputation, mais ses contributions, en particulier dans le domaine de la théorie musicale et de l'orchestration, ont été déterminantes dans l'histoire de la musique.

En tant que compositeur, ses plus de 600 œuvres comprennent 14 opéras, quatre ballets, de la musique de scène pour une variété de pièces (y compris Hamlet de Shakespeare et Herman von Unna de Skjöldebrand), 14 messes, 60 mouvements de messe, une grande quantité de musique sacrée, un énorme Requiem, 30 mélodies et petites cantates, quatre symphonies (une en ut majeur sous-titrée "Scalan" qui a été révisée pour inclure un chœur en tant que "Symphonie nationale bavaroise"), 11 concertos pour piano, un concerto pour cor, 30 trios pour piano, 10 quatuors à cordes, 112 préludes pour orgue, et une pléthore de petites sonates et de pièces diverses.
Ses œuvres préfigurent souvent le siècle suivant dans leur sens de la couleur orchestrale. Sa musique a été cataloguée par son biographe Emil von Schafhäutl en 1888.